Je hurle dans la nuit, sauf que ce n'est pas encore la nuit.
Je crois que je viens de lire le plus horrible billet de tout le mois de mai. L'orthographe est une vision du monde, dit le Petit Champignacien. (non, ce n'est pas ce billet-là.) C'est bien ronflant pour ma petite tête. Science des ânes, vision du monde, je n'ai pas envie d'en discuter. Je me méfie un peu des réformateurs de l'orthographe. Je serais pour ma part favorable à de légères simplifications des accords de participes passés et de mots composés, et pour l'abandon ou l'emploi facultatif de délicatesses anciennes, sans plus. La langue française est bien compliquée, je passe vite sur ceux qui l'écorchent par excès de vitesse dans le maniement du parlécrit, mais j'en veux à mort aux faiseurs de laideur, aux dégenreurs, aux neutrôlâtres, aux transformationnistes de tous bords.
Maudite soit l'épine de rosier qui s'est fichée dans mon talon, que j'ai du extraire avec une aiguille à coudre en me tordant dans le vieux fauteuil, après avoir laissé macérer mon pied dans un seau plein d'eau javellisée. L'épine s'est cassée. J'ai agrandi le trou. J'ai saigné et j'ai souffert, mais c'était ça ou le panaris du talon qui entraîne l'amputation, comme chacun sait.
J'ai pris mon ordinateur et j'ai regardé ce qu'il y avait de nouveau dans la blogroll de Nicolas. Nicolas a fait un excellent article sur les bistros, sur la mort des bistros, sur la Comète qui change de patron. J'aurais pu lui tapoter un commentaire complimenteur, mais il est bien assez vaniteux comme ça. Je ne me lasse pas de lire ses articles, mais je le lui dis de moins en moins, comme tout le monde. Il y a un effet d'habitude, on s'accoutume au plaisir du billet frais comme le pain quotidien. Félicite-t-on chaque jour le boulanger qu'on a choisi pour son pain, toujours aussi bon que celui de la veille ? Ses billets rapides s'améliorent, ils sont vivants. Si j'étais en exil je ne sais où, je respirerais l'air de la France des bistrots et d'ailleurs avec Nicolas et Didier Goux. D'ailleurs, Didier Goux écrit de moins en moins de petits instantanés, de descriptions-éclair qu'il trousse si bien, la fille avec trop de rouge et la minijupe bourrelant une taille dodue, au cul débordant qui donne des coups de poignards de désir, la passante qui s'évanouit comme dans la chanson de Brassens, la gamine acide et collante à la fois; j'aimais bien ces minutes de trottoir ou d'ascenseur.
Je voulais écrire un article pour me moquer d'un blog blogrollé chez Nicolas, dont le titre m'assomme, me heurte, m'effondre et me nique la race mais, zut, je n'ai plus le temps, et un peu moins envie. Faudrait pas s'attendrir. Demain, peut-être.
Je crois que je viens de lire le plus horrible billet de tout le mois de mai. L'orthographe est une vision du monde, dit le Petit Champignacien. (non, ce n'est pas ce billet-là.) C'est bien ronflant pour ma petite tête. Science des ânes, vision du monde, je n'ai pas envie d'en discuter. Je me méfie un peu des réformateurs de l'orthographe. Je serais pour ma part favorable à de légères simplifications des accords de participes passés et de mots composés, et pour l'abandon ou l'emploi facultatif de délicatesses anciennes, sans plus. La langue française est bien compliquée, je passe vite sur ceux qui l'écorchent par excès de vitesse dans le maniement du parlécrit, mais j'en veux à mort aux faiseurs de laideur, aux dégenreurs, aux neutrôlâtres, aux transformationnistes de tous bords.
Maudite soit l'épine de rosier qui s'est fichée dans mon talon, que j'ai du extraire avec une aiguille à coudre en me tordant dans le vieux fauteuil, après avoir laissé macérer mon pied dans un seau plein d'eau javellisée. L'épine s'est cassée. J'ai agrandi le trou. J'ai saigné et j'ai souffert, mais c'était ça ou le panaris du talon qui entraîne l'amputation, comme chacun sait.
J'ai pris mon ordinateur et j'ai regardé ce qu'il y avait de nouveau dans la blogroll de Nicolas. Nicolas a fait un excellent article sur les bistros, sur la mort des bistros, sur la Comète qui change de patron. J'aurais pu lui tapoter un commentaire complimenteur, mais il est bien assez vaniteux comme ça. Je ne me lasse pas de lire ses articles, mais je le lui dis de moins en moins, comme tout le monde. Il y a un effet d'habitude, on s'accoutume au plaisir du billet frais comme le pain quotidien. Félicite-t-on chaque jour le boulanger qu'on a choisi pour son pain, toujours aussi bon que celui de la veille ? Ses billets rapides s'améliorent, ils sont vivants. Si j'étais en exil je ne sais où, je respirerais l'air de la France des bistrots et d'ailleurs avec Nicolas et Didier Goux. D'ailleurs, Didier Goux écrit de moins en moins de petits instantanés, de descriptions-éclair qu'il trousse si bien, la fille avec trop de rouge et la minijupe bourrelant une taille dodue, au cul débordant qui donne des coups de poignards de désir, la passante qui s'évanouit comme dans la chanson de Brassens, la gamine acide et collante à la fois; j'aimais bien ces minutes de trottoir ou d'ascenseur.
Je voulais écrire un article pour me moquer d'un blog blogrollé chez Nicolas, dont le titre m'assomme, me heurte, m'effondre et me nique la race mais, zut, je n'ai plus le temps, et un peu moins envie. Faudrait pas s'attendrir. Demain, peut-être.
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