mardi 29 septembre 2009

Ah, les braves gens!


J'ai bien ri ce matin grâce à une photo de cet article du Post , concernant l'arrestation du corbeau de l'Hérault.
Elle représente un homme et un policier, de dos. Le policier est cagoulé et l'homme est menotté. Il y a la précision "photo d'illustration" à droite, on se doute bien avec un peu de réflexion qu'il ne s'agit pas de l'homme en question, mais quand même. La cagoule illustre la situation d'intervention urgente avec grand risque de violence et nécessité de ne pas être reconnu par la suite pour le policier, et les menottes sont floutées. Flouter les menottes sur une photo prise de dos, alors là... Qu'est-ce qu'on risque d'identifier, de reconnaître ? Des mains?

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15 commentaires:

  1. Il avait peut-être les ongles sales.

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  2. montrer les menottes signifierait: " il est coupable" et comme chacun sait que la présomption d'innocence prévaut en France depuis le jour J du procès C, les mains doivent être floutées. compris ?

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  3. Les menottes ne doivent pas être reconnues. Pour pouvoir resservir lors d'une prochaine arrestation.

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  4. Des mains sur un corbeau? Mince, il me faut réviser les notions élémentaires de biologie animale...

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  5. il est vrai que si l'on commence à flouter toutes formes d'images l'information risque d'etre mince au bout du compte !

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  6. C'est vraiment sidérant, l'inutilité de certaines informations !!
    Comme cette photo, qui n'ajoute rien du tout.

    Et même l'article ...
    Le maire trouvait que le corbeau d'Hérépian était assez amer.
    Trop bon.

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  7. Vous avez mauvais esprit! C'était juste pour masquer la marque des menottes.

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  8. Audine : oui, hein ! N'empêche, je me pose toujours la question au sujet des menottes floutées.

    Jerry : et les genoux, alors ?

    Marine : ah, ça, pour avoir mauvais esprit...

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  9. Nemo : et je ne sais pas pourquoi on appelle un dénonciateur "corbeau".

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  10. Ce nom provient directement du Corbeau de Henri-Georges Clouzot (1943), ainsi, du reste, que le rappelle Jean-Yves Le Naour dans son ouvrage consacré au fait divers qui intervint entre 1917 et 1922 à Tulle et dont s'inspira le scénario de ce film (Le Corbeau. Histoire vraie d'une rumeur, Hachette Littératures 2006). La réussite du film de Clouzot, écrit-il ainsi page 209, « est telle qu'un "corbeau" désigne désormais un auteur de lettres anonymes dans le langage courant » (alors que, dans la réalité, la rédactrice des missives diaboliques signait « L'œil de tigre »).

    L'article de Wikipédia mis en lien retrace en deux paragraphes les grandes lignes de cette affaire bien oubliée qui, pourtant, « fit les gros titres en 1922 et maintint la France entière en haleine des mois durant » (J.-Y. Le Naour, p.9). Comme c'est mon jour de bonté, je vous ai d'ailleurs recopié le passage en question :

    De 1917 à 1922, une épidémie de lettres anonymes s'abat sur la ville de Tulle. Glissés dans les paniers des ménagères, abandonnés sur les trottoirs, les rebords des fenêtres et jusque sur les bancs des églises, ces centaines de courriers qui dénoncent l'infidélité des uns, la mauvaise conduite des autres alimentent toutes les conversations et inquiètent les habitants. Peu à peu, une atmosphère de suspicion recouvre la ville : quel est donc ce mystérieux anonyme et que recherche-t-il ? Quand un greffier de la préfecture, troublé par la réception d'une lettre anonyme, perd la raison et meurt au cours d'une crise de démence, l'enquête policière s'accélère et la presse nationale se précipite à Tulle à la recherche d'un fait divers qui puisse passionner autant les Français que le procès de Landru qui vient de s'achever. Une dictée collective parvint à identifier le coupable.

    L'auteur des lettres anonymes signait « L'œil de Tigre », et non pas par un dessin de corbeau comme dans le film de Clouzot. Un journaliste du journal
    Le Matin, dans son édition du 5 décembre 1922, décrit l'accusée sur les bancs du tribunal en ces termes: « elle est là, petite, un peu boulotte, un peu tassée, semblable sous ses vêtements de deuil, comme elle le dit elle-même, à un pauvre oiseau qui a replié ses ailes.». Si le journaliste n'emploie pas le mot « corbeau », la description y fait penser. Chavance et Clouzot choisissent donc le corbeau, oiseau de mauvaise augure, comme signature des lettres anonymes, ainsi que pour le titre du film ; l'expression s'est répandue depuis.

    Il faut également signaler qu'en plus du film de Clouzot, cette affaire a aussi inspiré Jean Cocteau pour sa pièce de théâtre
    La Machine à écrire, en 1941.

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  11. Chieuvrou: merci beaucoup ! Je n'ai pas eu le réflexe Wikipedia.

    J'ai vu le film "le corbeau", mais je pensais que l'expression existait avant; j'aurais plutôt cherché du côté des augures romains.

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  12. Le photographe est peut-être un artiste voulant faire du Hamilton ou tout simplement un pudique qui ne voudrait pas qu'on puisse avoir des pensées érotiques en imaginant ce qu'on pourrait faire avec des menottes.

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Modération parfois, hélas, mais toujours provisoire, ouf.