jeudi 8 octobre 2009

Laissez venir à moi les petits enfants

J'ai lu ce matin, je ne sais plus où, sur quel blog, un commentaire qui dit "en montant au créneau pour défendre Polanski et Frédéric Mitterrand, ce sont les pédophiles qui défendent l'un des leurs". Insinuation qui parait dégueulasse, mais qui est peut-être juste un peu amalgameuse, exagérée.

La pédophilie n'est pas une affaire d'exception. C'est un penchant répandu, c'est un pan de la sexualité qu'on essaie de réprouver comme on peut, mais qui persiste, à large échelle, plus ou moins immergé.

On parle de pédophilie souvent à tort, à mon avis.
Pédophilie= attirance pour les enfants impubères (les bébés, parfois)
Adolescentophilie (je ne sais pas s'il y a un meilleur terme, juvénophilie ? Moi je dis amateurs de chair fraîche pour ceux qui ne s'intéressent qu'aux petits adolescents, les moins de quatorze-quinze ans.

Et la loi, dans sa grande sagesse, a fixé la majorité sexuelle à quinze ans, tout en considérant qu'un adulte mûr ou plus que mûr puisse, dans certains cas, se rendre coupable de détournement de mineur sur des jeunes gens consentants de plus de quinze ans.

Chez nous, maintenant, la pédophilie et l'adolescentophilie sont de plus en plus diabolisées, horrorifiées à l'extrême, protection de l'enfance oblige. Détenir des dessins pédophiles sur son ordinateur est condamnable. On traque les pensées, on montre le monstre. Des instituteurs accusés (à tort, parfois) de pédophilie se suicident.

Le vent tourne. Mais de grands écrivains dont on étudie les livres à l'école ont exprimé leurs désirs, ou raconté sans complexes leurs amours *(enfin, "amours"... ). Frédéric M. a raconté sa vie sans mentir, dit-il, "parce que c'est ma vie". C'est un peu dommage de lui reprocher maintenant ce qu'il n'a jamais caché. Mais qui lit les livres ? Les blogueurs qui écrivent des articles à charge ( Mitterrand rattrapé par sa mauvaise vie) ou à décharge (c'est faux parce que ça ne peut pas être vrai, puisque c'est le FN qui en fait un coup de pub à des fins électorales) ont-ils lu le livre incriminé ?


La moitié des affaires de viols, d' agressions sexuelles en France, concerne des mineurs de moins de quinze ans. S'il n'y avait qu'un argument, un seul, à retenir pour ne pas se laisser séduire par les sirènes pédophiles, ce serait que les enfants et adolescents qui en ont été victimes auraient préféré, presque toujours, ne jamais l'être. Aucun accommodement possible.

***


* J'avais l'habitude après le thé de remonter dans ma chambre, de me recoucher et de lire ou d'écrire une heure ou deux dans mon lit. Quelques minutes divines s'écoulèrent. [...]. On gratta à la porte. Puis on la poussa. C'était Hatem. Il hésitait. Je lui dis de fermer la porte. Il aurait pu comprendre que je le chassais. Au contraire, il entra, referma la porte derrière lui et vint se planter devant mon lit. Un faible sourire illuminait son visage mélancolique comme un rayon de soleil traverse parfois la pluie. J'écartai un peu la couverture du lit, et je lui dis "Entre!" Ses rares vêtements tombèrent sur le sol et il se glissa près de moi. Je serrai dans ma main les petites fesses, dures et contractées comme deux pommes, d'un de ces garçons à principes qui ont la sodomie en abomination.
- Tu ne crains pas que ton père monte ? lui demandai-je au bout d'un moment.
Il fit non de la tête.
- Il sait que tu es là ?
Mouvement affirmatif.
- C'est lui qui t'envoie ?
Il acquiesça encore. Je l'embrassai en remerciant Dieu qu'un aussi beau pays soit en outre habité par des hommes aussi bons et intelligents.

*

Hatem a douze ans, l'histoire se passe au Maroc. L'auteur raconte, dans une autre histoire (Blandine ou la visite du père) comme un père lui propose sa fille de onze ans contre l'hébergement de toute la famille au premier étage de la grande maison.

Michel TOURNIER Aventures africaines Gallimard, 1989.

***
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35 commentaires:

  1. Beau billet. Hop. En lien sur PMA avant midi (heu... avant 12h15).

    Je précise juste, parce que je suis mis en cause dans ce billet, que je ne pense pas avoir fait un billet à décharge. Je dis juste que Hamon a tort de laminer un type sans en savoir plus, juste pour voler la vedette à Marine Le Pen.

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  2. Tiens ! Et je vous pique votre titre, en plus.

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  3. Suzanne : une chose me gêne, dans ce billet, et c'est que vous passiez sans transition aucune, comme si ç'allait de soi, des rapports sexuels (et pourquoi pas amoureux) avec des mineurs de moins de 15 ans, aux affaires de VIOL sur mineurs, donnant ainsi l'impression que s'il y a rapports, il y a obligatoirement viol. Or, je reste persuadé que c'est loin d'être toujours le cas, et qu'un grand nombre d'adolescent(e)s sont demandeurs de ce type de rapprochement.

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  4. On dit hébéphile. et ces gens se désignent comme boy lover ou girl lover.

    Didier ; certes. mais la loi part du principe que le jeune de - de 15 ans n'est pas apte à fournir un consentement valable. donc qu'il soit demandeur ne change rien. (enfin il y a des cas ou on a qualifié cela en atteinte sexuelle si par exemple la mineure de - de 15 avait prétendu en avoir 19).

    on citera aussi Gide, Matzneff, Louys (et sur le coup Louys a carrément commis un ouvrage pornographique ex "trois filles de leur mère"", manuel de civilité à l'usage des petites filles").

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  5. Il y a une raison très précise pour laquelle j'ai toujours refusé d'étudier ou de faire lire certains textes de Tournier en classe, alors que c'est un auteur célébré, présent dans les manuels scolaires, les listes de livres de l'EN et justement avec certains textes plus qu'ambigus (pas Vendredi ou la Vie sauvage, ou Pierrot et les Secrets de la nuit, mais d'autres). Pourquoi pas Gabriel Matzneff alors, tant qu'on y est (il livre des pages encore plus crues au sujet de la Thaïlande que F. M.) ? ou Conrad Detrez qui a lui aussi obtenu un prix littéraire prestigieux pour un récit pédophile ?

    Mon droit, c'est de ne pas faire étudier ces auteurs, de ne pas les recommander à mes élèves, tout comme je ne suggère pas de lire Sade ou Restif de la Bretonne qui ont écrit bien pire (les fantasmes d'inceste de Restif lui vaudraient la cour d'assises aujourd'hui, certains de ses livres étaient encore interdits aux mineurs quand j'étais lycéen). Cela existe, mais il n'y a eu aucune action judiciaire, ni contre le livre, ni pour des agissements de F. M. On pourrait se demander aussi s'il est légitime de conserver encore Gide (prix Nobel quand même) et Montherlant ou Thomas Mann (prix Nobel lui aussi et prix à Cannes pour l'adaptation de son récit pédophile) sur des étagères, alors que l'on a quelques textes d'eux sans aucun détour au sujet de leurs escapades en Afrique du Nord.

    C'est juste à nous, adultes, de savoir si nous voulons lire ou non certains de ces textes qui décrivent une réalité sordide, celle de la prostitution. Et puis de savoir si l'on peut réduire une personne à un seul aspect. Nous faisons le tri comme nous pouvons, parce que nous savons et que nous ne sommes pas innocents, non plus.

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  6. Valérie : ça ne change rien d'un point de vue pénal ! Mais, du point de vue de l'adolescent, ça change tout.

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  7. Didier,

    Mais enfin, le principe de la Loi, c'est de décider pour tous, pas de prendre en compte les pensées intimes de chacun.

    Et dans le fond on s'en fout. Le principe du consentement sexuel, implique d'être affranchi de ce que représente la sexualité (tout du moins pour soi). Il y a nécessairement une différence malsaine entre un adulte qui a fini son apprentissage et un adolescent qui ne sait pas ce qu'implique tel ou tel acte. Et surtout, qui ne connait pas le sens ni la teneur de ses propres désirs.

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  8. Comment dire,

    surtout chez les adolescentes, on a tendance à confondre sexe et affection. Vis à vis de l'adulte, on ne peut qu'avoir la représentation d'un profit.

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  9. Didier : non seulement les enfants sont consentants dans bien des cas, mais en plus, ils sont demandeurs, et pas seulement de tendresse ou d'affection. Ce que disait Cohn ben dit est vraisemblable, les enfants voulaient, il a répondu à leur désir. Les petites filles prennent souvent un malin plaisir à troubler des messieurs, à s'asseoir sur les genoux en se balançant là où il faut, etc, etc... J'ai un souvenir de classe de sixième (onze ans !) où je rêvais que le jeune et sublime professeur me prenne dans ses bras, m'embrasse comme dans les films avec Gary Cooper, où mes copines et moi bombions nos torses de Lolitas comme des stars et enlevions nos chaussettes pour faire croire que nous avions des bas. Nous étions cinq ou six furieuses de cet Apollon, et quand nous avons essuyé quelques petites remarques nous remettant à notre place, nous avons décidé de le punir en fixant, pendant une heure,sa braguette. Pauvre homme ! Il nous a retenues à la fin du cours et nous a promis que si nous recommencions, il préviendrait nos parents.
    Bon, que se serait-il passé s'il avait cédé ? Qui de nous aurait dit stop, qui de nous aurait fait quoi, jusqu'où ? Même sans violence,même avec du plaisir sexuel à la clé, quelle aurait été la valeur, la portée d'une expérience amoureuse pour des fillettes pleines de désirs, mais surtout pleines de rêves ? L'enfant est dans son rôle quand il demande n'importe quoi. L'adulte est dans le sien quand il dit "amuse toi avec ceux de ton âge, tu feras ce que tu veux quand tu seras plus grande, mais les adultes ne doivent pas faire ça avec les enfants"

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  10. Valérie, merci pour le mot.

    Dans ce cas,je pense un peu au tas de sable. Un grain, deux grains... à partir de quelle quantité de grains il y a un tas ?
    à partir de quel moment on peut être sûr que l'adolescent désire, veut bien, demande ?
    Je crois qu'il n'y a que des cas particuliers. On a eu tort d'emprisonner Gabrielle Russier, on a tort de s'acharner jusqu'à la déraison sur de possibles véritables histoires d'amour entre un adulte et un presqu'enfant mais les butineurs de chair fraîche font tellement plus de mal qu'ils n'apportent de bien, qu'il faut, à mon avis, protéger l'enfance et la petite adolescence.

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  11. Dorham : nous sommes d'accord.

    Dominique : si on commence à purger, où va-t-on s'arrêter ? Tant qu'on n'étudie pas de textes pédophiles en cours... (et ceux de Tournier que vous citez sont à plusieurs étages.)

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  12. Suzanne, je ne propose aucune purge, je dis juste qu'il y a certains textes que je ne ferai pas lire et que je ne conseillerai pas en classe, même s'ils sont à plusieurs niveaux (je sais trop bien comment est pris le second degré par des adolescents). Ce n'est pas à moi de condamner un livre, cela appartient à un juge et je m'insurgerais comme citoyen si on voulait interdire totalement un livre, mais ma liberté pédagogique c'est de ne pas suggérer, puisque vous insistiez sur le fait que Tournier se trouve parmi les auteurs au programme. On est ici sur le fil du rasoir, que l'on se souvienne aussi de l'affaire "Rose bonbon" où l'auteur a été inquiété pour sa fiction par un certain magnifique ministre de l'Intérieur avant d'être acquitté par le même à la suite des marques de dévotion qui lui ont été données par l'auteur et l'éditeur, exactement à la même époque que la publication du récit de F. M. C'était juste un peu énorme comme prétendue dénonciation, mais cela faisait médiatique alors et on a pu admirer la magnanimité du prince qui nous gouverne. Si quelqu'un voulait une purge des textes et la pouvait, on sait qui il est !

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  13. Dominique: oui, pardon, j'avais mal compris. Rose bonbon, je l'ai lu. Roman pour faire du buzz et du fric, à mon avis.
    Cependant, bien que, malgré, nonobstant, en dépit de, toutes choses bien lues, j'aime beaucoup les romans de Michel Tournier, pédophile majeur s'il en est. Tant pis !

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  14. Eh bien, moi, je me fous de la pédophilie, au fond, mais Michel Tournier m'emmerde !

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  15. Didier : pffffft. (lu deux romans de P.Everett, Glyphe et l'autre avec "Américain " dans le titre,et trouvé ça juste pas mal sans plus, mais on en recausera)

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  16. Je suis d'accord avec le réactionnaire Didier Goux, une fois de plus (ce qui peut me causer des cas de conscience). Tournier, c'est comme la Pologne, très plat, rempli de terrains fangeux et toujours envahi par les Allemands.

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  17. De toute façon, la vérité en littérature n'existe pas. La littérature est un art de mensonge. Et même dans le cadre d'autobiographies, bien malin qui saurait déminer le terrain.

    On sait que le narrateur et l'auteur, ce sont deux choses différentes. On n'est guère plus avancé.

    Sinon, on pourrait prétendre que Nabokov est un pédophile (enfin, hébéphile donc) !

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  18. Dominique, continuez comme ça, et je vous censure. (Je plaisante mais j'ai failli m'étouffer.) Dans le genre auteur léger, primesautier et subtil, j'aime également Yachar Kemal et Ismaïl Kadaré.

    Et quand vous écrivez, "le réactionnaire Didier Goux", j'ai l'impression que vous allez l'emmener et le mettre dos au mur...

    (bon, je n'aime que Dorham)

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  19. Excellent votre billet! Et les commentaires me font découvrir que j'ai complètement loupé celui de Nicolas…

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  20. Quand j'écris "le réactionnaire Didier Goux", cela ne renvoie qu'à ses écrits où il revendique ce qualificatif. Si je devais l'exécuter contre un mur, j'aurais du mal : j'étais considéré comme le plus mauvais tireur de mon régiment, sans même le faire exprès (bien que l'on eût soupçonné mon antimilitarisme fondamental dès le début, ce que l'on a pu vérifier par ma totale incapacité à marcher au pas), j'étais la honte de ma compagnie quand elle défilait ou se rendait au champ de tir. Alors comment pourrais-je penser lui faire la peau quand je serais capable de le rater à deux mètres tellement je vois mal ?

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  21. Bon, il est où, ce mur, bordel ?

    Suzanne : "Désert américain" est en effet assez mauvais, à mon sens.

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  22. Cette photo qui accompagne votre billet, pas de mention de la source. Est-ce que c'est nécessaire d'illustrer le propos ?

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  23. Mtislav: Bonne remarque. Je l'ôte. Par ailleurs, le titre est inapproprié également, qui suggère la pédophilie. J'ai lu les pages qui font scandale, il n'est pas question d'enfants.

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  24. Chouette billet, mais 2 remarques mesquines : le détournement de mineur est un truc en rapport avec l'autorité parentale, pas avec les histoires de fesses.
    Et il ne faut pas dire "mineur de moins de 15 ans", c'est redondant (mineur = moins) : "mineur de 15 ans" est l'expression consacrée.

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  25. Michel Tournier est un sous-produit de l'éducation nationale à qui il doit son fonds de commerce, de ceux qui dégoûtent définitivement les enfants de la lecture en plagiant lamentablement de grands auteurs et en abordant sans les comprendre les grands mythes.
    Littérairement, psychologiquement, moralement et intellectuellement frelaté.
    Encore une des impostures de cette époque inculte et bien-pensante...
    Je n'aurais pas pensé, Suzanne, que vous puissiez l'apprécier.

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  26. Malavita : je ne ne comprends pas. Mineur, c'est moins de dix-huit ans. donc, on peut préciser "pour les mineurs de moins de quinze ans... ou les mineurs de moins de dix ans..."

    Détournement de mineur: "Le détournement de mineur se réfère à la majorité civile, non sexuelle.

    La confusion vient en partie du fait que, si un mineur quitte le foyer parental contre la volonté de ses parents, pour aller vivre avec la personne avec laquelle il a une liaison, cette personne peut bien être inculpée pour détournement de mineur, et même, si le mineur avait plus de 15 ans (majorité sexuelle passée, pas majorité civile), c'est la seule inculpation possible. C'est donc suivant ce motif que des parents peuvent tenter de faire inculper l'amant de leur enfant si celui-ci avait plus de 15 ans" (wikipédia)
    (oui, bon, hein, chipotez pas)

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  27. Christine : je ne sais pas trop quoi vous répondre. (ou alors un truc pas très poli.)

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  28. Suzanne, non je me suis mal exprimé.
    Pour désigner un individu dont l'âge se situe entre 0 et 15 ans, on dit "mineur de 15 ans", bikoze mineur vient de minus qui signifie moins, et les juristes aiment jouer aux latinistes.

    Pardon d'avoir été pédant.

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  29. Malavita : houla la ! Vous me l'apprenez, merci.

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  30. "Christine : je ne sais pas trop quoi vous répondre. (ou alors un truc pas très poli.)"

    hahaha !
    J'aurais pu faire la même :)
    Bien que je n'apprécie pas trop Tournier non plus... Mais la tournure de l'intervention donne des envies de claques...

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  31. Je resterai seule en ce bas-cybermonde à aimer ce pédophile de Tournier.

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  32. "Adolescentophilie (je ne sais pas s'il y a un meilleur terme, juvénophilie"

    En psychologie, on parle en effet d'hébéphilie, mais "éphébophilie" est plus courant pour parler d'attirance sexuelle pour les adolescent(e)s. L'éphébophilie n'implique d'ailleurs pas forcément des relations sexuelles réelles, juste le fait d'être attiré érotiquement par des jeunes gens ou jeunes filles tout juste pubères.

    Il n'y a pas de statut juridique précis pour l'éphébophilie, à part que la loi décide un certain âge pour la "majorité sexuelle", c'est-à-dire où le consentement peut être considéré comme valide au regard du développement psychique de l'adolescent. En France, c'est aujourd'hui 16 ans (la gauche l'avait un moment ramené à 15 ans en 1981); mais c'est 18 ans aux USA, 13 ans en Espagne et... 12 au Vatican!

    Bref, en effet, toute relation sexuelle, même sans contrainte, avec une personne de moins de 16 ans est illégale, même s'il y a dans les faits une marge laissée à l'appréciation de l'ado, de sa famille et de la justice (du genre une adolescente de 15 ans qui a un petit ami de 16, par exemple).

    Reste que s'il y a une grande différence d'âge ou que l'adulte qui couche avec un(e) adolescente est en position de force ou de confiance (professeur...), on peut légitimement soupçonner qu'il y a contrainte ou manipulation de la part de l'adulte pour arriver à ses fins.

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  33. Didier Groux et Suzanne : que l'adolescent soit consentant ou pas, les relations sexuelles avec un mineur sont ILLEGALES !!
    On considère qu'un mineur ne peut pas être vraiment libre devant l'autorité, l'ascendant, la pression d'un adulte, pression tacite ou explicite.

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  34. Papotine: non.
    Si monsieur ou madame Machin couchent avec Juvenos, 17 ans, que Juvenos est parfaitement consentant, pas handicapé, pas en position de faiblesse, et que monsieur et madame Machin ne sont pas des adultes ayant autorité (des professeurs, des éducateurs...), il n'y a rien d'illégal à cela.

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Modération parfois, hélas, mais toujours provisoire, ouf.