mercredi 23 septembre 2015

Les perles de Najat Vallaud-Belkacem


Au premier tour des présidentielles de 2002, 70% des enseignants votaient à gauche (dont 14% à la gauche du PS)
Ensuite, le vote PS  des enseignants s'est amenuisé. Refuge chez le Modem, abstention... Il est devenu moins atavique, plus hétérogène.
Ce n'est pas notre ministre de l' EN qui va redresser, la barre, hélas. Au contraire, elle creuse des trous dans la coque avec une énergie qui force le respect. Il parait, d'après de récents sondages -mais que peut-on croire des sondages commandités par Le Figaro- que sa réforme bricolée par des idéologues au petit-pied et aux bras cassés (le rapport est truffé de fautes d'orthographe, d'erreurs, d'oublis et de fautes grossières style on oublie les horaires d'histoire géographie et de philosophie dans les programmes du lycée), son mépris affiché envers les enseignants, en ont révolté plus d'un. Le PS peut s'asseoir sur le vote des profs, ça c'est sûr.

Quand elle clame :
« Une dictée, ça peut être fait en-dehors du français. Lorsqu’un enseignant décide de faire faire de l’art plastique à ses élèves, il peut leur dicter la consigne : tu prends un pot de peinture rouge et tu dessines une maison. Et ça c’est une dictée. »  On voit juste qu'elle se permet de donner des conseils ou des consignes sur un sujet qu'elle ignore totalement. Son exemple est purement débile, parce qu'inapproprié. Un instituteur de CE2 à qui l'on dit ça pensera que soit son interlocuteur n'y connait rien, et mieux vaut ne pas trop entrer dans les détails pour lui répondre, soit il se fout de lui sur le mode paternalisme insupportable.

Quand elle dit :
“Alors, d’abord, ça [le mariage forcé]ne concerne pas que les sociétés musulmanes, vous voyez. C’est aussi de ce point de vue-là qu’il faut, je pense, arrêter les amalgames ou la stigmatisation : le mariage forcé, ça peut concerner des sociétés catholiques. C’est vrai que ça concerne, on va le dire autrement, plus souvent des étrangères.” (ici), ça ne fait pas rire tous les catholiques. Idem, quand elle avance que les repas comportant de la viande de porc sont des repas confessionnels, mais les catholiques ont les épaules larges et la susceptibilité émoussée par des décennies de d'anticléricalisme.

Mais bon, pourquoi écrire tout cela, que chacun sait déjà ? Les PS et assimilés parleront d'erreurs de communication, avec des mots en isme . Oseriez-vous lui reprocher tout cela si elle n'était pas une femme, une issue et représentante du divertisme,  du féminisme, du musulmanisme , du vivrensemblisme, etc.
Pourquoi ? Ah oui..  N'a-t-elle pas dit hier "C'est pour cela qu'on a un si faible niveau en mathématiques. Parce qu'on a certes des prix Nobel etc"

Bien sûr bien sûr...

14 commentaires:

  1. Vous ne l'aimez pas parce que c'est une femme d'origine d'ailleurs.

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  2. N'oubliez pas ses dernières consignes : "multiplier les exercices de calcul mentaux" a-t-elle dit pas plus tard qu'hier lorsqu'elle causait dans le poste.

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    1. Tiens, même si la réforme passe, notre ministre a encore changé d'avis.

      En contradiction totale avec sa réforme, elle expliquait hier soir sur BFM TV qu'elle était pour les exercices systématiques d'orthographe, de calcul...

      Elle obéissait sans doute à ses "conseillers en communication"...

      Dans quelques heures ou quelques jours, elle annoncera qu'elle a toujours été pour la méthode syllabique afin que les enfants apprennent mieux à lire en primaire.

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  3. Suzanne, vous dites "Le PS peut s'asseoir sur le vote des profs", ce n'est pas si sûr que ça ! Je suis un peu les choses de l'intérieur, et si l'agacement est effectivement sensible, ça n'empêche pas que les grèves sur l'incroyable réforme du collège (une vraie usine à gaz où l'absurde le dispute au grotesque) sont très peu suivies (sans doute un prof sur dix pour la dernière !).

    Imaginez la réaction dans les salles de profs si un ministre de droite s'était permis de faire passer au Journal officiel les décrets de la réforme le lendemain même de la grève des profs contre cette même réforme : c'est pourtant ce qu'a fait la ministre en mars dernier et c'est passé comme une lettre à la poste. Les profs sont incroyablement velléitaires : ils râlent mais finissent toujours par faire ce qu'on leur demande, surtout si c'est une jeune ministre diverse de gauche qui le leur demande ! Et au moment des élections, il faudra voter utile et faire barrage à Marine, et là, comptez sur les profs pour se comporter comme de braves petits soldats...

    P.S. : "les repas comportant de la viande de porc sont des repas confessionnels" : elle a vraiment dit ça ?

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    1. Vous êtes prof, Manu ?
      Quoi qu'il en soit, je confirme votre constat.

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    2. http://www.liberation.fr/societe/2015/03/17/plus-de-menu-sans-porc-a-chalon-sur-saone-une-decision-politicienne_1222492
      Là, c'était peut-être une erreur de communication, une formulation ambigüe. Mais bon...

      Pour le vote, on verra bien. La grève semblait assez bien suivie au collège, chez nous, et je vois au village qu'on grogne contre les aménagements de temps scolaires.

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  4. Bonjour Suzanne,

    Bon alors, finalement, notre jeune et dynamique ministre de l'éducation nationale ne trouve pas grâce à vos yeux. Ce n'est pas réellement une surprise, mais c'est contrariant quand même. Vous savez à quel point nous avons du mal à nous en procurer, alors s'il faut remplacer celle-là, je ne sais pas qui 'ils vont mettre à la place. Quelqu'un de pire ou de mieux d'après vous?

    Inutile de réfléchir: quelqu'un de pire. Donc il vaut mieux la garder.

    Sinon, je ne vois aucune raison rationnelle de vous inquiéter: le ministère de l'éducation nationale est à peu près aussi gouvernable qu'un pétrolier géant croisant au large de la pointe du raz par un jour de tempête de force 12: à ce stade, plus personne ne se préoccupe de savoir s'il y a encore un gouvernail ou pas. D'une certaine façon, ça détend l'atmosphère.

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    1. Tschok, c'est une façon de voir les choses... On laisse tomber, on lâche prise, et on cherche une bonne école privée pour ses enfants, si on a eu le malheur d'avoir des enfants. Sinon, on s'abstient.

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    2. Il y a longtemps que c'est fait. Notez que l'éducation nationale ne nous a pas vraiment laissé le choix: deux de nos zèbres ne rentraient pas dans le moule. Il a bien fallu leur trouver un point de chute dans le privé, sinon, ils étaient dirigés vers les filières poubelles. Et la petite dernière est encore dans le système public, mais elle est au lycée. Normalement, ça devrait aller. Elle mène bien sa barque.

      Dans l'ensemble, la période école/collège a été difficile à gérer et on est content qu'elle soit derrière nous. C'est un vrai soulagement.

      J'ignore complètement ce que va donner cette réforme (une de plus) et, vous voulez que je vous dise? Je m'en cogne complètement. Les profs me fatiguent. Déjà, enfant, il me fatiguaient, mais maintenant que je suis parents, c'est pire, ils m'exténuent.

      Quand on pense que, pour la plupart d'entre eux, ce sont des gens qui n'ont jamais quitté l'école (ils l'ont quittée en tant qu'élève pour y rentrer en tant que prof) on devrait se poser beaucoup plus de questions sur leur maturité intellectuelle.

      Que cette ministre ou un autre leur fasse des misères, de toute façon ils se plaignent toujours et ne sont jamais contents, alors leurs jérémiades m'indiffèrent totalement.

      Et en plus, comme vous l'a dit un de vos commentateurs, ce sont des velléitaires qui finissent toujours par rentrer dans le rang. Alors, je ne vais pas être plus royaliste qu'eux.

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    3. Pauv'profs ! les voilà habillés pour l'hiver !

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    4. Pourquoi? Ils ne vendent plus de fringues à la camif?

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  5. Plutôt les mollahs que les mollassons !

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Modération parfois, hélas, mais toujours provisoire, ouf.