mardi 9 décembre 2014

J'ai la radio en berne



Quand j'entends parler de foot à la radio, je change de station ou je l'éteins.
Quand on parle du foot à la télévision, je zappe.

Concernant Sarkozy, c'est pareil.
Je n'écoute plus beaucoup la radio, je ne regarde plus beaucoup les informations télévisées, depuis quelques temps.

vendredi 5 décembre 2014

Ravie de la crèche

  On approche de Noël et il n'y a AUCUN billet sur les crèches ? C'est un scandale. Les blogs, c'était mieux avant. La laïcité, l'islamophobie blogosphérique galopante, l'anti-islamophobie blogosphérique galopante, c'était mieux avant. Même la radio en parle et nous dit  qu'il y a des endroits où l'on enlève les crèches toutes fraîches montées pour respecter la laïcité.  Sur les blogs, plus rien. On a épuisé le sujet. On s'en fout que le Père Noël passe ou pas et mette des cadeaux sous le sapin, ou pas, à l'école Jules Ferry. 
Pire, les blogs féministes qui hurlaient à l'islamophobie dès qu'on osait émettre la critique d'un imam ou d'un savant coranique autoproclamé  qui voulait ébouillanter les Juifs, anéantir Israël et hallerbarder les homosexuels (ou l'inverse ou dans le désordre ? je ne voudrais pas médire, un procès est si vite arrivé! ) ne parlent plus que de viol, et de lutte contre le viol.   Les saints égorgeurs ont fait beaucoup de mal à tous les youpi l'islam de la blogosphère, qui n'osent plus rien dire et effacent leurs anciens billets, et on ne voit plus Houria Bouteldja à la télé. On n'entend plus Tariq Ramadan non plus.  Les ultra gauchistes antiracistes antifas n'osent plus trop ramener  leurs mamans toutes voilées et autres prudes bigotes ou vigoureuses djihadettes islamistes.  Tout un monde qui s'écroule.

mardi 25 novembre 2014

Ne marchez pas sur la pelouse (triptyque)

 



  Ces photographies ont été prises à Pise, il y a presque dix ans. On peut dire qu'elles sont sans intérêt. Je me tenais au bord de l'allée, dans une foule  de touristes clichant à qui mieux mieux.  L'enfant avait lâché la main de ses parents et dansait  sur une pelouse jalonnée de panonceaux "interdit de marcher sur l'herbe", dans toutes les langues. Ses parents l'ont appelé discrètement plusieurs fois, avec un air un peu ennuyé. Tout un groupe  asiatique s'est figé, zoom en berne, en regardant ailleurs. C'était drôle, ces adultes  qui n'osaient pas  mettre un pied sur une pelouse interdite, l'enfant gracieux et libre, et les occidentaux amusés par  la scène.

Je n'ai pas d'image pour les scènes suivantes.

Sur la pelouse du Jardin des Plantes, il y a aussi des pancartes. Juste devant la grotte romantique, on a sarclé par endroits et semé du gazon qui peine à pousser. Une mère aux longs cheveux est assise sur le banc, avec ses petits contre elle  et un bébé au sein. La lumière frisante joue entre les grandes palmes sombres,  la mère serre sur ses cheveux un  châle bleu  que le marmot dodu  tire par les franges.  Il est impossible de ne pas penser à un tableau: une madone, une maternité, un Caravage, avec une Rom dans le rôle de Marie. Les passants ralentissent. Il fait froid, les enfants sont peu vêtus, la femme a les pieds sales, chaussés de tongs de plage. Brusquement, les enfants se redressent se mettent à crier: deux gendarmes traversent la pelouse et se dirigent vers eux. Leurs brodequins noirs décollent des plaques d'herbe, laissant la terre à nu, et l'on voit l'empreinte brune de leur semelle, aussi nette que celles de pas dans la neige.

Hier, au supermarché:

 Petit papa Noël, chocolats, jouets et illuminations dès  la porte franchie. Et là, ces fiers consuméristes ont fait fort: le thème de l'animation est inspiré par, ou dédié aux, je ne sais pas, mais enfin tout grouille de LAPINS CRÉTINS. Ceux qui ignorent de quoi je parle ont de la chance. Bref, sur une estrade à deux niveaux recouverte de gazon synthétique se tortillent des lapins effrayants avec des bonnets rouges où ballottent  de vagues bois de rennes. La sono est épouvantable. Autour de l'estrade il y a la même barrière basse en bois blanc que celle de la déco de Pâques et de la fête du jardinage. Killian l'a enjambée sans difficulté. D'abord il  baffe un lapin, à la grande joie de l'assistance, puis réussit, en tirant fort sur les oreilles d'un autre, à désolidariser la partie peluche de la partie mécanisme.  Horreur: l'automate en ferraille se trémousse, les globes de ses yeux  clignotants  sont entourés d’écheveaux de fils électriques et sa mâchoire claque atrocement, Killian se laisse tomber par terre en hurlant. Killian a environ trois ans, et tout le monde sait qu'il s'appelle Killian parce que son colosse de mère n'arrête pas de gueuler: "Killian, sors de là d'd'ans et r'viens toutd'suite ou bien tu vas voir, tu vas t'en prendre une !" La foule se presse  pour voir Killian s'en prendre une, en jetant des regards circulaires vaguement inquiets  car il plane une odeur bizarre de plastique chaud autour de l'estrade. Le lapin crépite puis s'éteint, tandis que les yeux des autres restent bloqués sur la lumière rouge et que le son déraille. Killian s'assied et se frotte les yeux. "Non", crie-t-il à sa mère qui lui désigne sa poussette et fait mine de partir. Ensemble, comme au credo à la messe, les gens commencent à entonner "ah, si c'était le mien..." On sent que l'avenir proche ne s'annonce pas super gai pour Killian, et que si ça se trouve le Père Noël va carrément blacklister  l'adresse de son appart. Un chef commercial intervient à point, il se prend les pieds dans la pelouse synthétique qui se déchire et s'enroule à ses chevilles. Il rampe jusqu'à la sortie de rallonge électrique, sous le petit moulin,  qu'il débranche enfin. Tout s'éteint. Killian se met debout, et là, fier dans ses Nike, ferme sa petite main hormis le majeur qu'il brandit bien vertical devant l'homme par qui s'interrompit le  spectacle.

vendredi 7 novembre 2014

Je ne comprends pas Hollande






Voilà, le billet est dans le titre.
Je ne comprends pas Hollande.
Ce n'est pas une question de se sentir avec lui  d'accord, pas d'accord, ce n'est pas qu'il m'est sympathique ou antipathique, mais  je ne comprends pas ses choix, je ne comprends rien de sa politique, mais alors rien du tout. Je pourrais expliquer qui est Sarkozy, ou Le Pen, ou Besancenot, ou Juppé, dans les grandes lignes, à quelqu'un qui ignorerait tout de la vie politique française. Je ne pourrais pas expliquer Hollande. Je ne pourrais pas expliquer pourquoi il a choisi certains de ses ministres, pourquoi il renforce l'un, se sépare de l'autre, pourquoi, comme dans la comptine enfantine, il fait si souvent un pas en avant, trois pas en arrière, puis  s'engage dans des impasses ou dans des chemins dangereux, pourquoi il semble se mettre tout seul dans les embarras plus d'une fois sur deux, à chaque fois qu'il y a une décision à prendre. Pourquoi il fait d'aussi étranges et décourageantes  allocutions télévisées, pour qui et pourquoi ces  papotages qui semblent si  loin de ce qu'on attend d'un chef d'Etat. Je le trouve incohérent. On dirait qu'il attend que le temps passe.
Je n'aurais attendu aucun miracle d'un gouvernement de droite et encore moins d'extrême droite ou des Verts, mélenchonistes et assimilés. Il y a un vivier d'élus de gauche traditionnelle qui ne déméritent pas. Le pays n'est pas mort, il y a du pain sur la planche, pourtant.

Pour qui je vais voter, bon sang, quand il le faudra ?

lundi 3 novembre 2014

Les gens causent au bistro



C'est pas pour dire, mais il n'y a pas qu'au Kremlin que les bistros sont ouverts et pleins de gens qui causent.
Ce matin, au bistro-épicerie du village, à propos des violences dans les manifestations à Rennes et Nantes:
- T'as vu la manif  à la télé ? Ah oui y cassent tout, c'est pas des vrais manifestants comme avant, moi je dis,c'est plus que des casseurs, y cherchent qu'à se battre.
- Moi, je s'rais à la place des flics...
- Les flics, ils ont des ordres. Ils doivent laisser faire.
- Et pourquoi qu'y z'ont tout cassé cette fois ?
- Oh, leur équipe elle a du perdre, mais quand ça gagne, ça casse tout aussi.
- C'était quel match ?
- Chais pas. 'toute façon, le foot, maintenant...

mardi 7 octobre 2014

Vive l'utérus durable !

  





     Grâce à une donneuse de 61 ans (ménopausée, donc), une Suédoise de 36 ans à qui la nature avait oublié de placer un utérus à l'endroit ad hoc,  a pu donner naissance à un joli bébé tout neuf. 

L'article est ICI

      J'interdis à l'abominable Nicolas de commenter de quelque façon  que ce soit ce billet.

lundi 6 octobre 2014

Le prochain otage meurt, loin des caméras, quelque part ailleurs





Chaque jour  il y a des attentats et des assassinats islamistes dans le monde. On parle d'êtres  inhumains et barbares..

On frissonne aux égorgements d'otages occidentaux (car ils sont bel et bien égorgés, leur tête n'est pas décollée d'un coup de sabre), on frissonne ensemble, devant le poste. La mort d'un de ces journalistes ou pèlerins de l'humanitaire est un nouvel épisode de la nouvelle série criminelle. La mise en scène de l’événement participe aussi de la barbarie.
On écoute les déclarations des politiques, on communie en se réjouissant d'être hors d'atteinte, puis on craint de ne plus être hors d'atteinte. Et si c'était mon enfant qui explosait, qui fuyait, étouffé, aveuglé, qui mourait en m'appelant, dans la gare, à l'école, dans l'avion ?.
 Pendant que nous pleurons et célébrons la mort de nos pairs, d'autres hommes périssent de la même façon, et pire encore. La mort de chaque enfant égorgé, éventré, jeté contre les murs de la maison où il dormait est presque indicible, inimaginable, et pourtant elle a été, elle survient encore, tous les jours. En Algérie*, pour ne prendre que cet exemple, il y a eu des centaines de milliers d'êtres humains tués ainsi dans les années 90. Pas quelques dizaines de victimes de quelques dizaines de fous sectaires, pas des otages, mais des centaines de milliers de personnes ordinaires. Des islamistes allaient dans les maisons la nuit et s'en donnaient à cœur joie.
 C'est oublié, déjà, au point qu'on ne veut plus appeler "islamistes" les nouveaux assassins ? Oubliée diplomatiquement l'islamisation de l'Afrique de l'Ouest en moins de trente ans, à grands coups de machette ? Notre indignation vibre au tempo de scénarios bien  huilés, simplistes, écrits d'avance. Des chrétiens d'Orient sont morts hier, par centaines, des enfants africains aussi, maintenant et demain encore, et chacune de ces morts vaut celle des otages occidentaux. Sauf pour le grand dieu de l'audiovisuel, ses prêtres et ses fidèles las...


Histoire de se rafraichir la mémoire:

*"Au cours du mois d'avril, l'Algérie subit des massacres d'une brutalité et d'une ampleur sans précédent (voir le massacre de Thalit) ; d'autres massacres avaient été commis au cours du conflit, mais toujours à une échelle nettement moindre. Visant particulièrement les villages ou les banlieues sans distinction d'âge et de sexe des victimes, les partisans du GIA tuèrent des dizaines, et parfois même des centaines, de civils à la fois. Ces massacres se poursuivirent jusqu'à la fin 1998, modifiant notablement la situation politique. Le sud et l'est d'Alger, qui avait voté pour le FIS en 1991, furent particulièrement frappés ; les massacres de Rais et de Bentalha choquèrent en particulier les observateurs internationaux. Des femmes enceintes furent éventrées et découpées en tranches, des enfants furent taillés en morceaux ou jetés contre des murs, les membres des hommes furent coupés, dans leur retraite les attaquants enlevèrent des jeunes femmes pour en faire des esclaves sexuelles. (Nesroulla Nesroullah Yous & Salima Mellah « Qui a tué à Bentalha ? » ). Depuis sa création, le GIA était concentré dans les secteurs urbains, préconisait et appliquait le massacre, quiconque soutenait le pouvoir, y compris les employés de l'État comme les professeurs et les fonctionnaires. Il assassina des journalistes et des intellectuels (comme Tahar Djaout), disant que « Les journalistes qui combattent l'islamisme par la plume périront par la lame ». Il intensifia ses attaques en visant les civils qui refusèrent de respecter ses interdictions, puis il commença à massacrer des étrangers, fixant un ultimatum d'un mois avant leur départ « n'importe qui dépassera le délai d'un mois sera responsable de sa mort ». Après quelques massacres remarquables, pratiquement tous les étrangers quittèrent le pays »" (Wikipedia)

vendredi 3 octobre 2014

Notre soeur l'araignée




Le jour de la saint François d'Assise, patron des animaux, la SPA ouvre ses portes. Quand j'étais enfant et que j'allais au catéchisme, saint François était mon saint préféré. Ma "dame catéchiste", comme on les appelait à l'époque,  était italienne, et la vie n'avait pas été tendre avec elle: son maçon de mari avait glissé d'un échafaudage et rendu l'âme sur le coup; leurs  trois bébés successifs n'avaient  survécu  que quelques heures avant de succomber à un mal indéfini. Seule, veuve à trente ans, sans problème d'argent grâce à la prime et à la pension du défunt, elle commença à parler avec les oiseaux. Elle offrait du pain aux moineaux en chantant le Cantique des Créatures, elle conversait avec la chouette qui nichait dans son grenier.  J'allais chez elle un soir par semaine après la classe, avec une dizaine de garnements et  drôlesses de l'école publique. Nous dévorions des biscuits avec du chocolat et de la confiture, et la grenadine coulait à  flots. Ceux des écoles catholiques avaient le catéchisme dans leur chapelle à eux, les pauvres, et je doute qu'on leur ait appris à transporter délicatement une araignée sans lui abimer les pattes, du coin du buffet de cuisine à l'appentis derrière. Ne m'en veux pas, notre sœur l'araignée, lui disions-nous, mais tu seras plus à ton aise là où ta toile ne sera pas détruite par le balai, et les mouches seront aussi dodues, tu verras. 
Un jour, adulte, je suis allée à Assise. C'était en été, la chaleur était étouffante, et dans la basilique on étouffait aussi. J'ai reconnu, dans les fresques de Giotto, les images que ma dame catéchiste nous donnait pour marquer les pages de notre livre de prières, les affichettes et les calendriers couvrant les murs de sa cuisine. Les fresques de Giotto avaient des centaines d'années, je le savais bien, mais en les scrutant je cherchais et reconnaissais leur original, leur matrice, qui demeurait à jamais chez une Italienne un peu folle, et dans un petit coin heureux de mon enfance.

lundi 22 septembre 2014

Bénédiction des cartables

L'été est fini. L'année scolaire est bien entamée. Il parait que dans de nombreuses églises, on bénit les cartables des écoliers. Traditionnelle bénédiction des cartables, ai-je entendu à la radio.
Quand j'étais enfant, j'allais à la messe et au catéchisme, mais jamais on n'a béni mon cartable. Était-ce parce que j'allais à l'école publique ? J'ai demandé à mes vieilles voisines si on bénissait leur cartable à l'école du village. Hein ? Quoi ? On bénissait les maisons, on les bénit encore,  et puis les paires de bœufs autrefois (on fleurissait leur joug et c'était beau, le contraste entre la force animale et la délicatesse des primevères ou des coeur-de-Marie.) On bénissait les barques de pêche, les chiens des chasseurs, on a même béni des voitures (une fois, en 1952, il y en avait cinq, et c'était beaucoup), mais des cartables, jamais.
J'ai gougueulé, j'ai vu qu'une tripotée de paroisses bénissait à qui mieux mieux, mais je ne sais pas qui a lancé la mode, et quand.
Est-ce qu'on bénit aussi les cartables des collégiens, des lycéens, des professeurs ?

   


                                        

mardi 9 septembre 2014

L'homme politique et sa maîtresse








   Eh bien moi je n'achèterai pas le livre de Valérie Trierweiler et ne le téléchargerai pas, parce que je l'ai déjà lu... Enfin, plus exactement, j'ai vu et entendu les meilleurs passages, et les  meilleurs passages étant issus des meilleures pages ,  je m'en tiendrai là. 
Je trouve amusantes les appréciations "c'est un livre bien écrit", "c'est un livre mal écrit"... C'est écrit comme toutes les biographies pipol, avec le style ad hoc. C'est écrit comme les mémoires d'un sportif, d'une miss France, d'une actrice, en français correct avec les expressions dans le vent, du larmoyant et de l'émotion par tonneaux pour respecter la charte du produit.
Ce type de livre se vend très bien. On se régale du récit la vie de nos rois et de nos vedettes, et  les médias font une formidable promotion qui ne coûte pas un centime à l'éditeur.  Marcella Iacub, avec le récit de ses amours Strauss-Kahniennes, avait déclenché les mêmes critiques et commentaires de médias bien vertueux pour l'occasion ; son livre était cependant d'un autre niveau.
Et si on assistait au début d'une mode ?  Il y a sans doute des hommes politiques qui éprouvent quelques craintes actuellement : pour peu que l'on offre pas mal de pognon à leurs conquêtes déchues, elles se mettront à table et une flottille de nègres renflouera  les épaves d'aventures embarrassantes pour l"homme public qui ne demandait pas ce type de notoriété.   S'il s'y mêle en prime quelque scandale politique, le succès financier du livre sera tel qu'il motivera de plus en plus de vocations d'écrivaines  ex-amantes .

Il faudrait, pour satisfaire ce qui nous reste de morale sexuelle, que l'ancienne maîtresse, la femme trompée, l'épouse abandonnée, soit généreuse, pudique, miséricordieuse et surtout bien digne. On loue la complaisance des épouses d'hommes de pouvoir cavaleurs à l'extrême, pour qui on affiche la plus grande sympathie, et pour le reste, que les maîtresses soient d'une heure ou d'une vie, on ne demande à elles que l'effacement et la discrétion. On conspue celle qui parle, la méchante, l'ingrate, on fustige l'éditeur et les vendeurs, on cite en exemple les libraires au cœur pur qui ne trempent pas dans ce style de compromission. C'est peine perdue, parce que la déontologie, l'intérêt du pays, les valeurs ceci et cela auxquelles on se réfère pour critiquer les vilaines bavardes exhibitionnistes ne pèseront pas lourd face à  l'appât du gain, qui n'a pas de préférence sexuelle. La fautive se coltinera des masses d'antipathie, des flopées de  condamnations et d'insultes vieilles comme la nuit des temps. Oui mais les scandales passent, et les belles propriétés demeurent. La femme trompée pourra baptiser  la villa de ses rêves du prénom de son ancien amant et y couler une retraite heureuse, loin des affaires et du pouvoir.

***

L'illustration est la copie d'un tableau de Catherine de Rosa, La femme et le cochon, publié sur ce blog

vendredi 5 septembre 2014

Le fils caché de Hollande, incarcéré à Fresne, témoigne enfin








Eh, non, c'est pas vrai. C'était juste pour dire n'importe quoi... J'ai hésité entre plusieurs  titres compassionnels, mais je préviens l'actualité:  si ça continue comme ça, ce sera dur de maintenir le niveau..

- La nourrice de François Hollande affirme: enfant, il était  cruel avec les animaux
- Rebsamen déclare: "Les chômeurs n'ont qu'à travailler"
- Marine Le Pen s'insurge:  "Les media négligent le FN au profit de ce gouvernement cosmopolite"
- Le pape François dit à Hollande : "Essaie Lourdes, je ne vois rien d'autre pour toi"


Si vous en avez d'autres...

dimanche 31 août 2014

Guérande, orthographe au pilori

22 juillet 2014, 13h

jeudi 28 août 2014

Chronique du siècle passé, du grand Vialatte et de la petite vignette

"Que fait l'homme du XXème siècle ? Il détache la vignette. Au rasoir, aux ciseaux, parfois avec ses ongles. Il laisse pousser ses ongles exprès. Il passe une lame sous la vignette et fait levier. C'est pour essayer de l'arracher. Mais elle tient bon. On ne la cueille pas à si peu de frais. Elle est fixée par deux prolongements latéraux, gommés, au paquet de pharmacie. On a gagné si on la détache et si on réussit à la coller ensuite presque complète sur une ordonnance de médecin. Ce n'est pas facile : où serait le plaisir ?
Mais si on réussit, les Assurances Sociales, impressionnées, remboursent à l'homme du XXème siècle un prix écrit sur la vignette en caractères lilliputiens. C'est pourquoi l'homme du XXème siècle s'acharne et s'y prend de cent façons. Avec patience, avec méthode, avec des précautions immenses.
Ensuite plus vite et avec moins de méthode ; avec une audace téméraire. Enfin avec acharnement. Pour que ce soit moins facile la gomme des prolongements a débordé sous la vignette elle-même. L'homme du XXème siècle la mouille, la gratte, la frotte, la lèche, la passe frénétiquement à l'éponge métallique, à l'émeri, à la paille de fer. Il la retire en boulettes humides et en miettes molles, qu'il fait sécher, déploie, triture, englue de gomme arabique, répand sur ses vêtements et jette finalement au panier dans un grand geste d'impuissance s'il parvient à les décoller des mille endroits où elles adhèrent à sa cravate, à ses semelles et à ses moustaches. Ainsi vit l'homme du XXème siècle, arrivé, depuis l'âge du singe, où il vivait, avouons-le, au hasard, privé de vignette, de branche en branche et de caverne en arbre à pain, à l'ère présente de la vignette, au sommet de l'arbre, pour ainsi dire, d'où il contemple l'horizon."
Alexandre Vialatte - Chroniques
 
C'est publié au Journal Officiel et dans le Quotidien du Médecin, il y a cinq jours... C'est sûr et certain maintenant, fini : il n'y aura plus jamais de vignette. ( Et c'est ainsi qu'Allah est grand !)
 
 

vendredi 25 juillet 2014

Les antisémites sont parfois très drôles





Rosaelle:
 [...] le cas de Mitterrand, dont la femme était Juive et dont certains de sa belle-famille étaient dans le même cas que la famille d’Anne Gravoin, la femme de Valls, est bien révélateur.


Elie Arié:
Toujours aussi bien informée , vous lire est un régal : Danielle Mitterrand , née Gouze , n’avait aucune origine juive ; mais les antisémites voient des juifs partout .

 Petite plume perdue:
[...] Mais pourquoi donc toujours vous adresser à Rosaelle avec une telle arrogance ?

Rosaelle:
[...] Il n’empêche que la soeur de Danielle Mitterrand a épousé Roger Hanin et la famille de ce dernier était en partie engagée dans le soutien à Israël, ce qui n’est pas le cas de Hanin.
Cela ne change rien à la problématique.
Vous, faut arrêter la parano: quand on n’est pas d’accord avec Votre Fatuité, Votre Fatuité voit des judéophobes et des anti-juifs partout.

***

Ah, ces juifs, ces juifs... ils sont partout, et arrogants, et susceptibles, avec ça !

Pour l'intégralité du dialogue, [C'est ici]

jeudi 24 juillet 2014

Anthropologie relative du billet de blog












***

 J'aime bien les châteaux de sable.  Les  enfants courent autour  et creusent à toute vitesse quand la marée montante submerge leurs  douves frêles. Les murailles s'effritent et s'effondrent, mais les gamins les embellissent encore, ajoutent une algue, un galet, un morceau de bois. Aucun d'entre eux  ne pleure et ne regrette le temps passé à construire quelque chose d'aussi éphémère. Ces bâtisseurs enfantins sont innocents, désintéressés et sages.

samedi 12 juillet 2014

Grâce à nous

                                                                       au sinistre Marco Polo

Un jour, il y a quelques années, j'amenai ma fille à l'anniversaire d'une camarade de camp de vacances.  C'était un peu loin, et la dernière partie de la route, qui se transformait en chemin en côtoyant une rivière sinueuse,  n'était pas facile. La camarade nous attendait à grille du château. Grille  monumentale, ouverte sur une longue allée de chênes. Le petit château, au bout, miroitait de toutes ses fenêtres. À vue d’œil, c'était un de ces derniers manoirs  construits à la fin du 19ème siècle, sans grand charme mais pas vilain, avec des dépendances, de grands espaces, une statue de Diane,  des allées, un bassin et des lions à la chevelure de lierre. La fillette monta dans la voiture et nous fit emprunter une allée  bordée de houx,  aboutissant à  la cour de sa maison  qui devait être autrefois un logis de jardinier  ou d'autre domestique.
J'acceptai  le café offert par la mère et, histoire de discuter, la félicitai pour la beauté du rosier blanc qui tapissait la façade. La fille de dix ans rigola grassement: ils avaient foutu assez de désherbant dessus, pourtant, pire que les ronces cette saloperie increvable. Des lambeaux de vigne vierge desséchée pendaient sur le mur ouest. Foutues plantes grimpantes qui attiraient des tas  de parasites ! Heureusement qu'ils allaient déménager bientôt !
La mère sortit un album du tiroir du buffet pour me montrer  les photographies du pavillon qu'ils faisaient construire dans un lotissement du  bourg voisin. On y  serait mieux, et bien chez soi...
Je posai des questions sur les châtelains. On me répondit que c'était un couple d'instituteurs en retraite qui avait racheté le bâtiment assez bon marché. Qui viendrait habiter à onze kilomètres de la première boulangerie, dans une vallée, et avec une route pleine de trous en plus ? Des toqués comme ces deux-là, qui se donnaient l'air de ne pas se donner l'air,  qui n'avaient même pas la télé et qui faisaient chier leur monde en laissant les fenêtres ouvertes les soirs d'été et en jouant du piano et du violon toute une partie de la nuit, encore heureux quand ils n'avaient pas l'idée idiote d'organiser leurs soirées de  musique de chambre -ou de pot de chambre, ha ha ha !- avec d'autres cinglés  de leur connaissance comme au mois d'août dernier.
Mais on les encule comme on veut, a conclu la mère. Nous, on met du Johnny hyper fort, alors, leurs fenêtres, ils les ferment.  La boulangère nous a dit que grâce à nous, quand on sera parti, ils ne prendront pas d'autres locataires.


vendredi 11 juillet 2014

Grâce à toi

Un soir, il y a quelques années, je regardais un  reportage qui passait tard le soir, J'irai dormir chez vous. Le journaliste, Antoine de Maximy, voyage dans le monde entier. Il se fait héberger chaque soir par des inconnus du matin. Ce jour là, il demanda à une jeune femme qui tenait par la main un petit garçon de cinq ans s'il pouvait venir passer la nuit chez elle. Était-ce au Portugal, en Espagne ou en Amérique latine ? Je ne sais plus. Elle accepta tout simplement, il les suivit, elle présenta le voyageur à son mari qui rentrait du travail, et prépara le repas. Le petit garçon disposa sur la table assiettes et fourchettes, puis dit à l'invité: " tu vois, d'habitude, nous sommes tout le temps trois à table. Grâce à toi, ce soir, nous serons quatre."
Chaque fois que je lis le mot hospitalité j'entends la voix de cet enfant, je revois son visage grave et confiant.

jeudi 19 juin 2014

Un R a disparu...


Alors là, je tombe des nues. On me l'aurait dit avant que je ne l'aurais pas cru. Et quoi qu'on m'aurait dit ? Qu'un r de Rrom aurait mouru, comme ça. Serait tombé comme un brave petit soldat au combat, ou comme une feuille morte à l'automne alors qu'on est en été. Se serait évanoui, évaporé, pulvérisé. Mais pourquoi, pourquoi ?  Pourquoi nos Bohémiens, Romanichels, Manouches, Tziganes, Voyageurs, Roms, transfigurés en Rroms pendant quelques années, dégringolent-ils maintenant au point de se déglinguer l'appellation, et de rouler tout cabossés, avec un r en moins  ?  Mystère. Il n'y a rien de bon là-dedans, je prédirais même que ça craint pour eux. Les fiers gitans, les circasiens de génie, les guitaristes musclés aux semelles de vent, c'est fini. On le pressentait déjà un peu.  Le coup de la belle étrangère dans  des bas-quartiers de bohémiens a pris un coup dans l'aile. Si même les militants antiracistes acharnés, les défenseurs du Rrom et de la burqa à tous les étages,  les dames pleines de bonté bonne leur ont soufflé une partie de leurs r, c'est mauvais signe: signe qu'il y a du laisser aller (qui n'est pas sans rappeler les compromissions les plus sombres de nos heures les plus rances de notre Histoire la plus moisie) dans la défense du Rom, surtout quand elle pourrait faire de l'ombre à celle du mmusulman. Rappelons qu'il n'est pas beau d'ethniciser les difficultés des pauvres et des victimes du colonialisme. Les mots sont importants, et tuer une lettre n'est pas innocent.

lundi 2 juin 2014

IslamiZons ! Zon-zon !

Il s'est radicalisé en prison... 
À chaque spot d'infos, on apprend que ce  tueur de juifs français s'était radicalisé en prison.

Ah, ben j'avais prévenu pourtant.

J'ai déjà causé de l'islamisation des prisons  en 2011, on m'croyait pas. Le génial Gauche de combat me disait alors: "Suzanne, vos obsessions, ne révèlent que vous même, pas le monde tel qu'il est."

En 2012, il y a eu un reportage sur Roubaix. J'avais écrit un p'tit billet  sur ces gentils islamistes cautionnés par le Parti Socialiste. Roubaix, c'est vraiment spécial. Une ville qui fait envie.

Le ministre de l'Education, Benoît Hamon, vient d'autoriser les établissements scolaires publics à organiser des sorties encadrées par des parents en costume religieux. Lui, il va finir par nous faire regretter Peillon qui va finir par nous faire regretter Chatel...

Les collectifs d'islamistes style "mamans voilées" ont bien fait leur boulot. Faut se faire voir, s'affirmer, participer, qu'ils répètent, les imams ou chefs charismatiques. Et, bien entendu, les gaucho-écolo débiles et charia compatibles couinent en chœur.  "Abrogeons toutes les lois islamophobes, vive le voile à l'école" !

Je suggère aux parents qui ont des hauts-le-cœur à l'idée que des barbus et des belphégor accompagnent leurs enfants à la promenade scolaire de se porter également volontaires et de se vêtir en bonne sœur avec cornette, ou en curé. On peut se fabriquer de super-croix d'un mètre d'envergure en bûchettes de polystyrène teint, c'est léger comme tout. Se munir d'un petit sac à dos avec, en impression "I love Jésus". Soignez les déguisements, ce sera aussi gai qu'une course de voiture à pédales. S'il fait trop chaud, choisir  plutôt la tenue de moine boudhiste. Attention aux coups de soleil si un bras est découvert, n'oubliez pas l'écran total ou changez de bras de temps à autre.

***

Le titre de ce billet  provient d'un commentaire de Didier Goux. Hommage lui soit rendu.

samedi 3 mai 2014

À celleux qui me lisent

Je n'aime pas les charcutages grammaticaux féministes, genrés ou dégenrés, comme on voudra, je ne veux vexer personne. Je ne m'y ferai pas, je ne me ferai pas à l'écrivaine, l'auteure, la pompière, ni à l'architctrice, à la dentistrice, et j'en passe. Et encore moins à l'auteurE, l'écrivainE, ou  à ces façons tarabiscotées d'encadrer les e avec des tirets, ces lourdes et hideuses minauderies qui plombent la lecture.  Je passe d'autant plus vite que j'ai des trous dans ma défense; pour avoir vécu dans un village dont le maire était une femme, j'ai dit, comme mes voisins, la mairesse. Quand on disait le maire, c'était le maire d'avant, et il ne fallait pas prêter à confusion. La dentiste et la chauffeur de car font partie de mon vocabulaire un peu malgré moi, mais c'est comme ça, il y a des expressions qui m'ont eue à l'usage... La plupart du temps, quand je tombe sur des inventions langagières dégenreuses ou féministoïdes, je grogne, en bonne conservatrice que je suis. Il y a une exception: celleux, pour celles et ceux.  Je trouve parfait ce nouveau pronom démonstratif. Tellement parfait que je me demande, en bonne réactionnaire,  s'il n'existait pas avant. Il me reste à fouiller les dictionnaires anciens, à coucher avec un linguiste (je n'irai pas jusqu'à  linguistrice parce que je n'ai pas le bonheur d'être bi, hélas) ou à faire appel aux connaissances de celleux qui ont lu ce billet.

jeudi 20 mars 2014

Il n'y a pas que les matématics dans la vie




Et où peut-on s'initier à la phylosophie ? Au lycée de la Nouvelle Chance. Ça ne s'invente pas.



jeudi 13 mars 2014

Rêves de fièvre

  Je suis fatiguée. Je me demande si je n'ai pas de la fièvre. Je suis sur le canapé, la télévision est allumée, une chaine d'informations en continu balance les dernières nouvelles du monde entre des pubs bizarres. Je m'endors. Je ne m'endors jamais devant la télévision, je dois avoir de la fièvre. Il faudrait que je me lève, que j'aille chercher un thermomètre, que je boive un verre d'eau, oui mais voilà je suis fatiguée et je m'endors sans m'endormir tout à fait. Arrivent les redoutables rêves de fièvre, répétitifs, qu'on ne peut pas chasser puisqu'on ne peut pas se réveiller tout à fait. Un petit chien blanc  s'approche, il a une bouche de femme avec du rouge à lèvres. Si j'essaie d'ouvrir les yeux il recule et me regarde avec tristesse puis il revient; ça dure des heures et des heures et des heures. Je dois vraiment avoir de la fièvre, et j'ai mal à la tête. Le petit chien blanc s'en va, mais à sa place il y a un utérus. Puis deux, trois utérus. Une voix parle d'utérus qui défilent dans les rues. Du fond de mon sommeil fébrile, je m'inquiète. Qu'est-ce que c'est que ces utérus qui avancent en se dandinant, comme de grotesques personnages de film d'animation ? Ils n'ont pas de jambes mais brinquebalent, ils sont en rangs, on dirait une invasion de fourmis, sauf que ce sont des utérus qui reposent sur leur col, avec les trompes de Fallope qui balancent en mesure, comme des bras. Ou comme des ailes.  L'ONU va prendre des mesures, la situation est très sérieuse, dit la voix. J'essaie de repousser le rêve et de rappeler le petit chien blanc. Ces utérus sont dégueulasses, ils ont des couleurs qui rappellent celles du camouflage des habits militaires. Pourquoi je fais des rêves comme ça, moi ? Ah oui, la fièvre. Et un psy, qu'est-ce qu'il en dirait, de ces rêves d'utérus ? Des centaines d'utérus qui marchent au pas. Je ne suis jamais allée voir un psy. Ma tête me fait mal à m'en cogner par terre, je me force à émerger. Paracétamol, verre d'eau, non, je ne monterai pas l'escalier pour aller me coucher. Je retombe sur le canapé et cherche la télécommande pour éteindre la télévision. Des unités russes ont envahi la Crimée, dit la voix, avant que je la coupe. Ah ! des unités russes, unitérusses, utérus....

vendredi 21 février 2014

Mon éclat de rire du jour

Mon éclat de rire de la matinée est du à la lecture de cet article.
Dans la bonne ville de Mérignac, près de Bordeaux, une femme s'est présentée sur les listes du FN et de Lutte Ouvrière.


"La tête de liste FN, Jean-Luc Aupetit, et celle de LO, Guillaume Perchet, ont confirmé à L'Express cet incident et se renvoient la responsabilité.

Les deux candidats évoquent un engagement de conviction de la part de leur ex-colistière. "Elle a exprimé des idées très à droite et a signé un pré-engagement au mois de juin qu'elle a confirmé en décembre 2013", affirme le FN Aupetit. "Elle ne nous a pas rejoint par hasard, elle voulait faire entendre la voix du camp des travailleurs", assure, de son côté, Perchet.
[...]
Le FN comme LO assurent que cet épisode n'aura aucune incidence sur leur présence au scrutin de mars à Mérignac: les deux formations ont d'ores et déjà trouvé une remplaçante à leur ancienne colistière. "


Je n'ose  imaginer quel genre d'engagement de conviction manifestera la remplaçante. Udmf (Union des musulmans de France)  et PCD (le parti chrétien démocrate de C.Boutin) ? PIR (parti des Indigènes de la République) et Bloc Identitaire ? On est inquiet pour Mérignac.
Candidate sur ces deux listes aux positions diamétralement opposées, Sandrine Cocureau, âgée d'une quarantaine d'années, n'appartient à aucune de ces deux formations. Mais elle avait rempli, signé et remis aux deux partis les documents officiels nécessaires à l'enregistrement de son dépôt de candidature.
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/region/aquitaine/municipales-a-merignac-candidate-pour-le-front-national-et-lutte-ouvriere_1493342.html#9lTWwGGTufb7M3dO.99La tête de liste FN, Jean-Luc Aupetit, et celle de LO, Guillaume Perchet, ont confirmé à L'Express cet incident et se renvoient la responsabilité.
Finalement absente des deux listes

Les deux candidats évoquent un engagement de conviction de la part de leur ex-colistière. "Elle a exprimé des idées très à droite et a signé un pré-engagement au mois de juin qu'elle a confirmé en décembre 2013", affirme le FN Aupetit. "Elle ne nous a pas rejoint par hasard, elle voulait faire entendre la voix du camp des travailleurs", assure, de son côté, Perchet.

Quoi qu'il en soit, Sandrine Cocureau, que L'Express a vainement tenté de joindre, ne figure plus sur aucune des deux listes. "Pas question de la garder : elle s'est moqué de nous. Et, a peut-être agi avec l'intention de faire exploser notre liste", fulmine Aupetit. "On a décidé d'un commun accord avec elle de ne pas la garder afin qu'il n'y ait pas de souci. Elle a été abusée par le FN", lâche Perchet.

Le FN comme LO assurent que cet épisode n'aura aucune incidence sur leur présence au scrutin de mars à Mérignac: les deux formations ont d'ores et déjà trouvé une remplaçante à leur ancienne colistière.
Candidate sur ces deux listes aux positions diamétralement opposées, Sandrine Cocureau, âgée d'une quarantaine d'années, n'appartient à aucune de ces deux formations. Mais elle avait rempli, signé et remis aux deux partis les documents officiels nécessaires à l'enregistrement de son dépôt de candidature.
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/region/aquitaine/municipales-a-merignac-candidate-pour-le-front-national-et-lutte-ouvriere_1493342.html#9lTWwGGTufb7M3dO.99
Candidate sur ces deux listes aux positions diamétralement opposées, Sandrine Cocureau, âgée d'une quarantaine d'années, n'appartient à aucune de ces deux formations. Mais elle avait rempli, signé et remis aux deux partis les documents officiels nécessaires à l'enregistrement de son dépôt de candidature.
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/region/aquitaine/municipales-a-merignac-candidate-pour-le-front-national-et-lutte-ouvriere_1493342.html#9lTWwGGTufb7M3dO.99
Candidate sur ces deux listes aux positions diamétralement opposées, Sandrine Cocureau, âgée d'une quarantaine d'années, n'appartient à aucune de ces deux formations. Mais elle avait rempli, signé et remis aux deux partis les documents officiels nécessaires à l'enregistrement de son dépôt de candidature.
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/region/aquitaine/municipales-a-merignac-candidate-pour-le-front-national-et-lutte-ouvriere_1493342.html#9lTWwGGTufb7M3dO.99
Candidate sur ces deux listes aux positions diamétralement opposées, Sandrine Cocureau, âgée d'une quarantaine d'années, n'appartient à aucune de ces deux formations. Mais elle avait rempli, signé et remis aux deux partis les documents officiels nécessaires à l'enregistrement de son dépôt de candidature.
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/region/aquitaine/municipales-a-merignac-candidate-pour-le-front-national-et-lutte-ouvriere_1493342.html#9lTWwGGTufb7M3dO.99

jeudi 20 février 2014

Journée mémoriale du bashing, bâchage et bâclage de François Hollande le 23, 24 ou 25 février

                                                             Pour encourager Nicolas au stopbashing
     Aujourd'hui, c'est la journée mondiale de la justice sociale.
Demain, celle de la langue maternelle. Après-demain, celle de la pensée. Le 23, 24, 25, RIEN, et le 26, c'est la journée mondiale d'action contre l'ordonnance sur les brevets en Inde. Le 27, RIEN et le 28, la journée Européenne des maladies rares. Le premier mars, nous nous vautrerons dans la journée du compliment. Il n'est pas dit qu'ils doivent être sincères, j'accepterai les pires.
Le calendrier des journées est . On voit que c'est un pauvre calendrier illogique et plein de trous. On ferait bien mieux d'en confier officiellement l'ordonnance à notre gouvernement actuel, qui, rien que par la quête incessante de nouveaux sujets créant du lien, de la mémoire et des discours empreints de dignité républicaine, de syntaxe chancelante et de larmoiements phobiphobes, pourrait bétonner  les jours sans, et même nous maçonner et plâtrer du mémoriel pour des jours bis et ter.  Oui, on pourrait confier ce grand chantier sociétaliste à nos ministres, ou à l'officine du Parti Socialiste qui s'y adonne déjà, et, qui, emporté par sa fougue, a même   commémoré  la disparition de François Hollande en personne le 8 janvier dernier.

mercredi 12 février 2014

Bravo Paprec



L’entreprise de recyclage Paprec a adopté, avec le soutien de ses 4.000 employés, une «charte de la laïcité» qui interdit le port de signes religieux, son PDG revendiquant cette première en France comme un acte «militant» après la controverse «Baby-Loup».
La suite est [] , article du journal Libération.

Ils n'ont pas attendu d'avoir un problème pour plancher sur ce nouveau règlement. Il y a  peu de chances que tout ceci soit légal en cas de conflit, mais c'est un acte de résistance tranquille à l'islamisme, c'est une démarche intéressante, courageuse et militante. Et porteuse d'espoir aussi, tant que j'y suis. J'aurais souhaité que les entreprises privées telles que centres de loisirs ou maisons de retraite se sentent concernées avant les autres, et que le gouvernement fasse quelque chose pour réparer l'injustice qu'il y a en défaveur des laïques ou athées, mais toute initiative est intéressante. J'attends la suite avec intérêt. 
. Engagé de longue date contre les discriminations, le patron se dit "sincèrement préoccupé par la montée de l'intégrisme religieux, notamment en France", comme de celle de l'extrême-droite. "Il n'est pas interdit à un chef d'entreprise de réfléchir au climat de la société", avance-t-il.
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/emploi-carriere/emploi/religion-au-travail-paprec-joue-avec-le-feu_1322751.html#5lQfzOVZxFSbpCrT.99

. Engagé de longue date contre les discriminations, le patron se dit "sincèrement préoccupé par la montée de l'intégrisme religieux, notamment en France", comme de celle de l'extrême-droite. "Il n'est pas interdit à un chef d'entreprise de réfléchir au climat de la société", avance-t-il.
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/emploi-carriere/emploi/religion-au-travail-paprec-joue-avec-le-feu_1322751.html#5lQfzOVZxFSbpCrT.99
L'article de l'Express 
. Engagé de longue date contre les discriminations, le patron se dit "sincèrement préoccupé par la montée de l'intégrisme religieux, notamment en France", comme de celle de l'extrême-droite. "Il n'est pas interdit à un chef d'entreprise de réfléchir au climat de la société", avance-t-il.
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/emploi-carriere/emploi/religion-au-travail-paprec-joue-avec-le-feu_1322751.html#5lQfzOVZxFSbpCrT.99

mercredi 5 février 2014

Memoriae manent

Ils sont quatre, trois sœurs et un frère. Ils ont refusé pendant dix ans de vendre la maison familiale, celle où ils ont grandi, celle que leur vieille mère n'a quittée que pour aller mourir à l'hôpital de la ville voisine.  Ils y sont revenus en vacances avec leur conjoint et leurs enfants.  Les trois premiers Noël ils étaient tous là, et puis après l'aînée des filles devint grand-mère à son tour, et puis le voisin qui taillait les poiriers est mort, et puis le jardin ne ressembla plus à ce qu'il était avant. L'homme qui l'entretenait ne connaissait rien de leur passé, de la petite allée où avait tant roulé le petit tricycle rouge, des planches de fraisiers lançant leurs stolons sous les buissons de cassis, de la lutte annuelle contre les framboisiers qui pointaient  leur tige fière de petits soldats conquérants  jusque dans les laitues.  Fini les laitues. Il n'y avait plus de salades, ni de légumes, mais  de l'herbe tondue, de vieux arbres stériles. Ah si, personne n'avait touché à la cabane sous le noyer, où  les gants de boxe craquelés pendaient au même clou depuis des dizaines d'années au dessus de  la bicyclette avec laquelle le grand-père était allé chercher du travail  à Paris, parti du Finistère avec un pain, une motte de beurre dans une boite de conserve et un morceau de lard, c'était la guerre et il avait seize ans.
Maintenant, ils la vendent, la maison. Ils ont d'autres plans pour se retrouver, ce n'est pas que les liens  soient rompus; ils s'aiment fidèlement, mais comme on dit bêtement ils vont en faire le deuil et d'ailleurs il est déjà fait, le deuil, il s'est fait tout seul avec le temps, c'est comme ça. Ils se partagent les meubles ou les souvenirs qui valent le coup d'être transportés et pour le reste ils feront venir Emmaüs. Il y a un acheteur sérieux pour la maison et son grand jardin, tout le monde est d'accord , ils savent ce qu'ils feront de l'argent.
Les sœurs sont dans la cuisine, elles ont mis sur la table toutes les casseroles, les plats à four, l'antique cocotte minute, le faitout en fonte  et la boite en plastique orange dans laquelle la mère rangeait  les fiches de cuisine qu'elle découpait dans le journal. Chacune des sœurs a recopié depuis longtemps le cahier où la mère notait ses recettes, celle de la bûche de Noël, du baba au rhum, du pâté de lapin. Là elles boivent du café passé dans la cafetière  italienne, celle dont  il faut déboucher les trous du filtre  avec une aiguille fine.  Elles discutent du goût du café de la mère, goût qu'elles n'arrivent pas à retrouver,  avec la même cafetière pourtant. Est-ce le café qui a changé ? Pas la chicorée Leroux, en tout cas. On moud le café et la chicorée dans le petit moulin électrique. La cuiller doseuse est une dosette en plastique bleu, avec Guigoz gravé sur le manche. Trois mesures rases de Robusta moulu, une de chicorée, et  on ne retrouve pas le goût, c'est dingue. C'est comme le mystère de la soupe poireaux pommes de terre. Le café, encore, on peut comprendre, les grains ne sont peut-être pas de la même famille de café, les méthodes de torréfaction ont évolué, mais la soupe poireaux-pommes de terre ?  Elles en ont fait, pourtant, les filles, de cette soupe. Toutes jeunettes, pendant que la mère étendait le linge ou filait à la Coop pour acheter du jambon elles épluchaient les patates, passaient  les poireaux sous le robinet du dehors pour enlever le plus gros de la terre et les coupaient ensuite sur la table de la cuisine. Ces poireaux là étaient si frais et si forts qu' ils faisaient pleurer autant que des oignons.  Le petit frère récupérait la barbe et se la plaquait au menton, puis courait entre les chaises "je suis vieux, regarde,  j'ai la barbe toute blanche"... On jetait dans l'eau froide de la cocotte les feuilles coupées, une branchette de thym, une demi-feuille de laurier, trois grains de poivre et une gousse d'ail et puis, quand l'eau bouillait, on ajoutait les pommes de terre et on fermait le couvercle. Ce n'est pas bien compliqué à reproduire, ça, alors, pourquoi ? Pourquoi on n'a jamais réussi à refaire la même soupe, à retrouver le même goût ? On a pourtant acheté le même moulin à légumes, et on passe grille fine, ce n'est pas que la soupe soit mauvaise, non, mais elle n'est pas du tout pareille, alors pourquoi ?

jeudi 30 janvier 2014

La théorie du genre à la fête de l'école

Je dédie ce billet à Elooooody,  qui  doit poursuivre ses efforts et ne pas se décourager au deuxième trimestre




Je remercie les parents qui ont préparé les perruques et cousu les robes de dentelle pour les petits garçons de Grande section de Maternelle. Il nous manque encore quelques rubans et quatre culottes roses. Les déguisements de filles  CRS et maçonnes sont prêts grâce à Marie-Anne, maman de Channel et Océane.
Je remercie aussi monsieur Louis, le papa de Steevy, qui nous accompagne au piano pour la chanson d'inauguration de la Kermesse, Depuis l'aube . Les enfants sont presque au point.
J'ai fait une copie du CD pour que vous fassiez répéter vos fils jusqu'au dernier moment: le refrain doit être entonné joyeusement et distinctement.
En espérant que  vous amènerez des amis et toute votre famille afin de nous aider à financer la journée de loisirs au centre anti-sexiste Simone de Beauvoir à Bellerive-les-Gaillardes , je vous souhaite un bon Week-end et vous remercie encore pour votre collaboration, ainsi que pour le travail accompli.

lundi 27 janvier 2014

La France n'est pas à toi

Extrême droite, fachos, réacs... dès qu'un type de gauche trouve que l'autre n'est pas à assez gauche, il y va de sa petite rengaine. Et zyva que  les heures les plus sombres on est en plein re-dedans, et que Valls est un facho, et que ceux qui préfèreraient que les Roms roumains restent en Roumanie  sont des nazis qui veulent mettre des tits nenfants dans des wagons plombés... C'est simple ma brave dame, ya plus d'échelle qui va de la gauche sceptique jusqu'à Hitler and co, c'est tous des nauséabonds qui font pleurer. Des rancis qui puent. Des moisis qui envoient des tas de spores partout.
C'est quoi, extrême droite, à part une insulte  ?  C'est quoi, maintenant ? Ah, ce n'est plus ce que ça a été, non non non. On ne peut pas comparer, on ne refait pas l'histoire.
On ne refait pas l'histoire ?  J'ai un peu peur quand même, murmure le vieux Juif qui regarde passer la manif, en bas de sa fenêtre...

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(Allez directement à 1 min 50 s si vous êtes pressé)

mercredi 22 janvier 2014

L'ironie et la pitié sont deux bonnes conseillères

Basquiat Ironie d'un policier noir
L'ironie et la pitié sont deux bonnes conseillères ; l'une, en souriant, nous rend la vie aimable ; l'autre, qui pleure, nous la rend sacrée. (Anatole France)

"En France, il y a 25 % de racistes. 25 %, c'est beaucoup ! Je tiens à le préciser: ..je n'ai pas les moyens de me priver de 25 % de mon public. Je n'ai rien contre les racistes. J'ai d'ailleurs un excellent ami raciste. Tout n'est pas faux dans leur propos.. ..concernant l'inégalité des races. vous prenez un Blanc, ..vous les mettez dans le métro à la station Châtelet. Vous leur donnez rendez-vous à Charles de Gaulle-Etoile. Eh bien, ..le Noir arrivera systématiquement. ..20 mn après le Blanc. Le Noir est plus lent. Plus lent pour presenter ses papiers d'identite.. ..au petit contrôle d'étape. Plus lent pour prouver qu‘il n'a pas volé le métro. ..dans lequel il circulait! Les Africains, c'est pas des gens comme nous ! Allez dans un quartier africain à Paris et vous le constaterez ! Ils connaissent leurs voisins ! Ils s'entraident ! Ils mangent les uns chez les autres ! C'est pas nos coutumes, ça. C'est pas notre mode de vie ! Attention ! Faut pas voir le mal partout."

C'est un sketch de Patrick Timsit.

Comment le comprenez-vous ? Je veux dire par là, est-il possible de le prendre à la lettre, et de prétendre que Timsit  affirme que  l'inégalité des races existe, que tous les Africains seraient donc sur le même modèle...Tous seraient "lents", ils auraient d'ailleurs colonisé des quartiers de Paris, en faisant preuve d'un autre "mode de vie". (le début et la suite de ce brillant argumentaire ICI)

Non, n'est-ce pas !  C'est un sketch sur les contrôles au faciès.

Je pense à Fernand Raynaud dans "J'aime pas les étrangers". Il est évident que c'est de ceux qui n'aiment pas les Africains ou les étrangers, que se moquent ces humoristes.

évident pour tout le monde ? 

Non.

Mais comment expliquer... Je ne sais pas. Quelqu'un s'y colle ?

lundi 20 janvier 2014

L'heure des commères, ou persistance du cannibale

Il y a, dans mon hameau, une très vieille dame qui aura cent ans cette année. Elle vit toute seule. L'aide ménagère passe tous les jours de la semaine pour l'aider à se coucher le soir, à se lever le matin et effectuer quelques travaux de maintenance domestique. La quasi centenaire n'a rien perdu de sa tête, fume la pipe en cachette et distribue avec parcimonie ses cerises à l'eau de vie dont elle dit chaque année que ce seront peut-être les dernières. Elle est intelligente et drôle, et j'aime bien aller prendre le café chez elle, où il y a souvent ses copines, des jeunettes octogénaires qui pourraient être ses filles.
Ce matin, nous étions cinq à tremper nos petits-beurres dans des verres Duralex emplis de café   brûlant, et à commenter l'actualité telle que la livre le sacro-saint journal Ouest-France. En cette période de municipales, l'actualité locale est riche. On joue à reconnaître sur les photos telle ou telle personne - c'est pas la femme du cousin de Jean Bernard, celui qui a repris le  garage du père Galand ?  Oui, je crois bien. Mes voisines ne font pas de commentaires sur la parité. Dans mon coin, les mairesses, on connait, on pratique  depuis longtemps.  C'est l'actualité internationale, en page 2, qui retient l'attention de ces dames, et particulièrement cet article: Centrafrique: un nouveau président face à la guerre civile

"La scène en dit long sur le degré de haine. Au carrefour des Nations Unies un homme, puis deux, sont extirpés de leur véhicule et battus au sol. Les soldats de l'opération Sangaris s'interposent mollement. Un coup de semonce donne quelques mètres d'avance au musulman désespéré. Peine perdue. Lui et son camarade s'enfoncent dans le quartier Sango sous les clameurs de la foule. Quelques heures plus tard ils sont tués puis mutilés sauvagement avant d'être brûlés. Un homme s'empare du bras de la victime et y croque à pleine bouche, sous l’œil des caméras. "ils ont tué toute ma famille, je suis tout seul maintenant, je vais me venger, assure-t-il."

*** 

- La Centrafrique, c'était-y pas le pays de l'aut dingue de Bokassa, demande la centenaire ?  
- L'empereur ? Celui qu'a donné les diamants à Giscard ?
- Le gros  ?  Celui qu'on disait qu'il mangeait les enfants ? 
- Ah ben c'était vrai alors, s'ils se dévorent toujours tout crus, c'est qu'ils sont sauvages là-bas !
- Mais non, pas tout crus, puisqu'il était brûlé, celui qui s'est fait boulotter le bras. 
- Ah, il était mort avant, alors. Ils l'ont pas mangé vivant !
- Quand même...
- Quand même, oui.




jeudi 16 janvier 2014

J'entendais moins le bruit, et j'aimais bien

Il y a dans les fêtes foraines une drôle d'attraction qui ne ressemble pas aux autres.






On enferme les enfants dans des bulles posées sur une piscine et on les y laisse une dizaine de minutes. Au début ils font rouler la boule, et après ils restent calmes.

Quand ils en sortent, ils se mettent les mains sur les oreilles. "J'entendais moins le bruit, et j'aimais bien", dit  une petite fille qui voudrait  y retourner.

lundi 13 janvier 2014

Billet sauvagement féministe



Et si on en finissait avec la femme du président ?

On vote pour un ou une candidat(e) à la présidence, pas pour un couple. Enfin, ça devrait être le cas. Tout ce fric dépensé à éduquer la femme (ou la compagne,  peu importe) du président, à lui donner des cours de maintien sur les trucs à dire ou à ne pas dire, à lui payer formations, bureau, personnel privé, secrétaire, œuvre ou fondation  pour s'illustrer courageusement dans la lutte contre la faim et pour la paix dans le monde, et que sais-je encore... Sérieux, on a voté pour ça ? Il parait qu'on doit s'en foutre et jeter un voile pudique sur les amours du chef de l'état (ils sont où, ses gardes du corps, pendant qu'il monte l'escalier ?). Tout ce tralala avec son lot de gros vocabulaire bourgeois et théâtreux, cocu, maîtresse, liaison...  Il serait peut-être temps de  réduire autant que se peut  le statut  de femme de président, anachronisme conservateur  à l'heure du mariage pour tous et de la mort des mademoiselle.  Cela permettrait à nos chers élus de baiser à l'aise et  serait plus économique pour les finances de l'Etat.


La meilleure solution, en attendant la réforme nécessaire, serait d'élire une femme. Les femmes Président de leur République  n'ont pas besoin de faire-valoir, ne trimballent pas de  mâle potiche bichonnée  par les grands couturiers dans les voyages officiels, et c'est tant mieux.

vendredi 10 janvier 2014

Sous le signe des manifs

L'année 2014 chez nous sera-t-elle placée sous le signe des manifs ?




On aura encore des gays qui vont manifester pour le droit d'acheter des bébés dans des fermes de mères porteuses en Inde ou en Russie ?


On aura encore des papas-et-des-manmans-on-ne-ment-pas-aux-zenfants qui vont venir  danser, déguisés en fleurs et papillons, et encourager  leurs mouflettes en jupe plissée à jeter des bananes sur des ministres noirs ?







 On aura encore des antisémistes  qui vont demander  qu'on ne leur supprime pas leurs grands-messes sinon la démocratie va s'effondrer ?

Oui, bof.










jeudi 9 janvier 2014

lundi 6 janvier 2014

Billet théophobe




Que l'année 2014 vous soit douce et que les religions nous lâchent la grappe. 
Toutes les religions ? Presque toutes. 
La religion  rend l'homme mauvais, la dinde obèse, l'agneau pusillanime, le sapin décapité et le Shiva multibras. L'agneau redoute les fêtes où on le mange,  le lapin sauvage et le hérisson timide redoutent  le ouikinde de la Toussaint bien plus que l'ouverture de la chasse. La route en bas de chez moi est inondée rien que pour me rappeler qu'on vit dans une vallée de larmes, et deux témoins de Jéhovah , entés  d'une triste enfant malingre, sont venus me réveiller à l'aube pendant les vacances de Noël,  ranimant des instincts  de meurtre que je planque très bien d'habitude au plus profond  de mon cerveau reptilien.
Partout dans le monde on s'étripe et s'entretue au nom  de dieux qui s'en foutent comme de l'an quarante, occupés  à cuver leurs nectars d'Ambroisie en tripotant des vierges remises à neuf tous les matins qu'ils font depuis qu'ils ont créé l'homme et la jeune fille. La dinde, l'agneau, le lapin et le hérisson n'en pensent pas moins et sanglotent autant qu'ils peuvent, mais ce falot de Saint François d'Assise ne bougera pas le petit doigt, épuisé d'avoir porté à Rome le premier pape de son nom, encore un qu'on attend au tournant vu qu'il ne parle pas avec les loups, lui, ni même avec notre sœur l'araignée qui vient boire, la nuit, la larme perlant au creux de nos paupières closes.

Que les druides et autres Celtes frappadingues la ferment un peu, déjà. Leurs jérémiades et pleurnicheries à propos du sapin de Noël dans les écoles et sur les voies publiques me tapent sur le système. Méfions nous, mes sœurs,  de ces  types en robe blanche,  vu que c'est sûrement leur femme qui fait la lessive et que le linge  tâché de glu de gui  n'est pas facile à ravoir. Le druide, en plus d'être chiant pour la femme, ne connait pas Noël et nous bassine avec son antichristianisme (quand on vous dit qu'ils se bouffent entre eux, tous ces mystiques à la petite semaine) comme quoi c'est trop honteux dans un pays laïc de plaquer la fête des solstices pré- néandertaliens sur une autre  qui n'a rien à voir et qui est une plaie saignante dans le cœur des hommes qui croient ailleurs ou à un autre étage et n'en sont pas moins français de racines et de radicelles comme vous et moi surtout s'ils sont celtes.
Que les loubavitchs la mettent en veilleuse, aussi. Nous avons tous en mémoire la triste histoire de la crêche Baby Loub' avec sa  puéricultrice perruquée jusqu'aux pieds réclamant des sommes extravagantes après s'être fait virer pour port de perruque ostentatoire. Ces gens-là savent y faire avec le fric, au moins on peut leur reconnaître ce talent. Encore des intégristes prosélytes qui vont nous apprendre ce qu'est la laïcité, tiens.
Que les zoroastriens aillent faire un tour sur une autre planète, ça nous fera des vacances. Ces primitifs  allument des grands feux de temps à autre  et tournent autour comme des scouts attardés qu'ils sont , en psalmodiant qu'ils vont tuer les homosexuels et les juifs comme c'est demandé dans leur livre saint. Et de temps en temps ils s'y mettent, c'est pourquoi les homosexuels se sont réfugiés dans les marais et les juifs dans leur terre promise.
Que les chrétiens se taisent à jamais. De tous les obscurantismes, c'est vraiment le plus louche et le plus nocif. Ces obsédés  sexuels  prétendent qu'il faut  protéger la pudeur de leurs femelles en les cachant sous des tas de chiffons, en leur accordant le moins de droits légaux possibles, voire en les mariant dès le plus jeune âge, quitte à modifier les lois édictant l'égalité des sexes à l'école et ailleurs. La dernière trouvaille de ces illuminés, c'est  de faire balader les enfants des écoles par des groupes de "mômans toutes baptisées", mères voilées comme la vierge de leurs églises, parce que leurs prêtres  leur ont dit "croissez, multipliez-vous,  normalisez-vous et présentez la météo avec la barbe, le torchon à carreaux et la capote sur la tête  au cas où on n'aurait pas compris que c'est Dieu  le patron et pas cette idiote de république arrivée par erreur et maintenue par faiblesse, mais yen a plus pour longtemps si Dieu le veut." Ceux-là, ils en tiennent une sacrée couche.

Les seuls dieux qui valent le coup sont les dieux lares, connus déjà des Etrusques, et pour qui on organisait des fêtes compitales dans la Rome antique. Les dates de ces fêtes changeaient chaque année et étaient annoncées début janvier, chouette, je suis dans les temps. Ceux qui avaient loupé la date offraient des fleurs, des fruits et du biscuit de Savoie à leurs petits dieux qui le leur rendaient bien.   Avant la brique d'aluminium et le réfrigérateur, les dieux lares  domestiques empêchaient le lait de tourner et le jambon d'avoir une mauvaise odeur le lendemain. Depuis longue lurette ils chassent les punaises des lits,  encouragent les arbres du verger à fournir de beaux fruits juteux, protégent le magnétoscope de la foudre, surveillent la toiture quand le vent gronde. Aujourd'hui encore, pour ceux qui les hébergent et les honorent, ils guident la petite souris, chauffent la couche du chat, disputent au nuage  le rayon de soleil qui séchera le linge,  font chanter juste la  fille de la maison,  encouragent l'escargot primeur à aller goûter les semis du voisin plutôt que les vôtres, copinent avec les merles siffleurs et les crocus de fin d'hiver. Et personne n'est jamais mort pour eux, ou en leur nom.