lundi 29 novembre 2010

Il a neigé























Il a neigé

lundi 22 novembre 2010

Encourageons le NPA



Dans le Post du 20 novembre, il y avait ce billet :


Le voile islamique : “un signe religieux qui symbolise et manifeste l’oppression des femmes” selon le NPA.

"Le NPA ne peut être représenté par ce symbole qu’est le foulard”

[...] “5. Nous comprenons que le port du foulard islamique puisse renvoyer à des motivations individuelles très diverses. Certes, dans le cadre de la stigmatisation des musulmans, qui s’exprime avec violence, certains musulmans souhaitent publiquement affirmer qu’ils le sont. Mais nous avons un avis sur le symbole utilisé dans ce cas d’espèce : nous considérons qu’un signe religieux qui symbolise et manifeste l’oppression des femmes n’est pas un bon choix. Le foulard islamique a un sens général, largement reconnu comme tel, celui que lui donnent ceux qui en ont fait une injonction en islam (et les autres monothéismes avant lui), lui associant des pratiques sociales que nous combattons. Le voile se situe dans la longue tradition patriarcale de la plupart des religions, qui ont cherché à contrôler le corps et la sexualité des femmes, pour les assigner à un rôle spécifique et subordonné dans la société, une tradition aujourd’hui ravivée. Cette conception est contradictoire avec notre projet féministe et démocratique."

Clap clap clap le NPA, me suis-je exclamée. Enfin. Opportunisme, retournement de veste, ou ressaisissement sincère, peu importe. Ce qui est dit est dit, et le cauchemar d'une gauche bras dessus bras dessous avec les islamistes et draguant les voix chez les communautaristes se dissipe un peu, comme si le soleil perçait le brouillard et dévoilait un petit coin de ciel bleu. Il y avait déjà le choix de Mélenchon qui a voté le projet de loi contre le port du voile intégral. Qu'une résistance de gauche se dessine et s'affirme, il est temps.

J'ai eu une pensée ricanante pour tous les débats interminables auxquels j'ai participé sur quelques blogs NPIstes à propos de la burqa, de l'islamisation de la France. Il deviendra ringard et honteux d'avoir défendu des intégristes polygames ou des talibans de cité et nous assisterons à des reconversions ou mises à niveau amusantes, sans doute. Allons, me suis-je gourmandé, ne sois pas mesquine, ne joue pas les tondeurs de blogs. Du passé faisons table rase, aux chiottes les voileurs, les brandisseurs de charia, vive la Seine et les filles bien faites, avanti!


Bon, en fait, c'était seulement une tribune, une motion, une discussion qu'on peut lire sur le site du NPA. Pas une prise de position officielle. Pas encore ?


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lundi 15 novembre 2010

Homo blogus


Ce qui est étrange c'est ce droit de taper sous la ceinture, de s'attaquer à la vie privée, au physique, au mode de vie, en assumant totalement ce mélange des genres : taper sous la ceinture, c'est vu comme un truc vraiment vigoureux ("on n'est pas des bisounours, on ose"), autorisé par une certitude morale d'avoir immensément raison. Je préfère le blogage bisounours généreux à ce truc qui tourne en vinaigre, cette mesquine attaque jalouse qui me sidère à chaque fois... Un truc m'est revenu en lisant ça : ma mère, qui était "militante", m'a dit un jour, que le libéralisme était insidieux quand il s'attaquait à ta vie privée (heure sup', etc.), et je constate ici comme cette méthode, s'attaquer crassement à ta personne pour s'en prendre à tes idées, est paradoxalement tout aussi inquiétant...

Balmeyer, qui ne nourrit plus son blog, a laissé ce commentaire sur celui d'un camarade stigmatisé par quelques persifleurs pour sa légère surcharge pondérale, les bouclettes de sa luxuriante chevelure, sa non-résidence en cité de la diversité, et surtout son célibat, indicateur d'une sexualité pauvrement autonome, de superficielles relations de zinc et d'emprisonnement par la Toile piégeuse.
Qu'on le plaigne et le complaigne, soit. Au moins pourrait-il en tirer quelques bières supplémentaires au bar et des invitations de promenade le week-end par une mère de famille qui s'ennuie un peu ou, providence divine, une fille qui aime la bière et les jeux de mots abominables. Qu'on lui reproche d'être un vilain gros tout seul, voilà qui est vraiment méchant.
On pourrait ne se moquer que de la connerie des cons. De leur bêtise, de leur bassesse, de leur pédanterie, de leur prétention, de leurs billevesées et lantiponages, de leur orthographe (un N à lantiponage ou deux ?), de leur police d'écriture, des illustrations de leur blog, de leur chanteur ou homme politique préféré, de leur dernier billet sur leur dernière voiture, de leur dernier livre préféré, oui, mais...
Et puis, c'est déloyal. Il le savent bien, ceux qui vont te dire que t'as plein de rides, berk, un double menton, double berk, un boulot à la con, une femme moche ou un môme qui a l'air con, qu'on ne répliquera pas à ce niveau, qu'on se refuse à les suivre sur ce terrain. Bon, v'la que je bisounourse et catéchise.
Mais quand même, c'est étonnant. J'imagine un monde où il n'y aurait que des beaux, jeunes, et vraiment de gauche. Un monde, euh, non. Un quartier, disons. Et encore. Un immeuble de huit appartements, pour commencer. Et puis non. Au bout de trois jours, le type du deuxième dirait à la meuf du troisième qu'elle a le nez trop long et le cul trop bas, normal pour une vendue à la Grande Récupération du Front de Gauche, et la meuf du troisième lui répliquerait qu'il a de beaux restes d'hépatite dans ses poches sous les yeux, et que ses joues flétries sont à l'image des discours moisis des islamistes du NPA.

Nous vivons une époque jubilatoire.

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mercredi 3 novembre 2010

Relais de la propagande officielle


Lapidée, pas lapidée, la femme adultère ? Le Coucou s'en émeut encore. Un brave homme lui répond en commentaire qu'il devrait avoir honte de "se faire le relais de la propagande officielle."
Des Chrétiens se font tuer en Irak. Qu'avaient-ils fait de mal ? Rien, ils étaient chrétiens. On n'en parle pas beaucoup dans les blogs. On en parle, par contre, dans des débats télévisés ou radiophoniques. Toujours de la même façon, avec des intervenants interchangeables comme le seraient les acteurs d'une pièce jouée de la même façon. Il y a l'acteur qui décrit sobrement le massacre et qui condamne. C'est un journaliste ou un sociologue ou un n'importe quoi de causant de droite. Il y a l'acteur qui dit qu'il ne faut pas confondre l'immense majorité des musulmans qui sont gentils comme tout et qui sont les premières victimes de l'extrémisme de certains. C'est un journaliste ou un n'importe quoi de causant de gauche. Il y a Mohammed Sifaoui ou Caroline Fourest, qui disent qu'on ne doit pas laisser la critique de l'Islam à l'extrême-droite. De l'islamisme, rectifient-ils eux même, si personne ne le fait.
Il n'y a pas Houria Bouteldja, qu'on ne voit que chez un Taddéi qui a du être impressionné par la serpillère à franges que sa mère utilisait pour laver le couloir quand lui, Frédéric, n'était qu'un gentil petit fœtus innocent et galipetteur. Du coup, il fait une fixation sur le tas de chiffons effilochés dont la belle Houria s'entortille le crâne.
Il y a longtemps que je ne l'ai pas écoutée, elle. Ni lue, d'ailleurs. La cheftaine du PIR (Parti des Indigènes de la République) nous rappelle de temps en temps que quand la France sera bien islamisée, les vieux souchiens de la vieille, les blancs de blancs se feront éliminer, normal, faut pas prendre les vaillants musulmans du PIR pour des tendres colombes. " N’importe quel Blanc, le plus antiraciste des antiracistes, le moins paternaliste des paternalistes, le plus sympa des sympas, devra subir comme les autres.(1)

Toujours taper sur les musulmans, jamais sur les catholiques ou les juifs, on voit bien où vous voulez en venir, me dirait le Petit Champignacien s'il était encore là pour m'engueuler. Bon, alors, pour les juifs, ou plutôt contre, je n'ai rien en stock, je suppose qu'ils continuent à comploter en silence pour maîtriser le monde ou à ourdir des attentats en cachant bien les boucles de leurs perruques sous des keffieh usés jusqu'à la trame afin de se faire passer pour des terroristes arabes, mais je suis une grosse bûche en antisémitisme, je n'y connais rien.
En revanche, je veux bien dire du mal de la Croix. Alors que la presse française s'en fiche complètement, qui va nous faire, dans un beau souci d'information et fraternité religieuse, un article bienveillant sur le quatrième congrès du féminisme islamique (à Madrid) ?

Et qui est à ce congrès la représentante des musulmanes françaises, hein, hein ? Qui veut qu'on soit féministe en France sans sortir du champ de la charia, hein ? Qui ne veut pas que l'on s'en prenne aux barbus enturbannés, aux voiles intégraux, à la polygamie, bref à aucun versant et verset de la charia ? Miss Serpillère, voyons.
Je ne sais pas si l'on peut faire quelque chose contre la burqa en Afghanistan, les mariages de fillettes de neuf ans, les lapidations de femmes adultères et d'homosexuels quand ils se passent dans des pays lointains. Mais chez nous, sur le pas de notre porte, on peut dire non. On peut même encore le dire tranquillement, en rigolant(2), et j'espère qu'on le pourra longtemps encore, et de plus en plus nombreux, sans s'énerver.


(1) Entretien avec Houria Boutelja réalisé par Christelle Hamel et Christine Delphy, juin 2005.

(2) Molly Norris, journaliste au Seattle Weekly, USA, avait lancé “la journée Tout le monde dessine Mahomet”. Elle doit se cacher sous la protection du FBI maintenant.

Peintures sur iPhone









"Toujours à la recherche d’un nouvel «espace pictural», le peintre britannique David Hockney a troqué son chevalet et ses pinceaux, contre un logiciel graphique et un iPhone ou encore une tablette iPad, pour y réaliser ses nouvelles créations. "
«Qui aurait cru que le téléphone ramènerait le dessin ? […] Je n’aurais pas dessiné l’aurore avec seulement un crayon et une feuille de papier. C’est la luminosité de l’écran qui m’y a incité», [...]

(article du journal Libération)