Mon éclat de rire du jour est un article du Post, qui fait la promotion d'un livre qui m'a l'air mitonné aux petits oignons et pas du tout bassement opportuniste.
L'écrivaine est une artiste. Ouais, une artiste: "Bérengère Lefranc, 40 ans, confie qu'au départ de son projet, elle voulait réaliser une "performance" comme cela se fait dans le milieu artistique" (je cite le POST).
Bérengère Lefranc, quel joli nom! C'est la cousine de Jehanne Gaulois, de Bérénice d'Orléans et de Gonthier Bel-Franc ?
Une "performance comme cela se fait dans le milieu artistique". Diable.
"Une idée folle, totalement déconnectée de l'actualité et du débat de société". Mais de quoi peut-il bien être question ? Qu'est-ce qui est totalement déconnecté de l'actualité et du débat de société? Cette dame aurait-elle effectué un pèlerinage à Sainte-Anne des Gadouilleux, cultivé une espèce rare d'orchidée, chanté une chanson d'Etienne Daho à la kermesse du club des Gais Anciens, ou simplement, je ne sais pas, moi, lu un VRAI LIVRE ?
Non, vous n'y êtes pas. 'tention, je vais le dire, skelle a fait:
Elle s'est lancée un défi: vivre un mois sous une burqa.
Et pourquoi donc, qu'elle a fait ça, Bérangère, à part "réaliser une "performance" comme cela se fait dans le milieu artistique"" ? (je cite toujours le POST,tant j'adore la "performance" comme cela se fait dans le milieu artistique"")
Ben pour écrire un témoignage, tiens, puis qu'on vous le dit.
"J'avais imaginé plein de déguisements pour devenir invisible" indique dans Le Parisien, l'artiste, "ça a pris des mois pour trouver un compromis pas trop ridicule".
Une burqa fabriquée par une de ses amies créatrices.
Bérengère voulait devenir "invisible".(Je cite et recite sans m'en lasser le POST)
Une burqa fabriquée par une de ses amies créatrices. Alors là, faut pas déconner. Une amie créatrice pour une burqa, rien que ça. Au lieu de faire marcher le petit commerce, où l'on en trouve pour douze euros. C'est vraiment du foutage de gueule, Bérengère, ta burqa d'artiste , ta performance d'artiste, tes émois d'artiste... "Quand on endure ce calvaire par choix, c'est vraiment pour des raisons qui vous appartiennent. Quand à celle qui portent la burqa de force, je les plains de tout mon coeur. Au point que je trouverais horrible qu'on les cloître chez elles." En plus, la dernière phrase ne veut rien dire. On espère que la citation est boiteuse, parce que si tout le livre est écrit dans ce style, ça ne performe pas sévère au niveau du langage.
Le mois prochain, aura-t-on droit à "je me suis déguisée en greffé du visage" (masque en latex réalisé par un artiste créatif) ou "je me suis déguisée en militant du Ku-klux-klan, avec une tenue créée par une amie artiste créative, pour réaliser une performance comme on en fait dans le milieu artistique ? (Je ne cite plus le Post, je l'ai piquée, intégrée, digérée, faite mienne, l'expression, trop tard.) Ah, non, ce n'est pas assez "totalement déconnectée de l'actualité et du débat de société".
J'ai écrit combien de fois les mot artiste et créatif ? Zut, tant pis pour les répétitions, je ne corrige pas. J'aurais bien mieux fait de composer un émouvant billet à la gloire des chihuahuas des amis Goux.