Il a écrit un billet dans Ruminances, et voilà ce qu'en disent ses compagnons de mangeoire:
Ce n'est plus de la verve qu'on te connaît déja, lediazec, c'est carrémént de l'envolée littéraire polémique de haut talent, genre Zola dans 'J'accuse' ! (Rem', 6h52)
"Ses ailes de géant l'empêchent de marcher". Cours, Rodo, cours, et prends ton envol au-dessus de ces besogneux et sordides guainos (nom générique, sans majuscule) moins humains, donc respectables, que le plus infime vermisseau. (BabelOUest, 7h58)
Alors là, enthousiaste de même, je dis haut et fort: Ne vous arrêtez pas en si bon chemin, camarades !
Je vous offre de grand cœur les vers suivants :
Il écrit ! Les vélos, sur le chemin des villes,
Se parlent, rapprochant leur nickel ébloui.
Les blogueurs caressent leur clavier, et sourient.
Tu l'entends, batelier ? Il écrit. Quoi ? Comment ? Il
Tu l'entends, batelier ? Il écrit. Quoi ? Comment ? Il
Ecrit ! Je te le dis, docker. Il écrit. Oui,
Il écrit. Le wattman arrête la motrice :
Camarade, tu dis qu'Il écrit, tu le dis ?
Et l'employé du gaz interroge : LeDiazec a écrit un billet ?
A écrit un billet ? Mais comprends, on te dit qu'Il l'a fait,
Oui, Lui. Je comprends, ce n'est donc pas un rêve ?
Et l'employé du gaz interroge : LeDiazec a écrit un billet ?
A écrit un billet ? Mais comprends, on te dit qu'Il l'a fait,
Oui, Lui. Je comprends, ce n'est donc pas un rêve ?
Tous les blogs sont pleins de rumeurs : vous disiez,
Il écrit... Ces mots-là sont une lampe que lèvent
Les mineurs aujourd'hui comme au jour de Waziers.
Il écrit... Ces mots-là sont la chanson qu'emporte
Le journalier, la chanson du soldat, du marin.
C'est l'espoir de la paix, c'est Ruminances forte,
C'est l'espoir de la paix, c'est Ruminances forte,
Libre et heureuse. Paysan, fauche l'épi.
O femmes, souriez et mêlez à vos tresses
O femmes, souriez et mêlez à vos tresses
Ces deux mots-là comme des fleurs jamais fanées.
Il écrit. Je redis ces deux mots-là sans cesse.
Il écrit. Je redis ces deux mots-là sans cesse.
(D'après, un peu quand même, Aragon, dans Ode à Maurice Thorez.)
.
C'est malin (je dis ça pour m'abonner aux commentaires...).
RépondreSupprimerC'est sûr que...
RépondreSupprimerJe relaie, par le sang du Christ, je relaie immédiatement !
RépondreSupprimerEt oualà…
RépondreSupprimerDidier, j'ai vu que vous avez surenchéri...
RépondreSupprimerSilence prudent. Un ange passe. Hommage à l'albatros.
Même avec l'aide d'Aragon ... belle Suzanne, ce n'est pas digne de vous. Bah, tant que vous ne critiquez pas le fond, cela vous permet de vous amuser un brin.
RépondreSupprimer"belle Suzanne, ce n'est pas digne de vous."
RépondreSupprimerC'est une plaisanterie, La Pecnaude, une gentille moquerie... Ohlala, tout est si grave.
La Pecnaude: j'ai juste lu les commentaires, et je les trouve comiques. ça change un peu des litanies dégueulasses du pauvre Clarky.
RépondreSupprimerTant pis si j'ai coupé leur bel élan.
Tiens, j'ai pensé à vous: j'ai vu en ville, au marché, une petite dame vraiment toute petite avec un adorable bibi rouge, qui venait de se faire bousculer par trois jeunes chahuteurs qui s'amusaient à se pousser les uns les autres en travers du trottoir, comme ça, pour rire. Il y en a un qui lui a cogné dedans, et qui a manqué de la faire tomber. La petite dame l'a attrapé par l'oreille (quand il s'est redressé, c'est tout juste s'il ne l'a pas soulevée de terre), et le grand dadais se laissait faire, surpris et penaud. Elle gueulait tout ce qu'elle pouvait, et lui se recroquevillait. Au moment où on a pensé qu'elle allait lui filer des baffes, elle a sorti une pomme rouge de sa poche, l'a frottée sur sa jupe et lui a offerte, toute brillante. Et tu r'commenc'ras plus, hein ?
Je me suis dit: oh, c'est la Pecnaude.
Sacrée bonne femme quand même, la p'tite dame.
RépondreSupprimerChieuvrou: Mieux que le RAID, mieux que la BAC, vive la PEC !
RépondreSupprimerSuzanne, Suzanne, vous me faites bien rire, votre petit conte aurait pu être vrai après tout. Moi qui ne m'imagine que jeune et belle ... et grande, me voilà descendue de mon escabeau. Tant pis c'est le lot de chacun.
RépondreSupprimerVous vous êtes trompée malgré tout, ce n'est pas l'oreille que je lui aurais tirée ...
Rapidité, efficacité, résultat disait mon instructeur (en d'autres temps), çà ne s'oublie pas.
Votre instructeur, la Pecnaude ? Pendant la guerre d'Algérie ?
RépondreSupprimerChieuvrou, votre commentaire n'était pas passé, je l'ai recopié. Je ne sais pas pourquoi certains liens les recalent au portail... (ne plus faire de liens "propres" ?)
RépondreSupprimerben Zut, il ne passe pas non plus avec moi !
RépondreSupprimerRegardez les spams et autres machins, je reçois bien les mails.
RépondreSupprimerPour rester dans l'ambiance soviétique chère à Maurice-le-Fils-du-Peuple, votre petite dame à la pomme, Suzanne, n'est pas sans m'évoquer certaine babouchka au beignet :
RépondreSupprimer« Le lendemain même, nous fûmes consolés de cette humiliation par une scène comme la rue n'en offre pas souvent et qui donne à chaque spectateur la chaude sensation d'être vengé des mille et une misères que lui font subir tous les ronds-de-cuir et tous les représentants de l'ordre du pays.
Alors que nous sortions de l'ambassade de France, dans la rue Dimitrov, artère de grande circulation, une vieille paysanne, foulard autour de la tête, balluchon sur l'épaule, tentait de se faufiler au milieu des voitures, risquant sa vie à chaque instant. Cette façon de faire est interdite : les piétons sont en effet tenus d'utiliser les souterrains et, en leur absence, d'aller jusqu'au passage qui leur est réservé. Le malheur voulut que, non loin de là, un jeune milicien débutait avec zèle dans ses fonctions et, sans doute pour l'inaugurer, il se mit à user sans ménagement de son sifflet en direction de la vieille. Celle-ci ne voulut rien entendre et, après avoir fait trembler aussi bien les automobilistes que les passants, finit par se retrouver sur l'autre trottoir.
Ému de peur mais surtout de pouvoir faire preuve de son autorité, le jeune milicien boutonneux s'approcha de la paysanne et se mit à la sermonner avec véhémence. Emporté par le flot de son propre discours et désireux de dresser procès-verbal, c'est à peine s'il eut le temps de réaliser la situation lorsqu'il reçut sur sa joue rose une gifle donnée de main de maître et accompagnée de ces mots : "Non mais dis donc, espèce de blanc-bec, tu pourrais être mon petit-fils et tu viens me donner des conseils, voyez-vous ça !" et la vieille s'en fut, balluchon sur l'épaule, laissant le jeune homme en uniforme gris la joue en feu au milieu des passants visiblement heureux et ragaillardis par ce spectacle. »
Nina Kéhayan, tiré de Rue du Prolétaire rouge, de Nina et Jean Kéhayan, Le Seuil, 1978 (p. 205 de l'édition de poche)
http://www.ina.fr/video/CPB78054504/l-urss-et-vous.fr.html
RépondreSupprimerVu la vidéo: ah, les vieux Apostrophes... et le désespoir des communistes français. (et Alexandre Adler jeune et beau).
RépondreSupprimermerci Chieuvrou
Et à l'époque on pouvait fumer à la télé...
RépondreSupprimerLe genre de détail qui choque les plus jeunes.
Et qu'est-ce qu'ils fumaient! Par moments, c'était le brouillard sur le plateau... et picolaient, aussi, ça sentait le ouiski à travers la télé !
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