au sinistre Marco Polo
Un
jour, il y a quelques années, j'amenai ma fille à l'anniversaire d'une
camarade de camp de vacances. C'était un peu loin, et la dernière
partie de la route, qui se transformait en chemin en côtoyant une rivière sinueuse, n'était pas
facile. La camarade nous attendait à grille du château. Grille
monumentale, ouverte sur une longue allée de chênes. Le petit château,
au bout, miroitait de toutes ses fenêtres. À
vue d’œil, c'était un de ces derniers manoirs construits à la fin du
19ème siècle, sans grand charme mais pas vilain, avec des
dépendances, de grands espaces, une statue de Diane, des allées, un
bassin et des lions à la chevelure de lierre. La fillette monta dans la
voiture et nous fit emprunter une allée bordée de houx, aboutissant à la cour de sa maison qui devait être autrefois
un logis de jardinier ou d'autre domestique.
J'acceptai
le café offert par la mère et, histoire de discuter, la félicitai pour
la beauté du rosier blanc qui tapissait la façade. La fille de dix ans
rigola grassement: ils avaient foutu assez de désherbant dessus,
pourtant, pire que les ronces cette saloperie increvable. Des lambeaux
de vigne vierge desséchée pendaient sur le mur ouest. Foutues plantes
grimpantes qui attiraient des tas de parasites ! Heureusement qu'ils
allaient déménager bientôt !
La mère
sortit un album du tiroir du buffet pour me montrer les photographies du
pavillon qu'ils faisaient construire dans un lotissement du bourg
voisin. On y serait mieux, et bien chez soi...
Je
posai des questions sur les châtelains. On me répondit que c'était un
couple d'instituteurs en retraite qui avait racheté le bâtiment assez
bon marché. Qui viendrait habiter à onze kilomètres de la première
boulangerie, dans une vallée, et avec une route pleine de trous en plus ?
Des toqués comme ces deux-là, qui se donnaient l'air de ne pas se donner l'air, qui n'avaient même pas la télé et qui faisaient chier leur monde en
laissant les fenêtres ouvertes les soirs d'été et en jouant du piano et
du violon toute une partie de la nuit, encore heureux quand ils
n'avaient pas l'idée idiote d'organiser leurs soirées de musique de
chambre -ou de pot de chambre, ha ha ha !- avec d'autres cinglés de
leur connaissance comme au mois d'août dernier.
Mais
on les encule comme on veut, a conclu la mère. Nous, on met du Johnny
hyper fort, alors, leurs fenêtres, ils les ferment. La boulangère nous a
dit que grâce à nous, quand on sera parti, ils ne prendront pas d'autres locataires.
Petite plume perdue:
[...] Mais pourquoi donc toujours vous adresser à Rosaelle avec une telle arrogance ?
Rosaelle:
[...] Il n’empêche que la soeur de Danielle Mitterrand a épousé Roger Hanin et la famille de ce dernier était en partie engagée dans le soutien à Israël, ce qui n’est pas le cas de Hanin.
Cela ne change rien à la problématique.
Vous, faut arrêter la parano: quand on n’est pas d’accord avec Votre Fatuité, Votre Fatuité voit des judéophobes et des anti-juifs partout.
Ah, ces juifs, ces juifs... ils sont partout, et arrogants, et susceptibles, avec ça !