lundi 8 mars 2010

La journée de la femme, olé !


Je n'ai pas envie de faire un billet "spécial journée de la femme". Celui de Polluxe est très bien, et les liens qu'elle propose sont bien aussi. Je suis régulièrement accusée d'être une vilaine raciste islamophobe pourrie de colonialisme par le sémillant Petit Champignacien et ses vaillants compagnons de la Gauche Eternelle qui n'ont pas de mots assez durs pour souligner la vilenie de mon blog où je dis qu'avec cette connerie d'islam qu'on flatte et qu'on engraisse on se rebalance cinquante ans en arrière, au moins en ce qui concerne l'évolution de la condition féminine dans notre pays. Et c'est d'autant plus affligeant que l'islam de ceux qui défendent le voile, la burqa et le halal pour tous est une religion minoritaire, passéiste, misogyne, mais minoritaire chez nous, et qu'il suffirait de dire non gentiment, en souriant, aux revendications débiles style: je veux que dans son école publique ma fille soit voilée et n'aille pas à la piscine avec les garçons et que mes enfants mangent de la viande d'animaux égorgés en direction de la Mecque pendant que le sacrificateur dit la prière ad hoc et que l'on verse l'impôt obligatoire sur cette viande à la mosquée qui a formé ce sacrificateur, dans laquelle où l'on dit aussi que le Coran demande de frapper sa femme, de se voiler et de tuer ou rejeter les homosexuels. Bref. Le voile à l'école on a déjà dit non, mais les gentils zumanistes pleurent de toutes leurs larmes: c'est si méchant et tellement antidémocratique d'empêcher les filles voilées de s'instruire ou d'aller à la piscine, et les immans d'immaner en paix. Les femmes sont tellement impures qu'elles ne participent même pas à la prière publique dans les rues de Paris, dis donc. Elles ne peuvent pas non plus aller à la mosquée si elles ont leur règles, berk. Par ailleurs, je ne vais pas me battre pour ce type d'égalité, rien à cirer de ces coutumes rétrogrades, et je sais qu'il y a moins d'un siècle nous n'étions guère mieux dans notre doux pays, mais justement, on commençait à avoir un peu la paix.

Pour conclure, vivent les féministes maghrébines, les femmes et hommes de bonne volonté, et honte à la gauche-carpette des nouveaux misogynes et sympathisants islamistes.

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35 commentaires:

  1. Je plussoie (ce qui ne surprendra personne...).

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  2. Je plussoie (ce qui ne surprendra personne...)

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  3. Je plussoie, olé! Faut prendre le taureau par les cornes! Et la vache par... J'sais pas. Mais rien à dire pour ce nécessaire rappel de ce chacun est en droit d'exiger: qu'on ne vienne pas l'embêter avec de vieilles histoires de communautés, religions et autres chaînes!

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  4. ..." mais justement, on commençait à avoir un peu la paix. " voilà... C'est exactement ça!!!

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  5. Il y a quand même eu du progrès : quand j'étais jeune, une femme qui a ses règles ne pouvait ni faire de mayonnaise ni se baigner. (sourire)

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  6. Moi j'aime gauche-carpette. J'imagine Nicolas en tapis devant un feu de bois dans la cheminée...

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  7. @ La mère Castor
    Un peu plus avant les femmes relevant de couches devaient offrir "je ne sais plus trop quoi" à l'autel de la Vierge....
    à titre de purification....

    Je ne sais plus à qui allait les offrandes mais... riez pas... si le vicaire en recevait plus que l'curé... y'avait des mots du haut de la "chaire"...
    Une vieille histoire que l'on m'a racontée souvent et de façon juteuse...

    La journée de la femme - dans son contexte - apporte-t-elle quelque chose... hormis quelques articles deci delà...

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  8. Ah oui, la journée de la femme : en l'an environ 1996 j'avais lu un article dans Le Monde où Talisma Nasreen écrivait que c'était une fausse bonne initiative, carrément nulle. Qu'est-ce-que cela m'avait réjouie !

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  9. Ah ! mais je vois que l'on médit de moi quand j'ai le dos tourné et que l'on veut me faire passer pour un bisounours.

    Je rappellerai simplement que :
    1) Je suis contre les principes misogynes et ségrégatifs de bon nombre d'imams, mais ce n'est pas la quasi-totalité des religieux musulmans. A force de parler d'islam, cela donne une impression de xénophobie et non de lutte contre l'ignorance et les préjugés.

    2) Je ne crois pas que la dénonciation de l'islam soit efficace quand on ne s'attaque qu'à cette seule religion. On renforce au contraire le sentiment d'appartenance communautaire. Tactiquement cela peut marcher un moment, mais stratégiquement c'est nul.

    3) J'aimerais lire aussi des dénonciations des interprétations de principes à l'œuvre aussi dans le judaïsme, le catholicisme et même le protestantisme (parce que les protestants intégristes, cela existe aussi). Juste histoire d'équilibrer, il n'y a pas une confession qui échappe à ce travers.

    4) J'ai signé la pétition pour Robert Redecker. Cela vous surprend, hein ? Pourquoi ? Parce que j'estimais qu'une condamnation à mort était une chose ignoble. Pourtant, il avait condamné en termes assez injurieux l'islam.

    5) Les lois, les règlements existaient déjà pour bannir les voiles (mais aussi les grosses croix, les kippas) d'entreprises, de la fonction publique. C'est ce que je rappelle constamment, mais alors pourquoi avoir besoin de soulever une nouvelle fois le problème ? Parce que cela permet de ne pas parler des discriminations institutionnelles et des injustices d'État !

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  10. Je crois que l'emploi du terme rétrograde (ou pire, celui heureusement absent ici : obscurantisme) est en train de me chatouiller grave. Autant que peut vous chatouiller le terme "nauséabond".

    Et bien moi, je ne plussoie pas. Et je ne sais qui ça surprendra ou ne surprendra pas. Je ne plussoie pas, parce que votre texte prend tellement de raccourcis que cela frise la malhonnêteté intellectuelle. C'est plutôt rare chez vous.

    Si nous n'avons plus qu'à choisir entre le couteau à égorger et le modernisme béat, je vous le dis tout net, c'est pas Didier Goux qui va se retirer à St Pierre et Mecqueton mais bien moi...

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  11. Qui parle de modernisme béat ? Pas moi, en tout cas. Et je maintiens rétrograde, et j'y ajoute obscurantiste, merci de m'y faire penser, pour tout ce qui désigne la femme comme un être inférieur et impur.

    Je ne suis pas nostalgique de la France d'avant, celle où les femmes n'avaient pas le droit d'avoir un compte en banque, de signer les autorisations d'opérer pour leurs enfants, se faisaient mettre à la rue quand elles devenaient filles-mères et crevaient d'avortements ratés. Je suis bien contente de vivre dans un pays où maintenant (oui, ode à la modernité) nos filles ont le droit de sortir avec qui elles veulent, se marier ou pas avec qui elles veulent, lire et écrire ce qu'elles veulent, d'adopter la religion qu'elles veulent pratiquer, d'en changer, de pouvoir étudier ce qu'elles veulent, quitter un homme avec qui elles ne veulent plus vivre, et tout et tout. Je suis contente que les lois protègent ces droits qui n'existent pas, ou sous forme restreinte, dans les pays musulmans, et sont remis en cause par des musulmans qui vivent en France. J'en veux moins aux musulmans qui sont cohérents avec leur religion, même s'ils choisissent le fondamentalisme le plus...(obscurantiste, rétrograde, etc) qu'à ceux qui soldent toutes les idées républicaines au profit de vagues arguments spiritualistes :ah, c'est cool le halal, c'est traditionnel et beaucoup plus humain, c'est bien la Femme-déesse-mère-du-foyer, la saine pudeur des filles sérieuses face à la pornographie occidentale et tout le toutim, le soufisme, la virilité orientale des vrais mâles à la peau bistre qui manque à nos hommes qui n'en sont plus, pauvres pédés et soumis impuissants, les valeurs éternelles, la vérité qui sort de la bouche des peuples pauvres et opprimés ... c'est précisément ce que je reproche à la gauche carpette.

    Pour Dominique: vous parlez de tactique, mais je m'en fiche de la tactique. Je dis juste ce que je pense, et ce que je vois. J'ai été estomaquée, une fois, sur le défunt blog d'Irène Delse, quand on parlait des prières qui bloquent les rues à Paris. "Des prières ? dans les rues ? ah bon, possible, moi je ne sais pas, et pourtant j'habite le quartier mais je n'ai rien remarqué, et s'il y a des gens qui prient dans les rues, ce doit être en réaction avec le prosélytisme acharné des protestants de ce quartier." C'est votre leitmotiv: si l'on dit d'un mal d'une religion, il faut, par esprit de justice, dire autant de mal des autres. Mais que m'importe, ici et maintenant, que les fondamentalistes chrétiens qui sont aussi cons que les fondamentalistes musulmans, juifs, tamouls, tout ce que vous voudrez, fondamentalisent à gogo et modifient l'enseignement de la science aux USA ? Ce n'est pas que je m'en fiche, mais ça me concerne moins, je ne vis pas dedans. Pour le peu qu'on a d'intégristes chrétiens, juifs chez nous, pour le peu de poids qu'ont leurs gesticulations ultra minoritaires et relativement inoffensives, je ne vois pas où vous voulez en venir, ou plutôt si, mais c'est pour le coup que votre tactique, si c'est une tactique "pauvres musulmans, agressés de toute part, victimes du racisme et de la xénophobie, il faut les défendre sinon on est un salaud, et ces pseudos féministes sont en fait des racistes de la plus ancienne espèce"...
    Bon, je ne finis pas ma phrase, je m'égare et je n'ai pas le temps de répondre à tout le monde, pardon (la vraie vie m'appelle de partout) mais j'ai l'impression que c'est toujours la même conversation mille fois recommencée.

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  12. Suzanne,

    Conversation mille fois recommencée parce qu'internet nous oblige à n'être que des caricatures de nous-mêmes.

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  13. Dorham: non, je ne crois pas. On discute, on discute, mais que dit le réel? Des musulmans et des chrétiens tuent leurs enfants à coup de machette, loin ailleurs,...

    Mais dans la maison tiède et douce
    Où sous le toit de tuiles rousses
    Un enfant nu dort sur son lit
    Le petit poste en galalithe
    Dit soudain des mots insolites
    Qu'on croyait tombés dans l'oubli

    La fenêtre obscure est ouverte
    Au contre-jour de vignes vertes
    Où le vent pousse le rideau
    Ses contrevents pâles s'accrochent
    Au mur qui s'appuie à la roche
    Avec un figuier dans son dos

    On entend marcher sur la sente
    Sans doute la mère est absente
    Qui laissa son fils endormi
    Et c'est comme un essaim de mouches
    Ces vocables d'aucune bouche
    L'enfant se retourne et gémit

    Sans oreilles à ces paroles
    L'ombre fait le maître d'école
    Devant la cuvette et le broc
    Et leur dit comme un fait vulgaire
    Qu'à l'aurore aujourd'hui la guerre
    A levé son front de taureau

    Il faut recommencer qu'on meurt
    Des gens dormaient dans leurs demeures
    Comme ici dort cet enfant-là
    L'armoire se tait, mais la porte
    Proteste : Après tout, que m'importe
    Ça se passe au Guatemala

    Je saisis mal toutes ces choses
    Notre voisine est peinte en rose
    Il faisait si beau ce matin
    Sur la terrasse on pouvait voir
    Sécher du linge et des bas noirs
    Devant les volets bleus déteints

    (Aragon)

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  14. Vous vous déclarez avec Aragon...

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  15. Le temps a filé, je n'ai pu commenter cette discussion à temps !

    Paf, j'efface aussitôt le long bavardage pontifiant que j'allais vous fourguer pour triompher pour toujours et tuer le concept même de blog, pour souligner votre "la vraie vie m'appelle de partout" que je trouve exquis.

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  16. Mtislav, comment ça, "vous vous déclarez avec Aragon" ? Vous vous moquez de moi parce que je cite un poème qui parle des enfants qui meurent dans les guerres, parce que l'auteur de ce poème écrivit de jolies odes à Thorez et à Staline, parce que vous trouvez que ce sont des vers de mirliton, ou que j'ai mal lu "le fou d'Elsa"?
    Ce poème a été mis en musique et chanté par Marc Ogeret, et j'aime bien l'Aragon des chansons d'Ogeret ou de Ferré. L'Affiche rouge me file toujours la chair de poule.

    Balmeyer: dommage, je vous apprécie aussi pontichiant (mais vous ne l'êtes guère)

    Mère Castor: ah, oui, la fameuse mayonnaise. Une bonne excuse pour n'avoir pas à la faire, tiens...

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  17. "Face aux vieilles malédictions
    Je déclare avec Aragon..."

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  18. Mtislav, ahhhhhhhhh, je n'y avais même pas pensé. Non non, pour l'avenir de l'Homme.

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  19. Y'a pas que Ferrat, y'a Renaud aussi :


    J'déclare pas avec Aragon
    Qu'le poète a toujours raison
    La femme est l'avenir des cons
    Et l'homme n'est l'avenir de rien
    Moi mon av'nir est sur le zinc
    D'un bistrot des plus cradingues
    Mais bordel

    Où c'est qu'j'ai mis mon flingue

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  20. Hé bé, ça fait courir la plume jusqu'à plus d'encre, la journée de la femme...
    Je dis ça, je dis rien, parce que pour moi cela ne représente que peu de choses... cette journée-là... à part beaucoup de textes écrits, plus ou moins perso, avec des visions "d'Eves" quasiment désincarnées... et des opinions, plus ou moins perso aussi, qu'on arrive même plus à comprendre tellement y'a une affluence de mots - y'a pas pénurie en la matière là, non, non, non...
    S'il faut tout décortiquer ou plutôt tout mettre à plat, suis même pas sûre de fabriquer un scrabble convenable ou tout au moins sensé...
    Et quand les religions entrent en compétition ...quelle aventure... Dieu quelle aventure... un peu polémique tout ça mais, c'est sûr, vous préférez vous taire et massez vous tempes douloureuses annonciatrices d'une bonne migraine si peu, si peu orthodoxe...
    et j'ai mis un lien pfff ...

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  21. La "Journée des Religions de la Femme", voilà l'idée pour faire péter les plombs à tout le monde !

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  22. Mieux : "La journée de l'allaitement des femmes ayant une religion".

    La totale.

    (avec une conférence : "Pour ou contre le féminisme d'état. Constat et prospective. Séance précédée d'une lecture-buffet écrite par les classes de l'école maternelle André Rieu).

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  23. @ Balmeyer

    Tout à fait d'accord....
    je vais me régaler...

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  24. Bon, vous m'excuserez si je ne commente pas à mon tour, je suis encore sous le coup de la nouvelle de la mort de Patrick Topaloff.

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  25. Balmeyer, vos commentaires m'interpellent gravement, mais comme vous avez une famille qui nous lit peut-être, (coucou, Kéké, ça boume ?)je vais essayer d'être gentille. Un hygiéniste de l'avant-dernier siècle recommandait les vertus de la marche en arrière*. Voilà qui devrait vous remettre la cervelle à l'endroit.

    *André Blavier, les fous littéraires, z'avez lu ça ?

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  26. Comment que ça ils vous interpellent gravement mes commentaires ? J'ai entendu (à propos des trucs de Badinter)quelqu'un dire que parler de l'allaitement ressemblait parfois à parler du Moyen Orient tant ce sujet suscitait les mêmes outrances. Ce n'est pas faux !

    Chieuvrou : merci de rappeler le décès de Patrick Topaloff, personnage important dans l'histoire de la non-importance. Je vous accorde le Rahan d'honneur 2010 pour cette contribution.

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  27. On ne dit PAS de mal de Rahan, fils de Crao. J'en étais amoureuse, enfant.

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  28. Chieuvrou avait fait un commentaire excellent (comme toutes ses interventions) sur Rahan chez moi. Je crois que nous avons les mêmes références, d'où mon allusion. J'avais le couteau de Rahan en plastique qui m'indiquait la suite de mes aventures tous les jours, même si en fin de compte ma mère m'envoyait à l'école, malgré la direction opposée proposée par le couteau.

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  29. Nicolas : ce sont dans les vieilles peaux qu'on...
    (butor !)

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  30. "On ne dit PAS de mal de Rahan, fils de Crao. J'en étais amoureuse, enfant."


    Et puis dans Rahan le personnage du sorcier obscurantiste était vaincu par le matérialisme dialectique du fils des âges farouches (au coutelas entre les dents).
    À la fin de l'épisode les tribus ennemies se réconciliaient pour collectiviser les moyens de production, c'était beau comme la moustache de Jean Ferrat...

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  31. Szanne, vous me faites repenser à Rahan, tout d'un coup ! C'est peut-être de là que viens ma passion pour les hommes préhistoriques.

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  32. Malavita : voilà !
    Catherine: je ne ferais pas de commentaire sur votre commentaire, ce serait désobligeant pour votre [torche de bois vert trempée dans de la graisse de bison]luminaire céleste.

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  33. Mais Suzanne, je suis vraiment passionnée par les origines de l'homme, l'homo-sapiens, néandertal, homo-ergaster etc... Yves Coppens et Pascal Picq sont mes idoles (bon, j'exagère un peu). Monhomme est cromignon et pas cro-magnon : )

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Modération parfois, hélas, mais toujours provisoire, ouf.