Voilà que je suis taggée par Olympe qui me demande de lui indiquer "5 livres que nous avons aimés et écrits par une femme"
Je m'exécute, en piochant un peu au hasard
Mrs Dalloway, de Virginia Woolf. (J'aurais pu en donner d'autres de cet auteur, mais Mrs Dalloway, à mon avis, est le meilleur et en tout cas, mon préféré.)
Le Journal à rebours, de Colette. C'est dans ce livre qu'il y a ses plus beaux textes, toujours à mon humble avis de lectrice.
Le merveilleux voyage de Nils Holgersson, de Selma Lagerlof. Enfant, j'avais une institutrice de cours élémentaire qui consacrait les dix dernières minutes de chaque journée à la lecture d'un livre, et qui a commencé celui-là en septembre pour le finir en avril. C'était un moment sacré, introduit par la circulation rapide de corbeilles de bonbons. La détente de la fin de journée (cette lecture arrivait, quoiqu'il se fût passé avant, personne n'était puni, on avait le droit de croiser les bras sur la table et d'y poser la tête et fermer les yeux) le bonbon à sucer, la lecture parfaite de la maîtresse, nous plongeaient dans la paix et le bonheur. Si je reprends le roman, je retrouve le goût des bonbons, l'odeur des cahiers, de la craie, et le parfum des lilas d'avril.
L'Analphabète, d' Agota Kristof (et tous ses romans). Avec un vocabulaire pauvre (elle a appris le français sur le tard) et des phrases courtes, cette Hongroise écrit des livres étranges, angoissants.
Crâce et dénuement, d'Alice Ferney. Une femme va lire des albums à des petits gitans qui stationnent sur un terrain vague. C'est un roman émouvant pétri de bons sentiments et une vision triste et désespérée de la pauvreté de ces nomades. Belle écriture classique.
Toutes à tuer, de Patricia Highsmith. Là, ce n'est pas un chef d'œuvre, sinon un chef d'œuvre de cruauté et de misogynie. Des nouvelles abominables, dans lesquelles cet écrivain condense toute la noirceur dont elle est capable.
La vie en rose, de Florence Cestac. Une BD qu'elle est rigolote à lire.
J'arrête, parce que je pourrais en citer cent que j'aime beaucoup, ou plus ou moins.
Je n'aime pas la littérature de bonne femme (style j'écris avec le sang de mes règles et je parle de mes tripes et de mes angoisses), et pas tellement les livres d' écrivaines ou d'auteures.
Je m'exécute, en piochant un peu au hasard
Mrs Dalloway, de Virginia Woolf. (J'aurais pu en donner d'autres de cet auteur, mais Mrs Dalloway, à mon avis, est le meilleur et en tout cas, mon préféré.)
Le Journal à rebours, de Colette. C'est dans ce livre qu'il y a ses plus beaux textes, toujours à mon humble avis de lectrice.
Le merveilleux voyage de Nils Holgersson, de Selma Lagerlof. Enfant, j'avais une institutrice de cours élémentaire qui consacrait les dix dernières minutes de chaque journée à la lecture d'un livre, et qui a commencé celui-là en septembre pour le finir en avril. C'était un moment sacré, introduit par la circulation rapide de corbeilles de bonbons. La détente de la fin de journée (cette lecture arrivait, quoiqu'il se fût passé avant, personne n'était puni, on avait le droit de croiser les bras sur la table et d'y poser la tête et fermer les yeux) le bonbon à sucer, la lecture parfaite de la maîtresse, nous plongeaient dans la paix et le bonheur. Si je reprends le roman, je retrouve le goût des bonbons, l'odeur des cahiers, de la craie, et le parfum des lilas d'avril.
L'Analphabète, d' Agota Kristof (et tous ses romans). Avec un vocabulaire pauvre (elle a appris le français sur le tard) et des phrases courtes, cette Hongroise écrit des livres étranges, angoissants.
Crâce et dénuement, d'Alice Ferney. Une femme va lire des albums à des petits gitans qui stationnent sur un terrain vague. C'est un roman émouvant pétri de bons sentiments et une vision triste et désespérée de la pauvreté de ces nomades. Belle écriture classique.
Toutes à tuer, de Patricia Highsmith. Là, ce n'est pas un chef d'œuvre, sinon un chef d'œuvre de cruauté et de misogynie. Des nouvelles abominables, dans lesquelles cet écrivain condense toute la noirceur dont elle est capable.
La vie en rose, de Florence Cestac. Une BD qu'elle est rigolote à lire.
J'arrête, parce que je pourrais en citer cent que j'aime beaucoup, ou plus ou moins.
Je n'aime pas la littérature de bonne femme (style j'écris avec le sang de mes règles et je parle de mes tripes et de mes angoisses), et pas tellement les livres d' écrivaines ou d'auteures.
***
D'accord pour Mrs Dalloway.
RépondreSupprimerCatherine : vous avez lu son journal d'écrivain ?
RépondreSupprimerNon, Suzanne. J'ai commencé mais les extraits choisis me gonflent ! J'avais envie de lire l'intégralité mais elle n'existe qu'en anglais.
RépondreSupprimerJ'ai le même souvenir scolaire du voyage de Nils.
RépondreSupprimerdans mon livre de lecture de CE1 ou CE2 il y avait des extraits de Nils. j'ai lu le livre alors que j'étais adulte. ça restait tout aussi merveilleux
RépondreSupprimerVos choix sont judicieux mais, je lis plutôt masculin...je ne dis pas essentiellement...
RépondreSupprimerAlice Ferney par contre sait utiliser les morts avec art et les manipulent avec une très grande aisance... avis confirmé par mon libraire..
(aucune plaisanterie vaseuse n'est venu ternir votre billet sur des livres écrits par des femmes, je me retiens vous savez, je suis très fort, mais où sont passées les rosseries d'antan ? Bises au passage...)
RépondreSupprimeroui, hein, Balmeyer... Quelle léthargie !
RépondreSupprimerAlors là du coup, me voilà à niveau. J'en ai lu quelques uns (Mrs Dalloway, Grâce et dénuement, et le merveilleux Nils, lu aussi Patricia Highsmith) et je les ai appréciés de même.
RépondreSupprimerJe passe, indiscrètement, par ici et, je m'en excuserais presque si ce n'est pour vous dire que le plus beau roman écrit par une femme - et c'est une femme qui me l' a confié - c'est Nightwood de Djuna Barnes. Un des livres, le plus fort, le plus troublant que je connaisse. Je l'ai lu il y a longtemps; il s'est accroché à la mémoire du lecteur chiant et raleur que je suis! Mais du miel sur la lame! Il doit être traduit; en tout das, à lire, à rééditer d'urgence. Vous me remercierez!
RépondreSupprimerHermès: je ne connais pas cet auteur, mais c'est noté, merci.
RépondreSupprimerMère Castor : et Alison Lurie, vous connaissez aussi ?
ça me parle, Alison Lurie. il faut que j'aille chercher dans la bibliothèque. Mais les Anglo saxons sont en haut de l'étagère et je suis toute petite. Ainsi toujours les paresseux trouvent des excuses, et personne n'est dupe.
RépondreSupprimerJ'ai beaucoup aimé M. Yourcenar dans le temps… Et, entre autres femme de lettres que vous ne devez pas porter dans votre cœur (il me semble) la Simone de Beauvoir de "Tous les hommes sont mortels". Mais ma dernière lecture plaisante, sans être bouleversante, c'est "Mensonges de femmes" de Ludmila Oulistskaïa (j'ai été chercher le bouquin pour l'orthographe).
RépondreSupprimerLe Coucou : je n'ai jamais pu finir un des romans de Simone de Beauvoir, mais j'ai lu avec intérêt(et je relirais bien) ses Mémoires. De Ludmila Oulitskaïa, Sonietchka que j'ai bien aimé, plaisant sans être bouleversant, comme vous dites.
RépondreSupprimerMère Castor : d'Alison Lurie, La vérité sur Lorin Jones est un livre drôle comme tout. Une universitaire féministe décide d'enquêter sur Lorin Jones, une femme peintre dont la vie et l'oeuvre ont été bousillées par ses machos de père, de frère, de mari, d'amant. Et c'est très dur pour l'enquêtrice de s'apercevoir qu'au fond, cette pauvre victime n'était qu'une sacrée menteuse...