jeudi 31 décembre 2009

Mélancolie des fins d'année



Une de mes vieilles voisines est venue frapper à ma porte ce matin, l'œil vif et l'air gourmand. Je venais de refaire du café. Après les trois refus d'usage, elle s'est assise et m'a raconté les potins du hameau, avec le talent d'une grande conteuse qui respecte la règle du suspens, des redites et de de l'instillation progressive des effets théâtraux. On a volé le lapin de Jeanjean, celui qui avait eu un prix au concours agricole. Anna de la Butte aux Corneilles a été prise à reboutonner son corsage alors que Maurice sortait comme par hasard de sa chaufferie, c'est la petite commise de la boulangerie qui a surpris la scène en livrant le pain vendredi. Le fils de la secrétaire de mairie a eu un accident dans le virage près du moulin, il parait qu'il avait bu, en tout cas la voiture est fichue, et lui est à l'hopital avec la tête cassée. Et puis, Marie-Victoire est morte. Elle se traînait depuis deux mois, la pauvre, et même qu'elle n'avait pas ramassé ses pommes. Elle aurait pu durer jusqu'à plus tard, oui, si on l'avait forcée à se faire soigner, à aller dans un endroit plus chaud, mais rien à faire pour la déloger de sa maison, agrippée qu'elle était à sa cuisinière à bois, a ses petites habitudes, à sa solitude. Elle est morte dans son jardin, près du fil à linge où ses larges culottes blanches de coton côtelé claquaient au vent en grand pavois.
Les anciens avaient autrefois une belle coutume de nouvel an. Ils parcouraient le verger d'arbre en arbre avec une lampe tempête à la main, et souhaitaient la bonne année aux arbres. Bonne année les pruniers, donnez nous de jolies prunes rouges. Bonne année les cerisiers, que vos cerises ne soient pas percées par les vers, et que les merles nous en laissent. Bonne année les pommiers, emplissez nos clayettes de rondes pommes de garde, bonne année les poiriers et merci pour vos fruits si sucrés, si savoureux...

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mardi 29 décembre 2009

Sale temps pour nos frères les animaux





Quand les fossés débordent, quand il fait presque nuit avant l'heure du thé...

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mardi 22 décembre 2009

Si Thalassa s'y met aussi...


J'irais bien voir la grande bibliothèque d'Alexandrie.
Cinq millions de livres, sept niveaux de salles de lecture dont quatre au-dessous du niveau de la mer, ce que j'en ai vu dans le Thalassa de vendredi dernier m'a donné des envies de voyage. Elle parait très belle. Les salles de lecture sont peuplées de filles, de jeunes filles voilées, disait-on et montrait-on dans le reportage. "On croit que le voile et la culture sont incompatibles, disait l'une d'entre elles, mais ce n'est pas vrai."
Le bibliothécaire principal est une femme. Ou alors, c'est juste une des bibliothécaires qui était interviewée dans l'émission, je ne me rappelle plus son nom. Non voilée, elle, et plus toute jeune fille, elle se tient debout, sort d'un rayonnage un livre de Durrell, un des tomes du quatuor d'Alexandrie. Il y a quelques temps, on pouvait écrire des livres sur tous les sujets, dit-elle, l'homosexualité... mais maintenant... et elle range le livre.

vendredi 18 décembre 2009

Parier sur l'intelligence du lecteur


Je ne suis pas toujours très drôle.
On me le fait remarquer parfois d'une façon un peu brutale, mais ça ne me vexe pas pour autant. "Vous allez peut-être trouver ça injuste, mais voici la vérité toute nue : vous n'avez aucun humour. N'essayez donc pas d'en faire, ça tombe à plat." (Deef, chez Oh!91) J'avais dit que Dieu-Allah essayait de réparer le préjudice qu'il avait fait subir aux femmes avec le péché originel en refilant davantage le SIDA aux amateurs de fellation que de cunnilingus. Ouais. Bon.

Je suis athée, donc à chaque fois que je parle de Dieu il y a du blasphème dans l'air, enfin, pas vraiment du blasphème, mais rien à prendre au sérieux. Je ne crois pas, il va sans dire, à ces histoires de punitions divines (logique, non, puisque pour moi il n'y a pas de dieu....) Donc, quand j'écris sur un blog une phrase genre dame catéchiste débordante de bondieuserie, c'est par anticléricalisme primaire (j'avoue, j'avoue) ou par envie de faire de l'humour qu'on pourra trouver nul et débile, surtout si on est catholique pas débile et que le comique répétitif n'est pas sa tasse de thé. J'aimais bien jouer le personnage de la vieille offusquée par les gauloiserie (ou pire) des abominables mâles fêteurs, on s'amuse comme on peut.
Plus on devient abstrait dans l'humour, ou plus on ironise, plus on réserve ses traits à un lectorat limité, voire à une seule personne complice, plus on risque de ne pas se faire comprendre. Ce n'est pas très grave, sauf si on a vexé quelqu'un qu'on n'avait pas l'intention de vexer du tout, et qui le prend mal. On s'explique: l'autre comprend, ouf. On repart, on recommence, jusqu'au prochain malentendu, ou la prochaine vanne qui tombe à plat. Tout va très bien dans le meilleur des mondes entre gens de bonne volonté: je n'ai pas envie de te faire pleurer derrière ton écran, ou de te plonger dans une énorme colère, voilà, je t'explique, ok, j'avais mal compris, ta blague était tordue ou opaque, et on ne rompt pas le dialogue, bien au contraire.
Là où je décroche, où j'ai une impression d'incompréhension douloureuse, c'est quand l'autre n'entend pas, n'admet pas que vous n'étiez pas sérieux, que vous n'aviez pas de mauvaises intentions. Pas sérieux quand vous rigoliez d'une blague pédophile ou d'une histoire de Juifs, ou autre ? Mais si, vous l'étiez, hélas, et vous dévoiliez là le fond de votre pensée abjecte. Mais non, voyons, puisque je dis que je plaisantais. Plaisanter avec la pédophilie, avec le Sida ? Vous piétinez la souffrance, ma soeur a été violée à quatre ans, mon frère est séropositif. Excusez-moi, je ne le savais pas, je compatis. Aux chiottes, votre fausse compassion, je n'en veux pas, je sais ce vous pensez vraiment. Sur le blog, les copains accourent, leur pierre à la main. Oui, comment elle se rattrape aux branches, l'autre... Et puis une fois elle a dit ça... Des internautes dont le pseudo ne vous dit rien, avec qui vous n'avez jamais discuté, qui n'ont jamais rien lu de vous, même pas, le plus souvent, le commentaire incriminé, vous bombardent, vous insultent l'un après l'autre. La discussion s'arrête, inutile d'argumenter, ça ne pourra que vous enfoncer la tête sous l'eau. Bien sages sont ceux qui évitent de se mettre dans de pareils pétrins.
Cette susceptibilité, ce déni d'humour, sont d'autant plus étonnants que les humoristes les plus méchants, les plus immondes, sont souvent très appréciés. On regarde Groland, on écoute Guillon, mais on se met dans des états pas possibles pour une histoire de blonde, ou d'aveugle, ou de je ne sais quoi, alors que votre cyberinterlocuteur est dans le mode "humour on". Oui, mais ce n'est pas pareil. Cet humoriste, il est vraiment drôle, lui. Et puis, il le fait dans un cadre bien précis, il tient une chronique. Il fait semblant de se moquer des trisomiques, il n'est pas comme ça en réalité. Ceux là, ce sont des provocateurs payés pour l'être. On rit sans arrière pensée.

Il y a des fois où les blogs me lassent. Les rires préenregistrés, les commentaires préenregistrés, les réactions préenregistrées, les amitiés préenregistrées, les casse-toi d'là t'es pas d'ma bande, les je ne discute jamais avec les gens comme toi. Je n'en apprécie que davantage les blogueurs et lecteurs libres, les accueillants, les discutailleurs, les sourieurs, les hésitants, les flâneurs, ceux qui changent d'avis, se reprennent, précisent, s'évadent, digressent, les auvergnats qui tendent un bout de pain, les grincheux qui râlent sans fermer la porte, et les ratons-laveurs.

mardi 15 décembre 2009

Dix euros sur ostracisme


Si l'on entre stigmatiser dans Google, on obtient 214 000 entrées. Stigmatisation, 470 000. Stigmatitaser, une seule, ouf. La définition de stigmatisation sur Wikipedia est un peu curieuse, on en parle comme d'une maladie ou d'une réaction à la morsure d'un mot enragé: Les personnes stigmatisées peuvent ressentir des sentiments de vulnérabilité, de honte, ou devenir agressives.

En mars 2009, je trouvais que stigmatisé clichetonnait à donf. (clichés frais du jour)
En août de la même année, je radotais déjà (Faut-il stigmatiser les blogs qui vous censurent ?)

J'ai lu depuis, ça et là, quelques billets ou des remarques dans les commentaires qui allaient dans le même sens. Récemment, chez Polluxe : Et ce n’est pas en “stigmatisant”[...] , voilà que l'on guillemette le stigmatisant. Je me suis dit que là, c'était fichu pour la famille stigmatchose. Mais le mot se débat, se tortille, et geint encore, le bougre...

Alors, je vous offre un numéro de haute voyance linguistique sans filet, et je lance les paris. Dix euros que le mot et ses cousins passeront l'hiver, s'étioleront au printemps, s'assècheront cet été et s'éteindront avant la fin de 2010. Et dix euros de plus sur ostraciser et sa petite famille, qui pour l'instant font figure d'outsider : ostraciser dans Google nous offre 46 800 entrées seulement.

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Dans Libération, ce matin, il y a un article qui contient cinq fois stigmatiser ou stigmatisation. Qui dit mieux ?

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lundi 14 décembre 2009

Totale déprime

Avec mes brillants sujets de billets, voilà ce que j'obtiens comme pub g.mail...
(totale déprime)


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dimanche 13 décembre 2009

Ne pas se froisser pour si peu


J'ai failli écrire une ode à la gloire du repassage en commentaire chez Olympe qui parle de la juste répartition des tâches ménagères, mais j'ai eu peur que trente de ses commentatrices ne découvrent mon adresse et m'envoient un camion plein de linge froissé à repasser dans les plus brefs délais.
Je mesure tout ce qu'il y a de provocant à écrire que j'aime repasser les chemises d'homme, les linges d'enfant. Prendre dans le panier (ou sur le tas, calé entre deux chaises) un ticheurt, puis une robe, puis une chemise blanche, mettre à plat le tissu, lisser ce qui est chiffonné, c'est habiller l'absent qui reviendra tout à l'heure, c'est relier sa famille à petits coups d'images affectueuses.
J'y pensais, et flânais sur le web. Je me demandais si c'était bien malin de prêter le flanc aux critiques qui m'accuseraient de flirter avec des stéréotypes d'un autre temps, mille fois combattus, et si on n'allait pas de suite m'imaginer en mère ostentatoire vêtant de bleu ses neuf enfants (consacrés à la Vierge, comme il se doit) avant de les emmener à la messe en latin. Je signale aux islamophobes bornés que Le Prophète lui-même se livrait volontiers aux travaux d'aiguille*, ce qui tend à prouver que l'islam n'était pas si mal parti à l'époque, et que bien fautives sont ses servantes actuelles de se vautrer dans une allergie paresseuse à tout effort de couture, qui les pousse à se vêtir de bâches sombres sans boutonnière, ni broderie, ni smocks, ni même patchwork de récup pour les plus pauvres. En plus c'est le bazar chez moi et je ne repasse pas à la perfection, il faut bien l'avouer. On pourrait aller loin dans ces discussions, et se demander ce qui est le plus répétitif, ennuyeux, dégradant, pour la Femme et pour l'Homme et même pour la Bretonne: repasser son linge en écoutant de la bonne musique, la radio ou un livre audio, ou bien tenir une caisse de supermarché, enseigner la mécanique à des ignorants qui ne savent pas compter jusqu'à dix même en bougeant leurs doigts, ou techniciser contre salaire la surface nettoyable d'autrui. D'autant que le repassage a aussi ses côtés sombres, ses faces cachés, ses drames, ses tragédies, et ses petites négligences.

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* Les tâches ménagères doivent faire l’objet d’un accord entre les membres du couple. Le Prophète (SWS) accomplissait des travaux de couture par exemple.( Oumma.com )

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mardi 8 décembre 2009

Fantômas, viens nous sauver de la grippe du porc mexicain A!

À force de me demander s'il est judicieux ou pas de me faire vacciner, je ne me vaccine pas et je vais peut-être finir par l'attraper, cette grippe. Si j'en meurs, ben c'est que j'avais tort.

Dans mon secteur, on se vaccine peu (cinq ou six enfants par classe de 25-30, et moins encore pour les adultes), alors que la presse souligne qu'il y a des queues et que la population proteste contre la mauvaise organisation des mesures préventives. Ça ne prouve pas que ceux qui ne se vaccinent pas ont tort, ou raison, mais que la presse a un comportement bizarre. Bizarre, ou docile ?
On saura sans doute plus tard, trop tard, la vérité des choses. Le virus a été fabriqué en laboratoire exprès par des méchants à face de lune, au sourire froid, au coeur cruel, aux sourcils menaçants, qui veulent gagner du pognon en vendant des milliards de doses de leur poison. C'est un virus qui détruit petit à petit la mémoire et l'intelligence, mais on ne s'en rend compte qu'au bout de dix ans, et il est alors trop tard pour agir, chaque cellule est infectée. L'épisode grippal n'est que la partie visible de l'iceberg, un peu comme le chancre syphilitique.IIs ont mis dans le vaccin exactement les mêmes saloperies que dans le virus, ce qui fait que d'une façon ou d'une autre, tu ne peux pas en réchapper, à moins de te faire vacciner avec un autre vaccin (non commercialisé, bien évidemment), réservé aux puissants de ce monde réunis en société secrète. Ceux-là se retrouvent de temps à autre dans un gigantesque complexe souterrain où des savants à l'âme servile fabriquent leurs drogues et leurs élixirs, à base de plantes modifiées, de thymus d'enfants noirs et de poudre d'astéroïdes.
Les arguments des anti vaccin sont la plupart du temps ésotériques, hystériques, antiscientifiques et complètement débiles. Quand ils préfèrent se soigner par l'ostéopathie magnétique à distance, le Reiki occitan , le gui breton, les sourates mahométanes, les incantations boudhiques cancérifuges ou la tisane ZnXB3 vendue par les laboratoires Boitout, garantie sans substance allopathique tac toc, je ne les écoute pas. Quand ils essaient de me persuader que tel ou tel composant du vaccin, ayant un nom féroce, me détruira la moëlle, me filera des allergies, des oxyures piranhas et la schizophrénie, moi je regarde dans le dictionnaire et je constate que le truc en question est un composant naturel du lait maternel ou du blé ou de l'oeuf et qu'on en trouve par kilos dans notre nourriture quotidienne.
Alors, que faire ?
(ne pas oublier le rappel contre le tétanos, tiens, pendant que j'y pense)

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Ce billet est une modeste participation à l'effort de réflexion engagé par le très belgeophobe Disparitus. (tout le monde a ses petits défauts.) J'en profite pour lui affirmer avec l'avant - dernière énergie (toujours garder une énergie ou un espoir pour la soif) qu'il ne faut pas stigmatiser tout un peuple sous prétexte que certains font montre d'intolérance et de moyennagisme une fois.

samedi 5 décembre 2009

Les Merle de novembre



Ya plus d'Wikio, pleurent les wikiophiles. Fini, le grand jeu de je te tiens, tu me tiens par la barbichette, le premier qui me lie aura une risette. Tant pis, disent les poids lourds du Wikio, on linkera les potes pareil, nous on linke par amour et pas pour le fric ou la gloriole. Bien bien. Finies les discussions âpres ou rigolardes autour des célèbres classements, les insultes astérixiennes (quoi, il est pas frais mon wikio, ils sont pas honnêtes mes liens ? Va bloguer tout seul dans ton coin, eh, espèce d'élite de la blogosphère moisie...) Dekoikonvacauser du 28 du mois d'avant au 5 du mois suivant maintenant ? Qui va décerner les prix, les bons points, les oscars, les césars?

Olympe décerne tous les mois son épididyme d'or. Grâce à elle, tout le monde sait ce qu'est l'épididyme, c'est déjà ça.

Moi, je vais décerner des Merle. Oui, toute seule. Comme ça, au pif et dans le pif, et à mon bon jugé.
Alors, pour novembre...

- Le Merle d'or du débat le plus surréaliste est décerné aux commentateurs de Crêpe Georgette, suivant le billet Montre ta chatte

- Le Merle d'or de la langue de bois est pour Irène Delse, pour le billet Quand Riposte laïque joue avec la peur de l’islam et les commentaires qui s'ensuivent.

- Le Merle d'or du billet le plus étrange est offert à Je ne suis pas méchant, pour Fake

- Le Merle d'or du commentaire le plus con est, hélas, chez moi , à 17h14.

- Le Merle d'or du dessin d'humour est pour le coucou suisse du forum Algérie.

- Le Merle d'or du billet politique est pour La fin de la démocratie, chez Hermès.

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C'est tout pour ce mois-ci, mais tremblez, je prends des notes pour fin décembre.

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mercredi 2 décembre 2009

Articles sponsorisés, poil au nez


Je n'ai pas trouvé de meilleur titre.
Je me suis fait avoir ce matin: en cliquant sur un pseudo, je suis tombée sur un article sponsorisé dans un blog sponsorisant. Ah ben non, je ne donnerai pas le lien, manquerait plus que ça. Je déteste les articles sponsorisés mille fois plus que la pub style "réclame" sur laquelle il m'arrive de cliquer si le produit m'intéresse pour une raison ou une autre, mais dont je me passerais bien les neuf dixièmes du temps. (Mais quand on va sur un site marchand, c'est logique d'y trouver de la pub.)

J'ai des stratégies d'évitement de pub. Le regard qui passe sans rien imprimer, ou si peu, sur le bandeau du haut (comment avoir un ventre plat, comment faire des rencontres musulmanes, comment garantir le bac à votre lardon fainéant). Le regard qui dévie de tout ce qui clignote. Ce qui clignote fait mal aux yeux, perturbe la lecture d'une page, les pubs les plus connement agressives clignotent, hop, je ferme la page ou je sors le clignotage de l'écran. Gyrophares et pubs avec le son, niet.

Les articles sponsorisés, ce sont surtout des textes navrants sur des blogs de filles, qui se copient, se reproduisent, se nivellent indéfiniment. Même orthographe, mêmes blagues, mêmes lols, mêmes clins d'oeils onomatopestes, même ton typiquement truc de filles, bouillie faussement tendracide avec quelque chose d'hypersensible, de survolté, de blonde rigolote. On commence un paragraphe qui cause d'un prince charmant qui viendra pour vous délivrer de la solitude, et si on clique sur le lien sur "prince charmant", on tombe... sur une pub de 4/4....
Combien on gagne avec ces machins-là ? rien qu'avec la pub pure pub, déjà ? Combien on gagne, quand on est prof dans le public et fier de l'être, à mettre de la pub pour les écoles privées et les cours particuliers ? Ou quand on se dit journaliste ou écrivain, à faire de la réclame pour Manuscrit.com ou des cabinets d'édition plus véreux encore ? (même si on ne choisit pas chaque pub, on sait qu'elles seront ciblées en conséquence). C'est intéressant financièrement ? ça vaut le coup ? Combien gagne-t-on à mettre en ligne un article sur tel ou tel machin, un vague copié collé, le plus souvent ? Est-ce qu'on dépasse vite le stade du cadeau ? Les moules à gâteaux, le repas à l'auberge, le week-end dégustation de pinard, la réduction au club Med ? J'ai surfouillé pour essayer de savoir, j'ai vu qu'on parlait de sommes dans le style 350 euros par billet, c'est vrai ?

mardi 1 décembre 2009

L'usine à travail


J'ai pris un auto-stoppeur ce matin, en pleine campagne. Les feuilles tourbillonnaient sur la route, un renard trottinait le long du fossé, j'allais en ville. J'ai vu dans la lueur des phares un bonhomme gris coiffé d' un béret, qui balançait son bras en levant le pouce. Je me suis garée devant lui. Il a ôté son béret et s'est penché, il ressemblait comme deux gouttes d'eau à l'acteur Jacques Villeret. Quand il s'est assis ça sentait le vieux tabac, le renfermé, le chien mouillé. Je vais à l'usine à travail, m'a-t-il dit, et il a remis son béret. Où ? à l'usine à travail. Laquelle ? l'usine à travail. Quel travail ? au travail de l'usine à travail. Justement, nous arrivions dans la zone industrielle. Là ? non. Celle-là ? non. Elle s'appelle comment, l'usine à travail ? pas de réponse. Vous travaillez avec qui, ce matin ? C'est qui le chef d'équipe ? Mon chef, c'est Tony, à l'usine à travail.
Je vois vaguement qui est Tony: Anthony, un éducateur technique du CAT local. Bifurquons vers le CAT, donc. C'est bien là ? pas de réponse. Nous traversons le hangar où l'on rempote par milliers de minuscules plantules. Tout le monde nous regarde, deux petites trisomiques aux cheveux gris se lèvent, viennent nous serrer la main et nous demandent si nous mangeons à la cantine à midi. Une jolie rousse en combinaison bleue nous interpelle, c'est une éducatrice, elle est aimable, volubile, et elle n'a jamais vu mon autostoppeur, désolée, elle va demander à Sylvain, c'est le plus ancien des encadrants, qui reconnaîtra peut-être notre homme. Sylvain fait la moue. Non, il n'est pas de chez nous, jamais venu. Oui, mais il connait Tony. Anthony ? Il n'est plus chez nous depuis un an au moins.
L'affaire se corse. Vous vous appelez comment ? c'est quoi, votre nom ? vous habitez où ? vous avez une carte d'identité ? L'homme se retourne et s'en va, courbé, traînant les pieds. Mais vous allez où, comme ça ? à l'usine à travail. C'est quoi, votre travail ? Il sourit. C'est fastoche, je mets le fil rouge dans le trou rouge, je mets le fil bleu dans le trou bleu. L'éducatrice rousse sort son téléphone, et décrit le bonhomme. Refait un autre numéro. L'homme n'a pas de papiers d'identité, ses poches sont vides. Les gendarmes arrivent. Tout s'arrange, on a signalé une disparition la veille. La veille ? oui, la veille, au petit matin. Un homme de cinquante ans, qui travaille à l'atelier de cablage d'un CAT. Il vit chez son père très âgé, presque impotent. Et le pauvre travailleur a été, à sa façon, victime d'une crise de l'emploi. Alors qu'il travaillait tous les jours dans la même équipe depuis vingt ans, on lui a demandé de ne venir qu'un jour sur deux, car il y a trop de demandes et pas assez de place, et le travail doit être partagé. Alors, un jour sur deux, quand le taxi ne vient pas le chercher, il part tout seul, en stop depuis qu'on a caché son vélo, pour aller travailler, dans l'espoir qu'on voudra bien de lui quand même. Et là, pas de bol, comme il est sur la route depuis hier, et qu'il a atterri à deux cent cinquante kilomètres de son domicile, il a loupé sa journée.

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lundi 30 novembre 2009

Nous sommes tous des Suisses Allemands ?



Le référendum suisse pourrait bien rebondir en France, dit le Figaro

Le vote suisse, "insulte à l'islam" et "signe de haine", titre le Monde, en citant des chefs religieux musulmans d'Indonésie et d'ailleurs.

La peur irraisonnée de l’islam a de nouveau frappé en Europe, dit Libération.

Et c'est irraisonnée qui m'interloque.


"Il s'agit d'un vote d'intolérance, tournant le dos aux bases juridiques les plus constantes qui, à travers le monde, garantissent la liberté de religion", a fait savoir dans un communiqué Kamel Kebtane, recteur de la grande mosquée de Lyon*.
"J'appelle à une réaction de tous les musulmans, des fidèles de toutes les religions, et de tous les démocrates, au niveau européen, pour s'opposer à ce que ce vote, contraire aux fondements du droit, devienne une loi", a-t-il encore écrit.

La question du référendum ne portait que sur les minarets, pas sur la pratique d'un culte, pas sur les mosquées (nombreuses en Suisse), pas sur l'immigration.

Bravo, monsieur le recteur de la grande mosquée de Lyon. Contraire aux fondements de quel droit ? Du droit islamique, assurément. En Algérie, posséder une Bible peut vous valoir trois ans de prison. Ailleurs en terre d'Islam, c'est souvent pire. En Suisse, comme partout dans les pays européens, on peut lire ce qu'on veut, et pratiquer la religion qu'on veut, et essayer quand on veut de convaincre quiconque d'en changer, ou de n'en plus avoir.


Irraisonnée, la crainte ?

Je ne suis pas contre la construction des mosquées, même des grandes mosquées, pour la simple raison qu'il ne faut pas martyriser les croyants, quels qu'ils soient, on ne fait que renforcer leur cohésion et leur foi. L'argument mécanique "ils ne veulent pas de nos églises, pourquoi nous on voudrait de leurs mosquées" ne tient pas non plus. Comme je critique l'intolérance dans les pays d'Islam, je n'adopterai pas la même attitude en miroir. Je n'ai pas envie non plus de manger le bébé des cannibales pour leur montrer que c'est con de bouffer les bébés. Je n'ai pas envie d'opposer une religion à l'autre. Et les clochers, alors, et les clochers avec les cloches qui sonnent vêpres et mâtines, rétorqueront les égalitaristes simplets et tous ceux qui aimeraient bien supprimer l'enseignement de l'Histoire ? C'est notre patrimoine historique, et on ne défait pas l'Histoire.

C'est mal de refuser les exigences islamistes parce que ce sont l' extrême droite ou les partis populistes qui mettent les pieds dans le plat ? On ne me fera pas croire que 60% des Suisses sont d'extrême-droite. On a une gauche européenne qui est en train de renier ses valeurs en flattant la pire des religions, et qui ferait pleurer tous ceux qui sont morts pour défendre ses idées, ou qui se sont battus pour faire plier l'Eglise il y a cent ans.


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Bon billet chez Hermès.

*Le forum de la Grande mosquée de Lyon est ouvert à tous. Parcourez les fuseaux "la situation, le rôle de la femme en Islam, le sort réservé aux apostates, aux mécréants, aux infidèles, aux homosexuels", c'est édifiant .

Photo: église Saint Pierre de Bessuéjouls, dans l'Aveyron, et de la grande mosquée bleue, à Istanbul.

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vendredi 27 novembre 2009

Bloguerolle sur mer






Ma bloguerolle est un petit port où s'amarrent vos navires aux voiles changeantes. Le vent qui souffle dans les haubans chante en ritournelle des chansons bébêtes, emmêlant les titres de vos billets.


Mieux que Nostradamus: Victor Hugo!
Vous la sentez, l'insécurité qui revient ?
Monsieur Dorham sur l'autoroute de la connerie
Evenement (ne l'oubliez pas !)
la Marseillaise en patois
J'aime
L'avion
Le Durcisseur
Pardon, avez-vous vu la démocratie?
Abonné absent (momentanément)
Tas de fumier
A très vite !

Embrasse-moi, idiot.

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(titres des billets, aujourd'hui à 15h30)

La journée sans immigrés, noble cause?




Est-ce qu'il y a un calendrier des journées des nobles causes, et si oui reste-t-il encore quelques journées de libre? entre la fête des mères, le téléthon, la journée de la Femme, de la maltraitance infantile, de la lèpre, du don du sang, des droits des animaux, des restaus du coeur, du droit au logement, de l'alcool au volant, de l'esclavage, de la violence à l'école, des maladies orphelines, du SIDA, de la lecture, de la faim dans le monde, des enfants kidnappés, des mines antipersonnelles* qui font paf, des victimes de l'inceste, des disparus de Saint-Agil et je ne sais plus quoi ?
Ah, ça nous manquait, la journée sans immigrés. Voilà une idée de gauche qu'elle est bonne , fédératrice, porteuse de lien social, et pas du tout nunuche. Voilà une formulation qui plaira à certains. Eteins ton ordinateur, prends ton flingue, monte dans le bus et va jusqu'à la cité des Primevères. Il n'y a plus de bus ? Il a brûlé ? Arrête tes conneries réactionnaires, camarade, et marche un peu, ça te fera du bien. Va chez les Noirs et tire dans le tas, c'est la journée sans immigrés, t'as le droit.

Le jour d'avant, c'est la journée sans tabac, la journée d'après c'est contre le passage à tabac des immigrés.
Et le jour d'encore après c'est la journée de la pipe, matronnée par la nouvelle passionnaria des maisons closes ?

* Antipersonnel, antipersonnelle, si quelqu'un peut me dire quel est le bon accord, merci d'avance.

mercredi 25 novembre 2009

Suppression des cours d'histoire et de géographie au lycée

C'est un poisson d'avril ?

Luc Chatel a annoncé hier la suppression des cours obligatoires d'Histoire et de géographie dans les classes terminales scientifiques.

Quand on y pense, la philo, aussi...

jeudi 19 novembre 2009

Priez pour le frère Tariq


Sur son blog Unique et commun à la fois, Nemo pose la question "qui est donc Tariq Ramadan"? Il conclut par "Tariq Ramadan, je prie pour que vous soyez effectivement le représentant d'un islam apaisé et qui prône l'Amour avant tout."
Je crois que Nemo a intérêt à beaucoup prier, parce que ce n'est pas gagné d'avance pour l'Amour avant tout.

Une de mes vidéos préférées de Tariq Ramadan est celle là, qui se passe de commentaire de texte.

C'est la vidéo (le son est affreux au début) d'une conférence de Tariq Ramadan à la Réunion. Il commence par la glorification du mariage, discours qu'un catholique pratiquant pourrait reprendre à son compte, et insiste sur les dangers des relations sexuelles avant le mariage et la nécessité pour les jeunes filles et garçons (il insiste aussi sur les garçons) d'être éduqués dans le respect de la religion . C'est le même discours que celui des catholiques sur le thème de la "bonne éducation sérieuse", discours qui dominait tous les autres il y a une cinquantaine d'années en France.
Trois minutes et demie après le début de cette vidéo, Tariq Ramadan embraye sur la piscine et les "choses" qu'on ne devrait pas y voir.

"Aujourd'hui les piscines, ici, à à l'île de la Réunion, ou en Europe, ne sont pas islamiques. Alors, il y a certains hommes, ils y vont quand même en disant "mais moi, je protège ce que je dois protéger. Mais qu'est-ce que tu regardes à la piscine ? Tu peux pas y aller parce que ton regard est posé sur des choses que tu ne dois pas voir. C'est pas simplement comme toi tu es habillé, c'est qu'est-ce que tu peux regarder. Parce que tu vas là-bas et forcément ça t'attire. Donc il faut développer pour nous tous des lieux où c'est sain(t?), où on aura des piscines aussi pour qu'on respecte nos principes éthiques. Mais ça, il faut le dire à nos garçons et à nos filles, pas qu'à nos filles."

Et, en conclusion, rappel et justification de ce qu'est la polygamie (union sacrée devant Dieu), en opposition avec l'adultère et le plaisir hors des liens du mariage.

Je comprends que certains catholiques soient séduits par ce type de discours qui nous ramène cinquante ans en arrière(*), qui exalte un ordre moral fichu en l'air par les idées de gauche et la libération sexuelle. Ce n'est pas pour rien que les écoles catholiques ouvrent grands leurs bras aux filles voilées. Tant qu'il y aura des femmes soumises et des brebis dociles à attrouper, on pourra toujours compter sur les saintes alliances.

(*) voir sur ce blog le billet "La France ne sera plus jamais comme dans les films de Fernandel"

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lundi 16 novembre 2009

Je vais me déchaîner fissa



Et hop, encore une chaîne. Qu'est-ce qu'un blog ? Ah, non, je n'avais pas été taggée pour celle là.
Si vous deviez ne garder que cinq commentateurs ? Celui qui est à l'origine de cette chaîne a bien mauvais esprit, moi je dis. J'ai eu cent soixante commentaires pour "ma bloguerolle bien aimée" (1), je vais essayer de faire preuve de diplomatie pour ce billet là, de positiver, de criticoconstructiver, et en plus je ne vais faire AUCUN lien mais des notes à l'ancienne, afin de ne pas exciter les wikiophobes(2), et de ne pas satisfaire les wikiophiles(3). Moi aussi j'ai mauvais fond.
N'empêche, c'est un sujet casse-gueule ou méchant dans la mesure où l'élimination ou l'oubli peuvent faire de la peine à des gens qu'on n'a pas envie de peiner. J'ai joué à un jeu comme ça en colonie de vacances. Sur le modèle du jeu de la chandelle, on éliminait (dans le jeu, on jetait à la mer) la personne qu'on avait le moins envie de garder sur son bateau. Les larmes coulaient, et ceux qui gardaient les yeux secs ruminaient des idées de meurtre.

Alors, mes nominés sont...

Dans la catégorie "copinage éhonté", Didier Goux évidemment. J'aurais beaucoup moins de plaisir à tirer les rideaux de mon blog s'il n'y venait pas. En première dauphine, le Frisé de la Comète, et en deuxième dauphine, toute la communauté de ceux qui viennent, qui passent, laissent une objection gentille, un petit coucou, une phrase enjouée, une tirade enflammée. Ceux de ma bloguerolle sont très bien.

Dans la catégorie [emmerdeurs] contradicteurs systématiques, je fais un paquet groupé. Ils sont bien, mais inégalement fidèles. J'hésite finalement entre Papotine et Bart, mais Bart ne vient plus, il a même arrêté de troller anonymement sur les blogs réactionnaires, c'était trop la honte vis à vis de ses copains. Ceci est un appel du pied, mon blog manque de commentateurs sociologues pratiquants. Papotine est rare mais vivifiante comme une petite bouffée de bise de noroît.

Dans la catégorie "voyageurs ailés", Chieuvrou et Malavita. Oui, ce sont des SBF, et alors ? Commentateurs précieux, toujours intelligents et drôles. (S'ils ont un jour envie d'écrire un billet, je leur ouvre les pages de mon blog après en avoir jonché le seuil de pétales de roses)

Dans la catégorie "pain quotidien", c'est Dorham que je garde au pétrin. Balmeyer était bon aussi dans cette boulange, le long commentaire, le pétrissage, la levée, et le partage.

Impossible de n'en garder que cinq. Déjà, je vois que je me plante. Que je lis avec intérêt les commentaires d'Audine, ou de bien d'autres, intervenant rarement, que je ne cite pas plus haut. Que j'aime bien les trolls pénibles, quoi que j'en dise. Que j'aime bien les habitués et les inhabituels. Que j'aime bien les doux, les gentils, les discrets (comme la Mère Castor), même si je leur réponds moins vite qu'aux autres Que je regrette que certains commentateurs qui m'envoient des mails ne s'expriment pas publiquement. Qu'il faut de tout pour faire un blog. Tu préfères ton père ou ta mère, ton grand frère ou ta petite soeur, ton bras gauche ou ta jambe droite, les voyelles ou les consonnes ?

(1) billet du 20 octobre 2009
(2) la wikiophobie est une peur engendrée par la pratique du linkage en vue de progresser à un classement de popularité bloguesque appelé le Wikio.
(3) la wikiophilie est ... le contraire de la définition précédente.

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jeudi 12 novembre 2009

Une jeune fille qui en a




Mon éclat de rire du matin : vive le sport, chez Mtislav








J'ai trouvé ce dessin sur le blog d'une classe en séjour de classe de neige.
Il y a des collages de feuilles mortes et brindilles assez jolis (le dragon-feu est mon préféré.)

mardi 10 novembre 2009

Un petit jouet féministe pour Noël ?




Fulla a le teint mat et de grands yeux marron. Dans la version du Golfe, elle porte une abbaya noire et est vendue avec son tapis de prière. Dans sa version nord-africaine, elle porte le hidjab et de longues robes couvrantes.

Pas de maillot de bain dans sa garde-robe et pas de petit ami non plus. Pas de Ken oriental à l’horizon. « Les parents ne veulent pas de ça. Ce n’est pas culturellement correct. Fulla sera toujours célibataire », explique Fawaz Abidin, son créateur.

Il y a deux ans, l’Arabie Saoudite a interdit la vente des Barbie sur son sol, critiquant ses tenues « honteuses », symboles de « l’Occident pervers ». Fulla est venue combler ce vide. Son créateur a voulu en faire une porteuse de « valeurs musulmanes » comme la modestie, le respect et la piété.

Fawaz Abidin, manager de la société New Boy basée à Damas, explique : « Il ne s’agit pas seulement de mettre un hidjab sur une poupée Barbie. Avec Fulla, j’ai voulu créer un personnage que parents et enfants puissent considérer comme un membre de leur famille. Elle est honnête et ne ment jamais, elle est aimante, dévouée et elle respecte son père et sa mère. Elle est bonne avec ses amies, elle aime la lecture et adore la mode. »

Contrairement à Barbie, femme active qui évolue dans nombre de métiers, Fulla n’est que médecin ou professeur. « Deux métiers respectables pour les femmes. On aimerait encourager les petites filles à s’engager dans cette voie », explique Fawaz Abidin. Ce dernier a pensé à la touche « moderne » pour la petite musulmane modèle : elle a une tenue pour la maison, avec jupe, pantalon, tee-shirt ou débardeur. Mais « si vous faites sortir Fulla de la maison, n’oubliez pas de lui mettre sa nouvelle abbaya ! » clame la réclame sur les chaîne satellitaires arabes pour enfants, inondées de pubs Fulla.

Mattel a édité une Barbie marocaine de collection ainsi que Leila, censée représenter une esclave musulmane à la cour Ottomane. En Iran, les petites filles connaissent bien la poupée voilée Sara. Enfin, une société du Michigan qui vise les communautés musulmanes, commercialise Razanne en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis. Mais c’est Fulla qui a su s’imposer.


Ce billet est constitué d'extraits d'un article paru sur le site Afrik.com

lundi 9 novembre 2009

Et les intersexuéEs, alors ?

Les chocolats de Noël sont dans les magasins, les jouets aussi. La bande son ne va pas tarder à arriver, avec l'inévitable petit papa No.....non, ça y est, le cauchemar recommence. Prendre de bons bouchons d'oreille. Malheureusement, ils sont fluos, ce n'est pas très discret. Enfoncer les bouchons, et plaquer dessus un casque de baladeur et un bonnet épais. Se transformer en autiste à otite. Éviter les rayons Jouets, sauf si l'on veut militer féministement, lutter contre la discrimination sexiste jouets-de-fille, jouets-de-gars. On en cause chez Olympe et Emelire, mais je ne suis pas d'accord pour invoquer la Halde, qui ridiculise tout ce qu'elle touche.

Je n'ai pas trouvé cette année de poupée qui fait caca et qui vomit, ni de robot dont les tripes explosent quand on lui fait toc toc sur la poitrine. Je me satisfais de peu, diront mes amies féministes. Les codes couleur nous conditionnent, les jouets identificatoires nous ridiculisent, nous asservissent.

Voyons à quoi nous mènent les stéréotypes:












Pour les petites filles...










Pour les petits garçons








Pour les grandes filles


Pour les grands garçons






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Cyberlecture du matin


















Ma plus jolie cyberlecture du matin est chez Stroobia.

vendredi 6 novembre 2009

Tiens, j'ai encore été censurée




Tiens, j'ai encore été censurée sur le blog le plus con du Net : Femmes engagées, qui s'appelle maintenant Femmes dégagées (c'est de l'humour). Je n'aime pas être censurée. J'étais pourtant contente qu'il renaisse de ses cendres, ce blog. J'avais comme des envies de chahuter mais elles ne veulent pas jouer. Elles ne savent pas répondre, pas répliquer, aucun retour. Il y a une splendide bannière, style calendrier Pirelli pour bien montrer qu'on y fait du deuxième degré et qu'on est pas coincée du cul, mais hélas, le reste est à l'avenant. Ha ha ha, Lévi-Strauss est mort, qui ça le type des jeans ? Quoi, vous connaissiez déjà la blague ? Ben oui on n'est pas des blondes! (C'est le niveau, c'est le billet que j'avais commenté). Pour montrer qu'on est spirituelles (enfin, qu'on donne dans la spiritualité), on vous balance du Boudha à tous les étages. Cool.

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A peine le temps d'écrire cet article, et les Femmes Dégagées qui s'appelaient Femmes Engagées s'appellent maintenant Femmes tout simplement. Et plus de bannière style "calendrier de routier" ! Je suggère, pour la prochaine mutation, Femmes. Tout simplement.

Houria Bouteldja, un petit sourire ?


"Hier soir, nous avons regardé une grande partie de l'émission "Culture et dépendances", qui était consacrée au thème désormais obsessionnel de la société française, et on le conçoit: "Qu'est-ce qu'être français ?" [...] Captifs nous l'étions surtout d'une femme, une jeune femme dont je n'ai pas retenu le nom, et qui figurait la haine avec une intensité telle que jamais je n'en avais vu de pareille à la télévision.
Son nom doit être facile à retrouver car elle a du marquer les esprits. C'est une jeune femme d'origine algérienne, je crois (et je ne doute pas que l'expression la mettrait en fureur, mais en fureur elle l'est déjà, et il est bien évident qu'aucune tournure ne saurait trouver grâce à ses yeux, de toute façon), qui, si j'ai bien compris, est une des signataires du manifeste dit des "Indigènes de la République".[...] Elle est belle, ou elle le serait si la beauté pouvait se combiner avec une pareille expression perpétuelle de haine. Cette expression est si marquée qu'elle parait jouée, qu'on a peine à croire qu'elle puisse être naturelle, authentique. Le personnage, en raison surtout de sa singulière coiffure, une longue et abondante queue de cheval très haut fichée sur le crâne, presque verticalement, évoquerait quelque reine des amazones, si elle ne faisait penser en même temps à un boxeur, ou à une boxeuse, mais à un boxeur ou une boxeuse influencés par le catch et par ses mimiques: je crois me souvenir que Cassius Clay, Mohammed Ali, surjouait pareillement, sur le ring, la volonté d'en découdre et la certitude de vaincre.
Face à un pareil personnage il est bien difficile de répondre, de discuter, d'échanger des arguments. La tentative doit être forte d'aller directement au vrai sens et de parler de lui, c'est à dire du visage, de l'expression, de l'attitude. Mais tout le monde, comme bien on pense, s'en est soigneusement gardé."

Renaud CAMUS L'Isolation (26 janvier 2006, page 42)

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J'ai regardé la même émission hier soir, à propos de l'identité nationale. Il y avait Besson (sans surprise), Onfray (égal à lui-même), deux trois autres... et... Houria Bouteldja. Je n'ai pas vu la vidéo de ce débat ce matin sur le Net, * mais j'ai trouvé Houria Bouteldja extraordinaire, surtout quand elle affirme que les pays du nord sont impérialistes, racistes, réactionnaires, tandis que les pays du sud sont progressistes. Quand Houria Bouteldja participe à un débat, tous ses contradicteurs ont l'air sympathique. Et tout le monde est son contradicteur, peu ou prou. Les autres sont gênés devant tant de bêtise hargneuse. "Paternaliste", qu'elle rétorquait à Onfray qui tentait d'invoquer gentiment je ne sais plus quoi, sa douleur, ou sa colère... Non, c'est une analyse, prétendait-elle. Lors d'un précédent débat, elle répondait à un interlocuteur qui lui demandait pourquoi, si la France était si abominable que ça, tant d'Algériens voulaient venir y vivre : "La France a toujours su faire sa publicité". Il faut légiférer sur la diversité, dit-elle, parce que bientôt, les blancs, vous serez une minorité, alors vous serez bien contents d'être respectés en tant que minorité. C'est dans votre intérêt.
Les anti-immigrationnistes purs et durs devraient lui baiser les pieds, éditer tous ses discours et subventionner son Parti. Vu ce qu'elle dit de l'état de la France et de l'horreur d'être Français, je suis persuadée que tout être sensé préférera ne pas immigrer, ou immigrer ailleurs. Ailleurs, je ne sais pas où, mais de préférence, au sud, loin, le plus loin possible des sous-chiens bons à jeter aux poubelles de l'Histoire.

Quelques vidéos de cette vibrante passionnaria

* La vidéo de l'émission du 6 novembre.


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jeudi 5 novembre 2009

Il faut arrêter le blogage et tricoter des pulls irlandais.


Panique à bord. J'ai commencé une conversation avec l'affreux Nicolas et cette andouille écrit tellement de billets dans tellement de blogs qu'il faut zapper plus vite que la vitesse de la lumière pour le suivre à la trace. Et puis, avais-je réellement commencé une conversation ? De quoi parlait-on, déjà ? C'est sérieux de faire un billet pour dire ça ? Je vais encore me faire engueuler par ceux qui ont une haute idée du blogage si je raconte n'importe quoi. J'ai peur d'avoir inclus le commentaire que je destinais à Nicolas dans un mail à la Sécurité Sociale. J'ai du appuyer sur le mauvais bouton, je ne retrouve aucun de mes 200 derniers mails. Comment est-ce possible, une chose pareille ? Il va bien rigoler, le type de la Sécu. Il pourra raconter ça dans son blog. Après, je pourrai toujours dire que je veux un amant normal pour Noël.

Clin d'oeil de pierre


Chapiteau de l'abbatiale Saint-Pierre d'Airvault

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C’est comme ça, je n’ai rien envie de dire. Je n'ai rien à dire non plus. Je ne dispose d’aucune humeur bon marché dans les tiroirs de mon cortex. Le silence me plait bien de toute manière, il ne m’envahit pas, ne fait aucun dégât. J’ai l’impression d’avoir fermé toutes les fenêtres, de maintenir ainsi les courants d’air au dehors. (Dorham)

vendredi 30 octobre 2009

Et mille !




Comme pour faire écho à la discussion qui s'engage chez le Privilégié*, mon amie Sophie m'a téléphoné tout à l'heure.
- Tu sais qu' Émile est mort ?
- Émile ? Émile P. ?
- Bien sûr, qui d'autre !
- Il s'est suicidé ?
- Ah, c'est marrant que tu me dises ça, c'est le premier truc auquel j'ai pensé aussi quand on m'a dit qu'il avait passé l'arme à gauche... Non, mort ordinaire, un type bourré n'a pas respecté un STOP et...

Émile était professeur d'anglais au collège public du bourg. Il a enseigné vingt-cinq ans et pris sa retraite voilà quatre ou cinq ans. Tous ceux qui sont restés de la 6ème à la 3ème dans ce collège l'ont eu au moins une année. Des profs fainéants, on en a connu. Des sadiques, des violents, des alcooliques pratiquants, des dépressifs, des emmerdants, des incompétents aussi, mais peu. Pas plus d'un par an dans le panier de rentrée des élèves, le monde n'est pas parfait, on fait avec.
Mais un prof comme Émile... alors là, de mémoire d'élève, de parent d'élève, de grand-parent d'élève, jamais on en a vu.
Émile était chahuté, et pas qu'un peu. Dès la première minute de cours, le bruit enflait jusqu'à devenir tintamarre. Les élèves se déplaçaient, mangeaient, buvaient, rotaient, téléphonaient, regardaient des dvd, jouaient aux cartes .
Émile copiait un cours au tableau avec une belle écriture d'instituteur, puis il s'asseyait, se tassait sur sa chaise, et attendait la sonnerie. Un petit groupe d' élèves recopiait le cours, et puis c'est tout. Émile disait en anglais "calmez-vous... taisez-vous... asseyez-vous", mais personne ne l'entendait.
Tout le monde savait qu'avec Émile, c'est simple, on perdait une année.
Les parents demandaient à rencontrer le Principal, qui les voyait arriver de loin. Le Principal changeait, mais le discours était toujours le même: monsieur P est irréprochable, il est très bien noté, il ne faut pas croire les élèves, il y a des éléments perturbateurs difficiles à gérer, peut-être monsieur P est il un peu trop gentil mais le rôle des parents d'élèves n'est pas de s'occuper de pédagogie et de juger l'action de l'enseignant, l'inspecteur est là pour ça, et monsieur P est irréprochable, il est très bien noté, etc, etc.
Il était gentil, c'est vrai. Peut-être avait-il sévi, collé, en début de carrière, mais sur la fin, il ne disait plus rien. Dans les réunions parent-prof, il jouait le rôle du prof qui s'intéresse à l'élève, l'élève jouait le rôle de l'élève qui écoute le prof, les parents jouaient le rôle de parents qui sont là parce qu'il le faut, et tout allait pour le mieux.
Les notes d'oral étaient attribuées automatiquement, chaque mois. Elle s'étageaient de 8 à 20. Ceux qui recopiaient le cours et faisaient le moins de bruit avaient les meilleures. Les notes d'écrit s'étageaient de 12 à 20. Les élèves qui recopiaient le cours qu'ils avaient sous les yeux, sur la table, en faisant le moins de fautes de copie avaient les meilleures.
Parfois, quelqu'un lançait le compte. Dans le brouhaha égrenait une voix: et un... et deux... et trois... Une autre reprenait: et quatre... et cinq... et six... Et le compte tournait de table en table. quatre-vingt-un, quatre-vingt-deux... neuf cent quatre-vingt-seize, neuf cent quatre-vingt-dix-sept, neuf cent quatre-vingt-dix-huit, neuf cent quatre-vingt-dix-neuf, et MILLE, vive Émile, vive Émile; mille fois vive Émile !

Il y avait beaucoup de monde à son enterrement. Est-ce que ses anciens élèves chuchotaient le compte en regardant son cercueil ?

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*Le Privilégié et la guerre scolaire (qu'il ne rallumera pas)

Nous aurons des lits pleins d'odeurs légères


Devanture d'une pharmacie à Rennes

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jeudi 29 octobre 2009

Charte des bogues


à l'intérieur, tout doux, si doux qu'on pourrait en faire des culottes
à l'extérieur, piquante châtaigne, chatte-teigne...

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vendredi 23 octobre 2009

Vacance de blog






















Je ferme les commentaires pendant quelques jours. Bonnes lectures et bonnes cyberbalades à tous.

jeudi 22 octobre 2009

Espèce de sous-littéraire!




"Les genres ne produisent pas forcément de la sous-littérature. C'est une idée bien française que celle-là.

Faulkner, McCarthy sont d'immenses écrivains et ils ont écrit des romans de genre (distordus certes mais de genre toutefois).

James Lee Burke, James Ellroy, Hammett, Chandler, Chester Himes sont des écrivains de genre et ils ne sont pas - loin s'en faut - des écrivains mineurs.

Si la littérature française est de nos jours aussi médiocre, voire moribonde, c'est aussi parce qu'elle se montre incapable de transcender les thèmes qu'elle choisit. Madame Bovary est un roman de genre pourtant. La Chartreuse de Parme aussi.

L'intellectualisme détruit tout." (Dorham)

mardi 20 octobre 2009

Ma bloguerolle bien-aimée





M
a bloguerolle.... "Mais regardez-la ! Elle est remplie de gens qui s'entrecitent en s'attribuant des pseudo-rôles dans une joyeuse bande de copains qui célèbrent leur classement Wikio et leurs citations dans Vendredi, à laquelle vous êtes contente d'appartenir. Vous déclarez être contre la connivence et en fait vous mettez les deux pieds dedans." (Dominique, comte de Champignac, le 17 -10-2009)



Et allons-y, c'est parti. Je regarde ma bloguerolle avec de gros yeux sévères. En rang, s'il vous plait. En file indienne, même. Oui oui, je vais vous mesurer, vous peser, et vous dire deux trois trucs, et dans dans l'ordre alphabétique, en plus.

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Anodine Audine
...C'est le blog d'Audine, voilà. (Je sais, c'est bref, mais c'est tout.)


Bah !? by CC
Il y avait naguère (ou jadis, je ne sais pas mesurer le cybertemps) un blog collectif, Femmes engagées, dont je trouvais la plupart des billets d'une indigence nunuche à la limite de la caricature. Comme je m'étais empressée d'aller leur claironner tout le bien que j'en pensais, je m'y suis fait censurer fissa, et les commentaires qui ont suivi m'accusaient de contribuer à creuser le trou de la Sécu en provoquant des dépressions sévères ou d'alimenter le fleuve boueux du sexisme mondial rien qu'avec mon incommensurable méchanceté. La jeune CC n'a pas participé au concert d'indignation, de pleurnicheries et d'insultes d'alors, et a pris les choses avec humour. Donc, elle aura toujours un bol de soupe dans ma bloguerolle.

Balmeyer's blog et Extra-ball : Je mets ensemble Dorham et Balmeyer, non que j'en pense la même chose, mais parce que je leur trouve un ensemble de qualités communes. Chez eux on aime écrire, on prend son temps, on a le sens de la nuance. Longs billets, longs commentaires, intelligence, bienveillance et humour à tous les étages.

C'est juste histoire de dire
Olivier P. Quelqu'un, un jour, (Catherine) a rêvé de lui et moi en train de faire des choses... Eh bien, ça crée des liens.

Le coucou de Claviers
On discute très bien chez lui. C'est une personne sensible à ses interlocuteurs, un modèle d'hôte de blog.

Crêpe Georgette
Je ne suis quasiment jamais d'accord avec l'aubergiste, mais c'est une personne aimable qui supporte la contradiction et argumente, et répond toujours sans une once de méchanceté ou d'acrimonie. Ce blog est habité par un personnage extraordinaire dont j'adore lire les commentaires, Gouine Mum. Les affirmations de Gouine Mum me mettent toujours de bonne humeur, je ne sais pas pourquoi. Elle a quelque chose d’une fanfare militaire un peu ivre, d’un imprécateur de coin de rue. J’ai la trouille de lui répondre, en fait. Je sais qu’elle va me dire d’arrêter de troller.

Criticus: Un jeune journaliste très intéressant. Il y a sur son blog des débats longs, avec des centaines de commentaires, sur des sujets variés. Criticus n'est pas prof de gauche, et comme il est conservateur et défavorable à l'islamisation de la France, il est le punching ball idéal pour des tas de gens qui lui en veulent d'être à la fois jeune, intelligent, cultivé, et pas socialiste.

Didier Goux prend ses aises
Je suis arrivée sur son blog en cherchant les paroles d'une chanson, et je n'en ai pas décollé. Un des meilleurs blogs de tout le ouèbe du monde entier, à mon avis. Toujours fraîchement alimenté, imprévisible, avec des côtés sale gosse sensible, coléreux, le tout écrit, toujours écrit. Un des rares blogueurs capable d'un méga coup de gueule le matin, d'excuses trois heures après, et d'un an de conversation animée ensuite. Un blog sans censure, ouvert à tout le monde, un blog de grand lecteur sans aucune vanité, un blog extraordinaire.

dream-shake
Le blog de Nefisa. Une jeune femme qui écrit, qui écrit, qui écrit... Ce n'est pas trop mon style, et puis, c'est souvent un peu brouillon, pas ou mal relu, mais il y a parfois dedans des passages superbes, des traînées de poésie, des trouées de lumière, je ne sais pas... Affaire à suivre.

Fidel Castor
Ses calembours sont affreusement mauvais, on a tué des gens pour moins que ça.

Hermes
Je lis ses longs billets, mais j'ai rarement envie de commenter, je ne sais pas pourquoi. (textes finis, peu sujets à contestation, fermés ?) Et pourtant, je le lis.

Chez Homer
J'aime bien Homer.

Irène Delse un blog d'écrivain
Personne curieuse et enjouée, sujets de conversation intéressants, et conversations animées. J'aime bien la longue et rebondissante histoire d'amour entre elle et Didier Goux.

Manutara
Une bouffée d'air du large. Je lis les récits de ses voyages et ses textes s'animent, je vois ses personnages vivants. Son blog sous le vent est anti exotique au possible.

Olympe et le plafond de verre - blog féministe
Respect pour Olympe. Une personne consciencieuse, tâtillonne, honnête. Un pélerin du féminisme. (Je dis "pélerin" exprès pour l'embêter, à cause du masculin. Comme elle veut tout féminiser, là, elle n'osera pas me proposer "pélerine".) On discute poliment sur son blog très ouvert aux opinions diverses.

Papotis noisettes et chocolat
Papotine a copié de jolis extraits, des poésies, sur son blog, et elle écrit aussi. Comme elle engueule tout le monde, dans les commentaires qu'elle fait ci et là, forcément, elle ne pousse pas au dialogue, mais je crois que Papotine se fiche de la politesse, elle se la joue Calamity Papoty et tire à vue. Elle n'a pas envie d'expliquer à des gens plus bêtes qu'elle ce qu'ils ne peuvent pas comprendre tout seuls.

Partageons mon avis
Nicolas le number one, le multiblogs, l'homme aux mille cravates, le saute-partout. ♫ Debout devant le zinc sur le coup de dix heures / Un grand blogueur-zingueur habillé en dimanche et pourtant c'est lundi ♫ Comme tout le monde, je suis friande de ses histoires de bistro. C'est une espèce de socialo mal embouché. Nous nous sommes engueulés quelques milliards de fois, normal, il est trop bête... Il est tellement bon et gentil qu'il ne faut pas le complimenter, jamais. On lui gâterait le caractère.

Le Petit Champignacien illustré
Son blog -très intéressant- est un nid de professionnels de la langue, et donc zone dangereuse pour qui ne connait pas leur argot (eh, va donc te faire paranomaser la métonymie, tronche de litote !) et qui n'a pas lu les bons livres. Le tenancier rouspète, fulmine, corrige, accuse, édicte, et a toujours raison.

Pétronille dans la tourmente québécoise: Pétronille écrit bien ! Son blog est une complainte, une balade, ses billets des couplets. Pétronille est une pauvre fille souffreteuse au nez rouge et aux pieds froids à qui n'arrivent que d'horribles aventures que d'autres n'auraient même pas conscience de vivre, mais qu'elle détaille atrocement.

Polluxe
Comme ça, l'air de rien, sans aucune prétention ni tape à l'œil, Polluxe écrit (bien) des billets simples et intelligents.

Les privilégiés parlent aux Français et au Monde.
Ah la la, celui-là... Un prof qui sait que ses collègues ou ses élèves le lisent, et qui restera dans une prudence de bois extrême. Ses articles sur le petit monde du lycée sont intéressants (il a écrit une excellente critique sur "Le cas Bégaudeau"). Ouvert à la discussion et à la confrontation d'opinions, j'aime bien aller m'y faire traiter de réactionnaire ou d'ennemi politique.


Stroobia : présenté par lui-même: "L’auteur de ces considérations est un Arabe du Machrek, laïque, occidentalisé mais ne se percevant pas comme aliéné à une culture étrangère et, en tous cas, peu désireux d’éradiquer ceux qui ne pensent pas comme lui"


Unique et commun à la fois et [Unhuman]
Je ne me rappelle plus pourquoi (article, débat ?) je les ai bloguerollés, mais il y sont, ils y restent, rangés dans ma catégorie "Honnête homme".

Un jour, une photo
Le blog de Catherine Goux. Un peu de photos dans un monde de mots, et de douceur dans un monde de brutes...


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samedi 17 octobre 2009

Honorable ensemblé...







[...] Ainsi, ces bacheliers se prénomment officiellement Miterand ou Mitterrand ; Bush ; Giscard ou Jiscar ; Chirac ou Chirack ; Michel Platini (ou Platiny); Giresse avec ses variantes (Jiress, Jires…) ; Givenchy (Juvency, Jivincy); Hugo Boss ; Benz ; Américain ; British ; Léopold II;[...]

J'ai beaucoup aimé ce billet d'un blog de Jeune Afrique, écrit par Tshitenge Lubabu M. K, en direct du Congo, et le commentaire de Mokemo:

"Cher Tshitenge,
Pourquoi se faire du souci avec des prénoms dont les Français par le biais de la réforme de l'orthographe cherchent à simplifier les graphies?
Le jeunes congolais sont simplement en avance..."

m'a fait penser à cette discussion sur la réforme de l'orthographe, chez le Petit Champignacien.

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