vendredi 21 février 2014

Mon éclat de rire du jour

Mon éclat de rire de la matinée est du à la lecture de cet article.
Dans la bonne ville de Mérignac, près de Bordeaux, une femme s'est présentée sur les listes du FN et de Lutte Ouvrière.


"La tête de liste FN, Jean-Luc Aupetit, et celle de LO, Guillaume Perchet, ont confirmé à L'Express cet incident et se renvoient la responsabilité.

Les deux candidats évoquent un engagement de conviction de la part de leur ex-colistière. "Elle a exprimé des idées très à droite et a signé un pré-engagement au mois de juin qu'elle a confirmé en décembre 2013", affirme le FN Aupetit. "Elle ne nous a pas rejoint par hasard, elle voulait faire entendre la voix du camp des travailleurs", assure, de son côté, Perchet.
[...]
Le FN comme LO assurent que cet épisode n'aura aucune incidence sur leur présence au scrutin de mars à Mérignac: les deux formations ont d'ores et déjà trouvé une remplaçante à leur ancienne colistière. "


Je n'ose  imaginer quel genre d'engagement de conviction manifestera la remplaçante. Udmf (Union des musulmans de France)  et PCD (le parti chrétien démocrate de C.Boutin) ? PIR (parti des Indigènes de la République) et Bloc Identitaire ? On est inquiet pour Mérignac.
Candidate sur ces deux listes aux positions diamétralement opposées, Sandrine Cocureau, âgée d'une quarantaine d'années, n'appartient à aucune de ces deux formations. Mais elle avait rempli, signé et remis aux deux partis les documents officiels nécessaires à l'enregistrement de son dépôt de candidature.
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/region/aquitaine/municipales-a-merignac-candidate-pour-le-front-national-et-lutte-ouvriere_1493342.html#9lTWwGGTufb7M3dO.99La tête de liste FN, Jean-Luc Aupetit, et celle de LO, Guillaume Perchet, ont confirmé à L'Express cet incident et se renvoient la responsabilité.
Finalement absente des deux listes

Les deux candidats évoquent un engagement de conviction de la part de leur ex-colistière. "Elle a exprimé des idées très à droite et a signé un pré-engagement au mois de juin qu'elle a confirmé en décembre 2013", affirme le FN Aupetit. "Elle ne nous a pas rejoint par hasard, elle voulait faire entendre la voix du camp des travailleurs", assure, de son côté, Perchet.

Quoi qu'il en soit, Sandrine Cocureau, que L'Express a vainement tenté de joindre, ne figure plus sur aucune des deux listes. "Pas question de la garder : elle s'est moqué de nous. Et, a peut-être agi avec l'intention de faire exploser notre liste", fulmine Aupetit. "On a décidé d'un commun accord avec elle de ne pas la garder afin qu'il n'y ait pas de souci. Elle a été abusée par le FN", lâche Perchet.

Le FN comme LO assurent que cet épisode n'aura aucune incidence sur leur présence au scrutin de mars à Mérignac: les deux formations ont d'ores et déjà trouvé une remplaçante à leur ancienne colistière.
Candidate sur ces deux listes aux positions diamétralement opposées, Sandrine Cocureau, âgée d'une quarantaine d'années, n'appartient à aucune de ces deux formations. Mais elle avait rempli, signé et remis aux deux partis les documents officiels nécessaires à l'enregistrement de son dépôt de candidature.
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/region/aquitaine/municipales-a-merignac-candidate-pour-le-front-national-et-lutte-ouvriere_1493342.html#9lTWwGGTufb7M3dO.99
Candidate sur ces deux listes aux positions diamétralement opposées, Sandrine Cocureau, âgée d'une quarantaine d'années, n'appartient à aucune de ces deux formations. Mais elle avait rempli, signé et remis aux deux partis les documents officiels nécessaires à l'enregistrement de son dépôt de candidature.
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/region/aquitaine/municipales-a-merignac-candidate-pour-le-front-national-et-lutte-ouvriere_1493342.html#9lTWwGGTufb7M3dO.99
Candidate sur ces deux listes aux positions diamétralement opposées, Sandrine Cocureau, âgée d'une quarantaine d'années, n'appartient à aucune de ces deux formations. Mais elle avait rempli, signé et remis aux deux partis les documents officiels nécessaires à l'enregistrement de son dépôt de candidature.
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/region/aquitaine/municipales-a-merignac-candidate-pour-le-front-national-et-lutte-ouvriere_1493342.html#9lTWwGGTufb7M3dO.99
Candidate sur ces deux listes aux positions diamétralement opposées, Sandrine Cocureau, âgée d'une quarantaine d'années, n'appartient à aucune de ces deux formations. Mais elle avait rempli, signé et remis aux deux partis les documents officiels nécessaires à l'enregistrement de son dépôt de candidature.
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/region/aquitaine/municipales-a-merignac-candidate-pour-le-front-national-et-lutte-ouvriere_1493342.html#9lTWwGGTufb7M3dO.99

jeudi 20 février 2014

Journée mémoriale du bashing, bâchage et bâclage de François Hollande le 23, 24 ou 25 février

                                                             Pour encourager Nicolas au stopbashing
     Aujourd'hui, c'est la journée mondiale de la justice sociale.
Demain, celle de la langue maternelle. Après-demain, celle de la pensée. Le 23, 24, 25, RIEN, et le 26, c'est la journée mondiale d'action contre l'ordonnance sur les brevets en Inde. Le 27, RIEN et le 28, la journée Européenne des maladies rares. Le premier mars, nous nous vautrerons dans la journée du compliment. Il n'est pas dit qu'ils doivent être sincères, j'accepterai les pires.
Le calendrier des journées est . On voit que c'est un pauvre calendrier illogique et plein de trous. On ferait bien mieux d'en confier officiellement l'ordonnance à notre gouvernement actuel, qui, rien que par la quête incessante de nouveaux sujets créant du lien, de la mémoire et des discours empreints de dignité républicaine, de syntaxe chancelante et de larmoiements phobiphobes, pourrait bétonner  les jours sans, et même nous maçonner et plâtrer du mémoriel pour des jours bis et ter.  Oui, on pourrait confier ce grand chantier sociétaliste à nos ministres, ou à l'officine du Parti Socialiste qui s'y adonne déjà, et, qui, emporté par sa fougue, a même   commémoré  la disparition de François Hollande en personne le 8 janvier dernier.

mercredi 12 février 2014

Bravo Paprec



L’entreprise de recyclage Paprec a adopté, avec le soutien de ses 4.000 employés, une «charte de la laïcité» qui interdit le port de signes religieux, son PDG revendiquant cette première en France comme un acte «militant» après la controverse «Baby-Loup».
La suite est [] , article du journal Libération.

Ils n'ont pas attendu d'avoir un problème pour plancher sur ce nouveau règlement. Il y a  peu de chances que tout ceci soit légal en cas de conflit, mais c'est un acte de résistance tranquille à l'islamisme, c'est une démarche intéressante, courageuse et militante. Et porteuse d'espoir aussi, tant que j'y suis. J'aurais souhaité que les entreprises privées telles que centres de loisirs ou maisons de retraite se sentent concernées avant les autres, et que le gouvernement fasse quelque chose pour réparer l'injustice qu'il y a en défaveur des laïques ou athées, mais toute initiative est intéressante. J'attends la suite avec intérêt. 
. Engagé de longue date contre les discriminations, le patron se dit "sincèrement préoccupé par la montée de l'intégrisme religieux, notamment en France", comme de celle de l'extrême-droite. "Il n'est pas interdit à un chef d'entreprise de réfléchir au climat de la société", avance-t-il.
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/emploi-carriere/emploi/religion-au-travail-paprec-joue-avec-le-feu_1322751.html#5lQfzOVZxFSbpCrT.99

. Engagé de longue date contre les discriminations, le patron se dit "sincèrement préoccupé par la montée de l'intégrisme religieux, notamment en France", comme de celle de l'extrême-droite. "Il n'est pas interdit à un chef d'entreprise de réfléchir au climat de la société", avance-t-il.
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/emploi-carriere/emploi/religion-au-travail-paprec-joue-avec-le-feu_1322751.html#5lQfzOVZxFSbpCrT.99
L'article de l'Express 
. Engagé de longue date contre les discriminations, le patron se dit "sincèrement préoccupé par la montée de l'intégrisme religieux, notamment en France", comme de celle de l'extrême-droite. "Il n'est pas interdit à un chef d'entreprise de réfléchir au climat de la société", avance-t-il.
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/emploi-carriere/emploi/religion-au-travail-paprec-joue-avec-le-feu_1322751.html#5lQfzOVZxFSbpCrT.99

mercredi 5 février 2014

Memoriae manent

Ils sont quatre, trois sœurs et un frère. Ils ont refusé pendant dix ans de vendre la maison familiale, celle où ils ont grandi, celle que leur vieille mère n'a quittée que pour aller mourir à l'hôpital de la ville voisine.  Ils y sont revenus en vacances avec leur conjoint et leurs enfants.  Les trois premiers Noël ils étaient tous là, et puis après l'aînée des filles devint grand-mère à son tour, et puis le voisin qui taillait les poiriers est mort, et puis le jardin ne ressembla plus à ce qu'il était avant. L'homme qui l'entretenait ne connaissait rien de leur passé, de la petite allée où avait tant roulé le petit tricycle rouge, des planches de fraisiers lançant leurs stolons sous les buissons de cassis, de la lutte annuelle contre les framboisiers qui pointaient  leur tige fière de petits soldats conquérants  jusque dans les laitues.  Fini les laitues. Il n'y avait plus de salades, ni de légumes, mais  de l'herbe tondue, de vieux arbres stériles. Ah si, personne n'avait touché à la cabane sous le noyer, où  les gants de boxe craquelés pendaient au même clou depuis des dizaines d'années au dessus de  la bicyclette avec laquelle le grand-père était allé chercher du travail  à Paris, parti du Finistère avec un pain, une motte de beurre dans une boite de conserve et un morceau de lard, c'était la guerre et il avait seize ans.
Maintenant, ils la vendent, la maison. Ils ont d'autres plans pour se retrouver, ce n'est pas que les liens  soient rompus; ils s'aiment fidèlement, mais comme on dit bêtement ils vont en faire le deuil et d'ailleurs il est déjà fait, le deuil, il s'est fait tout seul avec le temps, c'est comme ça. Ils se partagent les meubles ou les souvenirs qui valent le coup d'être transportés et pour le reste ils feront venir Emmaüs. Il y a un acheteur sérieux pour la maison et son grand jardin, tout le monde est d'accord , ils savent ce qu'ils feront de l'argent.
Les sœurs sont dans la cuisine, elles ont mis sur la table toutes les casseroles, les plats à four, l'antique cocotte minute, le faitout en fonte  et la boite en plastique orange dans laquelle la mère rangeait  les fiches de cuisine qu'elle découpait dans le journal. Chacune des sœurs a recopié depuis longtemps le cahier où la mère notait ses recettes, celle de la bûche de Noël, du baba au rhum, du pâté de lapin. Là elles boivent du café passé dans la cafetière  italienne, celle dont  il faut déboucher les trous du filtre  avec une aiguille fine.  Elles discutent du goût du café de la mère, goût qu'elles n'arrivent pas à retrouver,  avec la même cafetière pourtant. Est-ce le café qui a changé ? Pas la chicorée Leroux, en tout cas. On moud le café et la chicorée dans le petit moulin électrique. La cuiller doseuse est une dosette en plastique bleu, avec Guigoz gravé sur le manche. Trois mesures rases de Robusta moulu, une de chicorée, et  on ne retrouve pas le goût, c'est dingue. C'est comme le mystère de la soupe poireaux pommes de terre. Le café, encore, on peut comprendre, les grains ne sont peut-être pas de la même famille de café, les méthodes de torréfaction ont évolué, mais la soupe poireaux-pommes de terre ?  Elles en ont fait, pourtant, les filles, de cette soupe. Toutes jeunettes, pendant que la mère étendait le linge ou filait à la Coop pour acheter du jambon elles épluchaient les patates, passaient  les poireaux sous le robinet du dehors pour enlever le plus gros de la terre et les coupaient ensuite sur la table de la cuisine. Ces poireaux là étaient si frais et si forts qu' ils faisaient pleurer autant que des oignons.  Le petit frère récupérait la barbe et se la plaquait au menton, puis courait entre les chaises "je suis vieux, regarde,  j'ai la barbe toute blanche"... On jetait dans l'eau froide de la cocotte les feuilles coupées, une branchette de thym, une demi-feuille de laurier, trois grains de poivre et une gousse d'ail et puis, quand l'eau bouillait, on ajoutait les pommes de terre et on fermait le couvercle. Ce n'est pas bien compliqué à reproduire, ça, alors, pourquoi ? Pourquoi on n'a jamais réussi à refaire la même soupe, à retrouver le même goût ? On a pourtant acheté le même moulin à légumes, et on passe grille fine, ce n'est pas que la soupe soit mauvaise, non, mais elle n'est pas du tout pareille, alors pourquoi ?