lundi 22 septembre 2014

Bénédiction des cartables

L'été est fini. L'année scolaire est bien entamée. Il parait que dans de nombreuses églises, on bénit les cartables des écoliers. Traditionnelle bénédiction des cartables, ai-je entendu à la radio.
Quand j'étais enfant, j'allais à la messe et au catéchisme, mais jamais on n'a béni mon cartable. Était-ce parce que j'allais à l'école publique ? J'ai demandé à mes vieilles voisines si on bénissait leur cartable à l'école du village. Hein ? Quoi ? On bénissait les maisons, on les bénit encore,  et puis les paires de bœufs autrefois (on fleurissait leur joug et c'était beau, le contraste entre la force animale et la délicatesse des primevères ou des coeur-de-Marie.) On bénissait les barques de pêche, les chiens des chasseurs, on a même béni des voitures (une fois, en 1952, il y en avait cinq, et c'était beaucoup), mais des cartables, jamais.
J'ai gougueulé, j'ai vu qu'une tripotée de paroisses bénissait à qui mieux mieux, mais je ne sais pas qui a lancé la mode, et quand.
Est-ce qu'on bénit aussi les cartables des collégiens, des lycéens, des professeurs ?

   


                                        

mardi 9 septembre 2014

L'homme politique et sa maîtresse








   Eh bien moi je n'achèterai pas le livre de Valérie Trierweiler et ne le téléchargerai pas, parce que je l'ai déjà lu... Enfin, plus exactement, j'ai vu et entendu les meilleurs passages, et les  meilleurs passages étant issus des meilleures pages ,  je m'en tiendrai là. 
Je trouve amusantes les appréciations "c'est un livre bien écrit", "c'est un livre mal écrit"... C'est écrit comme toutes les biographies pipol, avec le style ad hoc. C'est écrit comme les mémoires d'un sportif, d'une miss France, d'une actrice, en français correct avec les expressions dans le vent, du larmoyant et de l'émotion par tonneaux pour respecter la charte du produit.
Ce type de livre se vend très bien. On se régale du récit la vie de nos rois et de nos vedettes, et  les médias font une formidable promotion qui ne coûte pas un centime à l'éditeur.  Marcella Iacub, avec le récit de ses amours Strauss-Kahniennes, avait déclenché les mêmes critiques et commentaires de médias bien vertueux pour l'occasion ; son livre était cependant d'un autre niveau.
Et si on assistait au début d'une mode ?  Il y a sans doute des hommes politiques qui éprouvent quelques craintes actuellement : pour peu que l'on offre pas mal de pognon à leurs conquêtes déchues, elles se mettront à table et une flottille de nègres renflouera  les épaves d'aventures embarrassantes pour l"homme public qui ne demandait pas ce type de notoriété.   S'il s'y mêle en prime quelque scandale politique, le succès financier du livre sera tel qu'il motivera de plus en plus de vocations d'écrivaines  ex-amantes .

Il faudrait, pour satisfaire ce qui nous reste de morale sexuelle, que l'ancienne maîtresse, la femme trompée, l'épouse abandonnée, soit généreuse, pudique, miséricordieuse et surtout bien digne. On loue la complaisance des épouses d'hommes de pouvoir cavaleurs à l'extrême, pour qui on affiche la plus grande sympathie, et pour le reste, que les maîtresses soient d'une heure ou d'une vie, on ne demande à elles que l'effacement et la discrétion. On conspue celle qui parle, la méchante, l'ingrate, on fustige l'éditeur et les vendeurs, on cite en exemple les libraires au cœur pur qui ne trempent pas dans ce style de compromission. C'est peine perdue, parce que la déontologie, l'intérêt du pays, les valeurs ceci et cela auxquelles on se réfère pour critiquer les vilaines bavardes exhibitionnistes ne pèseront pas lourd face à  l'appât du gain, qui n'a pas de préférence sexuelle. La fautive se coltinera des masses d'antipathie, des flopées de  condamnations et d'insultes vieilles comme la nuit des temps. Oui mais les scandales passent, et les belles propriétés demeurent. La femme trompée pourra baptiser  la villa de ses rêves du prénom de son ancien amant et y couler une retraite heureuse, loin des affaires et du pouvoir.

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L'illustration est la copie d'un tableau de Catherine de Rosa, La femme et le cochon, publié sur ce blog

vendredi 5 septembre 2014

Le fils caché de Hollande, incarcéré à Fresne, témoigne enfin








Eh, non, c'est pas vrai. C'était juste pour dire n'importe quoi... J'ai hésité entre plusieurs  titres compassionnels, mais je préviens l'actualité:  si ça continue comme ça, ce sera dur de maintenir le niveau..

- La nourrice de François Hollande affirme: enfant, il était  cruel avec les animaux
- Rebsamen déclare: "Les chômeurs n'ont qu'à travailler"
- Marine Le Pen s'insurge:  "Les media négligent le FN au profit de ce gouvernement cosmopolite"
- Le pape François dit à Hollande : "Essaie Lourdes, je ne vois rien d'autre pour toi"


Si vous en avez d'autres...