vendredi 27 septembre 2013

Construis-moi une cité idéale


Il y avait hier soir un reportage d'Envoyé Spécial sur la cité de Villeneuve, à Grenoble. Je l'ai trouvé  émouvant. Il y a quarante ans, des architectes, des urbanistes rêvaient de mixité sociale, de quartiers modernes, agréables à habiter, et bien faits. On  revoit certaines de ces personnes dans ce reportage et c'est ça qui est émouvant. Ils vivent encore dans leur cité "bien sûr, puisque c'est nous qui l'avons construite", ils ont plus de quatre-vingt ans et avouent qu'ils ont peur. Ils se sont fait agresser, frapper sur la tête, ils ne se voilent pas les yeux, ils savent qu'ils risquent de souffrir beaucoup avant de de crever, butés pour trois fois rien sur leur palier,  mais ils restent.

mercredi 25 septembre 2013

France-Inter et la question Rom





Hier, la matinée de France-Inter était consacrée à "La question rom dans le débat politique".
J'ai entré "question rom" dans Google, c'est une expression très employée, mais principalement pour les Roms. Il n'y a pas de mot "question" massivement employé pour d'autres ethnies,  sauf  pour La Question Juive (Marx), et c'est loin dans le temps. *
On ne pourrait pas dire plutôt "situation des Roms", "Avenir des Roms en France", "problèmes que posent  les camps de Roms",  plutôt ?



* juste un chouïa pour les Corses, ces terroristes aux fromages pleins d'asticots.

lundi 16 septembre 2013

Ya pas bon Taubira

Mon précédent billet épinglait la tenancière du blog Crêpe Georgette à qui je reprochais ses accointances avec les défenseurs d'un islam aussi peu féministe et tolérant que possible.
C'est sans remords et sans contradiction que j'invite à lire son billet du jour, à propos des injures, caricatures et traitements divers que l'on réserve à Christiane  Taubira.  Mises à part quelques envolées discutables sur King Kong et l'homme noir, je trouve ce vigoureux billet  pas mal du tout.
Qu'elle soit guenon tombée de son arbretruie blonde, trop grosse, trop moche, vieille,  ou  canon et baisable mais écervelée,  une femme politique a toujours la chance d'avoir des suppléments gratuits par rapport aux hommes de même valeur.
Je voudrais toutefois préciser que, quoique fâcheusement noire,  madame Taubira aurait bien tort de trop se plaindre, il y a plus mal lotie si on cherche bien.  Si en plus elle était lesbienne, je ne dis pas...

vendredi 13 septembre 2013

Le vrai féminisme expliqué aux malades



Il y a petite lurette j'écrivais chez Polluxe, à propos de son dernier billet sur la charte de Peillon, que les youpi l'islam de gauche avaient de moins en moins  le vent en poupe chez nous. Je me demande  s'ils ne sont pas en train de tirer leurs dernières cartouches.
Là, Crêpe Georgette s'énerve sur Michel Onfray, cet abominable islamophobe, et nous explique en long en large et en travers mais à mots choisis  que les féministes qui critiquent l'islam ou pire, qui le combattent, ne sont plus des féministes mais des racistes qui essaient de tromper leur monde.

Avant, c'était mieux et bien plus simple. Il y avait les dedroite à droite, avec leur extrême droite  raciste qui n'aimait pas les musulmans et qui était abominablement phallocrate. Saint-Nicolas du Chardonnet et tout ça.
Il y avait  à gauche l'intelligence et l'humanisme ultratolérants qui interdisaient qu'on discriminât quelque minorité que ce soit, gauche anticléricaliste par tradition  et féministe par conviction .
Il y avait quelques espaces d'intersection, des dedroite respectables et des degauche catholiques. On  n'était pas absolument  monolithique. 

La gauche et ses combats pour les femmes et les opprimés, c'était le bien.
La droite et le combat pour ses privilèges, c'était le mal.

Puis il y a eu le FN et ses idées racistes qui ont contaminé toute la droite.
Et quand elles ont achevé de contaminer toute la droite, les idées du FN, elles n'avaient plus rien à manger. Alors, elles ont attaqué la gauche. Partout. Chez nous, dans toute l'Europe et au Québec. Et voilà que maintenant c'est une grande partie de la gauche qui est contaminée. Il y a peut-être encore des degauche indemnes   qu'il faut  sauver très vite.  On reconnait un  degauche contaminé à ce qu'il tient un discours critique sur l'islam et ses pratiques. On reconnait un degauche contaminé au stade virulent et contagieux à ce qu'il tient un discours critique sur l'islam et de surcroît se prétend féministe. 

C'est une grande douleur  pour ces blogueurs et twitters qui turbinent à plein cerveau depuis des mois et des années, hérauts et missionnaires à leur façon, à la caboche farcie de lectures de tas de sociologues et de spécialistes du fait religieux qu'on invite à la télé pour dire qu'il faut laisser l'islam islamiser, sinon on n'est plus en démocratie. Ils te dégainent des tas de références qui prouvent qu'ils ont vachement lu, ah, Foucault, ah, Dworkin, ah, Marcella Iacoub (euh, non, pas Iacoub finalement)...

Ils crient de plus en plus fort "raciste, islamophobe!" à propos de tout et de rien. Ils s'énervent qu'on ne les  prenne pas au sérieux, qu'on rie des écrits bloguesques ou autres des Indigènes de la République,  des Mona Chollet,  Gresh , Delphy,   Bougnolosophe, Entrailles, et j'en passe.  Le pire symptôme de la maladie islamophobe, pour eux, c'est se réclamer d'un type de féminisme qui tient à la mixité dans l 'espace public et à des droits égaux pour les humains des deux sexes, dès leur naissance. Un féminisme qui ne recule pas, ne fragilise pas  ses conquètes laborieuses.   Un type de féminisme qui ne veut pas qu'on qu'on détruise  des crèches comme Babyloup, ni ce qui profite à l'émancipation des femmes pauvres. Un type de féminisme en contradiction totale avec un discours soi-disant  antiraciste mais qui, par ses alliances  et ses allégeances,  cache  mal, de plus en plus mal son jeu.

jeudi 5 septembre 2013

Raconte-moi la rentrée dans ton collège



     - Raconte moi la rentrée dans ton collège...
- Ben on a fait l'appel de tous les 5ème.  Il faisait un peu froid dans la cour, on avait tous un pull ou un blouson. Puis à la récré, il faisait chaud. On a enlevé les pulls et les blousons. Yen avait un, il avait un tee-shirt avec une femme à poil dessus. La pionne l'a engueulé. Puis comme il voulait pas enlever son tee-shirt et se le remettre sur l'envers, pour pas qu'on voie le motif, elle a dit " j'appelle ta mère." Et sa mère est venue. Elle avait le même tee-shirt avec la fille  à poil dessus.