lundi 30 août 2010
Ma mère est vendeuse
Deux petites filles, cinq ou six ans, qui discutent dans le rayon cartables du supermarché :
- J'suis pas y allée en vacances pasque mon père y vient de trouver du boulot alors on pouvait pas partir. Ma mère elle s'en fiche elle travaille pas. Et ta mère ?
- Ma mère elle est vendeuse à Leclerc mais au rayon bijoux.
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samedi 21 août 2010
Modérément pour la lapidation
La femme adultère qui devait être lapidée ne le sera plus. Il y en a d'autres qui attendent leur tour dans des prisons lointaines.
Ah, quelle tragique, antique, mauvaise interprétation de l'islam lit-on et entend-on ci et là.
Tout le monde chez nous condamne cet acte barbare. Et puis après on ajoute que les vrais musulmans sont les premières victimes des islamistes, et qu'il ne faut pas confondre. Pas d'amalgame, surtout.
Je ne confonds pas, je n'amalgame pas. Il y a des pays musulmans moins stricts que d'autres dans l'application de la charia. Au Maroc, par exemple, l'adultère n'est puni que d'un à deux ans de prison (code pénal marocain articles 491 et 492).
En France l'adultère n'est plus un délit seulement depuis 1975.
Il y a des imams, des responsables religieux musulmans qui réprouvent la lapidation. Pas beaucoup, mais il y en a.
Il y en a chez nous ?
Non. Pas un.
Aucun imam de grande mosquée n'a dit un mot sur ces lapidations. En tout cas, moi je n'en ai entendu aucun ni à la radio, ni à la télévision, ni lu aucun dans la presse. Cherchez, googolez, je me trompe peut-être.
Islam de France, islam modéré ?
Quand il y a une polémique au sujet du voile à l'école, des prières dans la rue, d'un fondamentaliste polygame, de la burqa, il y a toujours au moins un imam modéré qui vient donner son point de vue modéré, toujours modérément le même: ne montons pas en épingle un fait divers et ne légiférons pas, ne réprimons pas surtout, sinon il y a un risque important de stigmatisation de la communauté musulmane française. Les imams modérés causent bien dans le poste et dans la presse quand ils en ont envie.
Là, pour la lapidation, pfuit! Pas un ! Pas un seul !
Dites moi que je me trompe, envoyez-moi des liens.
...
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dimanche 15 août 2010
Le rap, yen a du bon.
À Paris 8 il était maître de conf'
Dans les manifs il y allait à donf
Contre un CRS armé d'un tonfa
Au corps à corps un jour il triompha.
Mais son nez cassé fait maintenant qu'il ronfle
Sa p'tite amie lassée hurlait vraiment ça m' gonfle.
Si ça continue j' retourne à Honfleur
Chez ma mère au moins ça s'ra non-fumeur
Malavita
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Bon ramadan
Quand on le regarde de l'extérieur, qu'est-ce que c'est, le ramadan ? Un rite alimentaire qui dure un mois, avec, deux mois après, la grande fête de l'égorgement. On ne peut pas contester la spiritualité de l'affaire,on ne peut pas lutter contre l'égorgement des animaux qui doivent mourir en souffrant, tournés vers la Mecque pendant qu'un type dit la prière ad hoc et que l'impôt perçu sert à financer les mosquées où l'on assure qu'il faut pourchasser les homosexuels et voiler ses femmes, ce serait de l'islamophobie primaire, quelle horreur.
Positivons. Au Kenya, les musulmans admettent comme halal la viande d'animaux dont la mort a été adoucie par une éléctronarcose préalable. Au Kenya, hein, pas chez nous, plus grand pays musulman d'Europe.
Cette année, au moins, le ramadan se déroule principalement pendant les vacances scolaires. Les professeurs doivent être contents, il y aura moins de collégiens qui se feront taper dans la cour pour avoir chipé un bout de pain à la cantine, et passée la semaine de la rentrée, tout le monde sera repu et en pleine forme pour étudier dans la paix d'Allah.
Souhaitons un bon ramadan, donc, à nos frères et sœurs et concitoyens musulmans, pleins de paix et d'amour, en quête de spiritualité, n'en doutons pas. (Rajuste un peu ton hijab, ma chérie, tu as un cheveu qui dépasse, et serre celui de nos filles qui, à sept et huit ans, pourraient donner des idées lubriques à de bons croyants, les mener sur le chemin de l'enfer et nous faire mal voir dans tout le quartier.)
Bon ramadan aux vaches, aux moutons qu'on égorge à l'ancienne, au grand mépris de toute protection animale, des réglementations,(ha ha ha, la réglementation européenne qui pourfend le camembert au lait cru mais autorise l'égorgement sans étourdissement préalable, c'est beau!), au mépris consentant et sans regret de nos progrès de civilisation.
Positivons. Au Kenya, les musulmans admettent comme halal la viande d'animaux dont la mort a été adoucie par une éléctronarcose préalable. Au Kenya, hein, pas chez nous, plus grand pays musulman d'Europe.
Cette année, au moins, le ramadan se déroule principalement pendant les vacances scolaires. Les professeurs doivent être contents, il y aura moins de collégiens qui se feront taper dans la cour pour avoir chipé un bout de pain à la cantine, et passée la semaine de la rentrée, tout le monde sera repu et en pleine forme pour étudier dans la paix d'Allah.
Souhaitons un bon ramadan, donc, à nos frères et sœurs et concitoyens musulmans, pleins de paix et d'amour, en quête de spiritualité, n'en doutons pas. (Rajuste un peu ton hijab, ma chérie, tu as un cheveu qui dépasse, et serre celui de nos filles qui, à sept et huit ans, pourraient donner des idées lubriques à de bons croyants, les mener sur le chemin de l'enfer et nous faire mal voir dans tout le quartier.)
Bon ramadan aux vaches, aux moutons qu'on égorge à l'ancienne, au grand mépris de toute protection animale, des réglementations,(ha ha ha, la réglementation européenne qui pourfend le camembert au lait cru mais autorise l'égorgement sans étourdissement préalable, c'est beau!), au mépris consentant et sans regret de nos progrès de civilisation.
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vendredi 6 août 2010
Pauvres livres
J'ai acheté un carton de livres chez un bouquiniste, l'année dernière. Parmi de vieux Série Noire, SF ou Gallimard déchirés des années cinquante, se trouvait Martin Eden. L'envie m'a pris de le relire; sur la page de garde il y avait, écrit d'une belle écriture fine et douce:
à mon fils chéri pour son seizième anniversaire
amour de sa mère.
Le livre n'avait pas été ouvert. En cherchant un passage que j'avais aimé, j'ai fait tomber un billet de cent francs, un vieux billet. J'ai voulu prendre la page en photo puis j'ai posé l'appareil. Pauvre mère inconnue, je ne vais pas exhiber ses mots d'amour sur un blog.
Je ne connais pas de pensée plus triste, vos enfants vendent les livres que vous leur avez offerts, vous mourez et vos livres se retrouvent au vieux marché, ou chez le bouquiniste.
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mercredi 4 août 2010
Stigmatisons les plages
Dans le billet précédent, mes commentateurs et moi déplorions le peu de proximité de la police de proximité.
Andouilles que nous sommes, de nous plaindre en été que les gendarmes ne sont pas dans leurs gendarmeries...
Où sont-ils alors ? Ils sont sur les côtes. Ils sont sur les rochers pour maintenir l'ordre balnéaire. Je suis allée à la plage plusieurs fois depuis le début de l'été, en Bretagne, et je n'en ai pas vu. Soit les gendarmes se confondent bien avec l'environnement dans leur petit maillot de bain couleur de sable ou de goémons, soit il ne sont pas sur les plages bretonnes, sauf ceux qui, jumelles sur le nez, guettent les imprudents à l'ombre de leurs petites guérites de sauveteurs en mer.
J'ai lu cet article à propos de la plage des Catalans de Marseille, celle qu'il ne faut pas stigmatiser, grâce à un billet de Nicolas. J'ai pensé d'abord que l'idée même de stigmatiser une plage était nunuche. Il y a longue lurette que ce mot stigmatiser à toutes les sauces me fait ricaner méchamment, et je stigmatise sans hésitation ceux qui l'emploient, tant je devine la suite du discours qui va s'égréner avec autant d'originalité, d'improvisation et d'opinions personnelles que ces cartes perforées qu'on met sur le rouleau d'un orgue de barbarie.
C'est une histoire d'agression sexuelle entre mineurs. Deux garçons ont immobilisé une baigneuse, et lui ont fait des choses dont elle n'avait pas envie du tout." "Ca aurait pu se passer n'importe où, il ne faut pas stigmatiser la plage des Catalans", a réagi auprès de l'AFP Patrick Menucci, maire PS du 1er secteur de Marseille dont la plage des Catalans dépend." Nicolas cite aussi cet extrait du même article que je commente en ce moment, et que je n'avais pas lu en entier, m'arrêtant sur la bêtise de l'expression. Je pense à mes grandes plages bretonnes, aux moutonnements de dunes, aux bois de pins qui les prolongent. Chaque été, il y a au moins une fille qui se fait violer, un enfant qui se fait aborder par un gentil monsieur tout nu, un dormeur qui se fait voler son sac avec son Nikon dedans.
"Le maire de secteur a précisé que 19 médiateurs de l'Afpa (association nationale pour la formation professionnelle des adultes) qui terminent leur stage de sécurité-médiation, sillonnent depuis deux ans, sept jours sur sept de 12H à 20H, les zones de rochers non surveillées par la police.
"Le dispositif plage est énorme. Nous avons une réunion de travail tous les vendredis après-midi (..) avec la police nationale, la police municipale, les médiateurs de la mairie de secteur et de la mairie", a-t-il détaillé."
Quand je pense au tintouin que font certains pour s'opposer à la vidéo surveillance d'un hall d'immeuble où l'on désire chasser les dealers, je me demande pourquoi personne ne réagit pour critiquer cette extraordinaire présence policière: "des zones de rochers non surveillées par la police arpentées constamment par des médiateurs de la sécurité". On se croirait dans un pays en guerre, en pleine zone de conflit. Et il ne faut pas stigmatiser cette plage pleine de flics et médiateurs de la sécurité ! Médiateur de la sécurité, c'est le nouveau nom pour Vigile? Ah, ça donne envie d'aller se baigner, tiens! Il se rend compte de ce qu'il dit, ce maire PS ?
Andouilles que nous sommes, de nous plaindre en été que les gendarmes ne sont pas dans leurs gendarmeries...
Où sont-ils alors ? Ils sont sur les côtes. Ils sont sur les rochers pour maintenir l'ordre balnéaire. Je suis allée à la plage plusieurs fois depuis le début de l'été, en Bretagne, et je n'en ai pas vu. Soit les gendarmes se confondent bien avec l'environnement dans leur petit maillot de bain couleur de sable ou de goémons, soit il ne sont pas sur les plages bretonnes, sauf ceux qui, jumelles sur le nez, guettent les imprudents à l'ombre de leurs petites guérites de sauveteurs en mer.
J'ai lu cet article à propos de la plage des Catalans de Marseille, celle qu'il ne faut pas stigmatiser, grâce à un billet de Nicolas. J'ai pensé d'abord que l'idée même de stigmatiser une plage était nunuche. Il y a longue lurette que ce mot stigmatiser à toutes les sauces me fait ricaner méchamment, et je stigmatise sans hésitation ceux qui l'emploient, tant je devine la suite du discours qui va s'égréner avec autant d'originalité, d'improvisation et d'opinions personnelles que ces cartes perforées qu'on met sur le rouleau d'un orgue de barbarie.
C'est une histoire d'agression sexuelle entre mineurs. Deux garçons ont immobilisé une baigneuse, et lui ont fait des choses dont elle n'avait pas envie du tout." "Ca aurait pu se passer n'importe où, il ne faut pas stigmatiser la plage des Catalans", a réagi auprès de l'AFP Patrick Menucci, maire PS du 1er secteur de Marseille dont la plage des Catalans dépend." Nicolas cite aussi cet extrait du même article que je commente en ce moment, et que je n'avais pas lu en entier, m'arrêtant sur la bêtise de l'expression. Je pense à mes grandes plages bretonnes, aux moutonnements de dunes, aux bois de pins qui les prolongent. Chaque été, il y a au moins une fille qui se fait violer, un enfant qui se fait aborder par un gentil monsieur tout nu, un dormeur qui se fait voler son sac avec son Nikon dedans.
"Le maire de secteur a précisé que 19 médiateurs de l'Afpa (association nationale pour la formation professionnelle des adultes) qui terminent leur stage de sécurité-médiation, sillonnent depuis deux ans, sept jours sur sept de 12H à 20H, les zones de rochers non surveillées par la police.
"Le dispositif plage est énorme. Nous avons une réunion de travail tous les vendredis après-midi (..) avec la police nationale, la police municipale, les médiateurs de la mairie de secteur et de la mairie", a-t-il détaillé."
Quand je pense au tintouin que font certains pour s'opposer à la vidéo surveillance d'un hall d'immeuble où l'on désire chasser les dealers, je me demande pourquoi personne ne réagit pour critiquer cette extraordinaire présence policière: "des zones de rochers non surveillées par la police arpentées constamment par des médiateurs de la sécurité". On se croirait dans un pays en guerre, en pleine zone de conflit. Et il ne faut pas stigmatiser cette plage pleine de flics et médiateurs de la sécurité ! Médiateur de la sécurité, c'est le nouveau nom pour Vigile? Ah, ça donne envie d'aller se baigner, tiens! Il se rend compte de ce qu'il dit, ce maire PS ?
Soit cette armada de flics et vigiles pour protéger les baigneurs est inutile, et on peut se demander pourquoi ce maire de Marseille dilapide l'argent public et donne une piètre image de sa cité en laissant entendre qu'on entre là dans une zone dangereuse, soit l'hyperprésence policière est justifiée sur cette plage, qui mérite alors pleinement sa stigmatisation.
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Illustration: la pointe de Penvins avant-hier
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Illustration: la pointe de Penvins avant-hier
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