mardi 29 septembre 2009

Ah, les braves gens!


J'ai bien ri ce matin grâce à une photo de cet article du Post , concernant l'arrestation du corbeau de l'Hérault.
Elle représente un homme et un policier, de dos. Le policier est cagoulé et l'homme est menotté. Il y a la précision "photo d'illustration" à droite, on se doute bien avec un peu de réflexion qu'il ne s'agit pas de l'homme en question, mais quand même. La cagoule illustre la situation d'intervention urgente avec grand risque de violence et nécessité de ne pas être reconnu par la suite pour le policier, et les menottes sont floutées. Flouter les menottes sur une photo prise de dos, alors là... Qu'est-ce qu'on risque d'identifier, de reconnaître ? Des mains?

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lundi 28 septembre 2009

Anonyme, mon amour.

Lettre ouverte à Anonyme, qui a laissé un commentaire dans mon billet précédent.



Tu as consacré aujourd'hui dix minutes de ton temps, au moins, pour écrire ce commentaire. Tu en écris parfois de bien plus longs. Pourquoi n'as tu pas la cohérence (car ne parlons pas du courage minimum, de la misérable honnêteté) de le signer d' un pseudonyme, d'un prénonyme qui reliera tes interventions, leur donnera un peu de sens?

Tu as honte d'utiliser ton pseudonyme habituel, Anonyme ?

Tu as honte parce que sur ton blog à toi, tu utilises la modération des commentaires pour ne jouir que du concert monotone de tes potes? Parce que tu me censures quand je vais te contredire chez toi, et que tu perçois bien le ridicule qu'il y aurait à venir profiter sur mon blog et sur d'autres de la liberté d'expression que tu refuses sur le tien? Jamais assez de liberté chez les autres, mais pas une once chez toi ? Tu as bien raison d'avoir honte, espèce de pleutre.

Ton comportement éclaire singulièrement la puissance de ton argumentaire.

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C'est le dernier commentaire anonyme que je laisse sur mon blog. Désormais, quelles qu'en soient la teneur et la pertinence, hop, à la trappe.

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dimanche 27 septembre 2009

Le nombre des années












Fusillade en Seine-Saint-Denis: deux jeunes tués - LePost.fr

Deux jeunes tués par balle en Seine-Saint-Denis - LeMonde.fr

Le Figaro - France : Deux jeunes tués dans une fusillade à Saint-Ouen

Ils avaient 28 et 29 ans.

Jusqu'à quel âge est-on un jeune ?

S'il était question de deux femmes de 28 et 29 ans, dirait-on deux jeunes ?

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jeudi 24 septembre 2009

Après-midi d'automne


Guénolé marche depuis deux jours. On dirait qu'il n'a fait que ça toute sa vie. Pour se reposer des malheurs du monde, il faut regarder un enfant qui vient d'inventer la marche. Il tombe, se relève sans avoir le temps de pleurer; Guénolé marche marche marche...
Nous l'accompagnons avec nos regards, nos sourires. Nous sommes assis à table, nous mangeons de la tarte aux pommes, la bouteille de cidre circule, nous resserrons nos chaises pour lui laisser plus d'espace. Guénolé tourne autour des bancs, arpente le salon. On entend ses petits pas dans la cuisine, on entend ses petits pas dans la salle de bains, dans les toilettes, il a des chaussons qui font couic couic, on entend Guénolé marcher partout.
Guénolé revient de la cuisine avec une pomme de terre dans la main. Il a planté dedans ses quatre incisives mais le goût a du lui déplaire, un filet de bave terreuse lui pend du menton.
Maintenant, Guénolé promène sa pomme de terre, il lui parle. Il la passe d'une main à l'autre puis la serre contre son cœur et marche sans se tenir aux meubles, sans le balancier des bras pour assurer son équilibre. Nous sommes admiratifs. Guénolé emmène sa pomme de terre dans chaque pièce de la maison. Infatigable enfant, disons-nous en enfilant des lieux communs et en attaquant une troisième tarte aux pommes. Ah, si nous devions nous dépenser autant qu'un enfant de cet âge, nous serions épuisés flapis crevés au bout d'une heure, tandis que lui... Ah, regardez-le comme il s'amuse avec sa patate, on achète des tas de jeux compliqués et lui, avec une pomme de terre de rien du tout il est heureux. C'est bien la peine, tiens.

Et puis quelqu'un se lève pour aller aux toilettes, d'où il ressort derechef en riant. Un sac entier de dix kilos de pommes de terre qu'il avait mis une par une dans la cuvette, Guénolé.

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lundi 21 septembre 2009

Et pourquoi seulement les livres ?


A quoi sert l'Unesco ?

Depuis 1945, officiellement, à construire la paix dans l'esprit des hommes.

Farouk Hosni, ministre de la culture en Egypte, soutenu par l'Union africaine et la Ligue arabe, est le candidat favori (et idéal, n'en doutons pas) : il veut brûler tous les livres écrits en hébreu.

"soutenu par l'Union africaine et la Ligue arabe, Farouk Hosni serait, s'il était élu, le premier Arabe à diriger l'organisation." (voir l'article de l'Express )

Heureusement qu'à part engraisser des discoureurs inutiles, l'Unesco ne sert à rien.

Et c'est ainsi qu'Allah sera grand.

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vendredi 18 septembre 2009

La France ne sera plus jamais comme dans les films de Fernandel.


J'ai vu un téléfim il y a quelques semaines. Il était question d'une famille maghrébine vivant dans la France de maintenant, chaleureuse et ferme la famille, et d'une fille enceinte qui se suicidait, se faisait bannir, et tout et tout. Réactions diverses de toute la parentèle, médisance des femmes, colère du père, courage et émancipation d'une sœur et happy end.
Je me rappelle avoir pensé à Pagnol : La fille du puisatier, Fanny. J'ai pensé à cette histoire de mariage annulé pour non-virginité, aux débats que j'ai lus ci et là à propos des demandes de reconstruction d'hymen, de certificats de virginité, que reçoivent les gynécologues ou Centres de Planning Familial . J'ai pensé aux femmes qu'on marie, qu'on enferme, qu'on rejette et qu'on bannit si elles désobéissent.

Cinquante ans après, voilà que dans mon pays les mêmes histoires de fille-mère, de femmes impures, de bâtard, d'honneur perdu nous reviennent même pas remastérisées, colorisées, réactualisées, non, nous reviennent vivantes, l'air de rien, comme si elles étaient parties faire trois petits tours pour laisser les femmes s'habituer à autre chose, nous reviennent d'actualité. Puis j'ai oublié ce téléfilm oubliable.

Et je suis tombée hier sur ce billet étonnant :

[...] Aussi douloureux que cela puisse être ressenti par les écorchés du drapeau et les thuriféraires d’une France éternelle et gauloise : NOUS TRANSFORMONS LA FRANCE. En d’autres termes, elle aussi, S’INTEGRE à nous. Certes en y mettant le temps, mais nul besoin d’une conspiration fomentée par les masses arabo-négro-berbères, ni d’un quelconque complot ourdi par des cellules dormantes de barbus-le-couteau-entre-les-dents. La France ne sera plus jamais comme dans les films de Fernandel. Notre simple existence, doublée d’un poids démographique relatif (1 pour 6) africanise, arabise, berbérise, créolise, islamise, noirise, la fille aînée de l’église, jadis blanche et immaculée, aussi sûrement que le sac et le ressac des flots polissent et repolissent les blocs de granit aux prétentions d’éternité. [...]
( Houria Boutedja, porte parole du Mouvement des Indigènes de la République)

Plus jamais comme dans les films de Fernandel... tiens tiens.

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Ce téléfilm est Aïcha, de Yasmina Benguigi

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jeudi 17 septembre 2009

Linkodingues


Je causais peinardement avec Le Coucou rapport aux liens qui farcissent le moindre billet et qui vous disturbent la comprenette du texte.
Alors c'est simple : ya des blogs où les liens, pour moi, c'est pire que de la pub. j'ai peur de marcher dedans. Des textes farcis de soulignage, et quand vous cliquez ça vous mène à quoi ? Sur des pages d'auto-promo ou sur des pages de gentils potes qu'ont aucun rapport avec la choucroute.
En plein blog, on tchatche et pis crac, un bourre-lien , mais ils sont complètement fous ces mecs ! Mais moi les linkodingues j'les soigne, j'm'en vais leur faire une ordonnance, et une sévère, j'vais leur montrer qui c'est la Reine du Web. Aux 4 coins du Net qu'on va les r'trouver éparpillés par petits bouts façon puzzle... Moi quand on m'en fait trop les liens, j'correctionne plus, j'cliquotte plus, j'dynamite... j'disperse... et j'ventile...

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Solidarité mes frères


- Je crois que ma prof de français est raciste.
- Hein ? Pourquoi tu dis ça ?
- Ben, tu vois, Nassim, c'est mon meilleur copain de cette année...
- Oui, et ?
- La prof elle a gueulé parce que je lui avais prêté un stylo bleu. D'ailleurs, elle m'a même mis un mot sur mon carnet.
- Fais voir ton carnet...
- Peux pas, elle l'a gardé. Moi, j'ai juste voulu prêter mon stylo bleu à Nassim.
- Oui, mais tu n'avais rien fait avant ?
- Ah, non alors. Juste donné le stylo bleu à Nassim. Et il n'y avait pas que moi. Clara aussi, elle a voulu donner le sien, et Antoine. Ben ils ont du apporter leur carnet à la prof, pareil. Pourtant, on voulait juste être solidaire avec un copain, nous. C'est bien d'être solidaire et de prêter ses affaires, pourtant, faudrait savoir.
- Tu n'avais pas un peu chahuté, bavardé avec Nassim, avant ?
- Non, on peut même plus. Comme cette prof elle disait tout le temps que j'arrêtais pas de bavarder avec Nassim, on n'a plus le droit de se mettre à la même table.
- Mais il était où, alors, Nassim, quand tu lui as donné le stylo bleu?
- Nassim, tu sais bien, il fait toujours le clown et il embête les profs. Alors cette prof là, elle l'a mis tout seul devant son bureau, et moi ben je suis au fond à droite à côté de Clara.
Alors forcément, quand on lui a lancé les stylos, yen a qui sont tombés sur le bureau. Et on se fait punir pour de la solidarité, c'est pas normal, ça.

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mercredi 16 septembre 2009

Sachez déceler et combattre le sarkozysme rampant


Les voies du surf sont comme celles de la pensées, cheminantes, irrationnelles, et impénétrables. Je remercie le site Oumma.com pour le fou-rire qu'il m'a offert ce matin, et je dédie ce petit billet à deux fervents sarkozystes avec qui je viens d'avoir une longue discussion à propos de racisme pour l'un et à propos d'école pour l'autre, et qui se demandent avec inquiétude si la descendance de notre bon Nicolas (pas le Nicolas debout devant le zinc sur le coup de dix heures qui n'ira pas en classe car la guerre est finie et le travail aussi, non, l'autre, notre Président chéri, donc si sa descendance)... j'en étais où ? Ah, oui, les fervents sarkozystes ne sont autres que : Mathieu L, privilégié de prof qui attend avec impatience que son lycée soit fermé pour cause de grippe A afin se la couler douce avec l'argent de nos impôts à nous, et Le Coucou de Claviers qui écrit en ce moment une biographie du chef de l'Etat commandée par les éditions "Jeunesses capitalistes."

Oui, la relève est assurée, en la personne du bien-aimé fils de notre bien-aimé président qui sait draguer là où il faut avec de grands élans d'œcuménisme et c'est ainsi qu'Allah sera grand.(1)

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(1) Si on clique sur le lien, on a une jolie vidéo d'un fils Sarkozy qui dit des choses profondes sur le ramadan et sur le sport.

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jeudi 10 septembre 2009

La bibiliothèque numérique de Bamako


Le parlement Malien a proposé récemment un nouveau code de la famille, visant à donner plus de droits aux femmes ( interdire les mariages de fillettes, etc, etc.)

"Le président Amadou Toumani Touré était censé promulguer dans les semaines suivantes ce texte qui, notamment, accorde plus de liberté et de droits aux femmes, mais, dans un pays musulman à plus de 90 %, les réticences sont fortes.
Les jours qui ont suivi l’adoption du code, la grande mosquée de Bamako en particulier a été en proie à une grande effervescence. Le 9 août, des fidèles s’y sont agglutinés pour écouter leurs leaders religieux. ‘Nous allons tout faire pour défendre les fondements de notre société et de notre religion contre toute menace destructrice’, professait Mahmoud Dicko, président du Haut conseil islamique". (source)

"Environ 50. 000 personnes ont participé samedi à Bamako à un meeting organisé par le Haut conseil islamique du Mali, la principale organisation islamique du pays, pour dire "non" au nouveau code. (Jeune Afrique)

Je trouve émouvant que dans un tel contexte de connerie religieuse attardée et mortifère, qui se nourrit d'une tradition qu'elle a depuis longtemps reprise à son compte, assimilée et renforcée (90% des femmes sont excisées au Mali), des hommes et des femmes s'instruisent, s'éduquent, lisent et écrivent. Je vous recommande le roman d'Ousmane Diarra , bibliothécaire à Bamako, qui était présent (et frigorifié) l'année dernière au Festival des Etonnants Voyageurs à Saint-Malo. Le héros est un homme qui ne pratique pas les règles de l'islam, et sa vie n'est pas facile. (C'est aussi une histoire d'amour, hein, et c'est un Gallimard)

Vieux Lézard Ousmane Diarra


mercredi 9 septembre 2009

Une chambre à soi



Voilà que je suis taggée par Olympe qui me demande de lui indiquer "5 livres que nous avons aimés et écrits par une femme"

Je m'exécute, en piochant un peu au hasard

Mrs Dalloway, de Virginia Woolf. (J'aurais pu en donner d'autres de cet auteur, mais Mrs Dalloway, à mon avis, est le meilleur et en tout cas, mon préféré.)

Le Journal à rebours, de Colette. C'est dans ce livre qu'il y a ses plus beaux textes, toujours à mon humble avis de lectrice.

Le merveilleux voyage de Nils Holgersson, de Selma Lagerlof. Enfant, j'avais une institutrice de cours élémentaire qui consacrait les dix dernières minutes de chaque journée à la lecture d'un livre, et qui a commencé celui-là en septembre pour le finir en avril. C'était un moment sacré, introduit par la circulation rapide de corbeilles de bonbons. La détente de la fin de journée (cette lecture arrivait, quoiqu'il se fût passé avant, personne n'était puni, on avait le droit de croiser les bras sur la table et d'y poser la tête et fermer les yeux) le bonbon à sucer, la lecture parfaite de la maîtresse, nous plongeaient dans la paix et le bonheur. Si je reprends le roman, je retrouve le goût des bonbons, l'odeur des cahiers, de la craie, et le parfum des lilas d'avril.

L'Analphabète, d' Agota Kristof (et tous ses romans). Avec un vocabulaire pauvre (elle a appris le français sur le tard) et des phrases courtes, cette Hongroise écrit des livres étranges, angoissants.

Crâce et dénuement, d'Alice Ferney. Une femme va lire des albums à des petits gitans qui stationnent sur un terrain vague. C'est un roman émouvant pétri de bons sentiments et une vision triste et désespérée de la pauvreté de ces nomades. Belle écriture classique.

Toutes à tuer, de Patricia Highsmith. Là, ce n'est pas un chef d'œuvre, sinon un chef d'œuvre de cruauté et de misogynie. Des nouvelles abominables, dans lesquelles cet écrivain condense toute la noirceur dont elle est capable.

La vie en rose, de Florence Cestac. Une BD qu'elle est rigolote à lire.

J'arrête, parce que je pourrais en citer cent que j'aime beaucoup, ou plus ou moins.

Je n'aime pas la littérature de bonne femme (style j'écris avec le sang de mes règles et je parle de mes tripes et de mes angoisses), et pas tellement les livres d' écrivaines ou d'auteures.

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lundi 7 septembre 2009

Lettre ouverte aux présentateurs de journaux radiophoniques ou télévisés






Je vais vous confier un ptit scret : quand j'entends skrétaire, ça m'énerve. J'ai les skrétions biliaires qui s'affolent. Qui est le responsable, qui a commencé ? Se-cré-taire. Ce n'est pas si difficile à prononcer, bon sang. Moins difficile qu'infractus et aréoport.
Alors, pourquoi, pourquoi ?

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Les écrits de Nefisa


Je vais me fendre d'une supercritique blogolittéraire:

Allez donc faire un petit tour sur le blog de Nefisa, Dream shake . Je ne dirai pas "j'aime beaucoup, j'ai beaucoup aimé...". En fait, je n'aime pas tant que ça. Disons que ce style n'est pas pas ma tasse de thé. Et pourtant... Cependant... Je trouve ça plutôt pas mal. Pas toujours bien relu, peut-être, des coutures qui ressortent un peu, des fautes d'orthographe oubliées, mais pour l'essentiel, on dirait qu'il y a quelque chose. Et ce texte-là, à mon avis, est l'un des meilleurs.

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jeudi 3 septembre 2009

Et on mangera des frites

J'ai regardé le classement Wikio, je n'ai pas accès à celui de septembre, (260 ème place au général en août quand même, respect) je crois que je m'y prends comme une quiche. J'ai ouvert un compte au Post, comme ça, pour voir, cinq cents lectures, pas un commentaire. J'avais ouvert un compte sur Cozop (pour voir aussi) que je ne peux même pas fermer, j'ai perdu mes identifiants. Je crois bien que je n'ai jamais eu de commentaires, mais je n'y vais jamais, la pub m'énerve. Bon, par ailleurs, je ne cherche pas à faire des piges, à vendre quoi que ce soit ou à rentabiliser mon blog. Les billets farcis de liens (surtout de liens qui renvoient à ses propres billets sans nécessité, un lien sur chaque mot) , je les survole et je n'ouvre plus les liens. Je suis tellement naze en blogage que je ne sais même pas comment m'y prendre pour savoir si quelqu'un a fait un lien sur mon blog, même quand ça donne un truc du genre " cette immonde réactionnaire de Suzanne, qui se répand en miasmes nauséabonds sur son blog minable satellite d'un des pires naziracistes qui soit ( si si, vous savez bien, le pseudo-écrivain qui a un simulacre de vernis de culture et qui met des subjonctifs vichyssois dans des horreurs de billets qu'un honnête homme ne peut pas lire et surtout pas commenter sinon on tremble toute la journée avec des images d'Arabe égorgé qui font tilt dans les yeux"). J'ai essayé de faire une impression d'écran pour mettre ma page de Google analytics et de mettre la photo dans un article pour faire plaisir à Nicolas (sans lien, ça lui apprendra), mystérieusement, j'ai juste réussi à faire sauter ma bloguerolle. La cyberjournée commence mal, et je sens que je vais vaquer à d'autres occupations prioritaires, genre chercher d'extraordinaires fournitures scolaires et plus précisément des cahiers d'un format qui n'existe pas, des crayons surtout pas de telle ou telle marque (l'exigence est surlignée au fluo), une flûte NEUVE (mon chéri, si tu allais au bout du champ pour t'exercer à boucher tous les trous avec tes petits doigts, de toute façon, tu n'utiliseras cette flûte que pour deux ou trois cours), du papier à dessin avec des kilos de grammes au mètre carré qui coûte la peau des fesses  et des intercalaires de ONZE couleurs différentes (alors là, je prends du bristol et je les fabrique moi-même).
Ya des jours où on ferait mieux d'écrire des poésies, tiens.

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mercredi 2 septembre 2009

Prophète en son pays


Est-ce que vous êtes allés voir Un prophète ?

C'est un bon film qui a les qualités des anciens romans noirs très secs, à l'écriture minimale, antipsychologique au possible.

Je n'avais pas lu les critiques avant, sinon je n'aurais pas fait le déplacement. Mais pour le peu que j'ai lu après, je me gratte la tête. Je n'arrive pas à trouver de message à ce film, pas de bla bla bla de dénonciation de l'univers carcéral du racisme du grand banditisme et tout et tout, ni de dimension tragique, non, juste une histoire qui se passe dans notre maintenant à nous. En prison, oui, mais pas sur la prison. Aucune démonstration pesante, aucune demande d'assentiment. Rien n'est cliché, et pourtant on est sur le fil du rasoir, entre les Arabes, les Corses, les gardiens.

Le héros malgré lui de l'histoire n'a pas le choix de s'asservir, de se révolter, de s'en tirer ou pas. C'est explicitement, énergiquement montré au début du film. Il plonge ou il meurt. Il plonge, donc, puis il surnage et tire peu à peu son épingle du jeu. On pourrait dire que c'est une portion de la vie d'un type qui était un pauvre gosse dont la prison a fait un mafiosi ou un chef de pègre, un film dans lequel on voit vivre des barbares, des hommes qui sont au-delà de toute perspective de récupération. On devine que les beaux jours de trafiquant et de criminel de ce jeune Arabe seront brefs et que sa fin ne sera pas joyeuse.

Après, j'ai gougueulé et je me suis bien amusée: Corsica Libera porte plainte pour racisme anti-corse. Apparemment, personne n'a porté plainte pour racisme anti-Arabes, et pourtant ceux du film ne sont pas reluisants. Je ne comprends pas la critique de Guilain Chevrier dans Riposte Laïque. J'ai l'impression qu'il parle d'autre chose et qu'il se trompe en posant le héros comme modèle à l'usage des délinquants en mal d'identification. On ne peut pas tout interpréter avec cette grille. En tout cas, pas ce film. Ou bien si ?

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Bons baisers de Bretagne






Fichue grippe A ! à cause d'elle, on ne s'embrasse plus au Guilvinec. De la mairie à l'école maternelle, plus de bisous, plus de poignées de mains. Mais où est passé le bon sens légendaire des bretons ? Un bon grog préventif au petit déjeuner (pas trop de citron dedans pour les petits de maternelle, c'est acide et ça énerve), un peu de gnôle dans l'eau de la cantine, du tabac à priser à la récréation, et il ne fera pas long feu, le virus de la grippe A...

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mardi 1 septembre 2009

Miam miam, un petit flic tartare








Piqué chez Crêpe Georgette, un lien vers le prix de l'article le plus raciste de l'année, paru dans le quotidien national péruvien El Correo.

" Si les 'natifs' n'ont pas réduit les têtes des policiers qu'ils ont tués (lors des récentes manifestations) et dévoré leurs dépouilles, c'est simplement parce qu'ils n'en ont pas eu le temps.»