jeudi 2 septembre 2010

La cité du mâle




L
e documentaire "la cité du mâle" qui devait passer dans le Théma d'Arte a été déprogrammé au dernier moment.
On peut en voir des extraits sur le site de Rue 89.


Libération a publié un article, mais a décidé de ne pas ouvrir cet article aux commentaires.

Les blogdegauche que je connais n'ont pas publié de billets sur ce sujet. Ils ne se laissent pas prendre au piège de ce qui profite à l'extrême-droite, ah non!

***

62 commentaires:

  1. A lire Suzanne, on a l'impression que Arte a déprogrammé son truc pour faire plaisir aux blogs de gauche.

    J'en connais au moins un qui n'était pas au courant. C'est dommage, d'ailleurs, j'habite à km de la cité en question.

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  2. "A lire Suzanne, on a l'impression que Arte a déprogrammé son truc pour faire plaisir aux blogs de gauche."

    Ah bon ? Je m'exprime de plus en plus mal, alors.
    Non, on sait pourquoi Arte a déprogrammé ce documentaire.
    La presse en parle, on en parle à la radio, twitter est censé être une source d'informations toujours fraîche, abondante, non censurable. Alors, je m'étonne que personne ne s'y colle. J'ai encore en mémoire de longs débats, l'année dernière, au sujet de "la journée de la jupe" avec des blogueurs qui criaient au fantasme dès qu'on parlait de la vie difficile des filles dans les quartiers sensibles.
    Par ailleurs,je n'ai jeté un coup d'oeil que sur votre blogrol, il y a peut-être d'autres blogdegauche.
    J'ai juste l'impression qu'on est de plus en plus gêné, tout de même, pour crier à la diversion, à la manoeuvre, à l'écran de fumée.

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  3. Suzanne,

    Mon commentaire était un raccourci.

    1. Il y a au moins un blog de gauche qui en parle. Le Merle Moqueur qu'il s'appelle.

    2. Je n'ai pas eu l'information, désolé. Elle n'était pas dans les sites d'information que je lis et je n'ai pas accès à Twitter du bureau.

    3. Seriez-vous capable de me citer cinq blogs de gauche réellement actifs ?

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  4. Nicolas: hop hop hop, allez donc lire cet article (très drôle comme souvent) de l'inoxydableMlleS. Ouf que les "touche pas à mon pote violeur s'il vit en cité" n'évoluent pas d'un poil. Ce qu'elle dit de la présentation et de la mise en scène est juste.

    L'émission est donc assez terrible à regarder, en ce qu'elle pue littéralement la fausse découverte, le faux courage de dire la vérité,[...]
    Ces femmes sont littéralement prises pour des objets servant une politique raciste.


    Comme souvent, j'ai parlécrit trop vite.

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  5. Seriez-vous capable de me citer cinq blogs de gauche réellement actifs ?

    bah oui, je prends votre blogroll et il y en a quand même une bonne vingtaine au moins, non ? si "actif" signifie produire un billet tous les deux ou trois jours.

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  6. Mademoiselle S est à la fois trop longue et trop prévisible : pas pu aller au bout...

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  7. Ca fait vraiment très peur, les discours des "mâles de cité".
    Celui des jeunes filles / femmes des mêmes cités aussi d'ailleurs.

    Quoi faire ?? C'est presque le pire, ne pas entrevoir de solution ...

    Quant aux réactions totalement déphasées de Mlle S et ses commentateurs, elles me laissent découragée ...

    Pour "la défense des blogs de gauche", je n'en ai pas vu non plus qui pronaient "l'abolition de la misère" en guise de solution, ce qui est déjà un progrès, non ? (Faut positiver)

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  8. Audine: c'est l'impression de marche en arrière que j'ai quand je vois ou entends ça. Si ma fille n'est plus vierge, je la fous dehors (ou je la tue), si mon fils est pédé je le fous dehors (ou je le tue).
    Pourquoi ces hommes n'ont-ils pas honte de ce qu'ils font ? Pourquoi se sentent-ils autorisés à dire ce qu'ils disent ? Et si c'était eux, finalement, l'extrême-droite, ou pire encore, un exemple vivant de société de brutes sans autre moralité que la loi du plus fort ?

    Didier: j'aime beaucoup la critique de la présentation de l'émission, de Mlle S. Elle n'a pas tort. Les effets spéciaux nuisent à ce genre de sujet.

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  9. Je trouve aussi que la mise en parallèle des formes entre les films d'horreur et l'émission est pertinente et drôle.

    Moi, je suis pessimiste. Je pense que ce sont des barbares. Ce qui me pose problème, c'est on en fait quoi ?
    Les ghettos ou le communautarisme (c'est à peu près pareil ...), c'est explosif.
    On ne peut pas "extraire" les citées, les renvoyer ailleurs (en satellite de la lune ?) ou même les disperser façon puzzle ...
    Ma fille, quand elle entend, voit, et vit ça (elle est assistante de conseillers en insertion dans une Mission Locale d'Insertion), elle devient violente.
    Les jeunes élevés à peu près normalement (cad dans le respect des femmes, plus ou moins, mais sans cette violence extrème) sont dégoutés d'hériter d'une situation qu'ils vont avoir à gérer, une situation explosive.

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  10. Audine: les traiter comme tout le monde. Dire "ça ne se fait pas, ça ne se fait plus, pas en France" et ne pas céder d'un pouce. Dans mon coin, il y a eu un viol collectif pratiqué par trois mineurs (enfin, des grands mineurs, presque majeurs) récemment sur une pauvre fille handicapée qui, au départ, disaient les gars, n'était pas contre, mais à la fin, ne voulait plus. Côtes cassées, déchirures diverses, oreille décollée, cheveux arrachés. Bref. Jeunes avec cinq générations d'aïeux dans le cimetière du village, je précise. Ils ont été jugés, condamnés. Une famille a déménagé (la honte), la mère d'un d'entre eux s'est suicidée (la honte) et les parents du troisième ont vieilli de vingt ans et sont bourrés de psychotropes (la honte toujours).

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  11. Dans cette soirée théma, il y avait un petit reportage sur le rap, avec une ouverture sur Orelsan.

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  12. Nicolas: j'espère que vous n'avez pas cherché longtemps pour trouver cet article de Rue 89 que vous proposez en lien.
    Si vous aviez lu mon billet avant de le commenter, triple andouille kremlinoise à l'hippocampe (hipscocampe, pour vous) ravagé par trois décennies d'alcoolisme (les bretons commencent tôt), vous auriez vu que le lien est dans le mot "rue 89" de ce billet et cliqué dessus, peut-être.

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  13. Ce n'est pas le même lien (mais je reconnais que je n'avais pas cliqué sur votre lien dans la mesure où je ne peux pas regarder de vidéo au bureau).

    Je n'ai pas cherché longtemps ; il est en une de Wikio alors j'ai pensé à vous et je vous l'ai apporté dans ce petit commentaire afin d'assouvir votre soif légendaire de communication pendant rendre service, que vous seriez contente et que vous m'offrirez une bière lors de mon prochain passage dans votre charmant village du Périgord Atlantique.

    Et tout ce que vous trouvez à faire est de m'engueuler.

    Je vais aller pleurer.

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  14. Je ne sais pas ou vous me classez mais si je n'ai pas encore fait de billet c'est que le boulot ayant redémarre sur les chapeaux de roue je n'aurais pas le temps avant ce we.

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  15. Olympe: Le documentaire va repasser, je crois. Je peux vous rassurer sur la santé d'Orelsan pour lequel vous avez une tendresse particulière: les paroles de ses nouvelles chansons ne sont pas en dessous de celles des rappeurs américains.
    ça va être difficile pour les féministes à venir de tenir le cap et de naviguer entre les écueils du communautarisme. Je sais qu'on vous a déjà dit des choses pas tendres et injustifiées à ce sujet.

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  16. J'ai essayé de regarder les extraits, l'article… J'ai essayé d'en parler, mais vraiment ce n'est pas mon truc, ce monde…

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  17. La "cité du mâle" c'était en fait un documentaire animalier qui aurait du s'intituler "l'archipel des malotrus".

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  18. Le débat qui a suivi était intéressant. Mais malheureusement, Malika Sorel s'est trop souvent fait piquer la parole par sa consoeur turco-allemande. Toutes les deux allaient dans le même sens, heureusement. Mais la discussion a prouvé la supériorité de l'écrit (voir son blog) sur le débat oral, où il faut se battre pour s'exprimer. Elle a quand même pu placer une accusation de la classe politique à qui elle reproche, à juste titre, d'avoir créé et laissé pourrir la situation, aidée en cela par les média (en faisant le parallèle avec le collaborationisme des journaux pendant la montée du nazisme). Elle a dit beaucoup de choses en peu de mots, mais je suis quand même restée sur ma faim, vu la tenue de son blog. J'ai pris l'émission en route et j'ai cru halluciner quand j'ai entendu Daniel Lecomte faire un commentaire qu'on aurait cru sorti de chez Didier Goux ou de chez nos amis anti-bien pensance. Je dois dire que ce Théma d'hier soir m'a fait beaucoup de bien, ça bouge, on dirait.

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  19. "j'ai entendu Daniel Lecomte faire un commentaire qu'on aurait cru sorti de chez Didier Goux "
    Parce qu'il est lecteur de son blog, et y commente sous le pseudonyme de Fredi Maque.

    Je n'ai pas vu le débat jusqu'au bout. Il parait que Malika Sorel a souri... Mais oui, pour votre commentaire.

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  20. "Quelques heures avant la diffusion, la jeune femme ayant joué le rôle de “fixeur” (cet auxiliaire des reporters qui assure le contact avec les gens de la cité, où elle vit) appelle la société de production “Doc en stock”. Elle semble paniquée: le jeune homme flouté et montré au début du film aurait proféré des menaces à son encontre. Elle demande une annulation de la diffusion. Puis elle appelle la réalisatrice, Cathy Sanchez, qu’elle insulte copieusement, “sous le coup de l’angoisse”, précise cette dernière."
    ICI


    C'est bien la preuve qu'on peut pas se fier aux gonzesses.

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  21. Je connais bien Vitry-sur-Seine. J'ai grandi au Bois-L'Abbé, à Champigny (dans le 94), et à Noisy-Le-Grand (le fameux 93), dans la cité des Hauts-Batons, je suis toujours surpris d'entendre ce genre de propos ahurissants, même si je les ai entendus moi-même de vive voix. c'est comme s'ils étaient irréels.

    Les types de ma génération, c'est à dire ceux qui ont plus de 30 ans aujourd'hui ne pensait pas du tout de la sorte. Musulman ou non. Il y a toujours eu une pression sur les filles plus délurées, elle était moins violente, plus sourde, mais elle existait néanmoins - je ne le nie pas. Les filles devaient se surveiller, les garçons pas du tout.

    La génération suivante a complètement sombré et je n'ai pas d'explications à cela. Les cités ont plus de moyens que lorsque j'y étais, les populations originaires du maghreb ont tendance à s'enrichir malgré ce que l'on croit et quittent progressivement les cités pour les coins paviollannires (comme ce fut le cas avant eux des italiens et des portugais), la religion est certes beaucoup plus pregnante qu'autrefois, mais je ne comprends pas toutefois comment ce glissement a pu se faire aussi vite et aussi violemment.

    Vous me direz ce que vous voulez, que la société leur trouve des excuses (c'était déjà le cas quand on y vivait), que l'Education Nationale n'a pas beaucoup de moyens (c'était déjà le cas), que le rap est violent et sexiste (c'était déjà le cas comme il existe depuis toujours un rap plus éclairé qui contrebalance et refuse la didactique du gangster sans foi ni loi)... Un peu de tout ça et rien à la fois.

    L'explication est peut-être celle-là : nous, trentenaires banlieusards n'avons pas su, à un moment donné, inculquer à nos frères les valeurs qui étaient encore les nôtres. Nous avons pris nos frangins comme des petits gars un peu demeurés qu'il fallait traiter en conséquence : comme des demeurés, en espérant qu'ils changent d'eux-mêmes. Je le constate à un moindre niveau avec mon propre frère, qui est tout sauf violent (avec les filles en tout cas) mais qui traitent néanmoins le genre féminin comme du bétail ou comme un chiffre statistique. L'opération est simple, carnet à jour, d'un jour sur l'autre : X = 1 !

    Je ne sais pas...

    Si brûler une jeune fille n'est pas plus choquant que cela, on a outrepassé une forme de point de non retour. ce sera dur de revenir.

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  22. Bruler une jeune fille n'est pas écolo.

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  23. Bonjour,
    J'ai repris le travail, toujours en ZEP, toujours cernée par ces sauvageons et je ne suis toujours pas morte. Peut-être que ça ne durera pas. En attendant, c'est tous les jours que je me coltine ces petits cons qui pensent en effet que l'Islam est la seule religion et que les femmes doivent être vierges et voilées. Même leur mère. Vous faites quoi, pour les convaincre que ce sont des conneries, vous ?

    C'est bien de criailler sur les blogs, mais il faut y aller, en banlieue pour proposer le Journal d'Anne Frank à des poilus d'ados et faire changer un peu quelques idées reçues...

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  24. Ah, CC... Bonne année à vous (c'est maintenant qu'il faut vous souhaiter une bonne année)

    "à part criailler sur les blogs, vous faites quoi ?"

    Eh bien, CC, je dis aux enfants que ce sont des visions d'un autre âge, ou d'autres pays.
    Qu'avant, en France, c'était pareil pour les femmes. Qu'il y a cinquante ans encore beaucoup d'enfants étaient abandonnés parce que ça ne se faisait pas pour une fille d'être enceinte avant le mariage, et que la fille était fichue dehors. Qu'avant, quand il y avait un pédé dans la famille, tout le monde avait très honte, que le pauvre ou la pauvre homo était mise à l'hôpital psychiatrique ou était obligée de se cacher ou de se sauver. Qu'on a encore des restes de ces façons de penser, de ces attitudes, mais qu'on a changé, et qu'on a fait des lois pour être sûr de ne pas revenir en arrière. Que c'est comme ça dans notre pays maintenant, qu'une fille de seize ans n'est pas obligée d'obéir à son frère, qu'elle peut coucher avec dix hommes si elle le veut (du moment qu'elle a le temps de faire son travail scolaire, hein, faut pas déconner), qu'elle sera peut-être ton médecin ou ta boulangère, et que tu n'as pas le droit de la traiter de salope, et que c'est comme ça et qu'on ne reviendra pas dessus, un point c'est tout, et si tu n'es pas content, tant pis pour toi.
    On peut regarder un film de Pagnol (la fille du puisatier) pour se convaincre de l'évolution des moeurs et lancer la discussion.

    Et les idées reçues des poilus d'ados, elles sont envoyées par qui, au sujet du journal d'Anne Frank ?

    Nicolas: mordelol !

    Dorham: oui... et le mode de pensée à la mode, c'est le mode "cité", qui a de l'influence partout. Dans le LEP de mon coin, cette régression s'est soudée à ce qui restait des vieux restes de misogynie traditionnelle, comme si, dans les classes les plus populaires, il n'y avait pas eu de parenthèse "femmes libres".

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  25. Malavita: il n'y a pas eu qu'une femme qui a eu peur, mais plusieurs, je crois. Solution pour ce type de reportage, flouter tout le monde (mais même floutés, on reconnait les gens) ou employer des acteurs qui reproduisent fidèlement les témoignages ?

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  26. C'est impecable ! Mais à quels enfants le dis-tu ? Aux tiens ? Il faut aller le dire aux enfants de banlieue...A ceux qui le soir vont à l'école Coranique vont se faire bourrer le crâne comme autrefois se faisaient bourrer le crâne les petits enfants de chœur des campagnes, au catéchisme. Anne Frank ? Une salle juive ? Elle l'a bien mérité. Allons-y pour une lecture intelligente en classe, quand on part sur cette base !

    Y'a pas à dire, ils ont bien du courage, ces profs ! Mais ils se sentent un peu seuls, souvent...

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  27. Mais c'est quoi, cette histoire de Daniel Leconte qui serait Fredi Maque ???

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  28. Didier: une bêtise de plus. Marine s'étonnait que Daniel Lecomte parle comme vous, alors qu'il n'énonçait sans doute qu'une évidence que vous ou beaucoup des commentateurs de votre blog auront déjà écrit et répétée. j'ai dit Fredi Maque comme j'aurais dit un autre.


    CC: les univers école-famille-loisirs ne sont pas étanches.
    Par ailleurs, que faites-vous quand un élève vous dit qu'Anne Frank était une sale juive et refuse d'ouvrir le livre ?

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  29. Ah merde ! Elle était juive ? C'est pour ça...

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  30. Je lui parle de discrimination, de racisme, d'injustice. Je lui dis des choses qu'il comprend, parce qu'il les vit...En général, ça marche, il arrive à s'identifier...Il ne faut jamais oublier qu'avec des enfants, on peut toujours faire entendre raison. Parfois, poser la question suivante suffit : "As-tu choisi d'être musulman ?" A part les cas assez exceptionnels de conversion (pour faire chier, comme quand on devient punk ou gothique) les enfants sont capables de comprendre l'aspect irrationnel qu'il y a, dans le fait d'être né musulman...ou juif...Et cela remet en cause bien des choses.

    Tout cela se fait sur le terrain...Il faut être très prudent...Et ça ne marche pas toujours. Mais je crois qu'il faut oser prendre du recul et en faire prendre.

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  31. « A part les cas assez exceptionnels de conversion (pour faire chier, comme quand on devient punk ou gothique)»

    Ça, ça me paraît très juste, et la comparaison tout à fait pertinente.

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  32. CC: oui. Je discutais il y a peu avec de jeunes footballeurs turcs qui pensaient que leur entraîneur était un pédé (Berk, c'est trop dégueulasse, on en veut un autre) sur le mode de "on ne choisit pas d'être attiré par des filles ou des garçons. On l'est, c'est tout. La fin de la discussion était amusante (enfin, amusante...) du moment qu'y m'touche pas, c'est vrai... enfin, j'aurais même préféré un juif, tiens. Moi "et une femme ?" Ah, ben non, tout de même pas ! (dix ans, les gars).

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  33. Didier: les cas de conversion exceptionnels au collège, oui. Sont jeunes, tout de même. Mais il y a de plus en plus de renforcement religieux, d'une année sur l'autre. Le nombre de ramadameurs augmente !

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  34. Je suis ravie d'être tombée sur votre blog. Enfin quelqu'un de perspicace.
    Contrôle de la presse, de l'information et cie, surtout ne pas faire de vague.

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  35. Nicolas ne veut plus partager son profil je pense..
    En réponse au sujet qu vous avez supprimé.

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  36. Fredi Maque, je ne crois pas, je pense à un problème avec google, plutôt.

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  37. Suzanne:
    D'ailleurs, voici le lien de son blog:
    http://puzzledelintegration.blogspirit.com/
    Elle s'explique sur les coupures dans ses interventions.

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  38. Nicolas a dit...
    Fredi,

    Hein ?


    Non rien...
    Vous avez un nouveau blog?

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  39. Fredi,

    Oui. Mais les trois autres restent là.

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  40. Ben oui c'est sur, c'était pareil.
    Tout est pareil.
    La nana brulée vive dans un local poubelle pour refus d'avance c'était pareil que celle dont la famille réprouvait la liaison.
    L'homo en 1960, il était roué de coup à la sortie du batiment.
    Les films de pagnol tout çà, la réalité quoi, pour une bonne de base de comparaison.
    Les lois, ha les lois, cette protection quasi divine de l'abruti au modernisme ou de la débilisée au féminisme, c'est exactement ce que je les invite à utiliser quand je les ramasse la tronche ensanglanté, l'agresseur inconnu en fuite.
    Suis je bête, ne jamais, jamais tirer de conclusion de faits "divers". Pas d'amalgame.
    Vous méritez vraiment la société que vous avez. Continuez à creuser vos fosses communes va falloir de la place.
    A.g.

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  41. AG: un peu pareil, si vous voulez. Pour ce qui est de l'homosexuel roué de coups, mais oui ! La comparaison téléfilms maghrébins ==> Pagnol (le talent de Pagnol en plus, évidemment) j'en parlais dans ce billet, la France ne serai plus jamais comme les films de Fernandel.


    Carine: merci.

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  42. Nicolas: oui, j'ai lu hier l'article dans le Figaro, j'attends la suite du feuilleton. Je me demande (théorie du complot, quand tu nous tiens) quand la "fixeuse" qui est journaliste aussi, d'ailleurs, dit la vérité. C'est un travail d'investigation qui a duré six mois, dit-on. Les questions seraient à thème et orientées; je ne dis pas que c'est impossible, on peut faire dire n'importe quoi à n'importe qui en coupant et recollant les plans, mais pourquoi cette réaction si tardive, et cette demande d'interdiction de diffusion ? Elle ne savait pas DU TOUT ce qu'il y avait dans le reportage, la journaliste ? Ou a-t-elle très très peur, pour revirer ainsi ?

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  43. La même Nabila Naïb(=la fixeuse) avait interviewé la sœur de Sohane Benziane il ya 4 ans :

    "
    Pouviez-vous imaginer un acte aussi atroce dans une cité ?

    Dans les cités, les filles qui se font frapper, humilier se comptent à la pelle. Et tout le monde s'en fout. Quand une fille se mange une claque, personne ne réagit. C'est normal. Dans toutes les cités, on connaît des filles qui ont été battues, violées, mais qui n'ont pas porté plainte. Il a fallu que ma soeur soit brûlée vive pour que la parole commence à se libérer. Le livre sur les tournantes a aussi fait bouger les choses (1).

    Pourquoi cette violence des garçons envers les filles ?

    Ce qui domine dans les cités, c'est l'absence de mixité. C'est culturel. On a été éduqués comme ça : les garçons d'un côté, les filles de l'autre. Au nom de la pudeur et du regard des autres, on ne se fréquente pas, on ne se connaît pas. Ça renforce le mépris, la crainte de l'autre, et on en arrive quelquefois à des situations extrêmes. Il y a aussi cette surenchère des caïds entre eux : il faut absolument être le plus viril, le plus ouf, l'Al Pacino de la cité... Chez nous, la référence, c'est « Scarface ». Parfois on a l'impression qu'on est en temps de guerre, certains se comportent comme des fauves. "


    (ICI)

    Je me demande si ce discours n'est pas atrocement stigmatisant.

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  44. Malavita: merci pour le lien, j'ai lu l'entretien en entier.
    C'est curieux, oui. J'ai lu d'autres articles de cette journaliste avant, ils étaient également dans cette tonalité.

    Katia Touré, journaliste au Téléobs.com, a visionné la totalité du reportage et écrit ceci:

    Je suis Katia Touré, journaliste à TéléObs.com et je suis sur l’affaire depuis le 1er septembre dernier, soit le lendemain de l’annulation de la diffusion du documentaire.

    L’ensemble des protagonistes (Arte, Doc en stock) ont parlé de menaces à l’encontre de la fixeuse, suite à un coup de fil de la jeune femme elle-même. Cette dernière intervient plusieurs jours après pour parler de bidonnage.

    Nous avons bien sûr visualisé le documentaire avant de rédiger quoi que ce soit.

    Personnellement, j’ai beaucoup de mal à croire que ce documentaire soit bidonné. Ces jeunes ont des idées empreintes d’un machisme extraordinaire et c’est normal pour eux. Ils n’auraient sans doute pas ressenti le besoin de le cacher devant la caméra. Je ne vois pas comment une manipulation aurait pu être menée...

    La suite ICI

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  45. Je signale cette interview de Nabila Laïb, la fameuse "fixeuse", qui explique en détail comment s'est passé le tournage. Très instructif, du point de vue des conditions de travail de la boite de documentaires (précarité, tentative de la sous-payer, réappropriation de son travail de fond) et de la ligne éditoriale (manipulations, manque de considération des familles et personnes filmées, montages et décontextualisation des propos, recherche de sensationnel)...

    http://television.telerama.fr/television/la-cite-du-male-deprogramme-par-arte-nabila-laib-accuse-la-realisatrice-et-le-producteur,59910.php

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  46. Ah, le lien ne marche pas... Nouvel essai, parce que l'interview vaut VRAIMENT le détour.

    “La Cité du mâle” déprogrammé par Arte : Nabila Laïb accuse la production de “bidonnage”

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  47. mlle S: coincidence, j'étais justement en train de l'écouter sur le site de Télérama, et j'allais mettre cette interview en lien

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  48. Oui, pour votre commentaire. Le côté sous production, découpage.
    Il n'empêche qu'elle dit quand même qu'elle a de la famille, des frères, qu'elle a peur des représailles aussi, même si ce n'est pas surtout ça qui la motive. Et si elle s'est fait baiser sur son travail, en présentant quelque chose de plus complexe, nuancé, et qu'on n'a retenu que du spectaculaire à charge, je comprends que ça l'énerve.
    J'aimerais bien voir ce reportage néanmoins (il est paru sur la chaîne allemande tel quel, non flouté) et je trouverais très intéressant qu'en guise de droit de réponse à cette journaliste qui s'estime trahie, et si c'est vrai qu'elle n'a eu aucun moyen de voir le montage effectué à partir de son travail, la société Doc en stock propose un nouveau montage plus conforme à ses prises de vues et entretiens. tout n'a pas du être jeté. Ce serait intéressant, qu'en pensez-vous ?

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  49. ...et, je ne vais pas réécouter l'entretien, mais:

    La journaliste dit que dès le départ, Cathy Sanchez a écrit des rôles et voulait des personnages qui rentrent dedans.

    Pourquoi a-t-elle accepté, alors, si c'était explicite et biaisé à l'origine ? Elle n'a pas accepté, elle ne savait rien, rien du tout? Elle dit qu'elle était en désaccord avec Cathy Sanchez, pourtant. tout ça ne me semble pas clair.
    Par ailleurs, quand on fait un reportage à thème, on découpe en fonction, ce n'est pas nouveau. Je pense à ceux sur le FN ou les cathos d'extrème droite avec quatorze enfants. On ne va pas chercher des témoignages pour nuancer l'impression qu'on veut donner d'un truc indiscutable.
    les reportages bisounours "jeunes de banlieues, taggueurs grands artistes, hip hop fédérateur, mères courage maliennes qui organisent les repas "vive la cité métissée", ce n'est pas déformé, peut-être ?

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  50. Tous les propos que l'on recueille, on ne les restitue jamais bruts, c'est évident. D'où l'importance d'être transparent sur sa méthode, sur ces choix, sur sa ligne, et de donner la possibilité aux lecteurs/spectateurs d'avoir accès à ses choix, aux décisions prises. La neutralité n'existant pas. Ce qui met la puce à l'oreille ici, c'est la présentation de la soirée, qui sent la recherche de scoop (la phrase de Leconte en fin de soirée disant qu'il espère bien qu'il y aura eu du monde devant l'écran, vu "qu'il y a de l'enjeu"), la volonté de faire trembler (l'affiche), l'absence de personnes pouvant apporter des éléments de cadrage plus objectifs durant le débat, ou en tout cas permettant d'objectiver un peu la situation, au lieu de laisser seulement un discours forgé sur le ressenti individuel, des imprécisions, des "tout le monde sait que", etc.


    Pour la question de Nabila Laïb, je pense qu'une bonne partie de tes questions s'expliquent par la relation dissymétrique existant entre Sanchez et elle, qui est employée en tant que pigiste, et qui a moins de pouvoir que sanchez. Elle a des inquiétudes quant au travail de Sanchez, elle en parle aux responsables qui la rassurent, et elle continue parce qu'elle est sous-contrat et qu'elle s'est donc engagée.

    Par rapport aux craintes qu'elle exprime pour son entourage, etc. Je pense que si demain, je fais un reportage sur mes voisins, que je leur explique qu'ils se livrent face à la caméra autour d'un sujet du type "les relations de voisinage" et que le reportage qui sort ne met en lumière que les moments où ils s'expriment avec énervement sur les conflits dans l'immeuble, que c'est monté en épingle et que ça sort, donnant une image de harpies et d'excités qui passent leur temps à se foutre sur la gueule, eh bien en ressortant de chez moi, j'aurais effectivement des craintes, pour moi ou mon mec, de me faire harponner.

    Donc je comprends ce qu'elle dit. Où que l'on soit, si l'on trompe des gens et qu'on utilise leur image pour les salir, on n'est pas à l'abri d'un gros énervement, d'engueulades, de mise à l'écart, etc.

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  51. Mlle S: oui. C'est peut-être ainsi que vous le dites pour ce reportage.
    Dans ce cas, Lecomte et Sanchez sont des idiots de ne pas avoir tenu compte des objections ou conditions de la journaliste.
    On verra bien.

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  52. Je me souviens d'autres moments de télévision que j'avais trouvés frustrants et angoissants par rapport à la façon dont l'information nous arrive, au sujet de la banlieue toujours:

    -La vidéo de l'agression dans le bus balancée inopinément sur le Net par un policier. La réaction, glaçante, de la régie des transports du lieu: bah, une agression de ce type, aussi violente, on en a au moins une par semaine, sur ce type de circuit... et une partie de la blogosphère s'indignant qu'on MONTRE ce type de document au lieu de parler des vrais problèmes.
    - au moment du procès du gang des barbares, les filles, assises sur le mur, qui répondent le plus naturellement du monde au journaliste: oui, ils sont allés très loin cette fois. Des types qu'on attrape comme ça et qu'on enferme jusqu'à ce qu'ils nous filent tout ce qu'ils ont ou que leur famille paie, yen a plein, on fait ça tout le temps, mais ça se finit pas si mal.

    J'aimerais bien qu'il y ait beaucoup de reportages contradictoires, pas des machins censurés ou tellement partiels qu'on dirait la Pravda, tellement il faut lire entre les images.

    Une anecdote: j'étais sur le lieu d'un reportage (pour Thalassa, je crois) au Bénin. Il y avait une équipe de tournage sur la plage, pour filmer le retour de pêche. On a payé les enfants pour ramasser les monceaux d'ordures, de boites de Coca, de lait Nestlé, et demandé à tous les intervenants d'enlever leurs casquettes Nike et leurs ticheurts avec une marque dessus. ça faisait trop "occidental".

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  53. Malavita: merci pour le lien.

    Le reportage doit repasser le 29 septembre, avec floutage des personnages. Quand le frère qui dit en rigolant qu'il cogne sa soeur jusqu'à ce qu'elle pisse le sang et la sœur qui se plaint que son frère le cogne ("il a pas le droit, c'est pas mon père")seront floutés, je ne vois pas bien ce que ça va changer, ils sont exposés partout sur le Net.
    C'est une violence qui n'est pas différente de celle qui tue dans nos campagnes, pourquoi l'épingler, si ce n'est par xénophobie, me disent Mlle S, Crêpe Georgette ou beaucoup de leurs commentateurs, qui s'appuient sur le revirement de la journaliste-fixeuse pour dire qu'après tout, il ne se passe rien en banlieue de plus terrible ou violent qu'ailleurs.

    Oui, mais encore une fois, si je fais un reportage sur l'alcoolisme des jeunes en Bretagne, je vais avoir cent commentaires qui me diront que de l'alcoolisme il y en a partout et qu'on sent bien une vieille envie de stigmatiser la Bretagne, alors que c'est la région la plus scolarisée de France, etc, etc.

    Je me demande si cette journaliste ne pète pas de trouille à un point pas possible depuis qu'elle a vu le montage du reportage dont elle souhaite maintenant faire interdire la diffusion. Si les hommes dont les vidéos circulent sur le Net sont aussi dangereux qu'ils se vantent de l'être, ils ont pu la menacer salement, et on peut comprendre qu'elle craigne pour son bébé, pour sa famille, pour elle. (elle en parle un peu dans l'interview sur le site de Télérama) Et, du coup, elle préfère charger la productrice et Arte qui eux, quoi qu'elle fasse ou dise, ne la menaceront pas de la trouer ou de lui faire pisser le sang. Hein, quoi, je regarde trop la télé ?

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  54. J'aimerais bien savoir si c'est une démarche fréquente de déposer un référé pour un désaccord éditorial.

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Modération parfois, hélas, mais toujours provisoire, ouf.