vendredi 31 décembre 2010

Meilleurs voeux, dit le chat noir




C'est drôlement difficile de prendre en photo un chat noir qui bouge tout le temps.

Cette jeune bête aura passé son dernier jour de 2010 et de nombreuses années à venir, je l'espère, chez moi.
Elle vient d'un refuge de la SPA, elle saute, furète et court partout. Je n'avais jamais eu de chat noir. Ah, avec lespréjugés, on ne trouve pas à les placer facilement, a dit la dame de la SPA. Celle-là a le poil un peu terne et mité, elle escalade les êtres humains comme elle ferait d'un tronc d'arbre, mais avec une grande délicatesse, pour venir se blottir contre leur cou et ronronner de toutes ses forces.

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dimanche 19 décembre 2010

Crèches de Noël




Place du Parlement, à Rennes

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Dans une vitrine, à Rennes

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Crèches ici et là, à Rennes. Il y en a bien d'autres, hors des églises, sans que personne - tradition oblige - n'y trouve à redire.

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vendredi 17 décembre 2010

Bien fait !



J'
avais une voiture dont la pédale d'embrayage ne remontait que si on la soulevait de la pointe du pied. C'était une habitude à prendre, je l'avais prise et je n'y pensais plus.
Celui qui me l'a volée l'a écrasée cent mètres plus loin contre un mur, sur un panneau publicitaire qui clamait "Nous avons les moyens de vous faire rêver".

jeudi 16 décembre 2010

Benoit Hamon a la trouille d'Olympe


Aujourd'hui, j'écoute France-Musique. Ras le bol des débats sur les types qui prient dans la rue. Sur France-Culture ce matin, sur France-Inter après, à la télévision hier soir, tout le monde ne parlait que de ça. On commente à n'en plus finir les derniers propos de Marine Le Pen à propos des prières dans la rue Myrrha.
On n'en cause plus de la même façon, de ces prières, tiens... tout le monde admet qu'elles existent maintenant. Je me souviens des premières vidéos sur Riposte Laïque ou ailleurs... Je me souviens des débats sur ce blog ou ailleurs, avec parfois des habitants de ce quartier qui affirmaient n'avoir jamais rien remarqué, ne pas être au courant... Comme s'il y avait deux réalités. Je me disais que les preneurs de vidéos accentuaient peut-être l'effet de foule, en filmant la même rue de face, de profil, d'un côté, de l'autre, et que les "ah non, j'ai rien vu et pourtant j'habite là, c'est sympa" avaient , eux, des stratégies d'évitement remarquables. Je me souviens du débat télévisé l'année dernière où des élus affirmaient qu'il n'y avait jamais eu autorisation, et encore moins protection de la police, et des religieux du quartier qui toussotaient un peu gênés, et de ceux qui ne prenaient pas de gants pas pour les traiter de menteurs.
Tout le monde parle de ce qui existe depuis des années mais dont il était très vilain de parler.
C'est bien, tout de même. Je me demandais combien de mois ou quel incident on attendait avant de mettre les pieds dans le plat. Les débats ont évolué. On arrive à "si on condamne les prières dans la rue, il faut aussi virer les crèches de Noël dans les magasins ou sur les places publiques". C'est un peu con, mais moins que "nan, mais tu délires, yen a pas, des prières dans la rue".

Bon, tout ça pour en arriver à une déclaration rigolote de Benoit Hamon:

« Par conviction laïque, il me paraît inacceptable qu’aujourd’hui, on se retrouve avec dans l’espace publique, des hommes et des femmes qui prient. Ca n’est pas possible »

J'ai recopié ça sur le blog du CRAN. Je lis le blog du CRAN, eh oui, ça m'arrive de me dire voyons ce que ce grand humoriste nous a pondu aujourd'hui. Déjà, j'aurais écrit l'espace public. Zyva, traite l'espace public de fille, tant que tu y es. Surtout qu'une fille publique.... mais je m'égare.

Il a dit une énorme bêtise, Benoit Hamon.

Benoît, regarde les photos, les reportages. Va faire un tour sur place.
Tu les vois où, les femmes, toi ?
Pas une.
Pas UNE SEULE.
Alors, tu as peur des réactions de tes camaradettes socialisteuses si tu dis "hommes" sans dire zé femmes tout de suite après ? C'est devenu un tic de langage ?
... ou tu as si peur de te faire gronder par Olympe, que tu nous parites à donf tes discours en nous collant du féminin partout, même quand il brille par son absence ?

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mardi 14 décembre 2010

Laïcité : one point


La puéricultrice bâchée des pieds à la tête qui prétendait soit réintégrer la crèche Baby-Loup en tenue islamiste, soit la couler avec des dommages et intérêts exorbitants, a été déboutée par les Prud'hommes.
La Halde, qui avait soutenu et accompagné cette employée licenciée pour faute grave dans un premier temps, et révisé ensuite sa position depuis son changement de président, n'était pas présente le jour du jugement au tribunal.

Compte-rendu dans l'Express

Ouf.

dimanche 12 décembre 2010

Fête à l'école


J'ai voulu laisser un commentaire à la suite des autres, sous ce billet de CSP, et en écho au billet que Didier Goux lui consacre, mais "Seuls les membres de ce blog peuvent enregistrer des commentaires."

Donc, CSP prend le métro à Toulouse, et constate en regardant autour de lui qu'il est le seul blanc. ( ô Toulouseuuuuu).
Il chasse vite quelques vilaines pensées qui l'effleurent sans le griffer. Non, il n'était pas en danger. Non, il ne s'est pas senti envahi.
Il écrit un billet pour dire à quel point toutes les complaintes "mon Dieu, je vais me faire phagocyter et ma culture avec" sont de la pure connerie genre délire fantasme peur du noir et du grand méchant loup étranger qui n'existe pas, planqué la nuit sous le lit aux draps blancs où le mouvoir des peaux blanches s'accorde avec le pouvoir des mots blancs.

Quelques années plus tôt, cinq ou six, j'allais aussi dans un quartier sensible de cette ville (ha ha, quartier sensible), pour rendre visite à une institutrice y demeurant et y travaillant. Elle tenait un stand pour l'amicale laïque de son école, c'était jour de kermesse.
Tout pareil. Que des noirzéarabes dans le wagon. Des jolies filles noires avec de gros culs et un ventre chocolat, une perle ou un anneau d'or brillant au creux du nombril découvert, des silhouettes tassées voilées de sombre à côté d'hommes barbus en pantashort et chemise Lacoste, des garçons Nike et Adidas avec écouteurs sous la capuche malgré la chaleur, des enfants s'interpellant et glissant de leur siège pour se poursuivre en riant ou s'échanger leurs cartes Pokémon, une petite fille au cheveux crépus coiffés en pompons noués de rubans multicolores. Je n'ai pas eu peur, pas le moins du monde. Je n'ai pas senti peser sur moi le moindre regard menaçant, rejetant, rien de ce style. Je l'écris maintenant mais je n'y ai pas pensé alors, je regardais les enfants jouer, et discutais avec le bébé du siège d'à côté qui me faisait mille sourires plus enchanteurs les uns que les autres, en agitant ses menottes paume rose et dessus noir.

Fête de l'école. J'ai rejoint mon amie. Les mamans avaient fait des gâteaux. Les fils amenaient les gâteaux dans la tente-chapiteau pour les hommes, les filles dans la tente chapiteau pour les femmes. Tout le monde avait l'air de se réjouir de la bonne ambiance. Moi pas. Je n'aurais rien dit si j'avais été dans un pays étranger où se pratique la séparation des sexes.
Je n'ai pas voulu entrer dans la tente des femmes, je suis restée dix minutes, le temps de dire bonjour, d'avoir un peu le cafard en voyant parents et enseignants jouer le jeu, et je suis partie.

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jeudi 9 décembre 2010

Dérapage



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mercredi 8 décembre 2010

Umberto Eco et Jean-Claude Carrière ne vont pas aux champs (mais moi si.)


Cher Umberto Eco, cher Jean-Claude Carrière,

Dans le recueil d'entretiens N'espérez pas vous débarrasser des livres, on peut lire ceci:

"J.C.-C.: Si je pense à notre usage du livre, notre œil va de gauche à droite, et de haut en bas. Avec l'écriture arabe et persane, avec l'hébreu, c'est le contraire. L'œil va de droite à gauche. Je me suis demandé si ces deux mouvements n'avaient pas eu une influence sur les mouvements de caméra au cinéma. Le plupart des travellings, dans le cinéma occidental, vont de gauche à droite alors que j'ai souvent vérifié le contraire dans le cinéma iranien, pour ne citer que celui-là. Pourquoi ne pas imaginer que nos habitudes de lecture puissent conditionner nos modes de vision ? Les mouvements instinctifs de nos yeux ?

U.E.: Alors il faudrait s'assurer qu'un agriculteur occidental commence à labourer son champ en allant de gauche à droite pour revenir de droite à gauche, et un agriculteur égyptien ou iranien de droite à gauche pour revenir de gauche à droite. Parce que le tracé du labour correspond exactement à l'écriture en boustrophédon. Sauf que dans un cas on commencerait par la droite et dans l'autre par la gauche. C'est une question très importante qui à mon sens n'a pas été suffisamment étudiée."

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J'ai mené ma petite enquête près de chez moi pendant les labours d'automne.
Voici mes observations, qui portent sur une quarantaine de champs.
Quand l'entrée du champ est à droite, on commence par la droite et on creuse le premier sillon de droite à gauche. Quand l'entrée du champ est à gauche, c'est le contraire. Le labour est effectué en va-et vient. Il y a autant de champs dont l'entrée est à droite que de champs dont l'entrée est à gauche. Pour les champs dont l'entrée est à peu près au milieu, je n'ai pas remarqué de préférence. Dommage. J'avoue que j'aurais bien aimé que vous eussiez raison.
Je me suis dit que j'allais poursuivre mes investigations du côté des jardiniers. Commence-t-on le désherbage d'un rang de carottes par la gauche, et revient-on à la gauche pour le rang suivant, comme on va à la ligne ? Je verrai cela au printemps prochain. Je lance dès maintenant un appel à contribution chez les blogueurs flâneurs, paysans ou jardiniers.

Jean-Claude Carrière N'espérez pas vous débarrasser des livres Grasset.

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lundi 6 décembre 2010

Pauvre diversité




Calixthe Beyala est candidate aux élections présidentielles de 2012.

Lol.


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jeudi 2 décembre 2010

Et ça alors, ce n'est pas du beau verglas ?






Pour faire taire mes commentateurs sceptiques.
Je suis arrivée en haut de la côte, et derrière...






Viens, on va monter dans cette voiture ... Ici, on se gèle les sabots...