Didier: Oui, je crois qu'on la lit encore, et qu'on l'étudie même au lycée. (tiens, je viens de penser: "le Petit Champignacien va venir me pondre un long commentaire sur Albertine Sarrazin", mais il ne reviendra jamais...) Albertine Sarrazin a été incarcérée à la prison-école de Doulens , fermée maintenant. Une des surveillantes de prison ui avait offert "la Voie Royale", de Malraux.
Il y a des mois que j'écoute Les nuits et les minuits tomber Et les camions dérober La grande vitesse à la route Et grogner l'heureuse dormeuse Et manger la prison les vers Printemps étés automnes hivers Pour moi n'ont aucune berceuse Car je suis inutile et belle En ce lit où l'on n'est plus qu'un Lasse de ma peau sans parfum Que pâlit cette ombre cruelle La nuit crisse et froisse des choses Par le carreau que j'ai cassé Où s'engouffre l'air du passé Tourbillonnant en mille poses C'est le drap frais le dessin mièvre Léchant aux murs le reposoir C'est la voix maternelle un soir Où l'on criait parmi la fièvre Le grand jeu d'amant et maîtresse Fut bien pire que celui-là C'est lui pourtant qui reste là Car je suis nue et sans caresse Mais veux dormir ceci annule Les précédents Ah m'évader Dans les pavots ne plus compter Les pas de cellule en cellule.
Oui, on lit encore Albertine Sarrazin et en ce qui me concerne, j'ai gardé d'elle un souvenir très fort... Elle était très attachante et manque aux Lettres françaises.
Est-ce qu'on lit encore L'Astragale de nos jours ? Et La Cavale ?
RépondreSupprimerEt elle était bien jolie, Albertine…
Didier: Oui, je crois qu'on la lit encore, et qu'on l'étudie même au lycée. (tiens, je viens de penser: "le Petit Champignacien va venir me pondre un long commentaire sur Albertine Sarrazin", mais il ne reviendra jamais...)
RépondreSupprimerAlbertine Sarrazin a été incarcérée à la prison-école de Doulens , fermée maintenant.
Une des surveillantes de prison ui avait offert "la Voie Royale", de Malraux.
Il y a des mois que j'écoute
Les nuits et les minuits tomber
Et les camions dérober
La grande vitesse à la route
Et grogner l'heureuse dormeuse
Et manger la prison les vers
Printemps étés automnes hivers
Pour moi n'ont aucune berceuse
Car je suis inutile et belle
En ce lit où l'on n'est plus qu'un
Lasse de ma peau sans parfum
Que pâlit cette ombre cruelle
La nuit crisse et froisse des choses
Par le carreau que j'ai cassé
Où s'engouffre l'air du passé
Tourbillonnant en mille poses
C'est le drap frais le dessin mièvre
Léchant aux murs le reposoir
C'est la voix maternelle un soir
Où l'on criait parmi la fièvre
Le grand jeu d'amant et maîtresse
Fut bien pire que celui-là
C'est lui pourtant qui reste là
Car je suis nue et sans caresse
Mais veux dormir ceci annule
Les précédents Ah m'évader
Dans les pavots ne plus compter
Les pas de cellule en cellule.
Oui, on lit encore Albertine Sarrazin et en ce qui me concerne, j'ai gardé d'elle un souvenir très fort...
RépondreSupprimerElle était très attachante et manque aux Lettres françaises.