vendredi 30 janvier 2015

Les musulmans n'ont rien à voir avec l'islam

"Après le « ni antisémistisme, ni islamophobie », deuxième motif d’énervement après-attentat, toujours sur le mode des expressions obligées qui permettent utilement de ne pas regarder de trop près des réalités désagréables, le fameux : « ces terroristes n’ont rien à voir avec l’Islam ». Rien à voir, absolument rien. D’accord. L’idée, en gros, c’est qu’il y a d’un côté une poignée de dévoyés fanatiques qui ne connaissent rien à rien à la religion musulmane, de l’autre la grande masse des musulmans, pacifiques, démocratiques, favorables à la liberté d’expression, et tout ça.

En même temps, dit comme ça, vous avouerez que ça fait bizarre.

Je suis le premier à défendre l’idée, difficilement contestable d’ailleurs, que la grande majorité des musulmans français aspirent à vivre en paix et se reconnaissent dans le système démocratique.

Mais « rien à voir avec l’Islam », c’est un peu gros, et quand on y regarde de près, ça pose tout de même quelques questions." [...]

C'est le début du billet de Pierre Jourde .

  J'ai comme l'intuition que chacun sait quelles questions ce "rien à voir avec l'islam" peut poser.

J'ajoute:

L'apostasie condamnée dans la plupart des pays musulmans, rien à voir avec l'islam ?

Inégalité des droits hommes-femmes dans tous les pays musulmans, rien à voir avec l'islam ?

Condamnation (parfois à mort) de l'homosexualité dans presque tous les pays musulmans, rien à voir avec l'islam ?

Les femmes bâchées des pieds à la tête, en France, rien à voir avec l'islam ?  

La fuite des juifs hors de  France, rien à voir avec l'islam ?

Les revendications religieuses à l'école publique (hélas acceptées si souvent)  rien à voir avec l'islam?

La difficulté qu'ont les filles à vivre dans les quartiers musulmans, rien à voir avec l'islam ?

Le fait qu'une partie de la population s'oppose au droit au blasphème et à la liberté de critique des religions, rien à voir avec l'islam ?

Quand un responsable d'association de lutte contre l'islamophobie déclare : « Qui a le droit de dire que la France dans trente ou quarante ans ne sera pas un pays musulman ? Qui a le droit ? Personne dans ce pays n’a le droit de nous enlever ça. Personne n’a le droit de nous nier cet espoir-là. De nous nier le droit d’espérer dans une société globale fidèle à l’islam.  » ça n'a  rien à voir avec l'islam ?




mardi 20 janvier 2015

On ne touche pas à Lénine, sinon...




Deux Russes étaient détenus par la police mardi après avoir aspergé d'eau bénite le mausolée qui abrite le corps momifié de Lénine sur la place Rouge à Moscou, a indiqué le site spécialisé OVD.

 [...] L'action avait pour but de "démolir le mythe selon lequel Lénine est immortel en tentant de le ressusciter le jour de l'Épiphanie comme Jésus a ressuscité Lazare".

La totalité de cet excellent article est sur le site du journal L'Orient Le Jour

vendredi 16 janvier 2015

Pitié pour les enfants

J'ai vu dans la rue une petite fille de cinq ans qui tenait une pancarte: moi aussi je dessine et je ne n'ai pas peur .  Il y avait sur son dessin, à droite le soleil jaune et un nuage bleu, et à gauche un nuage noir au-dessus d' un bonhomme noir et d' un fusil noir.

L'école n'est pas à la hauteur... Il faut commencer très tôt à parler de laïcité, le plus tôt possible... Des maîtres et  maîtresses de maternelle et de primaire disent qu'ils ont  débattu du  terrorisme dans leur classe. Je les entends à la télévision, je lis leurs interviews et leurs chroniques.
La Terre qui va mourir si on ne gère pas bien les déchets, les homophobes très méchants qui voudraient empêcher Lili d'avoir deux mamans,  les terroristes qui tuent ceux qui les ont contrariés avec  un dessin...  J'ai peur !
C'est quand le dehors est difficile qu'il faut protéger les enfants, les assurer que ceux qui font de méchantes choses sont combattus, punis, que les adultes sont là pour s'occuper de tout.  Nous ne devons pas inviter nos enfants à partager nos angoisses, sous couvert de les initier à un rôle d'adulte qu'ils devront endosser plus tard. Nous ne devons pas perdre les pédales en accusant des gosses de douze ans d'apologie du terrorisme. Les collégiens qui refusent le cours d'instruction civique, les cours d'Histoire sur le nazisme, ceux qui sortent de classe quand ce qu'ils entendent ne leur plait pas devraient être sanctionnés efficacement parce qu'ils ont désobéi au professeur, et non pas parce que l'on a peur de leurs provocations empreintes d'intégrisme et d'ignorance crasse. Faire intervenir la police pour des insultes racistes en classe ? Pauvres enseignants, auxquels on a contesté chaque velléité de bon sens et d'autorité... 
  Les minutes de silence dans les écoles primaires, les dessins que l'on poste sur le site web de la classe en hommage aux dessinateurs assassinés,  la Marseillaise à six ans sous le drapeau, dans la cour de récréation, ça n'a aucun sens. On n'a pas à faire porter ce triste fardeau, ce deuil,  à nos écoliers. Pour les élever, pour les instruire,  que l'école les  emmène au  musée, où ils verront ce que l'Homme a fait de beau. Danser, chanter, faire la ronde en donnant la main à tout le monde, partager les jouets, les livres, les attentions de l'adulte, cela suffit pour le vivre ensemble des tout petits. Apprendre la géographie en suivant le cours d'un ruisseau, l'histoire en écoutant le maître ne demande pas de gros moyens supplémentaires, ainsi qu' utiliser un clavier, un ordinateur...  mais surtout, d'abord, il faut apprendre à lire, à bien lire, à lire finement pour réfléchir, ordonner, discerner. Un enfant qui lit est sauvé.
                                                          ***

Crédit images: le journal La Croix

mercredi 14 janvier 2015

Janvier de 2015 fut janvier de souffrance

Je retrouve, en ce moment, dans beaucoup de blogs de gauche, ce que j'ai écrit, répété dans le mien de si nombreuses fois. Des remarques inquiètes, des arguments usés jusqu'à la corde qui ressemblent ailleurs à des prises de conscience toutes neuves. Je ne m'en réjouis pas spécialement, vu le contexte.  Les islamogauchistes ont pris une grosse claque, ils trépignent. Le site LMSI compare Charlie Hebdo à Laval, carrément, et nos clowns islamistes ou islamocompatibles habituels, sociologues diplômés en  hautes études de martyrologie  post-colonialiste ou journalistes politologues pro burqa pour tou-s-t-e-s se contentent d'égrener rageusement sur leur Twitter le compte des mosquées taggées.
D'aucuns me reprochent d'avoir fait monter et d'exacerber encore l'islamophobie, comme si j'avais guidé le tir des terroristes nigérians et français, comme si je guidais la main de ceux qui écrivent des graffitis sur les mosquées.
D'autres, même en face des faits, restent aveugles. Je me méfie beaucoup de ceux qui ne veulent rien voir, qui ne veulent pas réfléchir. Après  quelques attentats supplémentaires qui se produiront, hélas, inévitablement, et quand ils retrouveront leur voiture brûlée après la fête de la musique, j'ai bien peur qu'ils ne réfléchissent pas  davantage quand ils changeront de bord, et que leurs certitudes inversées ne les engagent dans des trucs assez primaires. Élie Arié a écrit un billet intéressant à ce sujet.

lundi 12 janvier 2015

Et demain ?




Je n'ai pas mis d'affiche "Je suis Charlie" sur mon blog, et je n'ai pas manifesté avec un panonceau "Je suis Charlie". Je ne mettrai pas d'autocollant "Je suis Charlie" sur ma voiture.

Je n'ai pas besoin de cela.

 Je ne dis pas que j'ai manifesté pour la liberté d'expression, et la laïcité, et la démocratie, je ne dis pas que j'ai que j'ai manifesté pour ou contre tout ce qu'on a pu entendre mille fois depuis quelques jours.
 Je n'ai pas manifesté, d'ailleurs. Je suis sortie de chez moi, je suis allée dehors, avec d'autres Français qui étaient dehors. Je n'étais pas un mouton, je n'étais pas un veau, je n'étais pas en proie à mes émotions, j'étais une personne avec d'autres personnes.  Je n'y suis pas allée comme quelqu'un qui va sans réfléchir, je n'étais mue par aucun instinct grégaire. J'étais présente. Et là où j'étais présente il n'y avait pas de m'as-tu vu à la télé ou entendu dans le poste, pas de slogans, pas de chants, rien qui soit ridicule, festif, bruyant, bas, laid. Il n'y avait pas des gens en foule, en masse, il y avait une foule, une masse de personnes, mes voisins, des vieux, des jeunes, des enfants avec leur chien, des collégiens avec leur portable, une dame avec des poireaux dans un cabas. Il y avait un aveugle qui disait: "mais qu'est-ce qu'on voit, je n'entends presque rien" ? Rien, lui répondait-on. On voit juste que tout le monde est là, et que c'est incroyable qu'il y ait autant de monde.


samedi 10 janvier 2015

Un pois chiche dans le cerveau


Didier Goux, ce grand visionnaire...

Il avait même prévu l'arrivée des frères Pouachiche. C'est fort.

vendredi 9 janvier 2015

J'amalgame si je veux



Callede



 
Jacques Luccino

Lisa Mandel
 
Louison




Les dessinateurs de Charlie ne sont même pas enterrés que les "pas d'amalgame" retentissent partout. Les musulmans sont les premières victimes... Il faut consoler nos  musulmans, les assurer que, les réconforter sur... mais les consoler de quoi, les rassurer sur quoi, bon sang ? 
Sur France Inter, ce matin, il y avait une émission "comment parler du drame de mercredi  à nos enfants"
Eh bien, j'ai deux ou trois petites idées là-dessus:
Si l'enfant est très jeune:" t'inquiète pas mon chéri, ceux qui ont tué les journalistes et le policier sur le trottoir ce sont des gens très très très méchants, on va les attraper,  et  les enfermer sans jamais les laisser sortir."
Si l'enfant revient de l'école et dit "oui mais mon copain Mustapha il a dit que c'est bien fait ce qui est arrivé aux gars de Charlie" on lui dit "ton copain Mustapha, il répète des bêtises, c'est un enfant et ce n'est pas de sa faute. Il n'y a que des gens très bêtes ou très méchants qui peuvent dire ça. Des gens qui ont des idées qu'il faut combattre de toutes nos forces. 
Et pour les collégiens et lycéens.... eh bien, pour le moment, on écoute pleurer les professeurs qui enseignent dans  des établissements ou s'épanouit une belle jeunesse fascinée par le djhad, le salafisme, et tout ce qui va avec. Là, je ne sais pas quoi dire, sinon qu'il ne faut pas mentir.

 Quand André Gérin (PCF) avait écrit Les Ghettos de la République, tout le monde lui était tombé dessus. Tous ceux qui ont tiré les sonnettes d'alarme, on les a traités de vendus au FN. Et les islamistes s'en foutent, des tortures morales de la gauche.
Qu'est-ce qu'ils racontent, maintenant, les LMSI (cher au Petit Champignacien), les Crêpe Georgette et sa Mademoiselle S des Entrailles, les Celeste , ceux avec qui je me suis souvent frittée dans mon blog et sur le leur (tant qu'ils ne m'ont pas censurée) à propos de l'islam ? Ils n'en disent RIEN. Silence radio. Ou ils chouinent dans leur Twitter  sur l'immense vague d'islamophobie qui a saisi la France depuis quelque jours, quelle horreur toute cette stigmatisation et ces graffitis islamophobes... Franchement, je trouve ça idiot et inutile  d'aller  balancer des têtes de porc dans les mosquées ou d'insulter des femmes voilées, mais est-ce qu'on peut comparer ce type d'agression avec la terreur qu'on vient de vivre ? La gauche française islamisto compatible ferait bien de réfléchir un peu ou de la fermer complètement, ce n'est vraiment pas le moment.


mercredi 7 janvier 2015

Salauds !




Ils n’ont pas de recommandation à se faire
Parce qu’ils ne se quitteront jamais plus
L’un d’eux pense à un petit village
Où il allait à l’école
Un autre est assis à sa table
Et ses amis tiennent ses mains
Ils ne sont déjà plus du pays dont ils rêvent
Ils sont bien au dessus de ces hommes
Qui les regardent mourir
Il y a entre eux la différence du martyre
Parce que le vent est passé là où ils chantent
Et leur seul regret est que ceux
Qui vont les tuer n’entendent pas
Le bruit énorme des paroles
Ils sont exacts au rendez-vous
Ils sont même en avance sur les autres
Pourtant ils disent qu’ils ne sont plus des apôtres
Et que tout est simple
Et que la mort surtout est une chose simple
Puisque toute liberté se survit.

René Guy Cadou