Demain, la Cour de cassation décidera si oui ou non la crèche Baby-Loup était dans son droit en licenciant son employée voilée.
Cette décision sera prise en fonction du droit actuel, on ne peut demander autre chose.
Les dommages ont été considérables, la crèche a du déménager à cause des pressions et des menaces des islamistes.
Quelle que soit la conclusion de cette affaire, il devient urgent de légiférer. Légiférer contre une religion ? Non. Légiférer pour imposer l'interdiction des signes religieux pour toutes les entreprises, associations privées travaillant au contact des enfants ? Non, ce serait impossible à appliquer concrètement. Qui mesurera la taille de la croix ou du bandeau dans les cheveux et appréciera le degré précis où le signe religieux devient ostentatoire ? Qui se rendra au domicile des assistantes maternelles pour demander qu'on enlève du mur le crucifix ou le verset du Coran ?
Il y a des entreprises dites "de tendance", qui, légalement, peuvent pratiquer la discrimination religieuse. Crèche loubavitch, centre de loisirs catholique, etc. Il y a des entreprises qui, comme EDF, s’accommodent des pratiques religieuses, ménagent du temps pour la prière, organisent les congés en fonction de dates religieuses, etc. Bien. Parfait. Aujourd'hui, on ne peut pas créer une entreprise privée en calquant son règlement intérieur sur celui des entreprises et établissements publics concernant l'affichage des signes religieux. C'est interdit, et c'est injuste envers ceux qui demandent le plus de neutralité possible, et c'est pour cela qu'il faut légiférer et parfaire les lois actuelles. Il faut cimenter la baraque que les islamistes sont en train de lézarder, agrandissant les failles autant qu'il est possible.
C'est un combat politique.
Le 27 novembre, 10h : la cour d'appel confirme le licenciement.
Cette décision sera prise en fonction du droit actuel, on ne peut demander autre chose.
Les dommages ont été considérables, la crèche a du déménager à cause des pressions et des menaces des islamistes.
Quelle que soit la conclusion de cette affaire, il devient urgent de légiférer. Légiférer contre une religion ? Non. Légiférer pour imposer l'interdiction des signes religieux pour toutes les entreprises, associations privées travaillant au contact des enfants ? Non, ce serait impossible à appliquer concrètement. Qui mesurera la taille de la croix ou du bandeau dans les cheveux et appréciera le degré précis où le signe religieux devient ostentatoire ? Qui se rendra au domicile des assistantes maternelles pour demander qu'on enlève du mur le crucifix ou le verset du Coran ?
Il y a des entreprises dites "de tendance", qui, légalement, peuvent pratiquer la discrimination religieuse. Crèche loubavitch, centre de loisirs catholique, etc. Il y a des entreprises qui, comme EDF, s’accommodent des pratiques religieuses, ménagent du temps pour la prière, organisent les congés en fonction de dates religieuses, etc. Bien. Parfait. Aujourd'hui, on ne peut pas créer une entreprise privée en calquant son règlement intérieur sur celui des entreprises et établissements publics concernant l'affichage des signes religieux. C'est interdit, et c'est injuste envers ceux qui demandent le plus de neutralité possible, et c'est pour cela qu'il faut légiférer et parfaire les lois actuelles. Il faut cimenter la baraque que les islamistes sont en train de lézarder, agrandissant les failles autant qu'il est possible.
C'est un combat politique.
Le 27 novembre, 10h : la cour d'appel confirme le licenciement.
Oui, il faut permettre aux entreprises privées de... Vous tournez libérale, vous !
RépondreSupprimerUne crèche parentale est une entreprise privée...
RépondreSupprimerJe sais. Mon commentaire n'était pas clair. Maintenant que j'ai fini de déjeuner, je vais pouvoir compléter.
SupprimerVous et moi (puisque nous sommes à peu près d'accord) et surtout moi (vu que vous vous en foutez probablement) nous retrouvons devant un paradoxe. Renforcer le code du travail (ce qui est anti libéral) pour permettre aux entreprises privées de faire ce qu'elles veulent (ce qui est libéral).
Aussi, nous nous trouvons plus à gauche (en prônant la loi) que des andouilles de la vraie gauche qui vont défendre les musulmans par réflexe pavlovien en interdisant à une entreprise d'interdire.
Le combat est donc doublement politique : d'une part avec ce que vous relevez et la nécessaire lutte contre les musulmans qui se croient tout permis et d'autre part dans ce rapport droite gauche, étatistes libéraux. Ça nous ramène presque au billet de l'amiral...
En l’occurrence, l'entreprise privée qui adopterait un règlement intérieur avec clause laïque n'aurait aucun privilège par rapport à celle qui serait "de tendance". Ce ne serait qu'établir une égalité de droit qui n'existe pas actuellement.
RépondreSupprimerJe pense que cela rendrait service à beaucoup de travailleurs victimes de discrimination indicible à l'embauche. Une personne au type et nom maghrébins, par exemple, va se faire rejeter d'office par un employeur qui craindra que lui arrive ce qui est arrivé à la directrice de Baby-loup. Les musulmans qui n'ont aucun désir d'arriver voilée ou barbu un beau matin, avec de nouvelles exigences, refusant de serrer la main ou de partager un repas non hallal avec leurs collègues paient pour les autres.
Oui...
SupprimerC'est la Cour d'appel et non la Cour de cassation qui doit se prononcer (sur le fond) demain.
RépondreSupprimer(arrêtez de contredire Suzanne).
SupprimerMais si, mais si, Malavita a raison... Je suis en retard d'une Cour, ce qui montre bien que l'histoire est compliquée. Non, ça ne montre rien, sinon que je n'ai pas bien suivi ?
SupprimerBon, en tout cas, on va voir comment les magistrats vont s'en sortir. J'espère que les islamistes n'obtiendront pas un sou.
Le plus simple serait sans doute d'interdire l'islam sur le sol de France. Mais bon…
RépondreSupprimerUne persécution religieuse, quelle bonne idée ! Il nous manque juste quelques milliers de martyrs, là...
RépondreSupprimerJe savais que vous seriez d'accord…
SupprimerLa cour d'appel confirme le licenciement .
RépondreSupprimerLes islamistes ne sont pas contents, ils n'ont pas l'intention de lâcher le morceau.
Sur les blogs pro-islamistes, on invoque la racialisation des musulmans. Le langage a changé, on a charge de nouveaux discours. Vous critiquez la charia, vous n'en voulez pas ? Mais ce n'est pas la charia et l'islamisme que vous critiquez, c'est un racisme que vous exprimez. Trente tonnes de culpabilisation par ligne. Aucun argument rationnel n'est utilisable, même s'il y a une apparence de dialogue.
Il faut bien choisir de temps en temps, se positionner. Heureusement, là, l'extrême-droite islamiste a du reculer un de ses pions. Ils en ont bien d'autres en réserve. No pasaran ?
Ils vont finir par se couvrir de ridicule. Plus ils avancent plus les choses deviennent claires. C'est l'extrême droite française qui va y gagner mais ça permettra aussi d'y voir plus clair.
Supprimer"C'est l'extrême droite française qui va y gagner mais ça permettra aussi d'y voir plus clair. "
RépondreSupprimerPas forcément !
Le positionnement de quelques personnalités de gauche dans cette affaire donnera peut être du courage à d'autres, localement.
Je ne sais pas si vous connaissez ce blog, mais son dernier billet est intéressant.
RépondreSupprimerJ'ai lu cet article qui cite longuement l'arrêt de la cour d'appel de Versailles. L'auteur use d'un ton modéré pour dire des choses d'autant plus attristantes qu'elles sont vraies. Le bien que la crèche pouvait faire ne pèse pas lourd devant la croyance, complaisamment alimentée par les médias, que toute structure « extérieure » est par définition raciste et « islamophobe ». Loin d’être perçu comme un scandale, l’expulsion de la crèche sera probablement vécue par les habitants comme une victoire…
RépondreSupprimerQuelle que soit la façon dont on tourne les choses, quand un endroit s'islamise le mode de vie commun, le droit commun, ne sont plus aimables, appréciables, souhaitables. Sil y a une voix des musulmans modérés, elle ne parle pas haut et intelligiblement. Les musulmans laïco-compatibles, censés être la grosse majorité, sont tellement modérés qu'ils en deviennent muets. Le projet de vie diffère et les femmes en font les premiers frais. Un lieu de formation et d'émancipation féminines ne pèse rien, ou vraiment pas grand-chose, en regard de la montée d'un islamisme intrusif, et le fait que les femmes clament haut et fort qu'elles sont libres de se voiler, de s'enfermer, de revendiquer un statut inférieur à celui de l'homme est désespérant. Troisième génération d'immigrés musulmans, et youpi le niqab, la polygamie, l'apostasie et toutes ces conneries. Tariq Ramadan disait en conférence "montrez-vous, entrez dans chaque association locale, soyez présents partout, faites en sorte qu'on vous entende, et que votre voix contribue à changer cette société, ce pays qui est le nôtre, pour qu'il devienne compatible avec l'expression de notre religion, ce qui n'est pas le cas actuellement" (citation de mémoire, même si c'est dans le désordre, l'esprit y est). C'est exactement ce qui est en train de se passer dans ce qu'on appelle les territoires perdus de la république. Alors même que ce combat politique se déroule sous nos yeux et qu'on traque l'extrême droite quand elle est blonde, on pinaille, on délaie, on se lave les mains quand elle est barbue-voilée.
Babyloup est dans le camp du bien, du légitime, de tout ce qui touche à la justice sociale, c'est encore une chance que cette cause soit perçue comme défendable par une grande majorité de Français.
... et oui, pour la conclusion
Si l’on veut défendre non seulement la laïcité mais surtout le vivre-ensemble, il faut maintenant légiférer. Il faut arrêter l’hypocrisie qui consiste à laisser aux juges le soin de trancher des questions qui relèvent du politique. Les juges ont a interpréter la loi, mais il est clair avec ces aller-retours entre les Cours d’appel et la Cour de cassation que la loi n’est pas assez claire, et que le juge dans ces affaires fait bien plus qu’interpréter, il se substitue au législateur. Ce n’est pas sain. C’est au législateur de dire ce qui est permis et ce qui est interdit. L’obligation de neutralité est inséparable de la notion de service public. Il faut clairement réaffirmer la neutralité du service public même dans le cas où il est assuré par une structure de droit privé.