jeudi 18 mars 2010

Et si tu pouvais voyager dans le temps ?


... et si tu avais une machine à voyager dans le temps, tu irais où, tu irais quand ? J'essayais d'écraser un moustique en m'agitant dans mon duvet sous une toile de tente canadienne; j'avais dix ans et je m'ennuyais en colonie de vacances. Le soir, mes deux voisines et moi papotions jusqu'à ce que nos yeux se ferment. Et si tu gagnais mille millions à la Loterie, et si tu pouvais te marier avec un acteur ou un chanteur, et si tu pouvais devenir invisible, et si tu pouvais tuer quelqu'un, et si... Une de mes compagnes d'alors est devenue violoniste, l'autre est devenue morte du sida le jour de ses vingt-cinq ans.

J'irais dans le futur. Dans trois où quatre siècles au moins. Je ne chercherais pas à savoir ce que sont devenus les enfants de mes enfants et leurs descendants. J'irais dans un musée ou dans une bibliothèque, ou dans quelque autre lieu où l'on aurait conservé ce que l'Homme a fait de beau, peu importe dans quelle partie du monde. De là, en regardant par la fenêtre, je verrais un paysage préservé: un fleuve qui méandre, une vallée, une montagne, des champs et des arbres. Je feuilletterais les derniers livres, on me dirait avec ménagement ce qu'est devenu le monde.

***

Didier Goux veut aller voir Flaubert et les frères Goncourt, et le Coucou s'amitier avec Andersen. Nicolas se contente de Platon et des bistros grecs, Homer écrit ses premières piges dans un journal d'Arras, avant la Grande Exposition Universelle. Mtislav
rend visite à Montaigne et Le Privilégié embarque pour le Montréal d'il y trois cents ans.
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34 commentaires:

  1. Vous me téléphonerez, s'il reste des bistros ?

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  2. Nicolas, ça vous fera Loin-Longtemps pour venir de Grèce antique...

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  3. Suzanne,

    Ah ! C'est la meilleure idée possible, se rendre dans le futur et épier son passé - qui n'est pas le nôtre...

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  4. Un paysage préservé dans trois ou quatre siècles ? Cette femme est folle...

    Ou prise de boisson.

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  5. Didier: il y a des paysages qui n'ont pas bougé depuis longtemps. D'accord, ils se souillent et ratatinent, mais...
    aux abords des abbayes romanes, quand on n'a pas trop saccagé les lieux, la courbe des collines, le ruisseau, la fontaine, les vignobles ou les bois ont parfois mille ans.

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  6. Oui, mais QUI n'a pas trop saccagé les lieux? QUI a respecté les abords des abbayes? QUI a planté, reboisé?
    Je ne sais pas ce que sera devenu QUI dans quelques siècles.
    Vous faites preuve d'un bel optimisme et c'est bien.

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  7. Marine: vous savez bien qu'en Bretagne, toutes les églises romanes ou peu s'en faut ont été détruites, et pas seulement à la Révolution. Pierres réutilisées pour les maisons, pour les nouvelles églises, etc. Une belle allée de chênes aux abords d'un château ? Tchac, les paysans, les fermiers la rasaient sans regrets. Oui mais pas tout le temps, pas partout. Vous lisez le Journal de Camus ? Vous remarquez alors tous les hangars, les panneaux, les mochetés environnementales. Mais il y a aussi (et il les décrit très bien) d'admirables paysages.
    Près de La Baule et de son affreux front de mer, à un vol de mouette de la plage où rôtissent les baigneurs côte à côte pendant que passent les décapotables des vieux beaux, des jeunes friqués et des filles à l'œil mort et aux seins refaits, il y a les marais salants de Guérande. On peut y être seul à midi un quinze août. Sissable est un bout du monde. Et je ne parle que de ce qui est près de nous, et vieux, mais qui sait ce que l'avenir nous réserve ? Pas forcément des horreurs.

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  8. Suzanne, je ne veux pas pinailler mais Guérande et Le Croisic un 15 août, vous passez, vous ne pouvez pas vous arrêter. Et l'embouteillage de Batz! Bien sûr, ça n'est pas celui de Quiberon...
    Vous avez raison sur la solitude des salines, qu'ils sont en train de retaper, parce que la tempête...Je vous aime, si vous aimez les marais salants ;)

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  9. Marine, oui pour l'embouteillage de Batz et le monde dans les villes... (purée, j'ai un souvenir de bouchon avant Batz, des heures pour arriver au bout. Un village avec une route à bouchons à sens unique dans le sens de l'aller,et une autre route pour le retour. Pour peu qu'il pleuve...Et Quiberon, la forêt de panneaux au bord de la route...)

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  10. Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiii
    Mais purée que j'aime la côte sauvage de Quiberon! je vais vous envoyer une/des photo/s de troncs d'arbres biscornus qu'un amateur a réunis, dans la région de Carnac (si je les retrouve dans mon fouillis numérique). Sont hallucinants le soir, illuminés de biais. Brrrrrr

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  11. Ah, moi aussi j'ai été étonné du "paysage préservé", bel optimisme! Mais feuilleter les derniers livres m'a serré le cœur, parce que, par contre, j'y crois davantage…

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  12. Le Coucou, quand je parle des derniers livres, c'est des derniers publiés... Je crois que les livres ne disparaîtront pas avant les hommes.

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  13. C'est amusant, je vous mets en lien
    Le Goff
    http://legaysavoir.blogspot.com/

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  14. Bizarre, ce genre de trucs me passe complètement au dessus de la tête. Je ne voudrais être rien d'autre que ce que je suis, ici, et maintenant....

    Non que je sois entièrement satisfaite, loin de là, mais... je sais pas comment expliquer ça, j'ai pas la moindre envie d'être ailleurs, pas davantage dans mon passé (surtout pas) que dans mon futur (dommage de manquer une partie du film).

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  15. Je m'invite dans un fil sans aucun rapport avec le sujet. Cela me plaît beaucoup, parce que l'on voit mieux les contradictions. Vous fermez les fils où je donne mes réponses assez mesurées et je me demande combien de fils vous allez devoir encore fermer afin de faire taire une polémique.

    Vous me demandez de répondre chez Floréal qui m'a insulté ici. Mais si je le fais, je lui dis qu'elle a raison, or je pense qu'elle n'a plus toute sa tête vu ses raisonnements assez abracadabrantesques.

    J'ai banni son IP chez moi, j'estimais qu'elle était cinglée et que mon blogue ne devait pas ressembler au sien plein de haine raciale, vous pouvez la conserver chez vous et je n'y vois aucun inconvénient puisque je ne suis pas vous.

    Vous pouvez fermer les commentaires de vos anciens billets les uns après les autres, cela ne sert à rien : vous ouvrez des sujets très polémiques et vous vous plaignez ensuite que des gens viennent discuter à ce sujet ensuite, parfois en apportant de la modération comme moi. C'est de la tartuferie pure.

    Et c'est vous qui allez ensuite vous plaindre de censure auprès de blogues féministes ou prétendument islamistes ? Mais de quoi parle-t-on alors et au nom de quoi ? (Je fais une copie au cas où vous me censureriez encore.)

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  16. Allons bon. Le voila fâché !

    Suzanne,

    faites dans le social, un peu.

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  17. Vous effacez un de vos messages et pourquoi encore ? Il me demandait de répondre chez Floréal alors que je ne veux précisément pas écrire chez elle. Elle me sucrerait mes commentaires plus vite que je ne le fais pour les siens.

    Je ne comprends pas ce que vous voulez : vous cherchez la polémique et quand elle est là et bien là vous la fuyez, pourtant vous aviez une occasion en or avec ma personne contre tous vos réacs de tout genre. Vous affichez des articles ou des commentaires incendiaires et puis vous annulez tout sous prétexte que vous n'avez pas voulu que l'on se dispute et je me deande de qui on se moque à la fin.

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  18. L'imbécile ne sait pas laisser vivre les braves gens. Alors il pleure.

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  19. Dominique: vous me fatiguez. Vous SAVEZ bien que je n'ai pas censuré vos opinions, ni celles de Floréal, mais toute une partie de la discussion qui était des moqueries sur votre physique, vous concernant, de la part de Floréal, et des invitations à en finir avec la vie de votre part. Les abonnés aux commentaires ne sont pas dupes,ça me suffit. Pour le reste, médisez de moi tant que vous voudrez et prenez les blogs des autres pour des poubelles en étant bien vertueux chez vous, c'est humain, faites comme les bourgeois des ligues de vertus
    qui vont aux putes ou ceux qui ont un intérieur impeccable et jettent leurs papiers gras dehors. C'est tout ce que vous avez comme argument ?

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  20. J'ai commencé aussi à gratter sur ce sujet du temps à voyager et comme vous, je pars vers demain ou après demain. J'espère juste que ni Floréal ni Dominique n'auront survécus, ou pire qu'ils ne seront pas devenus des idoles vénérées par les peuplades à venir. Ça m'embêterait d'avoir à expliquer comment je les ai croisé dans un truc virtuel nommé internet !!!

    [Comme pollution de l'avenir je trouve qu'une Suzanne et un Poireau, ça suffit amplement ! :-)) ].

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  21. ce que j'ai du mal à imaginer c'est qu'il reste des bibliothèques et des musées à l'avenir, j'ai peur que l'on ne soit cantonné dans des appartements avec connection internet permettant de lire et de voir tous ces contenus...

    En même temps vous pourrez toujours me rétorquer que certians devaient déjà dire ça du temps d'Alexandrie (pas sur internet, hein ? :) )

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  22. Monsieur Poireau: je crois que nous autres blogueurs avons des vies minuscules, et que l'Olympe est fermée.

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  23. Gaël: il paraît qu'il n'y a jamais eu autant de monde dans les musées...

    “Le livre est une invention aussi indépassable que la roue ou le marteau” (Umberto Eco)

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  24. @Suzanne ah mais j'aime aussi le contact des livres, les musées je vais y retourner quand mes petits monstres seront moins turbulents :)

    et je trouve justement plein d'espoir votre texte qui imagine livres et musées toujours là dans quelques siècles

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  25. Suzanne : ne dites pas que l'Olympe est fermée, vous allez encore vous attirer des ennuis ! :-))

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  26. @Monsieur Poireau des ennuis ? par des nostalgiques vikings ? :)

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  27. Gael : mais nan, par Olympe, m'enfin ! T'es fatigué ?

    [Une blague qu'on est obligé d'expliquer ça s'appelle un bide, non ? :-)) ].

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  28. Monsieur Poireau: je crois que notre Olympe ne se prend pas pour le séjour des dieux, mais qu'elle fait référence à Olympe de Gouges, grande féministe...

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  29. C'est définitivement un bide alors…

    [Je file me suicider à l'eau chaude et je reviens… :-)) ].

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  30. Gael, Poireau,

    vous trollez trop vite, Dominique n'a pas le temps de suivre.

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  31. (j'ai oublié de m'engueuler avec Monsieur Poireau, je faiblis, moi.)

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  32. Suzanne,

    allez vous coucher ; ça ira mieux demain.

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  33. Gaël,

    Ah non. J'ai pas fini la cuite.

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Modération parfois, hélas, mais toujours provisoire, ouf.