Aïe, j'ai mal à nos druides et à nos serpes d'or ... Bien fait pour les chênes! trop souchiens pour être honnêtes, mutilons-les et brûlons-les tous. Ca fait économiser du fioule et c'est bon pour la planète. Bonne année quand même, Suzanne !
Didier: tous les six ou neuf ans on les ébranche, ils donnent du bois de chauffage et des fagots comme s'ils donnaient des fruits, ils sont laids et ressemblent à de gros poings noueux et gercés, puis à des arêtes chevelues pendant deux ou trois ans...mais dès qu'on les oublie, leur majesté revient en force.
Suzanne, superbe arbrisseau! Etonnant qu'il ait été respecté, bien qu'il dépasse l'alignement de bord de route. C'est bien que pour une fois, on se soit assis sur le principe de précaution. J'imagine que cet arbre est surveillé de près.
Marine, le chêne de Mauléon (entre Niort et Poitiers)est splendide. Quand j'ai écrit ce billet, j'ai regardé on the ouèbe si on en causait quelque part. J'ai fait trois demi-tours pour mieux l'admirer, avec une file d'impatients qui klaxonnaient derrière. Il parait qu'il y a un sentier qui y mène quand on tourne un peu plus loin, ce que je ferai la prochaine fois que j'irai par là. (J'aime beaucoup les chênes)
Camille: quel arbre magnifique, ce cèdre ! Et quand le chêne perd ses feuilles en hiver, on apprécie davantage sa ramure. Et puis, quand elle renaissent au printemps, minuscules et jaune-vert tendre, le grand chêne a l'air tout bêta, attendrissant, avec un petit air de "revenez les oiseaux, je ne suis plus tout nu".
Bien sûr que deux de ces chênes - les deux derniers - sont ébranchés tous les six ou neuf ans pour faire des fagots et alimenter les feux... Ils ont des noms très spécifiques - qui s'apparenterait à des mots patois pour les moins initiés - mais qui, impérativement doivent être portés sous ce nom usuel et sans faute dans un bail fermier... L'autre chêne, le premier, n'est dénudé que du bas et sert à faire des planches pour la fabrication des meubles et autres objets apparentés... Il faut qu'ils aient belle allure et le moins de noeuds possible... La, encore, ils sont désignés sous un nom très spécifiques dans les baux fermiers.. les noms et orthographe peuvent varier un peu suivant les endroits... Peut-être que cela a changé un peu, depuis le remembrement -abattage massif des haies- pour faire de grandes surfaces cultivables... Maintenant, on se rend compte que cette destruction provoque la sécheresse dans certaines zones et on replante des haies bocagères ou fruitières. A l'opposé dans ma région adoptive, les haies vives restent bien en place... ce qui fait la joie des oiseaux... Ouf, Suzanne, je me suis fendue d'un grand commentaire... pourtant, par moments, le coeur n'y est pas... il faut laisser tu temps au temps... sans doute !!! Mais voilà
Je ne vais pas corriger les fautes que vous trouverez de part et d'autre... je ne relis guère pour une raison que je vous ai signalé au tout début et qui est partie en rigolade... ce que je préfère d'ailleurs...
Jeffanne: chez moi on appelle ces chênes "chênes de talus" ou têtards. Après lecture de votre commentaire, j'ai cherché les noms en patois auxquels vous faites allusion, et je suis tombée sur un article de Wikipédia fort bien écrit, que je recopie ici-même: " Les arbres têtards sont le résultat d'une technique géographiquement et historiquement étendue de taille et d'exploitation de l'arbre. C'est une composante familière du paysage bocager.
Connu sous divers noms - comme truisse, chapoule, ragosse, trognard (sologne), trogne (perche) -, l'arbre têtard (tête disproportionnée) se définit comme un arbre auquel on a coupé le tronc ou les branches maîtresses à un niveau plus ou moins élevé pour provoquer le développement de rejets (repousses végétales) périodiquement coupés aux mêmes points de coupe.
Ce recépage en hauteur, qui provoque le renflement sommital du tronc, met hors de portée des herbivores les repousses vouées à devenir des objets ou outils divers selon les régions, les époques et les essences d'arbres : objets de vannerie, fagots de boulange (dégageant une chaleur intense et rapide pour le four), charbon de bois, fourrage d'appoint (avec l'érussage du feuillage), manches d'outils, piquets, L'arbre lui-même servait parfois de bornes aux croisées de chemins.
Le recépage intervenant environ tous les cinq ans favorise la durée de vie de l'arbre qui se creuse naturellement au centre avec les intempéries. Peu à peu, cette étrange silhouette qui semble torturée s'impose dans la haie comme un « menhir de bois ». À l'intérieur du tronc creusé, les reliquats de bois et des feuilles forment un terreau particulier « le sang de la trogne » que l'on utilisait pour faire lever les semis (cf. brésil)."
J'aime beaucoup l'image du "menhir de bois". Quand aucune branche ne subsiste, ils me font penser, comme les osiers taillés ras, à de gros poings de bois.
Aïe, j'ai mal à nos druides et à nos serpes d'or ...
RépondreSupprimerBien fait pour les chênes! trop souchiens pour être honnêtes, mutilons-les et brûlons-les tous.
Ca fait économiser du fioule et c'est bon pour la planète.
Bonne année quand même, Suzanne !
Quel merveilleux symbole ! Ces petits arbres tout timides qui s'élèvent sur les souches anciennes !
RépondreSupprimerMerci bien...
Merci de votre optimisme, Didier !
RépondreSupprimerLe deuxième lève le poing en signe de protestation, le troisième assume, tant pis, sa coiffure ridicule.
RépondreSupprimerMère Castor : les jeunes chênes ont très souvent des coiffures ridicules. Tenez, moi, par exemple, il y a un peu plus de trente ans...
RépondreSupprimerNon, laissez...
Des chênes pleureurs...
RépondreSupprimerDidier: tous les six ou neuf ans on les ébranche, ils donnent du bois de chauffage et des fagots comme s'ils donnaient des fruits, ils sont laids et ressemblent à de gros poings noueux et gercés, puis à des arêtes chevelues pendant deux ou trois ans...mais dès qu'on les oublie, leur majesté revient en force.
RépondreSupprimerMarine, vous faites allusion à ce type d'arbrisseau?
Camille, je me suis demandé s'il existait des chênes pleureurs je n'ai trouvé que ça : bof bof.
Mère Castor, oui, on dirait qu'ils soufrent, comme si on les avait déshabillés de force et ridiculement coiffés.
RépondreSupprimerAh oui ! Votre chêne pleureur ressemble plutôt à un pin parasol !
RépondreSupprimerCamille: oh, ça va, hein ! Le chêne est majestueux, forcément majestueux, et jamais ne pleure, na! (sauf des larmes de sève quand on l'ébranche ainsi)
RépondreSupprimer(je sens que Camille va me parler de cèdres du Liban et d'oliviers millénaires, rien que pour se moquer de mes pauvres chênes...)
RépondreSupprimerSuzanne, superbe arbrisseau!
RépondreSupprimerEtonnant qu'il ait été respecté, bien qu'il dépasse l'alignement de bord de route. C'est bien que pour une fois, on se soit assis sur le principe de précaution.
J'imagine que cet arbre est surveillé de près.
Le chêne est majestueux et ne pleure jamais certes ! Mais il perd ses feuilles en hiver...
RépondreSupprimerLe cèdre majestueux aussi, ne perd pas ses aiguilles en hiver, mais il peut pleurer lui!
Marine, le chêne de Mauléon (entre Niort et Poitiers)est splendide. Quand j'ai écrit ce billet, j'ai regardé on the ouèbe si on en causait quelque part. J'ai fait trois demi-tours pour mieux l'admirer, avec une file d'impatients qui klaxonnaient derrière. Il parait qu'il y a un sentier qui y mène quand on tourne un peu plus loin, ce que je ferai la prochaine fois que j'irai par là. (J'aime beaucoup les chênes)
RépondreSupprimerCamille: quel arbre magnifique, ce cèdre !
RépondreSupprimerEt quand le chêne perd ses feuilles en hiver, on apprécie davantage sa ramure. Et puis, quand elle renaissent au printemps, minuscules et jaune-vert tendre, le grand chêne a l'air tout bêta, attendrissant, avec un petit air de "revenez les oiseaux, je ne suis plus tout nu".
j'approuve :)
RépondreSupprimerBien sûr que deux de ces chênes - les deux derniers - sont ébranchés tous les six ou neuf ans pour faire des fagots et alimenter les feux... Ils ont des noms très spécifiques - qui s'apparenterait à des mots patois pour les moins initiés - mais qui, impérativement doivent être portés sous ce nom usuel et sans faute dans un bail fermier...
RépondreSupprimerL'autre chêne, le premier, n'est dénudé que du bas et sert à faire des planches pour la fabrication des meubles et autres objets apparentés... Il faut qu'ils aient belle allure et le moins de noeuds possible... La, encore, ils sont désignés sous un nom très spécifiques dans les baux fermiers.. les noms et orthographe peuvent varier un peu suivant les endroits...
Peut-être que cela a changé un peu, depuis le remembrement
-abattage massif des haies- pour faire de grandes surfaces cultivables...
Maintenant, on se rend compte que cette destruction provoque la sécheresse dans certaines zones et on replante des haies bocagères ou fruitières.
A l'opposé dans ma région adoptive, les haies vives restent bien en place... ce qui fait la joie des oiseaux...
Ouf, Suzanne, je me suis fendue d'un grand commentaire...
pourtant, par moments, le coeur n'y est pas... il faut laisser tu temps au temps... sans doute !!!
Mais voilà
Je ne vais pas corriger les fautes que vous trouverez de part et d'autre... je ne relis guère pour une raison que je vous ai signalé au tout début et qui est partie en rigolade... ce que je préfère d'ailleurs...
RépondreSupprimerJeffanne: chez moi on appelle ces chênes "chênes de talus" ou têtards. Après lecture de votre commentaire, j'ai cherché les noms en patois auxquels vous faites allusion, et je suis tombée sur un article de Wikipédia fort bien écrit, que je recopie ici-même:
RépondreSupprimer" Les arbres têtards sont le résultat d'une technique géographiquement et historiquement étendue de taille et d'exploitation de l'arbre. C'est une composante familière du paysage bocager.
Connu sous divers noms - comme truisse, chapoule, ragosse, trognard (sologne), trogne (perche) -, l'arbre têtard (tête disproportionnée) se définit comme un arbre auquel on a coupé le tronc ou les branches maîtresses à un niveau plus ou moins élevé pour provoquer le développement de rejets (repousses végétales) périodiquement coupés aux mêmes points de coupe.
Ce recépage en hauteur, qui provoque le renflement sommital du tronc, met hors de portée des herbivores les repousses vouées à devenir des objets ou outils divers selon les régions, les époques et les essences d'arbres : objets de vannerie, fagots de boulange (dégageant une chaleur intense et rapide pour le four), charbon de bois, fourrage d'appoint (avec l'érussage du feuillage), manches d'outils, piquets, L'arbre lui-même servait parfois de bornes aux croisées de chemins.
Le recépage intervenant environ tous les cinq ans favorise la durée de vie de l'arbre qui se creuse naturellement au centre avec les intempéries. Peu à peu, cette étrange silhouette qui semble torturée s'impose dans la haie comme un « menhir de bois ». À l'intérieur du tronc creusé, les reliquats de bois et des feuilles forment un terreau particulier « le sang de la trogne » que l'on utilisait pour faire lever les semis (cf. brésil)."
J'aime beaucoup l'image du "menhir de bois". Quand aucune branche ne subsiste, ils me font penser, comme les osiers taillés ras, à de gros poings de bois.