mercredi 21 septembre 2011

Tout est la faute à l'Islam.

 J'ai fait ma tournée de presse et de blogs ce matin. J'ai l'impression que le blogueur se fatigue, ou alors ce sont les commentateurs. Oui, mais comme les commentateurs sont aussi des blogueurs, ça vaut pour tout le monde. Les vieux blogs s'useraient-ils ?
Je regarde ma bloguerolle. Un coup de barre chez Nicolas, mais lire les dessous de la campagne électorale et les commentaires qu'ils inspirent, bof. Sa bloguerolle a lui est pleine de titres évoquant malheurs et catastrophes. Un coup de barre chez Didier Goux , son dernier billet cause de l'Islam au Canada. Merde à l'Islam, d'accord, mais aujourd'hui je fais relâche. Un coup de barre chez Mtislav, dont la bloguerolle abrite le fleuron des leftblogs comme celui de nos amis les Rrums qui me font parfois rire. Avant, j'allais chez le Coucou pour cela mais bien que son blog lui survive et que sa bloguerolle soit à flot, je n'y vais plus. Tiens, l'écureuil a écrit un billet : le site internet de la ville de Tours hacké. Dans les commentaires, Mike Hammer Papatam Andropov indique que celui de Rennes aussi. Diantre, pensai-je aussitôt, encore un coup des islamistes. Je me suis moqué de moi au moment où je l'ai pensé, bien entendu. Si ça se trouve, c'est juste un coup des Juifs et des Francs-maçons. Je clique sur le lien offert par Patatam Andropov, qui mène au site Rennes ma ville. Et là, qu'est-ce que je lis ? Je vous le donne en cent, je vous le donne en mille ?

Depuis ce matin, un message indique que le site internet de la ville de Rennes est en maintenance. Selon nos informations, le site internet de la ville aurait été la cible d’une attaque. Cette dernière a été revendiquée par TeaMpOisoN hackers, sur le réseau social Twitter avec le message suivant : « Offical Website Of The City Of Rennes (France) Hacked. - http://www.rennes.fr - reason : against the banning of prayer in public #TeaMp0isoN ».

Attaque politique ?
Selon ce message, « l’interdiction de prières dans la rue », mise en vigueur par le ministère de l’Intérieur le vendredi 16 septembre, serait à l’origine de ce piratage....

Je vais ramasser quelques cèpes et bolets pour agrémenter l'omelette du diner.  J'espère qu'il n'y a pas de hackers de sous-bois qui injectent du poison dans les champignons pour mener le djihad en zone rurale. Si je ne donne pas signe de vie d'ici 24h, je vous demande, lecteurs chéris, de mener une action pour que le bolet de Satan et le bolet bleuissant (vénéneux) soient renommés  "bolet Mahommet"  et "bolet burka", pour que je n'aie pas mouru pour rien..

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Le Monde en parle aussi.

mardi 20 septembre 2011

Il y a au moins une banque qui ne craint pas la crise



  Les banques Cryos ont atteint leur capacité de pointe avec 70 litres de sperme, rapporte le Telegraph anglais, et leur liste d'attente atteint les 600 donneurs (source: Le Point)

Encore un bon plan qui s'engorge. Le moindre dépôt dans ces banques vous rapportait cinq cents dollars. Vous pouvez toujours patienter dans les listes d'attente, mais inutile de tenter votre chance si vous êtes roux: sauf en Irlande, le bébé roux n'a pas la cote. 

vendredi 16 septembre 2011

J'en ai trouvé un beau

J'ai découvert un joli blog:
 
"Les néos-réacs ont trouvé leurs héros: Elizabeth, Finkie, Zemmour... Pour être tout à fait honnête, ils ne les ont pas trouvé, on les leur a offert.
Il est arrivé, en effet, un jour où l'on a ouvert des colonnes médiatiques à ces grands patriotes, très discrets sur leur amour de la France jusque là, pour une raison que ne se permettent même pas d'interroger nos fiers néo-conservateurs pourtant férus de complotisme et habituellement grands amateurs d'analyses aussi profondes que subtiles. 
[...] 
Comme, en plus, il sera toujours moins dangereux de chier sur une mosquée du 9.3 que d'interpeller le rôle d'une communauté en col blanc dans le naufrage du pays (comme peut en témoigner le pédé vénérable Renaud Camus qui a bien vite préféré diriger ses flèches contre un autre cible que celle qui lui avait valu ses premiers – et seuls vrais – déboires...), il y a incontestablement là un boulevard populiste promis à un lumineux avenir que nos amis si avides de reconnaissance sociale auraient bien tort de ne pas exploiter. "

Ces extraits sont à replacer dans leur contexte sur ce merveilleux blog, eure-et-cas, tenu par une certaine Sonia, qui commente ainsi chez Dxdiag:

"Mettre un frein à la natalité suppose evidemment le recours à la contraception, la sterilisation et l'avortement: ces actes sont incompatibles avec le respect de la dignité humaine. On ne gere pas des hommes comme des animaux, lesquels peuvent effectivement etre nuisibles a trop haute concentration, alors que l'homme possede une ame de valeur infinie que Dieu seul peut controler, c'est lui l'auteur de la vie et le decideur de la mort."

(amies féministes, bonjour!)

Pas d'souci

  La première fois que j'ai vu Staloune, c'était dans un petit restaurant où j'avais mes habitudes.  Le patron l'avait accepté en stage  d'insertion et le rétribuait en piécettes et en restes de plat du jour. Staloune était un petit manouche analphabète de seize ans très laid, obèse, avec un visage grêlé d'acné, au regard sournois et vicelard. Le juge des enfants, les gendarmes, les éducateurs, avaient fini par baisser les bras: tout ce qui pouvait être tenté en matière de protection de l'enfance et de sanctions éducatives avait été tenté, Staloune enchaînait les délits depuis qu'il savait marcher.  Même pour ses parents, c'était trop, ils lui avaient fermé la porte de leur caravane et ne répondaient plus aux flics.
Le patron de la gargotte était un ancien de l'Assistance dont le parcours de vie torrentueux  s'était calmé à cinquante ans, quand une infirmière philippine l'avait épousé puis était devenue la fleur d'automne de son joli bistro.
  Staloune, petit à petit, s'est découvert une vocation de serveur hors du commun et continue à gravir les échelons de la profession, puisqu'il est employé au Buffalo Grill, ce qui n'est pas rien. Le garçon est méconnaissable. Il a perdu trente kilos, il a la démarche  rapide, agile et dansante de Montand dans Garçon. Cet adolescent mutique est devenu le roi de l'accueil. Dès qu'un client se pointe, Staloune accourt, le sourire en avant. Ouiiiiii ? Trois personnes ? Pas d'souci.  Si vous voulez bien me suiiiivre ?  Je vous mets là, pas d'souci ?  Vous préférez le coin banquette ? Mais naturellement tout à fait, installez-vous, pas d'souci, je reviens tout de suite.
Et il revient vraiment tout de suite. Il a un carnet de notes. Il ne sait toujours pas lire, mais il a mémorisé des mots sur la carte, et il prend les commandes en écrivant des signes bien à lui qui ressemblent un peu à de la sténo, il se débrouille. Son surnom dans la boite, c'est "Padsouci". C'est incroyable comme il est poli, dit le manager de Buffalo.  Même nous qu'on recommande la politesse et la chaleur pour la clientèle, on a jamais vu un serveur poli comme ça.
En effet. Après une dizaine de sourires et de "n'hésitez pas à me faire signe, pas d'souci", Staloune revient avec un bol de  salade et un dynamique "bon appétit msieurs dames". Trente secondes après, il repasse. Tout va bien ? pas d'souci ? Bonne continuation alors. Il débarrasse la salade: ça a été ? Je vous apporte la suite, pas d'souci. Il l'apporte. Bon appétit. Il repasse. Tout se passe comme vous voulez ? Pad'souci ? Puis il enchaîne: "Excellente continuation d'appétit !"

Au dessert, il me dit qu'il vit avec la même copine depuis un an, qu'elle est enceinte et qu'ils vont prendre un appart, un vrai appart. Qu'il faudra que je passe les voir.

Pas d'souci, je lui réponds. Et tous mes vœux de superbe  continuation.

dimanche 11 septembre 2011

J'ai la mémoire qui flanche

Help, help,  help me!

Je ne sais pas  s'il vous arrive, amis lecteurs, de  chercher désespérément où, dans quoi, vous avez lu ce passage, cette phrase, cette bribe de phrase, que vous n'arrivez pas à remettre dans son contexte, c'est à dire dans son livre. Qui  a écrit ça, bon Dieu, qui, qui ? On laisse la phrase, on se dit que la mémoire vous reviendra quand vous n'y penserez plus, ou quand vous y penserez légèrement, sans insister, mais la phrase obsédante rapplique dès qu'on baisse la garde.
Dans quel livre est-il question d'un petit garçon  que sa mère envoie chercher de l'huile à l'épicerie ? La famille est pauvre, très pauvre, aussi l'enfant n'emporte pas sa bouteille vide, il n'y va même pas avec un verre, mais avec une cuiller. L'épicier lui dit quelque chose comme "et la prochaine fois, tu viendras juste pour que je te mette une tache d'huile sur ta chemise ?"

jeudi 8 septembre 2011

Tout le monde a droit à un diplôme

"La réalité de ce qui se passe en matière de réformes universitaires est tellement caricaturale que les gens non informés refusent d'y croire ! Un peu comme les communistes ont refusé de croire à la réalité de ce qui se passait en URSS pendant des décennies." ( Pierre Jourde, sur son blog )




"Vous êtes étudiants en première année de Lettres, mettons. Vous avez eu deux ou trois de moyenne à peu près dans toutes les matières? Peu importe. Il vous suffira d’un petit quelque chose, mettons un 15 en initiation à l’informatique (tout le monde a 17) et en «découverte du système éducatif» (vous pondez un petit rapport de quatre pages et vous avez forcément au-dessus de 14), voire en sport, pour passer en deuxième année. Là, rebelote pour passer en troisième année. Jusque là, tout cela n’a pas exigé trop d’efforts de votre part. Problème: à la fin de la troisième année, votre moyenne générale est tout de même quasi nulle. Les matières littéraires vous ont plombé.

Qu’à cela ne tienne: Si vous avez réussi à obtenir la moyenne dans la moitié des enseignements, quand bien même vous auriez des 4 partout ailleurs, vous avez la licence. Et vous serez titulaire d’une licence de lettres avec du sport, de l’informatique rudimentaire et toutes sortes d’options rigolotes. D’UNE LICENCE DE LETTRES. Vous avez donc le droit de vous inscrire au master, puis à vous présenter aux concours. Vous échouez? Peu importe. L’éducation nationale a besoin de vacataires mal payés et sous-diplômés (les titulaires diplômés coûtent cher). Vous voilà prof. De Lettres. Le tour est joué. Merci UNEF, merci M. le Ministre. Voilà une réforme adoptée par un ministre de droite et un syndicat paraît-il de gauche. Inutile de dire que si la droite s’est efficacement employée, depuis l’élection de Sarkozy, à démolir l’université, il n’y a aucun recours à attendre de la gauche sur ce sujet."

Ce long  extrait provient du blog de Pierre Jourde.  Je vous conseille vivement d'aller lire l'intégralité du billet : la licence dans une pochette surprise.  
Je vais arrêter de me plaindre du niveau des jeunes professeurs de mes enfants, car le pire est à venir, et il est certain !

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Arplastyc

  La petite Sarah, onze ans, nattes rousses et nez en trompette, est venue me montrer son agenda de rentrée scolaire. C'est histoire-géo, celui des profs que j'ai préféré, il est beau, et il est nouveau, personne le connait.  Il a dit qu'on commençait notre vie de collégien, qu'on était plus des petits, qu'on devait se concentrer et se contrôler, qu'il allait nous faire travailler dans le silence et que les profs de cette année allaient nous apprendre plein de choses qu'on n'oublierait jamais de toute notre vie. C'est bien, hein ?
Elle a écrit sur la deuxième page le nom de tous ses professeurs et la matière qu'ils enseignent en changeant de couleur à chaque ligne, avec des couleurs vives. Elle s'inquiète maintenant, ça ne fait pas trop gamin ? Non non, je lui réponds, c'est gai et joli. Elle a un professeur d'epéesse (en rouge) et un d'arplastyc (en bleu turquoise). Je lui demande si elle connait déjà le professeur d'arts plastiques. Bien sûr, répond-elle, il est méchant.

Voir ce nom écrit sur l'agenda de Sarah m'a  ramenée quelques années en arrière, quand un de mes enfants est rentré du collège et m'a raconté son premier cours d'arts plastiques avec ce même professeur . Le prof il nous a dit de prendre une feuille de papier Canson, il a engueulé ceux qui n'avaient pas de 220g, puis il nous a dit de la plier en deux. Alors, on l'a pliée en deux. Alors, il nous a dit qu'on l'avait tous pliée en deux parties égales, et qu'il nous l'avait pas demandé, ça. Que ça prouvait qu'on était formatés, tous pareils, qu'on n'avait pas d'esprit créatif et que ça montrait bien que le monde de l'art et notre vie ça faisait deux. Qu'on aurait pu plier la feuille n'importe comment, en plier un coin, la plier en huit, mais que TOUT LE MONDE l'avait pliée en deux parties pareilles, et qu'on était bien partis pour être des moutons obéissants, et que l'artiste c'était tout le contraire.

Et alors, Sarah, comment s'est passé ce premier cours d'arts plastiques ?
Oh, il ne nous a pas eus, ceux qui ont des frangins et des frangines plus vieux nous avaient bien raconté comment il casse. Il leur a fait le coup de "tracez un trait" ou "coupez la feuille" en redisant toujours les mêmes choses après, qu'ils n'étaient pas des artistes  s'ils mettaient un truc au milieu ou s'ils coupaient la feuille en deux morceaux pareils. Ce qui fait que quand il nous a dit "placez un point sur la feuille", nous on a tous écrit  en lettres "UN POINT", mais attention, hein, avec plein de couleurs, et surtout pas au milieu.

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mardi 6 septembre 2011

Ô, amour d'une mère, amour que nul n'oublie



Tout à l'heure à la radio, Ségolène Royal disait: il faut que la justice soit la même pour les petits, les moyens et les

..., et là, j'ai  complété mentalement "les grands"

ben non
puissants !
que la justice soit la même pour les petits, les moyens et les puissants.
On dirait une institutrice de maternelle qui emploie des mots basiques pour que les moins de trois ans puissent comprendre . En maternelle, il y a les petite section, les moyenne section, les grande section et les maitresses omnipotentes et rassurantes.  Petits et puissants, l'image serait  claire, mais moyens  entre les deux, comme l'effet est  puéril, simplet !