vendredi 17 décembre 2010

Bien fait !



J'
avais une voiture dont la pédale d'embrayage ne remontait que si on la soulevait de la pointe du pied. C'était une habitude à prendre, je l'avais prise et je n'y pensais plus.
Celui qui me l'a volée l'a écrasée cent mètres plus loin contre un mur, sur un panneau publicitaire qui clamait "Nous avons les moyens de vous faire rêver".

16 commentaires:

  1. J'espère que vous allez être emmerdée par l'assureur et les gendarmes pour avoir prêté votre voiture en mauvais état.

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  2. Nicolas : oh, il a coulé de l'eau sous les ponts depuis... Mais les gens qui habitaient à côté se souviennent peut-être encore que la radio-cassettes, sous le choc, s'est bloquée sur la cassette de Nino Ferrer, avec le son au maximum... à quatre heures du matin.

    "Et moi je suis l'affreux Jojo
    de l'école normale inférieure
    où je fus agrégé de philo..."

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  3. Didier
    Merci !!!
    (et honte sur moi, je n'y avais jamais fait attention dans la chanson.)
    Et ceux qui ne la connaissent pas...

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  4. ... ne profite jamais bien longtemps

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  5. Voler Suzanne ! Mais c'est indigne ! J'attends la déclaration de Brice.
    Et des mesures bien mesurées.

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  6. Chère Suzanne, votre histoire m'a l'air un peu bancale, mécaniquement elle ne colle pas. Si je me souviens bien, on débraye (enfonce la pédale) pour enclancher une vitesse et on embraye (relâcher la pédale) pour que l'arbre fonctionne ... si la fonction embrayage ne marchait que si on relevait la pédale (il doit s'agir d'une "garde" mal règlée) et que votre voleur ne l'a pas fait, la vitesse n'a pu être enclanchée et la voiture n'aurait pas dû avancer ?

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  7. La Pecnaude : je ne voudrais pas me montrer mesquin, mais on enclenche une vitesse plutôt qu'on ne l'enclanche...

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  8. La vitesse s'est désenclenchée sans qu' il ne s'en aperçoive et il s'est trouvé en roue libre... avec l'accelaration au maximum. Ouais ça fait bizarre et oui ça m'est arrivé, enfin le genre en fait j'ai passe la 2nde et le disque la 4ème ... Bonk , a fait la direction sous le choc de sa rencontre avec une borne qui passait par là.. et que j'aurais évité en 2nde bien sur... bon que de la ferraille , donc...

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  9. Huhuhu, excellent. Il y a un longtemps, j'avais glissé un mot d'insultes à l'intérieur de mon portefeuille, par vengeance préventive.

    Personne ne me l'a jamais volé, par contre j'avais droit à sa lecture grossière chaque fois que je tombais dessus.

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  10. Suzanne, ne cherchez plus le voleur, c'est Geargies : ) Et Nino qui hurle à 4 h du mat', c'est trop drôle.

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  11. Le 5 décembre 1997

    Salut, Chieuvrou,

    Je t'écris à propos de l'affaire dont tu m'as parlé l'autre soir. Ce coup-là s'annonce facile, si bien qu'il n'y aura pas besoin de demander à Larsen, qui sort tout juste de taule, de venir nous prêter main-forte, comme nous l'avions tout d'abord envisagé. Tant mieux car c'est un violent, qui a trop tendance à jouer du couteau quand des méthodes bien plus propres et tout aussi expéditives sont à notre disposition.

    J'espère seulement que, contrairement à celle de la rue Ordener, la vieille d'en bas ne criera pas comme un cochon. Certes, tu m'as dit que tes voisins ont le sommeil lourd, mais je pense qu'il vaut mieux être prudent cette fois-ci. Aussi le mieux sera-t-il de surprendre la mémère dans son sommeil et de l'assommer tout de suite, quitte à l'étouffer calmement avec un bon vieil oreiller juste après, et de ne surtout pas chercher à lui faire avouer où elle planque sa galette. Nous aurons toute la nuit devant nous pour mettre la main dessus tout seuls et j'ai même prévu le couteau pour éventrer le matelas pour le cas où elle aura eu l'idée d'y ranger son bas de laine.

    D'après ce que j'ai vu l'autre soir, lorsque je t'ai ramené, sa serrure ne devrait pas poser de problème et pourra vraisemblablement être crochetée en douceur.

    J'espère d'ailleurs que le magot sera à la hauteur de ce que tu m'as laissé entrevoir et que nous n'aurons pas à nous rabattre sur des bibelots. Bah, même si nous revenons bredouilles, cela nous aura au moins permis de ne pas perdre la main. Mais bon, soyons optimistes, il y a forcément une cagnotte.

    Il serait bon que tu m'appelles pour que l'on règle les derniers détails mais sache dès à présent que j'aimerais bien que l'affaire soit conclue dans les semaines qui viennent, voire la semaine prochaine, car le commence à être à sec.

    Sur ce, je te salue, camarade.

    G. Leroux


    Je ne pouvais pas, après l'anecdote du portefeuille piégé de Balmeyer, ne pas évoquer la lettre que, il y a treize ans de cela, je m'écrivis, sans modifier mon écriture, puis m'envoyai à moi-même par le truchement de la poste, dans l'espoir que la vieille voisine acariâtre et à histoires qui habitait à l'époque en dessous de chez moi – et que je soupçonnai, un temps, de parfois voler mon courrier dans notre boîte aux lettres commune – la lirait et se démasquerait en hurlant au secours. Le nom même de Balmeyer résonne en effet tellement avec le contexte chambrejaunesque que j'avais choisi pour cette lettre (afin de démontrer, si jamais on s'avisait de m'emmerder, que tout cela était évidemment bidon) que je n'ai pu résister à la reproduire.

    Malheureusement (ou heureusement, en fait), la lettre resta plusieurs jours dans la boîte aux lettres sans que la vieille dame ne la prît, et je dus finalement, un peu déçu, la réceptionner moi-même.

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  12. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  13. Catherine, celui qui vole mes voitures n'a que ce qu'il mérite...

    Geargies, merci pour l'explication technique, j'espère que La Pecnaude aura compris.

    Balmeyer, comme quoi il vaut mieux se faire voler de temps en temps que passer sa vie à se méfier des voleurs (et en plus, ça les attire).

    Chieuvrou: vous avez de la chance de ne pas vivre dans un roman d'Arto Paasilinna, car là, la vieille, après avoir lu votre lettre, vous aurait tendu un piège machiavélique et vous aurait proprement buté. Après quoi elle aurait mangé toutes vos collections de rillettes.

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Modération parfois, hélas, mais toujours provisoire, ouf.