lundi 28 janvier 2013

Parlez-moi d'amour

J'ai vu hier soir un reportage au sujet des enfants de couples homosexuels.
Il y avait deux lesbiennes qui faisaient appel à un homme qui filait du sperme gratos en cachette de sa femme.  La jonction se faisait dans une chambre de Formule 1. Le gars filait son sperme dans un bocal. Oh qu'est-ce que ça pue, disait une des filles. J'ai oublié que ça puait autant. Sa copine lui enfilait une pipette de ce sperme tiède, et on voyait la fille allongée les jambes en l'air recouvertes d'un drap blanc. Auparavant, les filles décidaient, avant de rencontrer le géniteur, de changer leur prénom, leur âge, pour préserver leur anonymat. Pas de renseignements identifiants, surtout. Filmées par la caméra, passées à la télévision, vues par des millions de personnes. Vues en train de sniffer du sperme avec des mines de dégoût, de se l'injecter, dans ce décor de chambre de formule 1.
La première photo d'un enfant, celle qu'on place en tête de son album de famille, c'est celle de son échographie. Là, il sera content, le môme. Il aura (c'est la moindre des choses, si des millions de télespectateurs l'ont vue) la vidéo de sa conception,  les conversations de ses mères, la voix de son géniteur, tout.

lundi 21 janvier 2013

Politesse et savoir-vivre sur le Net

Il est bien des endroits où la pleine franchise
Deviendrait ridicule et serait peu permise
(Molière,  Philinte, le Misanthrope)


Il y a petite lurette, des blogueurs ont lancé une chouette idée qu'elle est belle: et si on faisait une charte pour se punir les uns les autres quand on n'est pas gentil avec nos potes et qu'on dit des gros mots ? Si on était éthiques, les gars ? Les gens qui viendraient sur nos blogs y aborderaient comme un navire s'amarre dans le port d'une  île hospitalière où coulent le lait et le miel. On ne dirait rien de méchant, on ne mépriserait personne. On ne se moquerait pas du pauvre d'esprit [et on n'aurait plus jamais mal au ventre].
Je ne sais pas où ça en est. Apparemment, le projet a capoté.  C'étaient des blogueurs qui n'étaient pas mûrs pour cet embarquement au long cours. Il y en a un qui a trahi les correspondances privées, ce qu' un autre lui a reproché, un autre qui volette de blog en blog pour traiter tout le monde de nazi, de kapo ou autres joyeusetés, un  qui  qui balance des injures racistes, bref.  La perfection n'est pas de ce bas monde, encore moins de ces bas blogs.
Il est de bon ton d'affirmer que l'on claviote  des nauséabonderies  qu'on n'oserait jamais dire en face. Qu'on n'a pas les mêmes limites, les mêmes freins sur le Net que dans la vraie vie, qu'on est différent selon qu'on s'engueule sur le net ou au bord d'un comptoir.
Je n'en crois rien. Ce n'est pas Internet qui crée le délateur, le sournois, le cynique, l'ordurier, le lâche, le graffiteur de vespasiennes.  Internet rend plus dingues les déjà dingues,  plus expansifs les connards ordinaires, exacerbe des comportements plus discrets hors du Net, Internet révèle le timide, certes oui, mais sans plus. 

La politesse, la prévenance, l'éthique (tac toc) fleurissent aussi dans les blogs, pour qui sait lire et choisir ses blogueurs.
Quand on apprend dans un blog que son auteur suit un lourd traitement médicamenteux pour stabiliser ses troubles psychotiques, on s'écrase. On passe son chemin. Si dans le vôtre ou dans un blog ami il faut répondre a une agression irrationnelle, on y répond en s'agrippant au réel comme à un radeau dans le flot du délire. On essaie de ne pas rajouter à la souffrance de l'agresseur, on parle gentiment. On a l'impression, à lire les échanges, que ceux qui essaient de calmer le furieux changent de ton de voix, n'évaluent plus le discours mais essaient juste de rassurer quelqu'un qui dérive. En général, ça ne fonctionne pas très bien, Internet est terrible pour les paranos et les hyper susceptibles puisque les paroles restent et que les conversations s'ajoutent sans fin   les unes aux autres.
Comme exemple de cette politesse implicite, prenons  l'exemple d'une blogueuse imaginaire.  Elle officie depuis des années, navigue d'un bord à l'autre du Cyberocéan, en changeant souvent de pseudonyme. En ce moment, elle s'appelle Mondiana.  Elle se croit investie d'une mission principale et essentielle, lutter contre l'obésité.  Elle a tout lu, elle a discuté avec tous les spécialistes, elle a fait des études en Amérique et occupé tous les laboratoires, et elle connaît tous les obèses du monde entier. Un jour, elle tombe sur le lard de blogueurs rigolards qui vantent la bonne chère, le gras, le sucré, les vieux vins délectables, les cochons fermiers et les poignées d'amour. Malheureusement, elle a sous-estimé l'adversaire, mais elle ne s'en rend pas compte.  Ils la raillent, ils se fichent de ce qu'elle écrit. Et comme elle surenchérit, ils lui consacrent moult paragraphes où le comique le dispute au féroce, ça n'a plus de fin. D'aucuns pensent que c'est méchant de se moquer en groupe d'une innocente. Elle écrit un livre, sous le nom de Sélèna Tambour,  dans lequel elle explique comment elle va sauver le monde. Ce livre, d'après les extraits généreusement offerts à la lecture, n'a pas bénéficié d'une correction qui le rendrait compréhensible. Que font alors ses méchants harceleurs qui s'émerveillent quotidiennement de ses déclarations mégalomaniaques et ridicules ?  Vont-ils l'interpeller sous son nom d'écrivain ?  Vont-ils laisser çà et là des critiques cruelles sur tous les sites marchands où l'on fait état de son œuvre ?  Pas du tout. Il se pourrait que Mondiana  s'appelle réellement Sélèna Tambour. Et si l'on se moque généreusement des pitreries de Mondiana, on n'a pas envie pour autant de graver ad vitam eternam dans les moteurs de recherche  le nom de Tambour, associé à toutes les conneries qu'on a pu échanger de part et d'autre avec et sur Mondiana.

Et c'est ainsi que le blogueur est grand. Enfin, pas trop misérable.

jeudi 17 janvier 2013

Honni soit qui mol y pense




              Je crois que je vais mettre mon ordinateur dans le puits si je lis encore un seul jeu de mots avec  Mali dedans.

mercredi 16 janvier 2013

Discours haineux





  Il semble que discours  haineux et discours de haine soient en passe de remplacer stigmatisation, stigmatiser (enfin !).   Relents nauséabonds  tient toujours la route mais s’essouffle et se raréfie. 
Haine  et haineux, à toutes les sauces,   gagnent des points chaque heure de chaque jour, et caracolent en bonne place.

lundi 14 janvier 2013

Débilette comprend tout à la politique

Quand on voit que, pour détourner les Français des vrais problèmes, à savoir "les homosexuels pourront-ils se marier à la mairie" ?  le président Hollande n'a pas hésité à engager une guerre en Afrique, a  nous rebalancer dans les gares et près des écoles des flopées de bidasses armés jusqu'aux dents, que si on était sous Sarko ah là là comment on gueulerait contre la France pourrie et son état policier,   et que ça ne fonctionne même pas, tout le monde ne parle que  de la manif...  Mais que devrait-il faire, notre pauvre président,  pour apaiser les discours de haine de part et d'autre, à droite à gauche et au-delà,  et calmer le jeu ? Supprimer la peine de mort ? Nommer des préfètEs transgenres noires ? Re-maigrir, re-grossir, épouser Harlem Désir, réduire de moitié le chômage et combler le trou de la sécu ?  Personne ne s'en rendrait compte.



mardi 8 janvier 2013

Et vive le respect ma mère !



L’injure nous disqualifie collectivement. Elle nous décrédibilise durabelemtn et profondément.
(c'est ici)


(qu'ils injurient ou pas, dyslexics  have more nuf)

lundi 7 janvier 2013

mercredi 2 janvier 2013

Vœux

Meilleurs vœux (et pourquoi  les meilleurs seulement ? Mettons plutôt la quantité, avec quelques vœux moins essentiels. Des petits vœux , des vœux mineurs, voire ébréchés, des vœux avec un défaut d'aspect, des vœux pratiques pour les matins où l'on a mal au ventre,  pour les jours ordinaires où l'on est triste sans raison,  des vœux avec une  date proche de la péremption, des vœux deuxième main mais démarrant au quart de tour)
Tous mes vœux, donc. Tous ?  Pour tout le monde ?  Pas les mêmes pour tous et toutEs et pour les toutous, tout de même ? Des vœux personnalisés, brodés au point de croix ? Un petit vœu spécial avec de la rosée dessus pour la Mère Castor,  pour Solveig, pour Catherine  ? Des vœux style grosse vanne imbécile qu'il vaudrait mieux taire, comme des jumeaux pour Dorham, une amoureuse allergique au malt et au houblon pour Nicolas ? Du boulot pour Eloooooloooo ? La résurrection de blogueurs aux billets trop anciens (comme ceux des aimés que la vie exila)?  La victoire de notre égérie des leftblogs (Rosa rosa rosam) contre la force nauséabonde de l'extrême-droite putréfiante et de ses blogs à censurer d'urgence ?
Oui, bon... bon bon...  Bon.
Bonne année, bons billets à tous les blogueurs, et vigoureux commentaires aux autres, quoi.

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Pour illustrer ce billet, j'ai cherché "bonheur" sur Google, et j'ai choisi cette image magnifique que je dédie à Didier Goux. Ballons et smileys, oh, quel bonheur !