vendredi 12 juin 2009

Le cochon ne regarde jamais le ciel




Polluxe a écrit un billet sur Kadhafi. Ce billet renvoie à un billet antérieur sur les métamorphoses vestimentaires de cette personnalité haute en couleurs. J'embarque sur Wikipedia, où je clique sur un lien qui m'amène sur une archive de Libération - ce charismatique libérateur des femmes a-t-il oui ou non violé la journaliste française venue l'interviouver ?- et je jette un coup d'oeil sur les titres de Libération: un laboratoire Suisse a trouvé LE vaccin contre la grippe A/H1N1. La pandémie, qui ne sait pas encore qu'on lève des armées pour exterminer ses vaillants virus, se la coule douce en pandèmant tranquillement mais sûrement.
J'ai une pensée émue pour ceux-z'et celles qui ont décidé mordicus (et l'ont signifié vigoureusement) que le virus était une invention des média à la solde du pouvoir pour distraire de la Crise, une habileté politicienne qui arrive comme par hasard en période pré-électorale (on est toujours en période pré-électorale, si on réfléchit bien) pour nous plonger dans la terreur et nous inciter à voter pour les pires dictateurs responsables de la Crise, un coup monté des laboratoires pour s'en mettre plein les fouilles (on sait par là à qui profite la Crise), une preuve de l'existence d'extraterrestres malveillants, un complot ourdi par qui-on-sait-mais-on-ne-dira-rien- , bref bref BREF, au moment où je me demande s'il y a des lobbys juifs ou franc-maçons chez les extraterrestres (ils sont partout, partout, partout!), mon regard glisse sur un des commentaires de Libération, d'un certain Chonchonparis:

" Maintenant, ça suffit ! Là, ce n'est plus acceptable ! Il n'y a pas très longtemps, on nous a expliqué, très sérieusement, qu'il y avait un abus de langage à dire "grippe porcine" ! On dit grippe A/H1N1, ou plus simplement grippe A. J'en ai assez, je n'en peu plus, je me révolte ! Le cochon, notre cousin (bien plus proche de nous que le chimpanzé), le plus laïc et athée de nos animaux (il ne regarde jamais le ciel), ce précieux donateur d'organes, celui qui a mis d'accord avant tout le monde les Juifs et les Musulmans, pourquoi l'acoquiner à cette saloperie de grippe ?"

Et je vais penser à ça toute la journée: le cochon ne regarde jamais le ciel.
Demain, j'arrête le Net.

14 commentaires:

  1. D'ailleurs faudrait arrêter de parler de film cochon (sauf pour les documentaires sur la charcuterie).

    RépondreSupprimer
  2. Pourquoi, c'est franchement un beau commentaire, le meilleur sur la grippe depuis le début...

    RépondreSupprimer
  3. Nicolas, on vous voit venir avec votre p'tite saucisse et vos rondes paupiettes, hein. (c'est toi qu'as commencé, d'abord).

    Dorham: oui, il méritait d'être relevé, celui-là.

    Le Vieux Jack: bonjour et bienvenue. Comme je ne vous connais pas, je reste correcte, sinon, même réponse qu'à Nicolas ci-dessus (c'est ma tournée !)

    RépondreSupprimer
  4. Dans le cochon, tout est bon ! Si on dirait de l'or, c'est que c'est du porc !
    Ceci dit, la grippe A semble tout de même être une grippe mutante de la grippe porcine. Faudrait pas l'oublier.

    Le cochon, il va nous mettre la fièèèèèvre !

    RépondreSupprimer
  5. Homer, vous nous la jouez "porc de l'angoisse ?"

    RépondreSupprimer
  6. Je le pose sur la table. Ca devient un porc-table.

    RépondreSupprimer
  7. Tout homme a dans son coeur un cochon qui sommeille. Qui vivra verrat...
    Dans le cochon tout est bon : y'a pas de vera-cité là-dedans....

    Ceci dit c'est comme le train :
    "Un cochon peut en cacher un autre"

    Une couverture comme une autre, cette grippe, pour diriger le regard ailleurs...
    on va finir par avoir tous la fièvre porcine...

    RépondreSupprimer
  8. C'est dans le port d'Homer que les marins font rillette avec des boudins aux beaux jambons, Jeffanne !

    RépondreSupprimer
  9. C'est ça les dangers du Net : on part du féminisme pour arriver au cochon.

    RépondreSupprimer
  10. Oh, ben non, faut pas arrêter net le Net, ce serait dommage !

    A demain ?

    RépondreSupprimer
  11. Audine: parfois, c'est le cheminement inverse.

    CC: Je reviendrai vous embêter !

    RépondreSupprimer

Modération parfois, hélas, mais toujours provisoire, ouf.