lundi 21 septembre 2009

Et pourquoi seulement les livres ?


A quoi sert l'Unesco ?

Depuis 1945, officiellement, à construire la paix dans l'esprit des hommes.

Farouk Hosni, ministre de la culture en Egypte, soutenu par l'Union africaine et la Ligue arabe, est le candidat favori (et idéal, n'en doutons pas) : il veut brûler tous les livres écrits en hébreu.

"soutenu par l'Union africaine et la Ligue arabe, Farouk Hosni serait, s'il était élu, le premier Arabe à diriger l'organisation." (voir l'article de l'Express )

Heureusement qu'à part engraisser des discoureurs inutiles, l'Unesco ne sert à rien.

Et c'est ainsi qu'Allah sera grand.

*****

27 commentaires:

  1. Ce qui complique un peu l'affaire, c'est qu'il est également soutenu par Israël – qui ne veut pas se brouiller avec l'Égypte.

    Politique contre morale, comme presque toujours...

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  2. Et qu'il a pris parti contre le voile, aussi...

    Oui, mais, brûler des livres...

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  3. Unesco, c'est pas lui qui a écrit "La cantatrice chauve" ?

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  4. Nicolas, ha ha ha !
    Il a dit aussi: "caressez un cercle, il deviendra vicieux".

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  5. Quand j'entends le mot Kulture, je sors mon briquet.
    En cas d'élection, peut être faudrait il lui envoyer de quoi brûler en paix, des milliers d'exemplaires du dernier Marc Lévy....

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  6. Ah Suzanne, savez-vous ce que j'ai vu aujourd'hui, en haut de la Canebière ? Une énorme girafe de carton et pour rendre cette apparition festive, n'est-ce-pas, (debout sur le trottoir, la tête accrochée, presque pendue entre les branches d'un micocoulier) eh bien des livres de poche collés ouverts , je n'en croyais pas mes yeux, mais les livres ce ne sont pas des jolies cartes postales, c'est leur contenu qui est précieux, non, voilà, c'est aussi atroce de les traiter ainsi que de les brûler.

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  7. Emma : c'est pour qu'on pose un regard décomplexé sur l'objet-livre désacralisé ou un truc dans le genre ?

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  8. C'est gentil de rappeler que l'Unesco ne sert à rien.
    Nous voilà rassurés.

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  9. arrêter d'invoquer le nom d'Allah(swt) vous n'avez pas aucun respet ?

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  10. @Anonyme : "le respet" (prout) ça ne s'exige pas.
    Allez vous faire teindre.

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  11. Verseriez vous, charmant volatile, dans le certifié réacosphère ?

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  12. Corto: dans la criticosphère, sans hésitation.

    Anonyme : Allah a dit à Mahomet :"écris" mais il ne lui a pas dit "écris des messages anonymes, t'es trop con et trop lâche pour signer"

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  13. À titre d'information, je vous ai retranscrit l'échange qu'ont eu hier, dans « Les Matins » de France Culture, Alexandre Adler, Jean-François Kahn et Olivier Duhamel (à partir d'une heure et trente-quatre minutes d'émission, environ), d'où il ressort que les accusations de psittacisme proviennent parfois de là où on ne les attend pas :

    A.A. - On ne peut pas parler de Farouk Hosni comme d'un antisémite en mettant absolument hors contexte qui est l'homme, c'est-à-dire le ministre de la culture éternel de Moubarak, qui est la cible quotidienne des Frères musulmans, un peintre abstrait et un homme qui a toujours défendu des relations convenables avec Israël. Il a effectivement proféré ces paroles malheureuses sur le fait qu'il brûlerait des livres israëliens dans une réunion publique où des Frères musulmans l'ont conspué pendant une demi-heure-trois quarts d'heure, et avec évidemment l'enthousiasme méridional des Égyptiens. Il a fait à peu près comme la mère dans le film de Fellini qui menace de mettre de la strychnine dans le potage : il ne l'a pas fait, et ensuite de quoi il s'est excusé platement... euh... parce qu'on lui a demandé. Donc la campagne contre Farouk Hosni vient de candidats qui veulent être à sa place, comme Mme Benita...

    [Interruption de l'animateur pour poser, comme souvent, une question quand, justement, ça devenait intéressant]

    A.A. - [La presse] a emboîté le pas sans faire l'enquête, n'est-ce pas, qui est la vieille règle du
    Manchester Guardian : « Facts are facts and comment is free ». Les faits : est-ce que Farouk Hosni est un sympathisant – il y en a, hein, chez Moubarak – des Frères musulmans ? C'est le contraire, je suis désolé : Naguib Mahfouz lui voue une certaine estime.

    J.-F. K. - Il y a une pétition d'intellectuels contre lui [...] pour l'accuser d'être pro-israëlien...

    O.D. - Je n'ai pas suivi ça de très près, mais j'ai quand même... Je ne partage pas ce procès fait à la presse car j'ai tout à fait vu dans la presse qu'il avait sorti ces propos mais qu'il les regrettait, que par ailleurs c'était un homme relativement modéré et estimé. Et le débat, qui n'est pas un problème d'information mais un problème d'opinion, de jugement, c'est [de savoir si] quelqu'un qui a malgré lui, en le regrettant, prononcé ces propos reste digne de devenir directeur de l'UNESCO ou pas.

    A.A. - Olivier, qui est un lecteur attentif [...] a lu l'UNIQUE article dans la presse française dans lequel effectivement les faits étaient rétablis, et ça l'a convaincu. Je crains que, malheureusement, le matraquage médiatique ait continué et [...] n'ait pas donné les effets aussi favorables que l'on voit chez lui.

    J.-F. K. - Je pense que, dans cette affaire, la presse a assez bien informé, a donné les deux points de vue. Je crois que ce qui a donné cette impression, c'est comme il y a une campagne contre Bernard-Henri Lévy, etc., qui sont quand même des gens extrêmement médiatiques, évidemment l'importance qui a été donnée à cette campagne donne l'impression qu'on n'a donné qu'un son de cloche, mais dans l'ensemble les éléments y étaient, dans la presse.

    A.A. - Benita Ferrero-Waldner, qui est la grande candidate contre lui, s'appelle Benita par l'admiration que son père portait à Benito, et elle a été ministre dans le même gouvernement que Haider, l'homme des excès automobiles, qui d'ailleurs me fait penser qu'on devrait dispenser tous les militants d'extrême droite de limites de vitesse.

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  14. Ajoutons que, ce matin, dans sa chronique, Alexandre Adler (alias le gros Adler pour ses ennemis, et il n'en manque pas) est venu apporter deux rectificatifs : d'une part, Benita Ferrero-Waldner s'était effectivement portée sur les rangs pour diriger l'UNESCO mais s'était déjà retirée lors de son précédent billet ; d'autre part, Jörg Haider n'a pas été membre du gouvernement dont elle a fait partie, mais s'est contenté de le soutenir et d'y envoyer quatre membres du FPÖ, son sympathique parti.

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  15. Chieuvrou: merci pour ces précisions. Eh bien... je ne sais plus trop quoi penser. Tout ça ne donne pas tellement envie d'aller prendre le thé à l'Unesco. (Cette charmante Benita gagne sans doute à être connue)

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  16. Ne dites pas de mal de l'UNESCO, Suzanne, paraît qu'elle va classer les Marquises au patrimoine de l'humanité. Du coup on va crouler sous les subventions!

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  17. Manutara: vous avez bien de la chance. (oui mais quand la terre entière sera-t-elle le patrimoine mondial de l'humanité ? )

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  18. Les raisonnements d'Adler sont toujours aussi consternants. Il avait une logique totalement délirante quand il était communiste tendance stalinienne, il l'a conservée en devenant néo-conservateur tendance bushiste.

    Sur quoi se fonde son raisonnement ? Sur des rapprochements de faits qui ne disent rien sur la nature même des personnes, sur les propos tenus, sur la pensée des personnes. Il nous dit par exemple que Naguib Mahfouz voue à Hosni une certaine estime, mais Mahfouz a 98 ans et il ne publie plus rien, ne dit plus rien en public puisqu'il est mort en juillet 2006, soit deux ans avant les propos reprochés. Cela lui serait difficile de venir soutenir encore ce ministre ! Pourquoi la citation de Mahfouz ? Parce que l'unique prix Nobel de langue arabe était un partisan de l'entente entre l'Egypte et Israël, qu'il a été victime des Frères musulmans lors d'une tentative d'assassinat et qu'il était menacé depuis des années par eux. Adler suggère alors que, comme Mahfouz était un homme ayant payé lourdement l'opposition des extrémistes égyptiens, son nom sert de garantie pour quelqu'un qui parlait quand même de supprimer les livres israéliens des bibliothèques et qui n'a pas protesté lors du boycott par des pays musulmans du salon du livre où des écrivains israéliens de langue hébraïque ou arabe étaient invités...

    Ensuite, il nous dit que la très démocrate-chrétienne Benita Ferrero-Waldner devrait son prénom au fait que son père était un admirateur du Duce ! D'abord, on n'en sait rien et si Adler a des lumières dessus, cela doit être confidentiel comme toutes ses sources qu'il ne peut jamais citer. Ensuite, ce serait un peu triste si les enfants conservaient les mêmes idées que leurs parents. Enfin, cela témoignerait d'une sorte d'atavisme politique ou de prédestination idéologique par le fait que vos parents étaient fachos. Ce genre de construction mentale est le propre des gens prêts à se jeter dans toutes les accusations ridicules faites par les régimes totalitaires. Adler n'a pas songé un seul instant que Mussolini se nommait Benito (espagnol) et non Benedetto (italien) parce que son père était un admirateur de Benito Juarez, le grand républicain mexicain (on notera qu'il y a un gros écart entre la lutte pour l'indépendance de Juarez et la doctrine fasciste, en plus Juarez était d'ascendance indienne et pas très blanc de peau). Mais il suffit de déconsidérer une personne sur le prénom, ce qui n'est pas sans rappeler les feuilles sordides de l'extrême droite.

    Au bout du compte, Adler accumule les idioties, mais même avec ses rectificatifs il est incapable de corriger tous ses raisonnements puisqu'il réfléchit comme une baleine expulsant l'eau de son crâne qu'il croit rempli de science et où les synapses sont mal connectées.

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  19. J'aime bien le résumé de mon commentaire qui s'arrête au bon endroit "Les raisonnements d'Adler sont toujours aussi cons..." Je ne l'ai pas fait exprès, je n'ai pas compté les lettres ! C'est le hasard objectif !

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  20. La terre entière patrimoine de l'humanité, ce ne serait pas une mauvaise idée, tiens...

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  21. Dominique : Quand quelqu'un appelle sa fille Benita en référence à Mussolini, en général, il ne lui donne pas qu'un prénom, mais une éducation qui va avec. Après, l'enfant en fait ce qu'il veut (et, le cas échéant, prend un autre prénom). Est-ce que cette dame le porte bien ?

    J'avoue que j'ai fait un petit billet sur ce sujet (les élections à l'Unesco)sans maîtriser le moins du monde le sujet, j'ai réagi en blogueuse lambda: j'entends un truc qui me choque un peu et paf j'en fais un billet sur mon blog, ce qui est, je le reconnais bien (ne froncez pas les sourcils, j'ai honte) du bavardage irréfléchi, une louche de papotage versée dans la mer des commentaires qui se font écho, raisonnent et résonnent en creux dans un brouhaha superficiel et vaniteux. J'ai lu depuis quelques articles, réflé chi aux commentaires de Chieuvrou et aux vôtres et je me sens toujours dubitative, et pas assez motivée pour m'intéresser de près aux postulants à l'Unesco, ni à l'Unesco elle-même.

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  22. Est-ce que l'on connaît assez bien l'histoire de la famille de BFW pour affirmer qu'il s'agit précisément d'une référence à Mussolini et que donc elle aurait baigné dans une atmosphère fasciste dès sa naissance ? Ne peut-il y avoir d'autres raisons plus familiales ? Doit-on soupçonner tous les gens d'un certain âge qui se prénomment Francesco, Francesca, Philippe, Philippine d'avoir eu des parents attirés par le franquisme ou par le pétainisme ? cet argument chez Adler est particulièrement odieux, parce qu'il est servi sans aucune preuve. C'est une pure assertion comme il le fait souvent. Tous les jeunes Autrichiens qui se nommeront Jörg à présent seront soupçonnés d'avoir eu des parents admirateurs d'Haider. Il n'y a pas que Haider à avoir été spécialiste des sorties de route en état d'ivresse, on y trouve aussi Adler qui invente le délit de mauvais prénom. Son argumentation ne se fonde en fait que sur cette sorte de preuve, mais on demande où sont les actes ou les propos fascistes ou racistes de BFW ? Qu'il nous les montre !

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  23. Dominique: attention, s'il vous prend au mot et vient vous répondre, hein... vous serez en plus obligé de le lire, et de discuter avec lui. (et quelque chose me dit qu'il répondrait avec beaucoup de mots)

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  24. Je ne cours strictement aucun risque, puisque les chroniqueurs comme Adler ne se servent de leur téléphone portable que pour dicter leur éditorial à la radio sans quitter leur lit et qu'ils ne savent même pas se servir d'une souris ou d'un pavé tactile. Je suis totalement à l'abri dans cette zone de non-droit et de grande criminalité qu'est Internet, sous le couvert de mon anonymat ! Je peux écrire les pires idioties sans aucun contrôle éditorial, exactement comme Alexandre Adler les profère et les éructe avec force postillons chaque jour de la semaine sur des ondes que je paye par mes impôts et ma redevance. Ce prétendu géopoliticien autoproclamé est une des plus grandes hontes du service public !

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  25. Wah, quelle virulence !
    Je vais essayer de défendre Adler:
    C'est un homme cultivé, intéressant et très bon orateur.

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  26. Trop tard, je viens de le rencontrer et j'en fais part dans mon blougue à moi que j'ai.

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Modération parfois, hélas, mais toujours provisoire, ouf.