lundi 10 septembre 2012

Ces bons vieux débats

Tout en désapprouvant fermement, mollement ou pas du tout ce qu'a dit Toto l'écrivain sur les Juifs, les Arabes, les noirs, les jaunes, les kamikazes,  les Indiens, les primitifs, la littérature, les civilisations, les cultures, les femmes, les religions, la guerre d'Algérie, la shoah, le communisme, la chasse aux phoques, le cul des enfants de dix ans, la résistance, les homosexuels mâle et femelle, les attentats terroristes,  les handicapés, les pauvres, Hitler,  les communistes, les footballeurs, l'immigration, l'hippophagie, l'avortement, Breivik, le bien, le mal, le vrai, le faux,  Ben Laden, les partouzes, Dieu, la vie, la mort et   l'alcoolisme en Bretagne,  je crois que Toto l'écrivain  doit  écrire ce qu'il a envie d'écrire, que son éditeur a le droit de le refuser ou de le choisir, que le lecteur a le droit de l'évaluer, de le juger,   que c'est un grand malheur et un mauvais présage de brûler, pilonner des livres, les retirer de la vente ou les tacher de blanc entre crochets,  je le pense, je voudrais qu'on ne le fasse pas, qu'on ne le fasse plus, ni chez nous, ni ailleurs.




50 commentaires:

  1. Ah ben surtout si le livre coûte le prix d'un petit noir en terrasse.

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    1. Oh vous, avec votre grand noir, vous n'êtes pas en peine.

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    2. Nicolas lit Didier (et Rosa L) dans le texte.

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    3. Oui, mais je ne sais pas si Suzanne avait lu le billet de Didier quand elle a vu mon commentaire...

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    4. Non, j'ai compris après. J'ai cru, évidemment, que vous parliez d'une de vos passions favorites: la location d'un petit noir pour quelques minutes, à des fins purement sexuelles.

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  2. Vous êtes vraiment nauséabonde, Suzanne. Si Toto ne respecte pas les règles de bienséance édictée par la bien-pensance, ses livres doivent être brûlés et lui envoyé en camp de rééducation où on espère qu'un régime sévère lui permettra d'aller bien vite en enfer méditer sur ses errances.

    La démocratie l'exige !

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    1. Jacques: avouez que vous n'avez pas perdu espoir de séduire Rosaëlle.

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    2. Damned ! Je suis fait ! Vous êtes une extra-lucide, Suzanne pour percer à jour mes plus secrètes manigances. Comme si je n'étais pas assez inquiet comme ça de me voir supplanté dans son cœur par l'infâme Didier !

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    3. Jacques, Si vous n'aviez pas menti en vous prétendant grammairien, aussi ? Et en racontant impudiquement que vous avez été professeur... (on les connait, ces pédophiles assoiffés et inconséquents).

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  3. J'ai rien compris.

    Vous allez (vous aussi) acheter une Kindle, pour que Renaud Camus et Richard Millet puissent s'auto-éditer sur Amazon ?

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    1. Malavita: des clous ! (enfin, pas pour la liseuse, mais pour l'auto-édition) Camus et Millet on sans doute moins besoin que d'autres de correcteurs, mais l'auto édition, c'est le déclin de la littérature.
      Et puis, lire Millet, non merci. J'y ai goûté avec Lauve le pur et j'en ai été dégoûtée avec je ne sais plus quel essai dans lequel il écrabouille nombre d'écrivains vivants en s'auto citant et se glorifiant personnellement à coups de grandes tartines de compliments, sans humour, sans distance. Un gros tank réactionnaire sans le moindre humour,(contrairement à R.Camus, rien à voir) avec des phrases de trente lignes vas-y que je te prouste t'as vu comme elle est belle la longue sinueuse phrase de tradition si française ?
      (oui, bon, je n'aime pas tellement Millet).

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  4. Ah ! Très bien ! C'est très bien ! Vraiment ! L'Humanité, le genre humain s'entend, attendait cette déclaration de votre part. Quand je pense que j'ai failli ne pas lire votre blog alors que s'y proclament de si décisives prises de position. Je google-cherchais une recette de tarte aux pommes, c'est dire ma moindre conscience politique, et j'aboutis chez vous à la faveur d'un commentaire vous incitant à en faire votre occupation principale. Rien sur la tarte aux pommes !

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  5. "alors que s'y proclament de si décisives prises de position...."
    Oui, je voulais parler au monde. (Il faut que quelqu'un se décide à le guider un peu, parce que là, ça ne va pas du tout du tout, et, après tout, comme je suis savante et intelligente...)

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    1. Suzanne, si vous continuez à parler comme Rosal'autre, Jacques E. va vous sauter sur le paletot, avec la bave aux lèvres et la banane comme un canon, faisez gaffe !

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    2. Je crains, Didier, que vous ne surestimiez la vigueur de mes ardeurs libidineuses !

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  6. Didier: non, c'est elle qu'il veut. J'ai beau faire des efforts, c'est pas possib'.

    (il faudra envisager un vaccin contre la Rosaole, à moins qu'on en soit au stade des soins palliatifs, déjà).

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  7. Je me demande (et je pose la question en quasi toute objectivité) ce qui se passerait si un écrivain publiait un pamphlet exhortant, par exemple, au génocide de tous les Français de souche. Serait-il accueilli bien tranquillement, laissant s'ébattre tranquillement les idées les plus délirantes, ou ne provoquerait-il pas un tantinet de consternation ? Les passages de cet imaginaire ouvrage ne serviraient-ils pas de "pièces à conviction" idéologiques pour appuyer certaines idées, avec des citations se retrouvant de blogs en blogs avec comme légende "voilà ce qui nous attend !" ?

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    1. Eskellente question de ce cher Balmeyer...

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    2. Dans le style de VHEMT?
      http://www.vhemt.org/findex.htm

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    3. « ce qui se passerait si un écrivain publiait un pamphlet exhortant, par exemple, au génocide de tous les Français de souche. »

      Ça existe déjà : ça s'appelle une chanson de rap. En général, c'est en effet accueilli bien tranquillement.

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    4. Pas par vous autres... Donc...

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    5. En ce qui me concerne, j'ai toujours trouvé ça d'une sottise cette histoire de morale et littérature... Le billet de Fake_RosaL est assurément idiot dans la mesure où je suppose que si on suivait son raisonnement jusqu'au bout, il faudrait aussi ne plus jamais lire le roman de Nabokov qui traite d'un sujet similaire ou le livre de Jauffret "Claustria" paru récemment sur cette abominable histoire de séquestration de famille autrichienne. Toutefois, se délester de toute morale quand on lit est aussi absurde que de refuser de lire tout ce qui pourrait la choquer. Il faut lire avec ce que l'on a de moral en soi, ô combien ! Du reste, le jugement moral ne peut se suspendre, c'est un leurre que d'y croire, ce n'est pas un sac à dos que la morale ou un bonnet de nuit ou une culotte sale, qu'on abandonne aussi facilement. Le problème est assez simple en fait : il faut que les gens réapprennent à lire. Qu'ils parviennent à nouveau à comprendre ce que c'est qu'un auteur, ce que c'est qu'un narrateur, ce que c'est que le propos d'un auteur et son intention et deviner ce qu'il murmure.

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    6. Mais personne ne demande de remiser la morale quand on lit ! Il y a des livres immoraux, c'est tout. Ils ont le mérite de secouer la morale endormie, même s'ils sont ouvertement pédophiles ou racistes, et je ne crois pas un seul instant au danger de l'affaissement de la morale par le roman. Pour le manifeste, l'essai, le pamphlet, c'est différent. Nous avons de plus en plus de lois, qui se substituent à la censure royale et à l'index et qui, si elles étaient strictement et équitablement appliquées, provoqueraient un beau bordel et une grande misère sur les blogs et dans la presse. Dernier exemple, le billet bouteldjien. Vous croyez qu'il va être commenté, critiqué (sauf par les habituels sites anti-islam) et interdit comme il serait logiquement légal qu'il le soit ?

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    7. "Mais personne ne demande de remiser la morale quand on lit !"

      Pas vous mais certains le demandent, l'exigent. Didier par exemple mentionne cette absurde idée, Kundera en soutien (que j'admire pourtant énormément). Je cite, hein :

      "Milan Kundera dit dans l'un de ses essais critiques (je ne sais plus lequel) que le roman est ce “territoire où le jugement moral est suspendu”. Demander à une aigre bigote de suspendre son jugement moral revient à la condamner à mort, car alors il ne lui resterait rien ; ce qui serait déjà un effet hautement bénéfique du roman."

      Pour ma part, je maintiens que c'est absurde. Je maintiens que l'on peut être un bon lecteur et condamner ce qu'on lit, y compris si l’œuvre est d'une grande qualité stylistique. Mais il n'y a pas que le style en littérature. Il y a aussi la profondeur d'une œuvre. Ainsi, je ne crois pas que l'on puisse concevoir une grande œuvre malfaisante. Chez Sade, par exemple, il y a bien sûr un style remarquable mais à part cela ? Est-ce que la lecture de Sade vous change, est-ce que la lecture de Sade peut vous permettre d'entrevoir le monde, les hommes, les sociétés d'une manière différente ? Non. C'est pour cela que Sade restera un grand styliste mais un piètre écrivain et un penseur oubliable. La richesse de la littérature, c'est de parvenir à disséquer le mal, à faire tomber son masque. La démarche pour ce faire peut être quant à elle immorale. C'est en cela que je dis que ce n'est pas la morale qui est fautive - c'est au contraire la plus belle des qualités humaines - mais l'incapacité des individus à lire, à comprendre, à douter, à chercher à comprendre quand la difficulté fait face.

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    8. Quand on dit "suspendre le jugement moral", ça implique peut-être faire coexister bien et mal, cette dualité, pas forcément être a-moral. Je me demande si Barthes n'a pas dit la même chose d'ailleurs.

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    9. Mais cette suspension du jugement a pour but de "sonder l'âme humaine", elle s'oppose à un certain militantisme qui dit blanc ou noir. La question est de savoir si Millet n'est pas dans un militantisme. Le malaise vient souvent dans ces cas du fait de jouer sur deux tableaux : accepter cette suspension tout en souhaitant faire passer des idées.

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    10. Le lecteur juge comme il veut, ce qu'il veut ! Le jugement moral ne doit pas remettre en question l'existence du livre, la possibilité d'être lu par tous. C'est aussi en ce sens qu'il est suspendu. On peut condamner un vrai pédophile, pas Nabokov. "Lolita" n'est pas un grand roman ? J'en ai lu de bien plus immoraux, des franchement dégueulasses comme "La marchande d'enfants", de Wittcop. C'est à peu près aussi immonde que "Les 101 journées de Sodome" et je considèrerais d'un oeil soupçonneux quelqu'un qui le relirait par plaisir deux fois par an, mais mais mais... C'est un roman, et il est bien écrit. (Je regrette de l'avoir lu, en fait, j'ai des images qui me reviennent quand j'y pense, et, paradoxalement, je me souviens davantage des descriptions de malheurs et tortures d'enfants quand ces enfants sont des personnages de romans plutôt que de pauvres petits héros de faits divers et de martyres inexplicables).

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    11. Suzanne, mais on est d'accord dans la fon. Le lecteur juge comme il veut, ce qu'il veut. Il ne faut pas nier la possibilité de ce jugement. Et Lolita est à mon avis plus qu'un grand roman...

      "Quand on dit "suspendre le jugement moral", ça implique peut-être faire coexister bien et mal, cette dualité, pas forcément être a-moral. Je me demande si Barthes n'a pas dit la même chose d'ailleurs."

      Pour moi, l'expression est claire, Bal. Suspendre le jugement moral, c'est - au moins momentanément - être sans morale, ce qui est absurde puisqu'impossible. Kundera, l'intelligence même pourtant, a failli sur ce coup là. Il lui arrive donc d'écrire des conneries, comme tout le monde...

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  8. "Les passages de cet imaginaire ouvrage ne serviraient-ils pas de "pièces à conviction" idéologiques pour appuyer certaines idées, avec des citations se retrouvant de blogs en blogs avec comme légende "voilà ce qui nous attend !"

    Mais oui, évidemment. C'est déjà un peu le cas avec certains exaltés qui écrivent des articles sur Internet, ou même dans des journaux bien connus, qui annoncent la mort programmée (et quelque peu aidée )du Français de souche par l'islamisation et le métissage. Rigolez pas, yen a. Les réactions qu'ils provoquent ne sont pas à la hauteur de leur forfanterie djihadiste. Ils ont tendance à très nettement surévaluer leur nombre, mais comme les ennemis les surévaluent aussi, ils ont leur petit effet quand ils sont invités à la télévision. Le mot génocide n'est pas adapté, mais il y a bien la mort qui rôde avec ses attentats et ses tireurs fous.
    N'empêche. Si la loi le permettait, quelques vaillants chevaliers de la vraie foi et quelques djihadistes écriraient des livres bien martiaux, on voit déjà un peu qui s'y mettrait. Qu'est-ce que ça changerait ? Qu'on trouve le Protocole de Sion et l'ouvrage de Breivic et Mein Kampf sur Internet ou qu'on l'édite, ces livres seront lus, autant que ce ne soit pas avec l'attrait du fruit défendu. Mais ce n'est pas là-dessus que la censure est la plus exaspérante, parce que là elle s'annonce franchement,et je ne vois pas qui , au nom de la liberté d'opinion, irait se faire pendre pour qu'on puisse lire mein kampf à la bibliothèque du village. C'est quand on ré-écrit des classiques pour la jeunesse en transformant les noms, les expressions,par exemple, quand on publie des recueils, des journaux d'écrivain expurgés de ce qui fait honte aujourd'hui, c'est quand on demande aux écrivains d'être moraux, et dans le camp du bien, comme maintenant. Et la littérature ne peut pas être dans le camp du bien ou du mal.

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  9. J'avais lu un article très intéressant, très profond, de la part d'un musicien israélien qui discutait de l'interdiction (plus ou moins tacite) de jouer Wagner en Israêl, sur la propagation des idées, même de la part d'un musicien... faudra que je vous retrouve ça.

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    1. Bien volontiers, Balmeyer. Vous vous souvenez du débat qu'il y avait eu à propos du livre de Frédéric Mitterrand, et d'autres... à chaque fois on prend parti, je suis un peu beaucoup à la folie pas du tout contre la censure. Et si on n'a pas de fait récent, hop, on recause de Céline.



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    2. Ne pas jouer Wagner sous prétexte qu'il était antisémite ET que Hitler a récupérer sa musique comme étendard me semble être d'une profonde stupidité de la part des Israéliens (qui, ont, comme on sait, tout mon soutien par ailleurs…). du reste, Boulez a, me semble-t-il, réglé la question en faisant observer que ce n'est pas Wagner qui a ouvert Auschwitz, ni Hitler qui a composé Tristan.

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    3. "a récupérer" ! Putain ! Goux vire gauchiste.

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  10. Sans doute effrayé des conséquences que ses écrits ont déjà et pourraient encore entraîner dans sa vie professionnelle et privée, Richard Millet se présentera bientôt à Canossa. On peut le comprendre, mais on est un peu déçu de voir un bretteur baisser sa garde. On n'est pas nécessairement ce qu'on écrit, mais peut-on se dédire si rapidement ?
    L'excellent Roland Jaccard a donné, à Causeur, un article sur ce sujet, dont voici la conclusion :
    « Bref, là où l’on attendait le sniper de Beyrouth, on s’est retrouvé face à un écrivain presque gêné d’avoir jeté un pavé dans la mare du conformisme ambiant. Donnant raison à Stendhal qu’il a mis en exergue de son essai : “ La démocratie amène nécessairement dans la littérature le règne des gens médiocres, raisonnables, bornés et plats… “. Ses essais nous ont réjoui en donnant le change. Sa conduite d’enfant s’excusant d’avoir mis le doigt dans le pot à confiture nous a chagriné. N’est pas Landru qui veut.».
    Là-dessus, m'ame Moqueur, je vous salue !

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  11. Avez-vous lu ses essais ?

    C'est facile de le dire maintenant, mais le pamphlet de Millet ne m'a pas surpris. Comme ne me surprennent pas ses reptations actuelles. Tout cela est de l'ordre du procédé. Et ce type de procédés venant d'un écrivain en situation de pouvoir, engraissé aux subventions, je n'en pense pas du bien.
    Ce qui ne m'empêche pas de trouver minables tous ceux qui se sont rués sur lui en demandant sa tête. Si peu jaloux, si honnêtes, si propres...

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    1. Cette affaire me fait penser aux artistes qui urinent sur le Christ, pour faire une sorte de parallèle. Quelque soit l'idée à exprimer, on est face à une grosse théorie à farcir dans un petit emballage de communication, l’emballage devenant de plus en plus petit avec cette manie de devoir s'exprimer par "coup", par slogan. On ressent de plus en plus un malaise en comparant la provocation facile et les théories formidables qu'elles sont censées véhiculer. A mon avis, on aura beau expliquer pendant des heures ce qu'il faut comprendre, on sera toujours mal à l'aise avec la pipi-expression.

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    2. Balmeyer: oui, cent fois oui !

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  12. Est ce que quelqun a réclamé récemment que des livres soient retirés de la vente, ou brûlés ?
    Je n'ai pas suivi l'affaire de Toto de près, si vous pouvez me renseigner.
    Sinon, pour revenir sur la citation de Kundera que j'aurais tendance à suivre, je crois qu'il faut bien distinguer le roman qui est une fiction où des personnages s'expriment, d'un essai où c'est l'auteur qui s'exprime et peut donc être jugé.

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  13. dsl, non. Un groupe d'indignés a demandé à ce qu'il soit démis de ses fonctions (viré de chez Gallimard, quoi.)
    Depuis, comme le dit Patrick Mandon, Millet s'est beaucoup excusé.

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  14. Dans ce cas, je ne vois pas où est le problème, votre billet tombe à l'eau avec Toto.
    Entre réclamer la censure, l'interdiction d'un livre, et demander une sanction à un responsable dont nous jugeons le comportement "irresponsable" ou immoral, il y a une grosse différence de nature.
    Et pour enfoncer le clou, il y a une différence de nature entre un roman et un essai.

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    1. dsl: oui mais... en filigrane, c'est bien de livre inacceptable qu'il s'agit.
      Il me semble que la protestation des auteurs aurait été plus respectable s'ils avaient, EUX, quitté la maison d'édition.

      Et puis, il a été démissionné.

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  15. Si les bouquins se mêlent d'être moraux et bien pensants, alors on se condamne à plus ou moins brève échéance à ne plus lire que Bambi. Et derrière Bambi-le-sucré, se planquent tout un tas de nuisibles qui guettent la bave aux lèvres le moment propice où les cerveaux engourdis de leurs victimes seront devenus mous comme des méduses.
    Tout devrait être publié. Absolument tout, sans aucune forme de censure. C'est à ce prix que les esprits fermentent, quitte à s'enflammer un peu.
    Aujourd'hui, un Céline ou un Apollinaire seraient pudiquement glissés sous le tapis et en effet, Nabolov prendrait un coup de kalach dans le portrait, parce qu'on mélange tout.

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    1. Et encore, Bambi... faut voir l'idéologie que ça trimballe, si on regarde bien. Et les dommages infligés aux marmots. (la mort violente de la mère...)

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    2. Il existait un groupe de mamans maternantes qui militaient pour l'interdiction des chansons violentes (comme "Alouette je te plumerai"). Nous l'avons constaté avec ma compagne quand mon fils était bébé. Il me semble que c'était peut-être un peu trop. On sent que dans ce type de groupes de pensées, il y a une spécialisation sans fin, un peu comme le téléphones qui deviennent de plus en plus performant, on sent une sorte d'ennui ou de désœuvrement qui pousse à aller de plus en plus loin de la théorie. Comme une sorte de miniaturisation, si vous voulez.

      Du coup, ce que j'aime bien, c'est un peu le bon sens commun. Je crois qu'au fond, tout le monde est gêné par ce Millet : ce n'est pas Céline, ce n'est pas l'avenir de l'Europe, cet éloge littéraire d'un tueur, et je vois les réacs y aller mollement du "politiquement correct liberté d'expression Céline censure" de base, le minimum syndical, mais au fond, chacun sait qu'après cette affaire on passera vite à autre chose.

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  16. C'était en France ?
    J'ai vu des versions édulcorées du Petit Chaperon rouge, où tout le monde se retrouve à la fin pour faire la fête et où le loup devient végétarien, mais l'interdiction de chansons, je ne savais pas.
    Pour Millet, j'ai regardé les commentaires sur F.Desouche et je trouve très amusants ceux de la cohorte des internautes qui font trois fautes par mot, qui attendent avec impatience une bonne guerre purificatrice et qui écrivent "Voila, j'est commander trois de ces livre sur Amazon pour soutenire notre cause". Ils ne vont pas être déçus du voyage.

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    1. Oui c'était en France, et votre question est intéressante, parce que ça faisait cliché de sectaire anglo-saxon, comme dans les histoires à la machine à café.

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  17. Tenez, (oui je suis abonné à un seul billet du blog, l'ensemble, c'était trop cher) un article qui va vous intéresser dans la longue instruction de ce dossier, par quelqu'un refuse de signer la pétition d'Ernaux.

    "Mais précisément, l’épuration est la plus mauvaise réplique à apporter à ces obsédés de la pureté."

    ICI

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  18. Merci Balmeyer
    Je ferme les volets, et j'irai lire ce billet plus tard!

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Modération parfois, hélas, mais toujours provisoire, ouf.