lundi 3 septembre 2012

Amours, Rosaëlle et blogs

Les liens entre blogs sont aussi le début d'une belle amitié numérique, et plus les opinions sont diverses, mieux c'est. Sauf qu'on ne peut pas faire cela avec la Moisisphère, ils ne sont pas fréquentables.

Ah, Rosa Rosa Rosa L, c'est la meilleure, c'est la plus belle. Cette linguiste de formation, travaillant dans le rewriting,   tient un des meilleurs blogs qui soient. Je me demandais quand la jonction se ferait entre elle et les Rrrums tant ils me semblaient sur la même longueur d'ondes concernant certains sujets tels que... hmm, disons, la culpabilité d'Israël sur ça et ça. Et encore sur ça. C'est chose faite, ils se sont rencontrés et liés. Hosannah, mazel tov !
Ce qui me plait le plus chez elle, c'est sa juvénitude enthousiaste. Son assurance insolente. On n'a pas souvent l'occasion de rencontrer des gens qui s'y connaissent en tout, qui ont un pied et un oeil partout, et se forgent en trois millisecondes une opinion affirmée sur n'importe quoi. Des blogueurs qui s'envoient autant de fleurs. J'ai un talent pour l'écrit, j'ai beaucoup étudié, beaucoup retenu, beaucoup compris, argue-t-elle sans cesse, et vous non, pauvres moisis, vous êtes si bêtes, si fatigants...  Alors, évidemment, les Moisis lui répondent, non sans ironie, mais  avec beaucoup moins de hargne et de soupirs qu'elle n'en met dans la moindre de ses diatribes. Et si on l'oublie quelque temps, elle revient à la charge, titille, provoque, exaspère. Ses principales cibles ont une attitude plutôt bonasse envers elles, doublée d'une quasi-fascination pour le personnage (mais c'est pas vrai, c'est pas possible, elle a dit ça, mais qu'est-ce qu'elle va encore inventer ?) et s'en amusent ouvertement. Ses commentateurs font semblant de ne pas la lire de trop près, et ne la questionnent pas trop, s'ils ont un grain de bon sens. Poser des questions, lire ses réponses, s'avère périlleux. On pourrait s'étonner de ce qu'elle balance sur la Shoah (il y a de quoi s'étrangler), mais comme un de ses billets chasse l'autre en le contredisant  (avec une constante toutefois: s'il n'y avait pas Israël, il n'y aurait pas d'extrémistes musulmans, donc tout le mal vient de.....) on ne se presse pas pour discuter sérieusement avec elle. Il vaut mieux ne pas trop la gratter sur ce genre de choses, on retombe sans surprise dans les bons vieux courants de pensée bien connus.  Je préfère ses billets "pêle-mêle", comme celui, charmant, primesautier,  où elle proposait de  lever un impôt sur les chats et les oiseaux pour remplir les caisses de l'Etat.
J'apprécie particulièrement chez elle un trait de caractère que je n'ai jamais vu encore chez un blogueur. Amusez-vous à lui signaler en commentaire  une faute de syntaxe ou d'orthographe. Si vous êtes de ses commentateurs attitrés, elle vous démontrera illico que vous avez faux et elle juste. Si vous faites partie de la Moisisphère infréquentable, odieuse, tentaculaire, elle vous ignorera superbement, tout en corrigeant l'erreur en question, sans le moindre petit merci
Ce comportement m'amuse et me ravit, et  me rappelle  un chaton que j'ai recueilli, qui entrait dans la maison et volait sur la table. Je n'ai jamais pu le nourrir normalement. J'avais beau lui offrir des friandises dans un petit plat près de la cheminée, il me considérait toujours d'un œil méfiant, il n'a jamais pu que voler sa nourriture, mais dormait dans le meilleur fauteuil.



35 commentaires:

  1. Celle-là, si elle disparaît de la blogosphère – et elle disparaîtra forcément –, elle me manquera encore plus que Céleste !

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  2. Suzanne, vous n'allez pas vous y mettre, quand même ! L'ennui avec la mauvaise foi de Rosa doublée d'un aveuglement total et triplée d'idéologie totalitaire, c'est qu'elle va dans tous les sens, et qu'elle le fait mal.

    Je n'irai pas plus loin car c'est lui faire trop d'honneur, et il est en outre impossible de discuter avec elle. Elle m'a révélé les limites de mon humanité, à moins que ce ne soit celles de la sienne.

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    1. Al West, je trouve que vous exagérez. Il faut l'aimer comme elle est, c'est tout !

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  3. Ah ah ! Je vois qu'une nouvelle fois vous tentez de salir une personne d'eception. La cause de votre animosité ? Elle la donne elle-même dans une réponse à un com :"je suis une femme intelligente". C'est aussi simple que ça. Votre jalousie maladive vous entraîne à des excès qu'un jour votre conscience vous reprochera. Je n'aimerais pas être à votre place ce moment venu !

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    1. Eu égard à son style, un bas bleu serait certainement plus juste.

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    2. Oulianov, comprenez une bonne fois pour toutes qu'on ne se déclare pas "intelligente". C'est absurde, une personne intelligente ne le dit pas.

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  4. Oulianov, vous insinuez qu'elle tient le portillon de la porte du purgatoire ? Imaginez, on loupe un feu rouge, et paf notre âme s'élève, s'élève, et là, on arrive à un palier sur lequel il y a deux portes Paradis - Purgatoire. On sonne, et une voix sépulcrale vous informe que "Votre entrée chez nous est soumise à modération"... (avec comme toile de fond le décor du blog rosaëlien...)
    Vous avez raison sur un point majeur. C'est une personne d'eception qui jamais ne déçoit.

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  5. Il n'empêche que je suis d'accord avec le billet que vous avez mis en lien...

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  6. Nicolas, surtout avec le passage où elle dit qu'elle doit s'abaisser pour essayer de comprendre les Moisis parce qu'ils n'ont pas les moyens intellectuels de discuter avec elle, je parie ?

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    1. Non, quand elle parle des commentaires et du fait que c'est son blog, c'est à elle de décider ce qu'elle doit laisser.

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    2. Ah, oui, mais tout le monde est d'accord avec ça, et personne ne lui en veut de ne pas savoir quoi répondre quand on pointe ses fantaisies. Ce n'est pas là-dessus que porte son billet.

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    3. Ben si. Mais peu importe.

      Tiens ! Hors sujet, mais en voulant vérifier un truc, je suis tombé sur ceci. Je vais vous dénoncer à vos copains réacs.

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  7. ben quoi, je ne ferais pas partie des "plumes envoutantes ou hilarantes" ? Z'êtes jaloux de pas avoir un blog féminin, sans doute ?

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  8. moi j'aime bien ce petit chat rebelle à la Kipling.

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  9. Suzanne, euhhh ... "quand la jonction se feraient" ?
    La passion vous égare.

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  10. Mère Castor: malheureusement, un jour, il a réussi à attraper un poussin déjà bien dodu de la poule couveuse d'un voisin. La poule braillait tant et tant qu'elle a fini par réveiller le chien de ce voisin, un vieux mâtin borgne qui prétendait être encore utile à quelque chose. Le chat a essayé de sauter sur le mur, mais, gêné par le poussin qu'il n'avait pas lâché, il a loupé son coup. Le chien, lui , a réussi le sien. D'un seul coup de dent, il a supprimé toutes les vies qui restaient au petit chat.

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  11. Solveig: j'ai grand'honte. Merci, c'est corrigé !

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  12. Ce Rosa L attire à la fois des sympathies parfois gênées ou des quolibets plus ou moins acerbes mais en réalité comme vous le dites assez gentils ou faussement gentil comme le votre, mais dans les deux cas on sent une sorte d'embarras et il y a de quoi. Passons notre chemin…

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  13. TG, c'est un jeu aussi. Si on l'oublie quelques jours, elle revient à la charge. On est dans une bataille de cour d'école: moi je suis intelligente et cultivée et vous non, vous ne méritez même pas l'attention que je vous prête, qu'est-ce que vous êtes pénibles! répète-t-elle sans cesse. Eh, oh, c'est même pas vrai, c'est toi qu'es bête d'abord, et drôlement vantarde, qu'on lui répond. Elle se réjouit des liens qu'on fait vers son blog, qu'on fait monter dans divers classements. Elle incarne très bien plusieurs personnages qu'on avait du mal à supporter à l'école primaire. je suis plus intelligent que toi, j'ai étudié davantage dit la crâneuse. Je vais vous dénoncer, vous aller voir, bande de racistes, dit-elle encore. Là, c'est la rapporteuse qui s'exprime. J'écris en inventant la langue, répond-elle, si on lui signale une erreur. Là, c'est en pédante ignare qu'elle pose. Elle nous ramène à notre enfance, côté guerre-des-boutons, et on marche, on marche très bien, à vive allure, encore.
    Rien de politique, ou qui tienne du débat d'opinion, là-dedans.

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    1. Je sais je sais, qu'il y ait une hystérique dans la cour d'école suffit, c'est une bonne raison pour faire l'école buissonnière…

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  14. intelligentE, et vous alleZ voir. Ouf.

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  15. Géniale l'histoire du chaton!
    Ca résume assez bien qui elle peut être.

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  16. On s'y spherd dans toutes ces réacosphère, moisisphère, ruminoshpère et autres atmosphères !

    (heu c'est vous qui avez voulu un signe de vie hein !)

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  17. Audine: faut-il s'y s'faire, à cet enferosphère ? Eteindre, c'est bien aussi, et s'asseoir au bord de la rivière. Merci pour le signe de vie.

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  18. Ma rivière, c'est le Danube. Ses flots sont énormes, même à Budapest, où elle pourrait, traversant une ville, se faire plus discrète. Mais allez demander de la discrétion à une rivière aussi longue, et large ! D'ailleurs, c'est un fleuve ! J'ai rendu visite à l'adresse que vous indiquez, et j'avoue ma perplexité. J'y ai même vu quelques lignes de Didier Goux sur le film « Indigènes ». Je ne suis pas allé assez loin dans la découverte de ce lieu pour m'en faire une idée un peu précise. J'en ai retiré une impression d'idéologie confuse. Si je comprends bien (mais, en général, je ne comprends rien), elle représenterait la part républicaine de la blogosphère, contre la « moisisphère ». Or, Suzanne, vous me semblez d'un républicanisme impeccable, je dirais sourcilleux, parfaitement conforme à l'idéal que prône cette personne. Didier Goux n'est-il pas, lui aussi, républicain, certes plus « inconfortable » que vous (mais moins que Richard Millet…) ? Bref, ma lecture rapide du lieu d'Elle ne m'a pas permis d'en connaître plus.
    Je crois bien que je préfère l'établissement « Chez Suzanne » :
    « On entendait des chants tziganes,
    Des cris, des applaudissements,
    Et l'on buvait force tisanes
    Dans son bel établissement

    Ami, ton chapeau et ta canne !
    Suis-nous chez l'accorte Suzanne ! »
    « (L'Accorte Suzanne », chanson populaire du delta du Danube, traduit du roumain par Pat Mirliton)

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  19. Le Danube coule, large, et le vent du soir passe sur les terrasses en plein air des cafés, comme la respiration d'une vieille Europe qui se trouve peut-être aux franges du monde et ne produit plus de l'Histoire, mais se contente d'en consommer [...]

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  20. Et merci pour la chanson !
    Il y en a de belles sur votre blog... dont l'émouvante Escale que je ne connaissais que chantée par Piaf. (créée pour Suzy Solidor, en fait...)

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  21. "Géniale l'histoire du chaton!"
    Oui Pierre, c'était vraiment une chouette histoire; surtout à la fin, en deux mots j'ai trouvé ça top mimi. La fin est pas mal aussi dans Bamby, Spartacus ou Sauver Willy mais rien ne vaut l'épilogue d'Out of Mandela.
    Enfin, avis perso...

    Eh oh le Mandon, croyez qu'on vous a pas venu venir avec Dame Merle, à jouer les bogoss des années 80 façon Mr de Fursac? Et vas y que je te sussure des mots doux au sujet d'un quelconque affluent d'Europe centrale, que je t'invente une cantate aux relents de bohème, que je te mitraille à coups de clins d'oeil complices, que je t'exhibe mon torse d'huile puis te ressers un verre de blanc. Mouais... mouais... (un euh embarrassé pour conclure).

    (Je vous taquine Pierre et Patrick, n'y voyez pas malice ou quelque chose de ciblé, vu l'heure et mon imbibition...).

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  22. Oh, eh, hein, Chavo. Buvez bon, mais buvez moins.

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Modération parfois, hélas, mais toujours provisoire, ouf.