vendredi 29 mars 2013

Je dis ça, je dis rien

Je dis ça, je  dis rien...
à bon entendeur...
On verra bien le résultat... ou pas....

Il y en a d'autres. Quand je lis ça sur les blogs, sauf quand on raconte la dernière beuverie pendant laquelle  Machin s'est distingué par sa maîtrise du flamenco russe avec trois grammes dans le sang, j'dis ça, j'dis rien,  je vois la tête de celui qui l'écrit. Un air satisfait, matois, une sorte d'arrogance tranquille, une façon de capter l'interlocuteur avec un partage   de sous-entendus sur-entendus.

25 commentaires:

  1. Moi, c'est le sempiternel "ou pas" qui m'horripile ! Juan Sarkofrance en est un éminent spécialiste.

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    1. Le "ça va ou bien" n'est pas mal non plus. Généralement je réponds "ou bien".

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  2. le "ou pas "... très énervant !

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  3. Excellent billet
    Enfin je dis ça ....ou pas
    :)

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  4. Le "mais pas que" est exaspérant aussi !

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  5. Alléuia j'ai réussi à commenter chez vous !

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    1. Athéna, je n'ai pas remarqué le "mais pas que". Je ne dois pas aller sur les bons sites...

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    2. Ah, si, Athéna a raison : le mépaqueu m'agace aussi particulièrement les dents !

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  6. Je me dénonce: mais pas que... Je suis adepte.

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    1. Je pire est dans Twitter où ça se traduit par #jdcjdr

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  8. "Juste" est agaçant aussi.
    "Ce billet est juste génial", par exemple.
    Le monde est plein de manies.

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  9. Ah, là, si je peux me permettre, il convient à mon sens de faire une différence entre l'horripilant mais pas que et l'exaspérant juste.

    En effet, le premier est du même ordre que les très crétins incessamment sous peu, moins pire ou à l'insu de son plein gré, c'est-à-dire des tournures totalement incorrectes qui ont été utilisées au début pour « faire rigolo » en se moquant du bon peuple, voire de coureurs cyclistes décérébrés, puis sont devenues plus ou moins à la mode et ont fini par être employées avec le plus grand sérieux par des gens censés parler correctement le français – lesquels, prenant le relais des amuseurs, les diffusent à leur tour.

    Au contraire, le juste, qu'on entend effectivement désormais plusieurs fois par jour pour signifier non pas « juste » mais « tout simplement », n'est ni plus ni moins que l'interprétation fautive et, pour tout dire, imbécile, du just anglais par des journalistes adeptes de la traduction mot à mot qui croient, à tort, que la langue de Tony Blair et de Benny Hill est facile et qu'eux-mêmes, du simple fait qu'ils l'ont étudiée au collège, au lycée, voire à la fac, la maîtrisent. Alors qu'en fait ce qu'ils énoncent est, au mieux, comme dans le cas de juste (encore entendu pas plus tard qu'hier sur France Culture par Christine Ockrent  : « Les conditions de vie et de travail que les Chinois exportent en Afrique sont juste insupportables »), un propos vide de sens, et, au pire, un contresens, comme dans le cas de supporter pour « soutenir » (to support), en charge pour « chargé » (in charge), définitivement pour « sans aucun doute », « assurément » (definitely) et, le petit nouveau de la bande, qui fait florès dans les entreprises et les administrations,dédier pour « consacrer » (to dedicate – personnellement, j'attends avec une certaine impatience de voir la tête que fera l'historien dont on présentera bientôt le livre dédié à Hitler ou à Staline).

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    1. Je me permets de rajouter un item essentiel à la liste du très matutinal Chieuvrou, le mot opportunité, sans doute le plus fréquemment employé de tous ces anglicismes à la con : traduction fautive de l'anglais opportunity qui signifie en fait occasion, le mot opportunité ayant en français un autre sens.
      CLIC

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    2. Ah, oui, le fameux opportunité, traduction le plus souvent bête et méchante de l'anglais… C'est du reste le terme que l'invité d'Antoine Perraud, dans son émission Tire ta langue de dimanche dernier, sur France Culture (à réécouter ici), a choisi comme étant l'un des mots de la langue « médiatique » qui l'agacent le plus, tout en reconnaissant que l'anglais opportunity, directement hérité du français au XIe siècle, a conservé le sens, plus conforme à son étymologie latine, que le terme opportunité avait à cette époque dans notre langue.

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  10. J'ai relevé il y a quelques jours, sur un blog, un « c'est juste faux » du plus bel effet…

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    1. Une remise au goût du jour, sans doute, du désormais classique « Ça s'est avéré faux ».

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    2. L'auteur fait collection d'oxymores peut-être ?

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  11. Merci pour vos contributions. Ya où faire, comme on dit par chez moi.
    Au fur et à mesure qu'on alourdit la liste des expressions idiotes, on prend de plus en plus de risques de tomber sur celles qu'on utilise ! ("le moins pire", pour moi, j'avoue !)

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  12. Bon j'ai mis quelques jours à poster ce message, déjà parce que ça c'est un ignoble déterrage que je fais mais lorsque j'ai vu cette nouvelle sur rue89, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à ce billet et ptêtre aussi parce que toujours peur d'intervenir sur les blogs.

    Et donc la nouvelle en question, la sortie d'un bouquin intitulé "Je dis ça je dis rien : et 200 autres expressions in-su-por-tables" (visiblement prévu pour le 3 juin).

    Si ça ce n'est pas de l'avant gardisme, vous avez du nez!

    Au plaisir,

    Dan

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  13. "vous avez du nez!"
    euh... ou pas ? (j'dis ça, j'dis rien !)

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Modération parfois, hélas, mais toujours provisoire, ouf.