Je ne suis pas toujours très drôle.
On me le fait remarquer parfois d'une façon un peu brutale, mais ça ne me vexe pas pour autant. "Vous allez peut-être trouver ça injuste, mais voici la vérité toute nue : vous n'avez aucun humour. N'essayez donc pas d'en faire, ça tombe à plat." (Deef, chez Oh!91) J'avais dit que Dieu-Allah essayait de réparer le préjudice qu'il avait fait subir aux femmes avec le péché originel en refilant davantage le SIDA aux amateurs de fellation que de cunnilingus. Ouais. Bon.
Je suis athée, donc à chaque fois que je parle de Dieu il y a du blasphème dans l'air, enfin, pas vraiment du blasphème, mais rien à prendre au sérieux. Je ne crois pas, il va sans dire, à ces histoires de punitions divines (logique, non, puisque pour moi il n'y a pas de dieu....) Donc, quand j'écris sur un blog une phrase genre dame catéchiste débordante de bondieuserie, c'est par anticléricalisme primaire (j'avoue, j'avoue) ou par envie de faire de l'humour qu'on pourra trouver nul et débile, surtout si on est catholique pas débile et que le comique répétitif n'est pas sa tasse de thé. J'aimais bien jouer le personnage de la vieille offusquée par les gauloiserie (ou pire) des abominables mâles fêteurs, on s'amuse comme on peut.
Plus on devient abstrait dans l'humour, ou plus on ironise, plus on réserve ses traits à un lectorat limité, voire à une seule personne complice, plus on risque de ne pas se faire comprendre. Ce n'est pas très grave, sauf si on a vexé quelqu'un qu'on n'avait pas l'intention de vexer du tout, et qui le prend mal. On s'explique: l'autre comprend, ouf. On repart, on recommence, jusqu'au prochain malentendu, ou la prochaine vanne qui tombe à plat. Tout va très bien dans le meilleur des mondes entre gens de bonne volonté: je n'ai pas envie de te faire pleurer derrière ton écran, ou de te plonger dans une énorme colère, voilà, je t'explique, ok, j'avais mal compris, ta blague était tordue ou opaque, et on ne rompt pas le dialogue, bien au contraire.
Là où je décroche, où j'ai une impression d'incompréhension douloureuse, c'est quand l'autre n'entend pas, n'admet pas que vous n'étiez pas sérieux, que vous n'aviez pas de mauvaises intentions. Pas sérieux quand vous rigoliez d'une blague pédophile ou d'une histoire de Juifs, ou autre ? Mais si, vous l'étiez, hélas, et vous dévoiliez là le fond de votre pensée abjecte. Mais non, voyons, puisque je dis que je plaisantais. Plaisanter avec la pédophilie, avec le Sida ? Vous piétinez la souffrance, ma soeur a été violée à quatre ans, mon frère est séropositif. Excusez-moi, je ne le savais pas, je compatis. Aux chiottes, votre fausse compassion, je n'en veux pas, je sais ce vous pensez vraiment. Sur le blog, les copains accourent, leur pierre à la main. Oui, comment elle se rattrape aux branches, l'autre... Et puis une fois elle a dit ça... Des internautes dont le pseudo ne vous dit rien, avec qui vous n'avez jamais discuté, qui n'ont jamais rien lu de vous, même pas, le plus souvent, le commentaire incriminé, vous bombardent, vous insultent l'un après l'autre. La discussion s'arrête, inutile d'argumenter, ça ne pourra que vous enfoncer la tête sous l'eau. Bien sages sont ceux qui évitent de se mettre dans de pareils pétrins.
Cette susceptibilité, ce déni d'humour, sont d'autant plus étonnants que les humoristes les plus méchants, les plus immondes, sont souvent très appréciés. On regarde Groland, on écoute Guillon, mais on se met dans des états pas possibles pour une histoire de blonde, ou d'aveugle, ou de je ne sais quoi, alors que votre cyberinterlocuteur est dans le mode "humour on". Oui, mais ce n'est pas pareil. Cet humoriste, il est vraiment drôle, lui. Et puis, il le fait dans un cadre bien précis, il tient une chronique. Il fait semblant de se moquer des trisomiques, il n'est pas comme ça en réalité. Ceux là, ce sont des provocateurs payés pour l'être. On rit sans arrière pensée.
Il y a des fois où les blogs me lassent. Les rires préenregistrés, les commentaires préenregistrés, les réactions préenregistrées, les amitiés préenregistrées, les casse-toi d'là t'es pas d'ma bande, les je ne discute jamais avec les gens comme toi. Je n'en apprécie que davantage les blogueurs et lecteurs libres, les accueillants, les discutailleurs, les sourieurs, les hésitants, les flâneurs, ceux qui changent d'avis, se reprennent, précisent, s'évadent, digressent, les auvergnats qui tendent un bout de pain, les grincheux qui râlent sans fermer la porte, et les ratons-laveurs.
On me le fait remarquer parfois d'une façon un peu brutale, mais ça ne me vexe pas pour autant. "Vous allez peut-être trouver ça injuste, mais voici la vérité toute nue : vous n'avez aucun humour. N'essayez donc pas d'en faire, ça tombe à plat." (Deef, chez Oh!91) J'avais dit que Dieu-Allah essayait de réparer le préjudice qu'il avait fait subir aux femmes avec le péché originel en refilant davantage le SIDA aux amateurs de fellation que de cunnilingus. Ouais. Bon.
Je suis athée, donc à chaque fois que je parle de Dieu il y a du blasphème dans l'air, enfin, pas vraiment du blasphème, mais rien à prendre au sérieux. Je ne crois pas, il va sans dire, à ces histoires de punitions divines (logique, non, puisque pour moi il n'y a pas de dieu....) Donc, quand j'écris sur un blog une phrase genre dame catéchiste débordante de bondieuserie, c'est par anticléricalisme primaire (j'avoue, j'avoue) ou par envie de faire de l'humour qu'on pourra trouver nul et débile, surtout si on est catholique pas débile et que le comique répétitif n'est pas sa tasse de thé. J'aimais bien jouer le personnage de la vieille offusquée par les gauloiserie (ou pire) des abominables mâles fêteurs, on s'amuse comme on peut.
Plus on devient abstrait dans l'humour, ou plus on ironise, plus on réserve ses traits à un lectorat limité, voire à une seule personne complice, plus on risque de ne pas se faire comprendre. Ce n'est pas très grave, sauf si on a vexé quelqu'un qu'on n'avait pas l'intention de vexer du tout, et qui le prend mal. On s'explique: l'autre comprend, ouf. On repart, on recommence, jusqu'au prochain malentendu, ou la prochaine vanne qui tombe à plat. Tout va très bien dans le meilleur des mondes entre gens de bonne volonté: je n'ai pas envie de te faire pleurer derrière ton écran, ou de te plonger dans une énorme colère, voilà, je t'explique, ok, j'avais mal compris, ta blague était tordue ou opaque, et on ne rompt pas le dialogue, bien au contraire.
Là où je décroche, où j'ai une impression d'incompréhension douloureuse, c'est quand l'autre n'entend pas, n'admet pas que vous n'étiez pas sérieux, que vous n'aviez pas de mauvaises intentions. Pas sérieux quand vous rigoliez d'une blague pédophile ou d'une histoire de Juifs, ou autre ? Mais si, vous l'étiez, hélas, et vous dévoiliez là le fond de votre pensée abjecte. Mais non, voyons, puisque je dis que je plaisantais. Plaisanter avec la pédophilie, avec le Sida ? Vous piétinez la souffrance, ma soeur a été violée à quatre ans, mon frère est séropositif. Excusez-moi, je ne le savais pas, je compatis. Aux chiottes, votre fausse compassion, je n'en veux pas, je sais ce vous pensez vraiment. Sur le blog, les copains accourent, leur pierre à la main. Oui, comment elle se rattrape aux branches, l'autre... Et puis une fois elle a dit ça... Des internautes dont le pseudo ne vous dit rien, avec qui vous n'avez jamais discuté, qui n'ont jamais rien lu de vous, même pas, le plus souvent, le commentaire incriminé, vous bombardent, vous insultent l'un après l'autre. La discussion s'arrête, inutile d'argumenter, ça ne pourra que vous enfoncer la tête sous l'eau. Bien sages sont ceux qui évitent de se mettre dans de pareils pétrins.
Cette susceptibilité, ce déni d'humour, sont d'autant plus étonnants que les humoristes les plus méchants, les plus immondes, sont souvent très appréciés. On regarde Groland, on écoute Guillon, mais on se met dans des états pas possibles pour une histoire de blonde, ou d'aveugle, ou de je ne sais quoi, alors que votre cyberinterlocuteur est dans le mode "humour on". Oui, mais ce n'est pas pareil. Cet humoriste, il est vraiment drôle, lui. Et puis, il le fait dans un cadre bien précis, il tient une chronique. Il fait semblant de se moquer des trisomiques, il n'est pas comme ça en réalité. Ceux là, ce sont des provocateurs payés pour l'être. On rit sans arrière pensée.
Il y a des fois où les blogs me lassent. Les rires préenregistrés, les commentaires préenregistrés, les réactions préenregistrées, les amitiés préenregistrées, les casse-toi d'là t'es pas d'ma bande, les je ne discute jamais avec les gens comme toi. Je n'en apprécie que davantage les blogueurs et lecteurs libres, les accueillants, les discutailleurs, les sourieurs, les hésitants, les flâneurs, ceux qui changent d'avis, se reprennent, précisent, s'évadent, digressent, les auvergnats qui tendent un bout de pain, les grincheux qui râlent sans fermer la porte, et les ratons-laveurs.
Ce n'est pas "préenregistré" mais puis-je dire, ô combien, je me sens proche de ce texte...et surtout de sa conclusion!
RépondreSupprimerIl faudrait pendre les plaisantins avec les tripes des humoristes afin que l'humanité enfin réconciliée avec elle-même emploie un langage univoque et épuré de toute trace d'ironie.
RépondreSupprimerMalavita, je sens que vous allez faire des adeptes.
RépondreSupprimerHermes : merci, vous je vous vois bien dans l'auvergnat, tiens...
Je ne suis pas certaine à 100 % de toujours comprendre quand vous plaisantez ou pas.
RépondreSupprimerMais moi, je vous aime bien telle que vous êtes.
"La gravité est le bouclier des sots" disait Montesquieu.
RépondreSupprimerMarcel Achard lui pensait que :"l'humour, c'est de savoir que tout absolument tout est drôle, dés l'instant que c'est aux autres que cela arrive."
RépondreSupprimerDenis w Cousin: je ne sais pas, pour la deuxième. Sauf si celui qui prononce cette phrase vient de recevoir un pot de fleurs sur la tête.
RépondreSupprimerAudine: oui, mais c'est ce que je disais: je crois être drôle, et, hélas....
(et à part ça, Audine, vous écrivez un roman ou vous faites la grève du blog?)
RépondreSupprimerPierre Desproges lui disait :"qu'on pouvait rire de tout mais pas avec n'importe qui."
RépondreSupprimerSuzanne, j'espère que vous ne me comprenez pas dans vos énumérations d'ennemis potentiels. D'abord, parce que c'est vous qui êtes venue me chercher sur mon propre blogue et que j'ignorais l'existence du vôtre avant que vous ne vous manifestiez chez moi.
RépondreSupprimerEnsuite, parce que je défends comme avant la même idée, celle d'un combat imaginaire contre un ennemi imaginaire (même s'il existe un ennemi bien réel par ailleurs et s'il fait corps avec les extrémistes musulmans ou catholiques ou protestants). On n'a pas à lutter contre ce qui est considéré comme une prétendue culture "musulmane", pas plus que contre une culture dite "chrétienne", mais pour des valeurs républicaines, démocratiques, laïques ! Cela me semblerait déjà suffisant.
Que l'on fête Hannoukah, l'Aïd ou Noël, me laisse profondément indifférent si cela ne s'impose pas comme la seule religion comme en Alsace-Moselle où l'on trouve des crucifix dans les écoles publiques ou que l'on n'impose pas du porc à tous les menus d'une cantine scolaire comme je l'ai vu. Que l'on porte une croix, une kippa, un voile de type monial aussi, tant que cela ne dérange pas l'ordre public en provoquant un scandale volontairement. Je suis prêt à accepter les religieux de tous poils à la seule condition qu'ils ne dictent pas leurs propres règles pour les autres.
Vous, vous voulez les exclure d'emblée et vous vous exprimez mal en vous polarisant seulement sur les religieux musulmans, parce que pour avoir un peu fréquenté les milieux protestants, je peux vous dire que certains de ces prétendus chrétiens ont des opinions bien pires sur la place des femmes, le statut des homosexuels, l'origine du Sida, la place des autres religions, le traitement des athées et agnostiques (dont je fais partie). Vous pourriez être horrifiée en lisant des textes fort chrétiens. Pourtant, vous ne les citez jamais.
Personnellement, ce que j'ai conservé du christianisme, c'est la capacité de discuter avec l'autre et de ne pas le réfuter parce qu'il serait d'une nature fondamentalement étrangère à la mienne alors qu'il veut bien dialoguer. Je refuse donc votre logique qui est celle de l'hostilité par nature. Et je m'affirme comme un chrétien culturel de par mon agnosticisme, comme il y a par ailleurs des musulmans culturels avec lesquels je partage des valeurs.
Dominique: je ne pensais pas du tout à nos dernières discussions, mais bien à l'ironie, à l'humour. Si je parle de Dieu, c'est parce que dans le blog que je mets en lien, je faisais une plaisanterie avec Dieu dedans, et que ça n'a pas été du tout compris comme une plaisanterie, ce que je peux admettre.
RépondreSupprimerSeulement, après avoir assuré que c'était une plaisanterie (qui vaut ce qu'elle vaut, ok, mais ce n'est pas la question), il y a eu une couche supplémentaire d'un commentateur "N'empêche qu'il y a bien une attitude que je n'aime pas, c'est celle qui consiste à faire marche arrière quand pense avoir dit une connerie et à la transformer en vanne. Ou alors à citer Dieu et jurer qu'on n'y croit pas."
"ou alors à citer Dieu et jurer qu'on n'y croit pas"
C'est ça qui m'a interloquée, c'est ce moment où, alors qu'on est parti d'une blague, la discussion devient impossible, parce que l'interlocuteur donne un coup de masse en disant "quoi que tu dises, tu mens".
Et ce sont les mêmes personnes, souvent, qui vont porter Desproges aux nues et ne supporteront aucune plaisanterie sur des sujets sensibles. Oui, mais tout devient sensible, hypersensible! Il faut être dégoulinant de bons sentiments, sinon c'est que tu n'as pas de sentiments. Il faut montrer qu'on souffre, qu'on compatit, qu'on est solidaire, rappeler tous les trois commentaires quelque grand principe moral, quelque valeur intangible, toujours recadrer ses dires de bonté dorée. Et cet humour caustique qu'on aime tant chez les humoristes professionnels, on ne veut pas qu'il sorte des chroniques, des sketches. Je ne plaide pas pour ma chapelle, je suis souvent lourdingue ou à côté de la plaque, mais c'est quasi systématique: à chaque échappée, le blogueur contrevenant se prend une volée de bois vert et rappeler le catéchisme des vertus, comme s'il était un pécheur. Je fais le parallèle entre ce genre d'attitude et celle des cathos qui disent "comment peux-tu rire et t'amuser dans ce monde de vices et de douleurs alors que lui, là-haut (regard vers le crucifié) a donné sa vie pour nous, pour toi... Dès que tu fais entendre un son de cloche même pas très dissonnant, tout juste pas tout à fait à l'unisson, on brandit le diable (Sarko) et tous ses démons... et on t'accuse d'être un de ses adorateurs. C'est fichu pour la discussion, on ne peut plus rien dire après ça, tu es anéanti. Le moindre murmure amène un ou dix commentateurs de plus, qui te taperont à coups de pelle antisarko.
Avec vous, je discute, même si vous êtes un abominable coriace de très mauvaise foi... Je veux dire que je suis d'accord avec votre phrase: "...c'est la capacité de discuter avec l'autre et de ne pas le réfuter parce qu'il serait d'une nature fondamentalement étrangère à la mienne alors qu'il veut bien dialoguer."
C'est pas drôle !
RépondreSupprimerSuzanne,
Rappelez vous notre première rencontre, dans les commentaires, chez Didier, une histoire de crépi. Vous aviez fait une plaisanterie, tellement grosse, d'ailleurs, que je l'avais prise strictement au premier degré et que je n'avais pas apprécié les termes que vous aviez employés.
Parfois, un bon mot tombe à plat parce que le lecteur n'est pas dans le même état d'esprit que vous. En l'occurrence, j'étais "seul" dans un débat avec une bande de réac, donc les nerfs un peu excités...
le cynisme passe mal à l'écrit. Moi qui adore blaguer à la limite du politiquement correct, je m'abstiens souvent sur le blog car j'ai peur que le lecteur ne comprenne pas. Pour ce genre d'humour, il faut parler. Etre dans le trip.
RépondreSupprimerVive le caca popo sur les blogs.
Miss Suzanne: une fois qu'on cerne le personnage, son humour nous atteint. Continuez comme ça !
Suzanne,
RépondreSupprimerLe commentaire d'Homer me rappelle que je n'ai pas fait la conclusion de mon commentaire : continuez.
Qu'est-ce que ça peut vous faire qu'un inconnu ne comprenne pas un trait d'humour ?
Et même quand il est connu...
Regarder le comportement de M. Social suite au commentaire de Yanka chez moi (mon billet sur le SDF mort).
Suzanne se dit athée.Pendant un temps ma foi a été ébranlée.J'ai hésité à devenir athée.Et puis, en regardant l'absence de jours fériés des athées j'ai décidé de ne rien changer...
RépondreSupprimerVrai ou faux? provocation? à votre avis ?
Superbe billet ! Et qui met bien en lumière pourquoi les humoristes appointés ne sont jamais drôles, et même sinistres : parce qu'ils tremblent de trouille ! Trouille qu'on les prenne au premier degré, qu'on les pense "méchants" alors qu'ils sont "gentils", etc. Déjà, ce foireux de Bedos, il y a 40 ans, avait cru bon de s'expliquer platement, à propos de son sketch sur Marrakech ; depuis, ça n'a fait qu'empirer.
RépondreSupprimerCet incertain, ce flou, cette part indécidable, c'est l'essence même de l'humour. Et si l'on vous reproche d'aller "trop loin", soyez certains d'une chose, tous : c'est que vous devez aller encore plus loin. Question de survie mentale.
Noël approche. Voici donc un exemple de menu pour célébrer cette fête chrétienne.A déguster et compléter avec humour (j'attends les commentaires de Suzanne) :
RépondreSupprimerEntrée: oeufs de Pâques brouillés pour des peccadilles.
Plats de résistance : Filets de saint-Pierre de Rome ou Coquille Saint-Jacques de Compostelle ou gigot d'agneau de Dieu accompagné de sa purée de nous z'autres.
Fromages : Pont-l'évêque ou Saint Nectaire ou saint Marcellin ou Saint Félicien.
Desserts : religieuse au café du commerce ou saint Honoré de Balzac ou fruit de la passion du christ.
L'histoire du cunnilingus originelle. Les preuves du plafond de la chapelle sixtine.
RépondreSupprimerCher nicocerise,y a t'il un trait d'humour dans vos propos? dit il avec ironie. Si c'est une blague au premier degré pouvez vous me l'expliquer? Le recours au second degré est souvent l'opération de sauvetage d'une tentative d'humour qui s'est planté au premier.Est ce alors une tentative de faire étalage de culture? J'y vois personnellement plutôt un défaut de culture car "le jugement dernier" œuvre de Michel Ange a été créé par un peintre Homosexuel...alors parler de cunnilinctus...Tout le monde connaît l'œuvre de Michel-Ange Le Jugement dernier, dans la chapelle Sixtine. Par contre, on sait moins que cette œuvre fut, en son temps, le symbole de la vertu retrouvée. Dans les années 1560, le pape de l'époque demanda à Daniele da Volterra de recouvrir de draperies les nudités "provocantes" de la chapelle Sixtine. Daniele, ami de Michel-Ange, dut exécuter à contre coeur cette commande, qui lui valut d'entrer dans l'histoire sous le nom de Braghettone (le" caleçonneur").
RépondreSupprimerBonjour, je viens pour la première fois sur votre blog suite au blog de Didier Goux.
RépondreSupprimerJ'ai créé un blog il y a deux mois. Je ne me préoccupe pas de savoir si ce que j'écris est "correct" ou pas. Le blog est un espace de liberté quel que soit le sujet, le ton. Je suis d'accord avec vous. Vive la création sous toutes ses formes !
"cunnilinctus" oups! cunnilingus: c'est mieux.Quand j'étais jeune, j'étais un peu dyslexique maintenant c'est K O...
RépondreSupprimerTrès bon billet (je le dis sans arrière pensée). Qu'il s'agisse d'humour ou de tout autre chose le premier degré est le courant d'air de toutes les stupidités. L'esprit est flexible, mais pas toujours tordant.
RépondreSupprimerCela me fait penser à ce mot d'un esprit pas toujours bien compris, Raymond Queneau : "l'humour est une tentative pour décaper les grands sentiments de leur connerie."
Suzanne : Et ce sont les mêmes personnes, souvent, qui vont porter Desproges aux nues et ne supporteront aucune plaisanterie sur des sujets sensibles.
RépondreSupprimerJe me suis toujours méfié des personnes qui ne juraient que par Desproges, Coluche ou Bedos ou les Nuls, voire Bigard, Clavier et Dany Boon. Elles ne possèdent en général aucune autre culture, elles ont trouvé une philosophie facile et en prêt-à-porter qu'il leur suffit de reproduire comme des clins d'œil afin de montrer qu'elles sont dans le discours commun. Mais bien entendu, elles se plantent puisque tout le monde n'a pas les mêmes références. Je veux bien reconnaître une certaine vérité aux propos de Desproges ou de Coluche qui sont des bêtes d'écriture, mais on est surtout dans le cadre de la fiction et d'un personnage public qui doit se vendre. Sa propre vérité, on doit la construire aussi à partir de son observation, de ses rencontres et puis de la multiplicité de ses lectures ou confrontations. J'ai rencontré tellement de gens pitoyables qui trouvaient bien de citer Desproges afin de paraître un peu cultivés et possesseurs d'un second degré alors qu'ils n'étaient que des perroquets. C'est triste, mais c'est aussi un autre débat.
Il n'y a pas lieu de se réclamer d'un humour caustique en citant des noms célèbres et convenus pour l'opinion actuelle. Pour moi, Fernand Raynaud ou Thierry Le Luron sont aussi légitimes que Desproges et Coluche comme modèles d'impertinence et d'insolence si on ne tente pas de les imiter servilement. Mais ils ne sont plus du tout tendance. Il y a toujours quelqu'un pour dire "Attention ! je blaguais." Avec un gros pourriard pour le souligner, comme si l'on n'avait jamais été capables de comprendre...
Le second degré ou l'ironie est la chose la moins partagée du monde. Juste après le bon sens. La plupart de mes textes sont ironiques sans que je le dise, mais tout le monde ne veut pas aller dans le même sens de l'ironie que moi et j'en ai pris mon parti. Je ne peux réformer tous les humains afin qu'ils pensent comme moi, cela ne veut pas dire que je doive citer Desproges pour me justifier comme la plupart des Français. L'humour déplaisant et inconvenant, cela ne peut fonctionner que si l'on a d'autres valeurs en commun. On tourne en rond.
Pas toujours facile de faire de l'humour lorsque l'on a l'interlocuteur en face de soi, alors par écran interposé.
RépondreSupprimerJe trouve qu'il y a de l'humour qui ne passe que par la parole, on peut ressentir en une fraction de temps son interpretation , et changer de ton ou fermer sa gueule .
ce même humour écrit tombe parfois à plat ou perd de sa pugnacité.
puisqu'on parle de Desproges , je l'ai ressenti en lisant ses textes de scène, et en l'ayant vu (et entendu)les interpréter dans les théâtres.
Pas bien grave tout ça, je vous fait de gros bisous.
Vous avez votre avis sur l humour mais je souhaiterais rajouter qqch...
RépondreSupprimerL'humour est une forme d intelligence, l intelligence sociale.
savoir détendre l atmosphère, savoir se faire apprécier.
"Plus on devient abstrait dans l'humour, ou plus on ironise, plus on réserve ses traits à un lectorat limité, voire à une seule personne complice, plus on risque de ne pas se faire comprendre":
RépondreSupprimeroui, très juste. Cela tombe souvent à plat parce que la personne est moins complice qu'on ne l'espérait ;)
et c'est pour ça qu'il faut mettre des smileys ;) :) (je précise que je déconne!)
« le cynisme passe mal à l'écrit. »
RépondreSupprimerC'est faux. C'est une question de ton. D'ailleurs ceux qui sont mal à l'aise avec ça ou qui craignent de n'être pas compris ajoutent souvent qu'il ne faut pas prendre leur réflexion au premier degré ou que c'est de l'humour - ce qui revient à se renier.
Le cynisme n'est pas forcément de l'humour. Il y a un ton pour le cynisme humoristique et un autre ton pour le cynisme plus froid. Faut simplement connaitre un peu la musique et savoir que si on manipule des explosifs, parfois ils vous pètent entre les mains.
Mon intelligence peu comprendre que telle réflexion est d'un cynisme humoristique, mais ma sensibilité du moment ne pas tolérer pareille réflexion à ce moment-là. Et alors je réagis en furieux, en blessé.
Personnellement je préfère le cynisme à l'écrit qu'en paroles, parce que certaines paroles s'accompagnent de rictus que je ne supporte pas chez des individus de tel ou tel type (le genre cadre ou banquier auto-satisfait qui « plaisante » sur la misère devant une personne concernée, par exemple). Alors je n'entends pas le cynisme, mais je vois le mépris. Et ça, le mépris...
« le cynisme passe mal à l'écrit. » merci yaka pour cet éclairage sous allogène sur le délicat sujet de l'humour."où y allogène, ya pas de plaisir." Sauf évidemment si on parle dans un style ampoulé.dans ce cas, encore faut il être une lumière.
RépondreSupprimer"allogène" à la place d'halogène.j'suis un scientifique dyslexique.A force de me planter je vais finir par pousser.
RépondreSupprimerMerci chère Suzanne !
RépondreSupprimer@Fidel Castor : bien d'accord avec vous ! Amitiés à vous et votre famille.
Joliment dit.
RépondreSupprimerOui, mais "l'humour on" de l'un est souvent "l'humour off" de l'autre.
Sans s'en apercevoir, le plus souvent...
Le détachement propre à apprécier toutes choses/paroles à travers le prisme de l'humour, de la dérision voire de l'autodérision peut valoir de l'absence d'empathie pour les uns, de l'absence de réflexion pour les autres, et peut relever tout autant du pur cynisme que d'une forme amusante de politesse. Difficile de trouver ses pairs en ironie sauf à trouver ses frères en opinions, le plus souvent.
Croire à la connivence (toujours) possible c'est imaginer qu'on regarde tous "ensemble dans la même direction", or nous en sommes loin, semble-t-il.
Non?
Dieu qui ?
RépondreSupprimerPour mon commentaire, voir Didier Goux.
RépondreSupprimerMerci pour tous vos commentaires !
RépondreSupprimer"Mon intelligence peut comprendre que telle réflexion est d'un cynisme humoristique, mais ma sensibilité du moment ne pas tolérer pareille réflexion à ce moment-là. Et alors je réagis en furieux, en blessé."( Yanka)
Oui, ça explique les réactions du tac au tac. La frontière entre l'humour cynique et la muflerie est parfois mince. Par contre, il peut y avoir du cynisme sans mépris, quand on s'en prend à quelqu'un ?
Nicolas: oui, pour mon entrée en engueulade sur votre blog, mais nous nous sommes vite expliqués. (c'est ça, les gens intelligents...)
Denis W cousin : des jours de congés non reliés à une fête religieuse, il y en a quand même pas mal...
Dominique : oui, pour votre dernier commentaire, nous sommes d'accord.
Fidel Castor et Homer: ce qui est spécial avec le blog,les réponses, les commentaires, c'est que ce n'est ni de l'écrit réfléchi, ni du parler dont on peut modifier le ton instantanément en fonction des réactions de l'interlocuteur. C'est du parlécrit.
Olivier P: merci et bonnes vacances au pays des sorciers.
Nicocerise et l'autre je: bienvenue, je vais aller faire un tour sur vos blogs.
Lediazec: merci. vous connaissez l'anecdote de Queneau et les cartes postales ?
Didier : je n'aime pas Bedos. Je n'arrive pas à comprendre ce que tant de gens lui trouvent, depuis longtemps. Mystère pour moi.
"les humoristes appointés ne sont jamais drôles, et même sinistres : parce qu'ils tremblent de trouille ! Trouille qu'on les prenne au premier degré, qu'on les pense "méchants" alors qu'ils sont "gentils"" : oui, il faut voir comme ils s'excusent, comme ils s'expliquent, comme ils se paraphrasent .
Passante: oui
Et Marine...(tiens, si j'oubliais Marine?)une petite mise au point, une explication, et ça repart...
Pluton: j'ai bu du plan de Dieu aujourd'hui, en me disant "tiens, ça me rappelle quelque chose"...
@Suzanne. Je ne connais pas l'anecdote de Queneau et les cartes postales...
RépondreSupprimer"tiens, si j'oubliais Marine?"
RépondreSupprimerAh bin essayez, pour voir ! (SMILEY au carré)
Bonjour,
RépondreSupprimerJe vous admire vraiment pour les polémiques que vous êtes capables de faire naître. Il faut une sacré dose de finesse et d'humour, finalement, pour parvenir à ce résultat !
Et moi, vous me faites plutôt marrer ! Vraiment !
Je ne sais pas si je suis dans les préenregistrés, mais je n'aimerais mieux pas !
Bises
CC
CC: une polémique est une discussion violente et passionnée sur toutes sortes de sujets: celle-ci en est-elle une ? (je n'en ai pas l'impression, mais je me trompe peut-être)
RépondreSupprimerUne polémique est une discussion entre des gens plus ou moins d'accord qui affinent leurs arguments au contact de ceux des autres...
RépondreSupprimerNon ? Cette discussion propose plusieurs définitions du cynisme, de l'humour...c'est donc une polémique.
Et encore plus depuis ce commentaire, puisque vous n'êtes pas tout à fait d'accord avec moi !
:)
CC
CC: on ne va pas polémiquer sur le sens du mot polémiquer ! Ou bien si ? (je maintiens l'idée de passion, de tension, de violence,d'acharnement, dans la polémique, ce qu'on ne trouve pas dans la conversation). Mais comme je ne déteste pas les polémiques, même si je n'ai pas envie de polémiquer sur ce sujet hautement polémique je vous remercie de vos compliments...
RépondreSupprimerQu'est-ce que vous lisez en ce moment ?
:)
RépondreSupprimerLes petits romans de Barrico sont un plaisir pour les vacances (Soie, Novecento : Pianiste...)
Sinon, je lis les sites qui sont censés donner des idées pour les cadeaux de Noël, mais ce n'est pas formidable...
;)
on ne va pas polémiquer sur le sens du mot polémiquer !
RépondreSupprimerD'autant que lorsqu'on s'engueule sur le sens des mots c'est le verbe polysémiquer qu'il convient d'employer.
Malavita, waouh !
RépondreSupprimerCC : ah, voilà un auteur que je déteste, tiens ! (quand je vous disais que tout nous réunit !)J'ai essayé d'en lire deux ou trois, dont un avec "château" dans le titre, impossible.
Si vous avez froid,ou si vous voulez faire un cadeau à quelqu'un qui aime les livres vigoureux, les ambiances un peu brutales, l'Afrique sans bons (ni mauvais, d'ailleurs)sentiments, je vous recommande chaudement ce petit polar de la Série Noire, Ramata, d'Abasse Ndione (Sénégalais) tout ce qu'il y a de bien écrit et de plaisant à lire, plutôt que votre gnangnan de dentellière de Barrico.
Pas lu les commentaires.
RépondreSupprimerL'humour fonctionne quand il y a cette connivence établie au départ. Guillon peut dire les pires crasses, on sait qu'il est dans une chronique et que son rôle est de servir de la vanne. En commentaire, en revanche, tellement de blogueurs se prennent au sérieux que d'arriver avec les gros sabots de l'humour leur parait incongru voire impossible ! Comment pouvez-vous rire de ces choses-là ?
:-))
[Quand il a débuté Jean Carmet (en 1956 ?) faisait des sketchs sur scène mais qui n'étaient absolument pas drôles en tant que tels. C'était l'interprétation et cette totale absence de capacité à l'humour qui finissait par faire marrer le public. Un bel exemple de connivence et de limite de l'humour, j'adore ! :-)) ].
L'humour a souvent bon dos. Ma théorie est qu'au fond de l'humour se cache un grain de vrai.Quelquefois un petit grain, quelquefois le grain est plus gros, mais le grain est bien là, le grain dit quelque chose. Car oui, même en se marrant *on dit quelque chose* se marrer pour se marrer uniquement ça n'existe pas. On se marre à 90 ou 99%, pas plus. Ou alors c'est le caca prout des enfants. Donc c'est ce grain qui passe ou ne passe pas.
RépondreSupprimerQuelquefois il arrive que le grain soit bien gros, et qu'il soit fourré sous un tas appelé "humour", mais alors on le voit trop, le tas devient transparent et le grain prend toute la place : indigestion !
Calamity Papoty
Joli commentaire,Calamity Papoty, merci...
RépondreSupprimerdébarquée par hasard, j'aime bien comme vous écrivez
RépondreSupprimervoilà dix ans que j'ai des blogs ici et là
je tiens parce que j'aime écrire et photographier
mais j'ai supprimé les commentaires
à cause de ce que vous dites précisément
Tirelyre: je viens d'aller faire un petit saut sur votre blog. Je trouve certaines de vos photos bien belles, (la main rouillée, la porte verte...) ainsi que les petites poésies qui les accompagnent, mais quel dommage qu'on ne puisse les agrandir en cliquant dessus !
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