mardi 15 juin 2010

Bals non géants au bord de la Seine


Les soirs d'été on danse sur les quais de la Seine. De Notre-dame à Jussieu on pique-nique, on étale une nappe et l'on sort des paniers les saladiers, le pain, le melon et le vin rouge. Dans les renfoncements semi-circulaires (je ne sais pas comment on appelle ces placettes) on danse. Un accordéoniste ou une radio avec une petite sono animent des bals où les danseurs ont souvent des cheveux gris, mais pas toujours. J'y ai entendu l'année dernière un quatuor tout ce qu'il y a de sélect jouer en habit des valses, des polkas et des mazurkas, une Yvette Horner au sourire fossilisé achever un accordéon auquel il manquait une trentaine de boutons, de la salsa, du tango et du violon irlandais. Les bateaux mouches passent, les enfants courent entre les danseurs, les amoureux s'enlacent, les touristes flânent et photographient.
Ces soirées sont des fêtes populaires. Des fêtes sépia, des réminiscences de l'hôtel du Nord, du temps où Paris était encore Paris ?
En tout cas, ce ne sont pas des évènements festifs bouffeurs de subventions municipales. On ne s'inscrit pas sur Facebook, on n'y concourt pas pour le plus beau coma éthylique, il n'y a pas besoin pour en faire la réclame de placarder des affiches utilisant des polices des années 30 avec des ss de saucisson écrits penchés bien comme il faut.

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48 commentaires:

  1. D'une part de Jussieu à Notre-Dame, je ne sais pas s'il y a un kilomètre, d'autre part, les quais de scène sont dorénavant très bouffeurs de subventions municipales...

    Tiens ! On est à moins d'une semaine de la fête de la musique : encore un truc géant organisé...

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  2. Nicolas: et alors ? On pique-nique et on danse ailleurs aussi

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  3. C'est pas dangereux de pique-niquer à Jussieu ?

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  4. A cette époque, saucisson et pinard n'étaient pas un sujet de polémique.

    Et ce qui est anormal c'est qu'ils le soient devenus. Et vos petits bals de bord de Seine pour bobos ne sont que des ersatz comparés à ceux de ces années là. Vous êtes parfois d'un angélisme touchant, Suzanne.

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  5. Fredi Maque : pour bobos ? vous dites n'importe quoi. Allez voir. (pour bobos, j'ten foutrais, tiens... )

    Angélisme touchant ?

    Haha, ils sont beaux, les défenseurs de l'Occident qui sanglotent en regardant des diaporamas de la Goutte d'Or du temps où elle était française! Les identitaires tendance saucisson pinard, encore, s'il n'y avait que ça...
    Quand on veut défendre une culture, c'est qu'elle est mourante, et quand on veut la sauver, c'est qu'elle est déjà morte. Une culture ne se défend pas, elle se cultive. Et les Français qui pique-niquent et dansent au bord de la Seine en été ne sont pas des bobos (là, je me retiens pour ne pas placer une insulte facile), ce sont des gens ordinaires, des parisiens mélangés qui prennent le frais agréablement et se rejoignent SPONTANEMENT pour leur plaisir, leur seule plaisir. C'est de la culture (oui, mossieur, de la culture populaire, et je vous emmerde) vivante. Non mais.

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  6. Manutara: Jussieu est tout moche dans le paysage, aussi.

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  7. C'est facile de se la jouer défenseur du petit peuple de Paris quand on exalte le peuple de l'avant dernier siècle. Il faut voir ce qu'ils disaient des ouvriers, des grisettes et des bals populaires, les bourgeois d'alors.

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  8. (et je répondais à Malavita dans un commentaire précédent, pardon).

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  9. Suzanne,

    Je vous aime encore plus maintenant...

    Et vous savez quoi ?, j'ai failli insulter quelqu'un, ici et maintenant, mais parce que ce blog est le vôtre et qu'il est animé par vous, je n'ai rien dit. Je me suis tu et me tairais.

    Il y aurait beaucoup à dire sur ce fameux apéro saucisson pinard à la goutte d'or et sur tout ce qu'il véhicule d'arrière-pensées, d'hypocrisie, de lâcheté même, mais vous faites mieux, plus intelligent, plus vrai, vous parlez simplement de ces fêtes populaires qui bien entendu existent encore...Et qui d'ailleurs ont tendance à rameuter de plus en plus de monde.

    Moi, le petit gars des bords de Marne, fils de prolos, petit-fils de danseurs de guinguettes y est très sensible.

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    Nico, De jussieu à Notre dame, il y a largement un kilomètre^...

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  10. Surtout que Fredi doit y avoir souvent mis les pieds à la Goutte d'or !

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  11. "Je vous aime encore plus maintenant... "

    Harald, piqueur de commentaire...

    Flottille pour Gaza et apéro saucisson SS même combat. On espère que ça dégénère pour marquer des points, provoc' de merde, manipulation de merde, communication de merde, tout de merde. Honnêteté intellectuelle disparue, discernement oublié, j'ai l'impression que le globe entier se bloguise, c'est affligeant.

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  12. Surtout que Fredi doit y avoir souvent mis les pieds à la Goutte d'or !

    J'ai longtemps fréquenté l'Assomoir. Mais ce n'est plus ce que c'était.
    L'emportement de Suzanne prouve si besoin est la justesse de mon propos.

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  13. Pauvre Fredi Maque qui se fait ramasser ! Bienvenue quand même à son blaugue tout neuf dans le paysage. A voir marcher…

    C’et bien envoyé, Suzanne. Une culture, il faut la vivre, pas lui consacrer des musées. Marre de ces BCN (Bien de Chez Nous) qui se lamentent que tout fout le camp et que les églises sont vides alors qu’ils n’y mettent les pieds que par mondanité lors des mariages et des enterrements… Marre aussi de croire voir des bobos partout (les bobos, c’est les autres ; pratique, ça me dédouane…)

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  14. provoc' de merde, manipulation de merde, communication de merde, tout de merde. Honnêteté intellectuelle disparue

    La provoc ce sont ces rues barrées tous les vendredis.
    L'honnêteté intellectuelle consisterait à reconnaître notre capitulation en général et la votre en particulier.

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  15. Bienvenue quand même à son blaugue tout neuf dans le paysage. A voir marcher…

    Merci mais je ne compte pas y consacrer un temps fou. Il sera tout au plus un album photos si toutefois j'en ai d'interessantes à proposer. Et sans plus de commentaires de ma part.

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  16. les rues sont barrées le vendredi parce que les musulmans ont des hangars pour prier dans le quartier. Cela concerne un trottoir de Barbès, qui est un quartier de Paris : pour la capitulation fantasmé, ça fait un peu précoce !

    Il se trouve que je vis dans le quartier, et pour toutes mes fêtes saucissons-pinard, je n'ai que l'embarras du choix en terme d'épicerie où la profusion règne en terme de saucisson-pinarderie...

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  17. Fredi,

    Et mon cul sur la commode, c'est du poulet ?

    Il s'avère que ce quartier, je le connais mieux que bien, c'est à dire mieux que toi, que Paris est une ville que je connais parfaitement, c'est à dire mieux que toi qui bande à propos d'une époque que tu n'as même pas connu.

    "La provoc ce sont ces rues barrées tous les vendredis."

    "Cette Rue", pour commencer, Fredi, pas "ces rues", si tu connaissais le quartier, tu le saurais, pour être plus exact encore, il ne s'agit que d'un trottoir de cette rue (qui n’est pas un boulevard qui plus est) et que je te défie d’ailleurs de nommer (un petit test à usage des grandes gueules).

    La vidéo you tube (une vidéo de merde montée à la va comme j'te pousse) signalée opportunément sur le blog de Didier par Georges est déjà une manipulation en soi rien que pour cela, mais je suppose que c’était histoire de faire dans l’Amélie Poulain du pauvre.

    Fredi, je vais te rappeler un fait, un fait historique. Nous sommes en 1561 à Paris. A l'époque, les protestants n’ont pas de lieux de culte digne de ce nom, tout comme les musulmans aujourd’hui. Ils n’ont pas de hangars tout pourris puant le moisi, comme c’est le cas dans le 18ème, mais de vieilles baraques en ruine. Paris, à cette époque est majoritairement catholique. Donc, les protestants prêchent au grand air. Et notamment sur le parvis de l’Eglise St Médard. Ce sera le point de départ du "tumulte", préfigurant avec un peu moins de 10 ans d'avance la St Barthélémy. C'est engageant, n'est-ce pas ?

    Que faisaient les premiers catholiques quand ils n’avaient pas de temples ? Ils témoignaient au grand air. Eux aussi bloquaient les voies, perturbaient l'ordre.

    Oublier cela c’est de la malhonnêteté pure et simple. Manipuler les images au lieu de concevoir des idées, c'est proprement l'un des aspects les plus grossiers de la propagande.

    Faire comme si le 18ème avait été "envahi" par les musulmans est également tout aussi faux et mensonger, quand on sait que Paris a – grace notamment à Tibéri et avant lui Chirac – outrageusement privilégié son épicentre plutôt que sa périphérie.

    Que fais-je ? Je parle à un sourd.

    Je peux t’assurer que les musulmans seraient ravis eux aussi d’habiter les beaux quartiers, tout comme les autres pauvres de leur espèce, ou plus sobrement les classes moyennes (dont moi qui dort à quelques dizaines de mètres du périph’ dans ce qui n'était il y a très peu qu'un terrain vague).

    Aujourd’hui, le 18ème a moins de problème avec les musulmans, qu'avec la délinquance, les toxicos et les paumés beurrés qui errent dans la rue 7 jour sur 7 ! Pas vraiment des religieux ceux-là, je t'assure.

    Il y a comme le rappelle Balmeyer largement de quoi bouffer du saucisson et picoler dans ce quartier qui est un quartier de fêtes très (trop ?) arrosées sans que l'on vienne nous faire chier avec des images datant d'avant la Révolution Industrielle.

    L'ingénuité vous va mal au teint à vous tous, réacs revendiqués. Vous prenez les gens pour des cons, vos ficelles sont trop grosses, tout le monde a démasqué vos pitoyables intentions et vous faites maintenant dans le genre vierge effarouchée. Jusqu'au comble du ridicule.

    Cette histoire d’apéro merdeux n’avait qu’un seul objectif et tu ne le sais que trop bien : provoquer une réaction épidermique et pouvoir geindre que « décidément, ma pauvre dame, on est plus chez nous ». Vous êtes tous des conards pathétiques.

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  18. Dorhald,

    Tu te fâche mais tu oublies un détail : c'est justement parce qu'ils ont dépassé le comble du ridicule qu'on peut les laisser.

    Il suffit de ne pas s'abonner aux commentaires (ou de ne lire que ceux des copains).

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  19. Bon.
    Harald et Belmeyer: je suis à l'angle des rues Polonceau et des Poissoniers dans une demi heure.
    Je n'ai pas encore mangé: vous me dégotez le meilleur jambon beurre-beaujolpif du quartier et d'ici là vous ravalez vos insultes.
    Vous me ferez ensuite un tour du quartier dont j'espère repartir convaincu.
    Prière de confirmer.

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  20. Nico,

    Ce qui me gonfle, c'est qu'on se tape toute l'année leurs discours de pourfendeurs de la bien pensance (qu'il nous arrive de prendre honnêtement en considération) et qu'ils sont incapables d'appliquer cette honnêteté intellectuelle à eux-mêmes.

    En réalité, on a affaire à la même hypocrisie, à la même lâcheté.

    Quand on me marche sur les couilles

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  21. Dorham,

    C'est pour ça qu'il faut que la gauche passe l'aspirateur devant sa porte... Parce qu'à force, aussi, de défendre des conneries, elle tourne le dos aux braves gens...

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  22. Fredi,

    On pourrait penser que je suis un chomeur (parce que je prends le temps de discuter et tout et tout) mais ce n'est pas le cas. J'espère d'ailleurs pour toi que tu es retraité ou au moins en RTT.

    Je travaille en ce moment et mon travail n'est pas celui de guide touristique. La station, c'est chateau rouge, ensuite, tu te débrouilles, je sais pas, demande ton chemin aux mecs qui sont à la sortie du métropolitain, ils sont sympas comme tout.

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  23. N'en jetez plus à Fredi Maque !

    Je bémole (du verbe bémoler) les commentaires de Dorhald et Balmeyer, dans le sens où je suis opposée aux prières dans les rues. Et, si j'ai bien compris, il n'y a pas qu'une rue concernée, mais un quartier. Avant les grands massacres islamistes, il y avait aussi des prières dans les rues en Algérie.

    Est-ce que les musulmans prient dans les rues faute d'endroits pour prier ensemble, ou pour manifester un présence visible et puissante dans l'espace public ? Que disent les prêches ? Et ces histoires d'autorisations qui n'en sont pas tout en en étant... et les quêtes sur la voie publique pour l'éradication d'Israël... Et les journalistes bousculés, les photographes amateurs qui se font arracher leurs appareils dans la rue, devant tout le monde, dans l'espace public. Le problème est le lieu, la mosquée donc ? On verra bien, mais je doute que ceux qui prient dans la rue seront assidus à la mosquée.

    Fredi Maque: je ne donne pas dans l'angélisme. L'été dernier, j'ai photographié le centre de Marseille comme je l'ai vu. On me reprochait dans les commentaires de publier de tels clichés. Vous faites la même chose pour ces petits bals populaires. La photo du billet, c'est moi qui l'ai prise l'été dernier.
    Je sais ce que je vois, tout de même.

    (tiens, j'entends sur France Inter que Dalil Boubaker invite, pour éviter les troubles, les musulmans à faire la prière du vendredi dans la grande Mosquée de Paris.)

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  24. Je suis contre cet apéro parce qu'il est patronné par les Identitaires. S'il y avait un sit-in des anarchistes athées, de la Gauche Laïque, de l'Association Pour le Droit de se Promener en Minijupe Partout, du Mouvement Contre La vente de la Drogue dans la Rue, des Femmes qui en ont Marre du voile imposé, des défenseurs des droits des pédés ) se promener main dans la main dans la rue, de n'importe quel parti pas d'extrème-chose contre le prosélytisme... oui, mais là, non.

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  25. Suzanne,

    Mais je sais que vous êtes contre les prières dans les rues et je ne suis pas pour non plus. Loin de là. Ou z'avez vu ça ? Moi-même, je n'irais pas prier dans la rue. Même en grand nombre. Mais moi, j'ai des églises, ça aide quand même.

    Je n'irais pas prier non plus dans un hangar puant.

    Et j'insiste vraiment, non, ce n'est pas le problème d'un quartier. En tout cas, cela se passe le vendredi et c'est circonscrit à une rue de la goutte d'or (sur un bout de trottoir).

    Puisque vous parlez de la Grande Mosquée, j'ai habité également juste à coté, il y a quelques années pendant pas mal de temps. Je n'ai jamais vu personne prier dans la rue. Jamais. Les lieux de culte sont véritablement un problème, j'en suis certain, c'est l'évidence.


    [je ne voulais pas charger à ce point Fredi, disons qu'il a un peu payé pour les autres de l'énervement que je gardais en moi depuis ce matin ; je ne retire rien de ce que j'ai pour autant (Fredi ne devient pas St Fredi Martyr] dont je n'ai pas à rougir - simplement, je m'arrête là]

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  26. "cela se passe le vendredi et c'est circonscrit à une rue de la goutte d'or (sur un bout de trottoir). "

    On voit sur les vidéos qu'il y a plusieurs rues (Myrrha, Polonceau, Léon). Est-ce un trucage ?

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  27. Suzanne.

    On ne voit pas tout à fait ça. On a des plans sur les noms de rues, de vieilles photos jaunies et après des plans de gars en train de prier... ça donne l'impression qu'ils prient partout dans le 18ème, tout le temps et c'est d'ailleurs ce que prétendent ce que vous appelez "les identitaires".

    Frahcnement, je verrais ça, sans avoir, ça me ficherait tout autant les jetons qu'à n'importe qui (surtout avec la musique angoissante qui va avec et qui tranche avec la niaiserie de la BO d'Amélie Poulain).

    Sur le net, ces mêmes "identitaires" diffusent tout un tas de vidéos du même genre. Si je ne connaissais pas bien le quartier, je me tairais. j'aurais des doutes mais je me tairais. Or, je le connais bien et j'ai des amis qui y habitent. J'en parlais justement ce week end avec un ami des prières dans les rues et de cette histoire d'apéro.

    Dans la réalité, c'est quand même relativement circonscrit à la rue des poissonniers (ça peut bouger de quelques mètres mais globalement, c'est à cet endroit que ça se passe). Fredi qui fait l'ingénu a l'air au courant puisqu'il parle de cette rue et de la rue Polonceau qui est la rue de la mosquée.

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  28. Y'a peut-être un match de foot avec l'Algérie ? Non, sérieusement, les prières, je n'ai jamais remarqué, à part un jour où je passais dans cette rue, j'ai dû contourner quelques types avec la poussette, c'était pénible.

    Il faut voir le bon côté des choses : en cas de guerre de religions, il faudra aussi compter sur les évangélistes africains, tous aussi nombreux, avec les vitrines "I Love Jésus" fleurissant de partout, conférences "savoir gérer son compte en banque avec la Bible", sans compter les marabouteurs qui font revenir ou fuir l'être aimé(e), etc.

    Mais bon, après tout, ce n'est que mon quotidien, face à une vraie vidéo de YouTube, ça ne fait pas le poids...

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  29. Relisez le commentaire de Bal plus haut. Il sait encore mieux que moi de quoi il parle.

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  30. Je ne sais pas, justement, et je n'ai pas envie de faire le déplacement exprès.

    Pour le dire simplement: soit ces prieurs-dans-la-rue sont des gens du quartier qui n'ont pas de place pour prier, dans aucune mosquée parisienne à trois ou quatre stations de métro près, et le problème se réglera avec l'aménagement de lieu de culte ad hoc, soit c'est un rendez vous d'islamistes du coin et d'ailleurs qui veulent se montrer, et il faut les virer.

    Je suppose que la vérité est entre les deux...

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  31. Des saucissons pétainistes maintenant? Je vous le dis, ça va mal finir tout ça!
    Enfin, tant que les vouvouzelas n'envahissent pas la capitale, rien n'est perdu.

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  32. Suzanne,

    Sauf que la réalité du quartier a bien d'autres facettes. Ce serait idiot de prétendre que ce quartier n'a pas de problèmes. Il en a et de multiples et davantage que les autres. Ils sont divers, à prioriser et on ne va pas y arriver à coups de revendications identitaires et de saucisson avarié...

    Parce qu'on imagine quel saucisson et quel vin ils vont siffler. Etre identitaire oui, mais avoir mauvais goût, non. Justin Bridou et cépage Gamay, plutôt crever.

    ---

    Manutara,

    Hélas, elle débarque, je le sais de source sûre, vous en saurez plus prochainement.

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  33. et on ne va pas y arriver à coups de revendications identitaires et de saucisson avarié...

    Et pourquoi pas justement?
    Finalement il est là le noeud du problème: vous vous êtes défait de votre identité, vous juger ne plus rien avoir à défendre. Vous vous croyez un pur esprit sorti de nulle part, sans passé (quelle horreur!!) sans histoire. Pour avoir passé quelques séjours au Club-Med vous vous imaginez citoyen du monde. Mais ce ne sont que des foutaises, et les gens sans histoire sont bien plus pathétiques que ceux qui ne font que revendiquer la leur.
    Enfin il me semble. J'aimerai parfois me convaincre du contraire.

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  34. Une dernière chose (je ne veux pas monopoliser le blog de Suzanne): prenez une RTT un Vendredi après-midi et faites nous un contre-reportage dans votre quartier. Nous avons une sainte horreur du mensonge et des contre-vérités.

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  35. Fredi, tu aimes donner le baton pour te faire battre toi. Comme toujours, tu racontes n'importe quoi. A tel point que c'en est risible.

    Un - Nous ne partageons absolument pas la même identité, cela ne signifie pas que la mienne n'existe pas. Toute identité ne se résume pas à ce que tu crois être l'identité française : le saucisson du Monoprix et le Gamay. On ne partage pas les mêmes valeurs en somme. Je ne suis pas du tout sans passé encore moins sans histoire. Bien au contraire. Cela serait impossible du reste comme ça l'est pour chaque individu sur cette planète.

    Deux - je ne pratique pas le tourisme, ne voyage quasiment pas et n'ai jamais prétendu être un "citoyen du monde" ou je ne sais quelle connerie de ce genre. Je ne risque pas de foutre un jour les pieds dans un Club Med parce que je déteste la promiscuité et les gens qui ont du mal à se faire des amis. Et puis, je n'aime pas l'avion. C'est à peine si je supporte l'heure et demi qui m'emmène visiter ma famille en Corse.

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  36. Ca m'agace cette histoire d'apéro, j'ai un esprit cartésien et suis assez pragmatique.
    La mairie de Paris aurait pu régler le problème en 2 secondes :
    1) Interdire un apéro qui risque de finir en baston : trouble à l'ordre publique
    2) Interdire les prières illégales dans la rue : trouble à l'ordre publique
    Basta

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  37. Ne boudons pas notre plaisir: je m'invite à la danse (tant que ce n'est pas avec le diable!)

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  38. Mais qu'est-ce qui vous fait croire, Fredi, qu'on a pas d'identité ? Qu'est-ce qui vous fait dire qu'on se réclame citoyen du monde ?

    Aujourd'hui, il y a simplement une grosse arnaque : un groupe d'identitaires qui n'en n'ont rien à secouer de ce quartier, et qui n'ont pas le monopole du sauciflard, désolé planifie un apéro en espérant très fort se faire interdire ou provoquer candidement des incidents. On feint d'ignorer l'opération foireuse de com' alors qu'on s'offusque d'une opération semblable des flottilles pro-palestiniens. Je suis tout à fait d'accord pour gloser sur Finkie, et accepter tous les arguments, justement parce qu'il ne faut ni s'aveugler, ni être doctrinaire, mais ici, au contraire, on dissimule une énorme évidence (le happening politique) en faisant mine de croire qu'on ne peut pas se rassembler dans un pays libre. Je n'aime pas cette ingénuité malhonnête, je n'aime pas la retrouver dans les blogs que je lis (et j'aime bien Suzanne, d'où mon inclinaison à laisser s'échapper quelques propos ici).

    Qu'ils aillent se frotter aux proxénètes et aux dealers, s'ils en ont les couilles, problème cent fois plus prégnant que les musulmans, fort discrets et tranquilles (et oui) dans le quartier !

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  39. Réjouissez vous c'est fini!
    La préfecture de Paris vient d'interdire l'odieuse provocation.
    La prière oui, le saucisson non.
    Le vivre ensemble a de beaux jours devant lui....

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  40. Dorham : mais pourquoi condamnez-vous Fredi Maque au saucisson bas de gamme et au vin frelaté ? Si ça se trouve, il a une cave très intéressante... (il n'y a pas que le saucisson corse dans la vie).

    Balmeyer: bah oui. Mais les gens du quartier qui en ont marre, qui les écoute ?

    Vlad: simple et direct.

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  41. Suzanne,

    Parce qu'il a parlé de jambon beurre et de Beaujolais.

    Quant aux gens du quartier qui se plaignent (ou qui souffrent silencieusement, ce sont les plus nombreux), ils se plaignent de quantité de choses comme on l'a dit plus haut.

    Il ne s'agit pas de laisser la religion envahir la rue, vous savez bien que moi comme Balmeyer ne sommes absolument pas disposés à transiger à propos de cela. Simplement, vous l'avez dit vous-même, il y a de bonnes et de mauvaises façons de lutter.

    Celle-là était malhonnête, hypocrite, pleine de sous-entendus et de desseins inavoués. Et dangereuses. Vous avez parlé d'identitaires et de votre volonté de pas être mêlé à eux.

    Voilà. C'est cela. Je vais être plus précis.

    On peut combattre, faire respecter la loi (car en l'occurrence, c'est de cela qu'il s'agit, pas de la liberté des français à boire du pinard dans la rue, ce qui n'est pas forcément très légal non plus), lutter pour les libertés : tout dépend des moyens qu'on utilise comme des gens avec qui on garnit le cortège.

    ---

    Fredi,

    Tenez-vous le pour dit. Je suis absolument ravi que ce projet tombe à l'eau comme vos amis vont être ravis de se répandre à propos de cette société déliquescente qui n'est décidément plus "chez eux".

    En fait, vous l'aurez compris, je ne suis pas ravi, je suis consterné. Depuis le début.

    Mais réjouissez-vous plutôt vous-même. Une interdiction, c'est mieux qu'un coup de pied au derche.

    Je vais me permettre de citer deux exemples qui démontrent à mon avis à quel point vous (un vous collectif) manquez de cohérence.

    Dans la réacopshère, on a beaucoup glosé à propos de l'affaire John Paul Lepers, qui est allé camper devant St Nicolas du Chardonnet avec une pancarte "parlons de l'islam" ou quelque chose du genre. Que n'a-t-on dit à propos de cette idiote provocation qui tentait de manipuler l'information aux fins de démontrer que les cathos étaient tous à moitié cinglés. J'étais d'accord avec cette façon de voir les choses. C'était hypocrite, manipulateur, malhonnête.

    Assiste-t-on à la même façon de voir les choses en l'espèce ? Est-ce que l'apero poivrot sauciflard fut également considéré comme un projet provocateur, manipulateur d'informations ? Non. Pas du tout. 2 poids ? Deux mesures of course.

    Deuxième exemple.

    Que n'entend-t-on chaque jour chez les réacs à propos des tendances honteusement festives de l'homme moderne ? Il suffit que l'un de vous passe devant un parc d'attractions, qu'il surprenne un concert en plein air et le voilà qui dégaine son "festivus festivus" de poche.

    Considère-t-il l'apero festif outrageusement modernant à la sauce fesse-bouc comme une manifestation de plus de ce travers dégoulinant et visqueux ? Que nenni.



    Vous repasserez donc quand vous et vos amis aurez mis un peu d'ordre là dedans parce que c'est un putain d'foutoir si vous voulez mon avis, Fredi...
    Quand vous aurez un peu dépoussiérez, vous pourrez revenir me faire le coup de la pensée dominante et de la bien pensance...

    Bises.

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  42. Pfffff,
    je suis désolé d'avoir pondu ce commentaire d'un épouvantable longueur.

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  43. De toute façon le mélange saucisson/épinards c'est naze.

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  44. j'ai découvert ce thème chez SarkoFrance, je vois que ça semble vouloir buzzer... J'aimerais rappeler à l'aimable assistance que QUAND MEME le sujet essentiel est que le Brésil gagne... enfin après avoir ramé... face à la Corée DU NORD, et que ses joueurs (au Brésil) sont menacés de devoir ôter leur tee-shirt "I belong to Jesus". Bon, moi je vous le dis (en bas de chez moi il y a le Christ rédempteur et le Corcovado, un resto brésilien) : caipirinha pour tout le monde !!! et que ça saute !!! non mais...

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  45. Et ben dis donc, y a du bruit à Paris. Raison de plus pour fuir c'te ville...
    Et les autres d'ailleurs...

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  46. Lucia Mel, qui arrive après le gros de la discussion: image d'une jeune fille en robe d'été qui entre dans le saloon, ouvre les fenêtres, coupe un brin de chèvrefeuille qui pend à la croisée, se le met à l'oreille, et repart en chantonnant...

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Modération parfois, hélas, mais toujours provisoire, ouf.