jeudi 5 septembre 2013

Raconte-moi la rentrée dans ton collège



     - Raconte moi la rentrée dans ton collège...
- Ben on a fait l'appel de tous les 5ème.  Il faisait un peu froid dans la cour, on avait tous un pull ou un blouson. Puis à la récré, il faisait chaud. On a enlevé les pulls et les blousons. Yen avait un, il avait un tee-shirt avec une femme à poil dessus. La pionne l'a engueulé. Puis comme il voulait pas enlever son tee-shirt et se le remettre sur l'envers, pour pas qu'on voie le motif, elle a dit " j'appelle ta mère." Et sa mère est venue. Elle avait le même tee-shirt avec la fille  à poil dessus.

33 commentaires:

  1. Typique ! C'est un rare (dans tous les sens du terme) plaisir que de vous lire.

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  2. Très sympathique cette mère de famille attachée à l'éducation de ses enfants.

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  3. On n'interdit pas à quelqu'un de porter un tee-shirt, quel que soit le motif imprimé ou brodé dessus. C'est une entrave à la liberté.
    Je suis sérieux, très sérieux dans mon sarcasme.
    Bonne rentrée quand même!

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  4. C'est ça la France ou ce qu'elle est devenue. il faut dire que lorsqu'on voit nos "zélites",on ne peut s'étonner de quoi que ce soit. Ne dit-on pas que "le poisson pourrit par la tête" ?

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  5. On devrait lancer la mode des t-shirts supports pédagogiques : femme ou homme à poil côté face, appareil reproducteur correspondant côté pile. Comme ça tout le monde serait content.

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  6. Dom, mais voilà une excellente idée ! Cependant, la reproduction humaine est au programme de 4ème. En 5ème, c'est un peu tôt. Et en 3ème, il est prévu d'alléger les programmes, donc on pourrait combiner corps humain + illustration de tout ce qui est intéressant pour se donner du plaisir en légendes allemand-anglais espagnol.

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  7. C'est drôle non ?? J'imagine la mère arrivant : "Ben, où est le problème ??".

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    1. J'imagine la consternation dans le bureau. Le CPE et la principale adjointe ravalant leurs remarques, les trois pions style "moi j'ai rien dit, hein" mais craignant vaguement que le père ne se pointe vêtu de même, bref. Oui,c'est drôle.

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  8. Je peux poser une question débile ? Et si la photo était celle d'un mec à poil ?

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    1. Hé ho ! Je ne suis pas photogénique. Ce n'est pas de ma faute. Q

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  10. N'essayez pas de me refourguer des photos de vous à poil. Je savais que ça devait arriver. On se vante de fréquenter un évêque, puis on imprime l'image de son p'tit oiseau sur des tee shirts qu'on offre à de jeunes garçons à la sortie des collèges. C'est mal.

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    1. Ah ! Merde ! Suzanne suit tous mes blogs. Je suis grillé.

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  11. Quelques critiques constructives : 1° Fille à poil , sans "S" au mot "poil" , donc elle n'a qu'un poil ? .... 2° Quel genre de poil ? Un poil à sa zoute ou un poil à charbon ? ....
    3° Si cependant cette fille a plusieurs poils alors sont-ce des poils durs , frisés , ras ...... Et la couleur des poils n'est pas précisée non plus ....... Je trouve donc ce texte peu instructif et peu pédagogique ..... Je note : 5/10 .... Peut mieux faire !!!!!

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  12. L'équipe pédagogique de cet établissement va visiblement vivre une charmante année avec cette famille.

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    1. Il y aura sans doute quelques mises au point délicates, oui...

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  13. C'est à la fois dérisoire et très révélateur. La prochaine fois, le mari se déplacera avec sa femme. Cheveux ras, tatouage en évidence, il commencera par la phrase clef de cette catégorie sociale mutante : « Y a un problème ? ». Il parlera de liberté, il dira « On fait c'qu'on veut ! », et partira en colère, éructant, menaçant.
    On notera qu'il est habillé d'un vêtement de sport : il en a trois, deux pour la semaine, un pour le dimanche, plus chic, plutôt blanc, ou bicolore, griffé. Il se sent à l'aise dans ce genre de vêtement. Ce type peut devenir grossier et violent très rapidement. Il est sûr de son droit. Son surmoi ne l'entrave pas.

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    1. Patrick, vous allez nous mettre à dos les tatoués, les crânes ras, et les les porteurs de marques. C'est beaucoup. Je n'arrive pas à avoir un regard aussi dur, je crois que des parents qui agissent ainsi ne sont pas forcément dans la provocation, qu'ils ne se rendent pas compte.

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    2. Son surmoi est à la fois une étrave et une entrave. Il ouvre la voie et, pourtant, annihile toute parole. Seul le tatouage parle en surimpression. "A ma Mère" est-il dit sur le torse imberbe, sous l'indécent dessin de la femme aux poils. Son slip (pièce vestimentaire du millénaire précédent, complément nécessaire du vêtement de sport chic) arbore, imprimés en caractères majuscules, les 35 articles de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen complétés de divers ajouts plus ou moins consolidés. C'est ce surmoi sociétal qui le fonde et lui tient chaud l'hiver. Il est sûr de son droit et s'assied dessus aussi souvent qu'il peut. Bien-sûr je peux me tromper mais j'appartiens à cette classe sociale mutante dont la phrase-clef est : "on fait où c'qu'on veut ! la poop c'est d'la proue sans étrave !"

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    3. Sorry Dear, la poop c'est d'la prout sans entrave !

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  14. Lorsque mon aînée était en CM2, j'ai été témoin d'une saynète édifiante entre l'institutrice et un père, à l'occasion du retour de classe de neige. Elle alertait le paternel sur le comportement et le langage de son rejeton avec les filles. Elle mettait l'accent sur le fait qu'il avait pour vilaine habitude d'avoir la main leste et le propos grivois, voire graveleux, précisant que c'est pour le moins anormal pour un mioche de 10 ans. Et le père de s'étonner, pour finir par expliquer qu'il le laissait regarder le porno du samedi soir sur Canal +. Il expliqua qu'à ses yeux ce n'était pas déplacé, que ce que l'on peut voir c'est naturel et que nous sommes au XXIème siècle.

    Deux ans plus tard, collégien, il agressait sexuellement une camarade de classe.

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    1. C'est un cas de maltraitance, même s'il n'y a pas eu de coups. Ce qu'il y a d'intéressant c'est l'argument du père déclarant "nous sommes au XXIe siècle".
      De nombreux parents ont cette peur incroyable d'être jugés comme rétrogrades par leurs enfants mais aussi par l'entourage. Il y a une sorte d'égrégore qui pousse certains parents d'une communauté familiale ou amicale à adopter des comportements dangereux pour leurs enfants, uniquement par peur d'être jugés comme vieux, hors du coup, has been ou vieux cons...
      Ce phénomène est amplifié par la concurrence du père et de la mère dans certains couples séparés.

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    2. Koltchak et Bar

      Un enfant sur deux a vu un film porno avant l'âge de onze ans. Les temps changent, le père de votre exemple n'a pas tort de se déclarer normal. Il n'y a pas si longtemps, on donnait de l'alcool aux enfants, on les vendait comme domestiques. Maintenant, on les laisse se débrouiller sans protection avec d'autres substances dangereuses. C'est ça, les classes défavorisées, la pauvreté. Ce n'est pas la même que celle d'autrefois qui envoyait à l'école des enfants au ventre vide. Celui-là mange tout seul des Chocapic devant des dessins animés, il a téléchargé des clips pornos sur le portable qu'il emmène au collège et qu'il soit vêtu de publicité pour Nike ou pour l'industrie du porno, c'est la même bouillie. S'il n'y a pas maltraitance, il y a absence de bientraitance et de protection, mais c'est beaucoup moins flagrant. Je dirais que nous avons beaucoup à faire pour la protection de l'enfance, et qu'il faut le faire ensemble.
      Dans cette anecdote, l'école réagit normalement, il n'y a pas de drame, c'est une situation drôle.

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    3. Vous avez raison de parler d'absence de bientraitance plutôt que de maltraitance. C'est certainement plus juste. En l'écrivant j'avais la sensation que le terme était un peu fort mais je n'en avais pas trouvé de meilleur à ce moment là.

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    4. Concernant l'influence délétère de la pornographie, on a su que le visionnage en famille, y compris au petit déjeuner, de fils porno était courant dans la famille du violeur récidiviste et meurtrier du collège cévenol.
      Information curieusement fort peu reprise dans le titres les plus courants. C'est vrai, la pornographie c'est frais, cool, moderne, anti-ringard, quoi. Voire féministe, aussi.

      Popeye

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  15. Ne savez-vous pas que le naturisme existe ?... que des campings vendent, comme dans tout autre camping dit "normal" des tee-shirts avec le logo du camping ?... ostentatoire direz-vous ? moi je dirais presque courageux pour oser afficher une certaine manière de vivre (la mère) à des regards bien ignorants et mal-pensant. L'enfant était sans doute content de porter tout naturellement un souvenir de vacances.
    Certes l'école et ses préjugés n'était pas l'endroit le mieux choisi pour aborder un tel sujet.

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  16. Anonyme, pas la peine de vous cacher. Je sais bien que vous êtes La mere de cet enfant-là

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Modération parfois, hélas, mais toujours provisoire, ouf.