vendredi 10 août 2012

Mon lit dans la pelleteuse

J'ai vu la chasse aux Roms  dans les journaux télévisés. Les caravanes pliées dans les pelleteuses sous les yeux des enfants, le vieux curé qui pleure, les gens qui marchent le long de la rocade pour trouver un terre-plein, un bosquet, n'importe quel endroit où se poser, poussés plus loin par des policiers en nombre.
J'ai des sentiments mélangés: je m'associe à la satisfaction de ceux qui n'auront plus à supporter d'aussi pénibles voisins et je m'associe à la détresse des enfants qui voient leur famille chassée, pourchassée, leurs maigres biens  entassés comme des ordures répugnantes, enfouis, brûlés. 
Le problème n'est pas simple, et je ne suis pas naïve. Beaucoup de Roms sont au-delà de toute tentative d'insertion qu'on pourrait leur proposer. Même si par miracle chaque commune offrait maintenant des terrains hygiéniquement corrects, des bungalows, caravanes, mobil-homes, appartements, des formations professionnelles, des emplois, nombre de Roms prendraient les avantages immédiats et se désintéresseraient du reste, de tout investissement personnel pour l'avenir.. Les expériences tentées sur la base du contrat (on vous loge, on vous aide à vous nourrir, on vous soigne si vous scolarisez les enfants et travaillez un peu, ou engagez une formation professionnelle) ne sont pas très encourageantes. Bien sûr, la loi les empêche de travailler légalement pour l'instant,  mais je serais prête à parier que quand ce ne sera plus le cas, les Roms ne seront pas nombreux sur le marché du travail. 
Payer pour retourner dans leur pays d'origine  par charter des gens qui reviendront pour se faire payer à nouveau  est idiot. Chasser des familles en les poussant droit devant soi pour les évacuer sur la commune ou le département d' à côté est idiot.
Alors, que faire ?
Je ne sais pas, mais je suis convaincue qu'il ne faut pas se conduire ainsi vis à vis des enfants. C'est inhumain. C'est indigne d'un gouvernement de gauche. C'est trop violent. Quelle image donnons-nous d'un état de droit, de la police, aux enfants qu'on pourchasse, dont on détruit les lits, les cabanes, alors qu'ils n'ont rien fait, eux, puisqu'ils sont des enfants ? Même si leurs parents sont hors la loi en se posant n'importe où et en créant des problèmes de voisinage incontestables, même s'ils sont délinquants et tout ce qu'on voudra,  il y a quelque chose qui ne va pas.

49 commentaires:

  1. Je suis à 100 % d'accord avec ça. Et je suis fier qu'à la pointe de la défense des Roms, on puisse trouver des catholiques.

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  2. J'arrête de penser. Je critiquais Hortefeux sur mon blog quand il expulsais des Roms... On nous explique maintenant que les expulsions sont nécessaires...

    Amen.

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    1. Ce n'est pas nouveau. En décembre 2006, au plus fort de la caillante, la mairie de Palaiseau a fait procéder à la liquidation d'un camp rom de 250 personnes. Le député-maire a depuis obtenu un maroquin dans l'actuel gouvernement. Ironie de l'histoire, c'est celui de la Ville.

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    2. Et alors ? Qu'est ce que tu viens nous les briser ? Il y a eu aussi des expulsions à Lille.

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  3. C'est indigne d'un gouvernement de gauche ... Les mêmes qui hurlaient aux HLPSDNH il y à peine 2 ans.

    Serais-je un monstre si j'écris que l'hypocrisie de la gauche ( et le traitement médiatique de toussa ) m'indigne plus que ces expulsions ?

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    1. En même temps, faut voir ce qu'on est prêt à appeler "la gauche" de nos jours...

      Mais bon, la fausse gauche reste préférable à la vraie droite. Peut-être plus d'hypocrisie, mais moins de dégâts (globalement) pour la population. À un moment donné, en politique, il faut arrêter de se focaliser sur les discours, les personnes et les bonnes/mauvaises foi, et regarder de ce qui se passe dans la vie des vrais gens. Donc oui, tu serais une sorte de monstre dans mon opinion, parce que la théorie, c'est bien beau, mais les vrais humains vivants le sont encore plus. ;)

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    2. Mouarf ! Les indignations de Corto...

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    3. Ah, très bien, Jeanne, vraiment très très bien ! J'aurais été bien en peine d'en dire autant en si peu de mots.

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    4. @nicolas : on t'a sonné ? non.

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  4. "C'est indigne d'un gouvernement de gauche".

    C'est vite dit : le gouvernement Daladier publie en mai et en novembre 1938 des décrets-lois distinguant les « parties saines et laborieuses de la population étrangère » des « individus moralement douteux, indignes de notre hospitalité ».

    Comme quoi, nihil nove sub sole...

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    1. Koltchak: ben oui, il y a eu antisémitisme de gauche, antisémitisme actif, revendiqué. Personne ne le nie. Bon, et maintenant ?

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    2. En l'occurrence ces décrets étaient visaient plutôt les polonais, les italiens, les algériens, les espagnols accusés de dénationaliser la France. Les juifs, c'est plus tard.

      Ceci dit, l'antisémitisme de gauche est encore bien vivace, contrairement à ce que vous semblez croire.

      Pour le reste, roms et gens du voyage, je crois que nos positions sont irrémédiablement inconciliables. Je vois plusieurs raisons à cela :

      - professionnellement parlant je suis au contact régulier de ces populations. Je vois donc quelles sont leurs ressources, leurs "occupations professionnelles" pour n'en rester qu'à ce chapitre. Je sais également quel est le coût qui a été imposé à la population pour l'édification d'aires d'accueil où aucun ne s'cquitte de son dû et emporte des "souvenirs" (éléments de plomberie, d'électricité, etc) dont le remplacement vient alourdir la facture.

      - en tant que citoyen lambda j'ai eu à supporter le voisinage d'un de ces camps des années durant. Je passe sur les descriptions sinon on va encore me taxer de je ne sais trop quoi. Outre la saleté, la vermine, les maladies, les incendies, il y a la mendicité, les cambriolages, les divers larcins, le tout majoritairement commis par des mineurs bien dressés.

      La France traverse une crise économique majeure, subit un chômage de masse, est abrutie par un système imbécile qui privilégie les illégaux et autres parasites aux dépens des citoyens honnees qui travaillent et sont accablés d'impôts. En 10 ans l'AME est passée de 75 millions € à 588 millions €, comme elle bénéficie majoritairement aux illégaux, on a là un bon marqueur pour juger de l'augmentation de cette population. Et on devrait continuer ?

      Aussi, aux gentils socialistes j'aimerais leur rappeler ce que disait Rocard : la France n'a pas vocation à accueillir tout la misère du monde.

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    3. Il n'a pas dit exactement ça, il a terminé sa phrase par un truc du genre "mais doit en prendre fidèlement sa part".

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    4. Je pense qu'elle a pris sa part et une partie de celle de ses voisins.

      Un peu aux autres de faire. Merci.

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    5. Je veux bien qu'on prenne notre part de la misère du monde, mais pas tous les Roms d'Europe de l'Est d'un coup. Ils nous couperaient tous les câbles de téléphone pour récupérer le cuivre, et on ne pourrait même pas prévenir la gendarmerie quand on les verrait piller les entrepôts SNCF.

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    6. Oui, moi aussi je veux bien qu'on prenne notre part. Echange 20.000 roms contre le triple, voire plus, de chrétiens d'Orient, voire même échange nos 6 millions de musulmans contre autant de chrétiens d'Orient.

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  5. Mais ce dilemme n'a pas d'issue, n'est-ce pas ? Ce qui m'étonne le plus, c'est la difficulté des interlocuteurs d'accepter que les Roms posent la question de notre modèle de société et de sa limite à être inclusif. "Vivez comme nous, ou ne vivez plus." Or en tant qu'humain, on se révolte à l'idée de cette deuxième proposition, mais cette révolte n'en mène pas moins à un dilemme parfaitement insoluble...

    Le travail. Beau concept, mais si on essayait d'en sortir pour changer ? Ce n'est pas comme s'il fonctionnait très bien pour nous non plus.

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    1. Jeanne: les Roms questionnent notre modèle de société ? Je veux bien, si on parle du cirque Romanès ou si on se réfère à l'imagerie du Tzigane feu de camp violons guitare semelles de vent petit cirque rempailleurs de village en village les belles étrangères et j'en passe. Mais il ne s'agit pas de nos bohémiens ancienne mode. C'est différent.

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  6. Eh ! La grande âme. Prenez-en donc quelques un chez vous au lieu de nous sortir vos lieux communs éculés. Qu'ils se gavent sans travailler puis on discutera du concept après.

    C'est beau, c'est grand. Philosopher sans avoir à subir les nuisances générées par ces campements, sans parler du reste. C'est un peu comme les intellos qui critiquaient Pinochet depuis leur réduit du VIIème arrondissement.

    "Vivez comme nous, ou ne vivez plus." Ben oui, quand un type rentre chez vous, qu'il vide le frigo, se mouche dans les rideaux et met ses pinceaux sur votre table, vous faites quoi ?

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  7. Je pense qu'il faudrait les tuer ou les mettre dans des camps de contraction avec des jolis lirador avec les mitrailleuses tournées vers l'intérieur pour leur apprendre à vivre.

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    1. Dans les camps, les mitrailleuses sont TOUJOURS tournées vers l'intérieur. Sinon, c'est un Club Med.

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    2. Je pense qu'il faudrait surtout ne pas les laisser entrer. La libre circulation des individus, pourquoi ça ne concerne jamais l'accès des miséreux aux logis (aux frigos, aux plumards, etc.) des socialos qui aiment bien être généreux avec l'argent des autres ?

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    3. Il y a comme un brin de rosaelle dans cette Jeanne là.

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    4. "Sinon, c'est un Club Med. » Wouarf, ça me rappelle quelque chose…
      Les Roms c’est « not in my backyard » pour tout le monde !

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  8. Et bien sûr, personne pour essayer de convaincre ces gens des vertus du métissage. Le problème serait réglé en quelques générations.

    Coach Berny

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  9. J'ai suivi autrefois un séminaire de management dont la (jeune) formatrice disait qu'il n'y avait jamais de problème insoluble mais seulement des problèmes mal posés.
    Là, pour les Roms, je crois bien que c'est un problème insoluble...

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    1. Estelle: comment font les autres pays ? Qu'est ce qui a marché, pas marché ? Qu'est-ce qu'on peut tenter, qui ne soit pas voué à l'échec ?

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    2. Je ne vois pas en quoi nous aurions quelque obligation que ce soit à accueillir chez nous, et conserver sur notre sol, des gens qui depuis des siècles, dans leur propre pays, refusent d'adopter un autre mode de vie que le leur. Ils ne se sont jamais adaptés aux moeurs qui ont cours en Roumanie, ce serait folie que de croire qu'il pourrait en être autrement chez nous. Nous devons déjà supporter "nos" gens du voyage, sans devoir en rajouter une couche.

      Gens du voyage qui au passage détestent les roms, presque autant qu'ils détestent les noirs. Ils leur reprochent d'être sales, incultes, voleurs, etc. Comme quoi, les clichés soi-disant éculés ne sont pas le propre de cet homme blanc que l'on dit raciste.

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    3. Koltchak: je connais vos positions sur le nomadisme.

      Je reviens à ce que j'ai dit dans le billet: détruire à la pelleteuse les logis des Roms sous les yeux des enfants n'est pas bien. à la base, c'est juste ce que j'ai dit. Je refuse qu'on considère que des êtres humains soient des sous-êtres, des rats.
      Quand on faisait cela sous Sarkozy, la gauche n'avait pas de mots assez durs, avec comparaisons inadaptées avec les wagons plombés, assez souvent. Maintenant, on appelle cela "démantèlement de camps illégaux". Toujours en me plaçant du point de vue de l'enfant de trois ou cinq ans, je ne vois absolument pas où est la différence, qu'on me pardonne ma stupidité s'il y en a une.

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    4. Certes, dans l'absolu ce n'est pas bien. Cependant, je ne peux m'empêcher de penser que la responsabilité première des malheurs de cet enfant réside moins dans l'action d'un pays en crise qui a déjà du mal à aider les siens, que du côté de ses parents qui savent fort bien comment ils seront accueillis. Parce qu'il ne faut pas me la raconter. Pour en avoir discuté avec eux, je sais que les bonnes adresses circulent au pays. Il y a un pavillon squatté depuis des années où la population tourne tous les 5/6 mois. L'adresse est connue, c'est un point de chute où s'installer en attendant de trouver un camp où vivent des amis ou de la famille. Ils savent très bien quelles sont nos lois et nos faiblesses (ce fameux pécule au départ). Mais ils font quand même le choix d'y traîner des enfants qui ne sont pas toujours les leurs, car le marché des mineurs intéresse pas mal de familles en mal de petites mains pour des activités ludiques telle que pick-pocket.

      Lyonnitude(s) et ses copains sont bien gentils, mais lorsqu'ils réclament des logements et je ne sais trop quoi d'autre encore, ils réclament avec l'argent des autres, c'est à dire l'argent public extorqué à tous les honnêtes gens qui travaillent, cotisent, paient leurs impôts et trouvent, en plus, le moyen d'envoyer des dons à des causes qu'ils AGRÉENT.

      Durant mon temps de travail et durant mes heures perdues je m'occupe de pas mal de monde. Généralement des oubliés des différents services sociaux parce qu'ils ne rentrent pas dans les cases administratives prévues par je ne sais quel technocrate qui n'a jamais dû voir un miséreux de sa vie. Assez bizarrement, j'ai remarqué qu'ils sont tous français, j'entends par là de souche ou d'origine étrangère mais lointaine et totalement assimilés. Qu'on s'occupe des nôtres et laissons le soin aux roumains de faire avec les leurs. La misère d'importation, quand on ne s'occupe pas de la nôtre (par faute de moyens ou attirance pour tout ce qui est exotique), c'est tout simplement inacceptable et insoutenable.

      Alors clairement, non, vous ne me ferez pas pleurer sur le sort de gens qui savent très bien ce qui les attend, et ce d'autant moins que beaucoup de français attendent aides et logements parce que leurs situations sont dramatiques.

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  10. Il est certain que ces démantèlements donnent lieu à des scènes pénibles. Mais existe-t-il des manières douces de démanteler ? A moins évidemment qu'on considère que pour éviter les scènes pénibles il faille tout tolérer ?

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    1. "pour éviter les scènes pénibles il faille tout tolérer ?"...

      Non, évidemment. Mais il y a comme une contradiction à laisser des camps sauvages enfler, d'énormes regroupements familiaux s'effectuer pendant plusieurs années avec le soutien d'associations de bonnes âmes qui donnent l'impression de sauver des réfugiés de camps de l'enfer et à laisser des situations de plus en plus pénibles pourrir jusqu'à l'évacuation à coups de bulldozers sous les yeux des enfants.
      On ne reviendra pas, dans les années qui viennent, à la fermeture des frontières entre pays européens. Il faudra trouver des solutions autres que celles qui consistent à laisser pourrir les situations, sans recourir aux vieilles discriminations "carnets de circulation pour nomades".

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  11. Je ne vois pas ou le problème est compliqué.

    Si une personne étrangère, Rom ou Malienne ou Chinoise ou autre, veut venir en France, il lui suffit de demander l'autorisation.
    Pour les gens du voyages, ils doivent trouver un terrain viable.

    Si ces gens respectaient les règles et les lois de la république il n'y aurait aucun problème.

    Il y a des règles et des lois en France, les même pour tout le monde et il n'y a aucune raison qu'une minorité quelconque puisse s'affranchir ,de ses règles sous prétexte qu'elle est une minorité.

    Si l'état et ses représentant faisaient respecter les lois dès le début, il n'y aurai pas de problème.

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  12. Je suis un peu étonnée, mais pas tellement finalement de voir comme la façon dont on parlait des Roms sous Sarkozy et celle dont on en parle maintenant est la même, sauf que le langage a changé de camp.
    Sous Sarkozy, c'était affreux pour la gauche les persécutions dont ils étaient victimes. Quand on les renvoyait en Roumanie, c'était nauséabond, on parlait de rafles et de wagons plombés. Hortefeux et Klaus Barbie, même combat. Il ne fallait surtout pas dire que beaucoup de Roms faisaient mendier leurs gosses, les prostituaient, volaient tant qu'ils pouvaient et n'avaient aucune envie de suivre une formation qualifiante de plâtrier plaquiste. Comment osait-on critiquer des gens si pauvres, si persécutés?
    Maintenant que la gauche est passée, houlala, qu'est-ce qu'ils en prennent les Roms ! Notre gouvernement veut les virer, et c'est à qui rajoutera son petit paragraphe carrément raciste, en invoquant sans aucune honte des arguments qui auraient fait sangloter il y a six mois si on les avait lus chez quelque immonde réac genre moi. Comment ces arguments, ces raisons, pouvaient-ils être inacceptable il y a six mois et parfaitement recevables maintenant ? Mystère. La lecture des blogs de gauche m'ahurit. On a carrément dépassé le seuil "regardons la réalité en face", il s'agit bel et bien, souvent, de racisme complètement décomplexé, sur le coup. Mon Dieu mon Dieu, mais qu'il est loin le temps où l'on faisait des manifestations pour défendre les réfugiés afghans, ou les clandestins tunisiens qui jetaient les femmes à la mer pour alléger leurs barques dans la tempête. Qu'on démantèle les bidonvilles le plus socialistement du monde, en chantant en rythme avec la pelleteuse les chants de la Commune, qu'on les renvoie sur leurs décharges de produits toxiques en Roumanie, tout plutôt que les voir ici. Je vois venir le moment où on va leur reprocher l'extinction des hérissons tués dans d'atroces souffrances, même pas étourdis avant le dépeçage.

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    1. Pour les hérissons, en naviguant à la recherche d'indignations gauchistes, j'ai trouvé un blog qui se plaint justement de ce que ces pauvres animaux, qui sont une espèce protégée, soient pourchassés par les manouches. Et de citer une interview passée sur France Inter ou une mama explique que pour les 14 ans de son fils, elle prépare 14 hérissons car c'est la tradition. Le gazier termine son billet en citant l'article du Code prévoyant les peines encourues pour avoir dézingué une bestiole protégée.

      Connement, j'avoue, je n'ai pas conservé l'adresse.

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    2. Pour moi les choses sont claires et je ne vois aucune contradiction dans le comportement de la gauche.
      Sarkosy était le réceptacle de toute leur haine. Tout ce que pouvait faire Sarkosy était haïssable.
      Il fallait tout utiliser pour le virer. Mauvaise foi, manipulation de l'opinion, intimidations, insultes.
      Se définir de gauche et contre Sarkosy est l' identité structurante d'un groupe avec le fonctionnement classique de l'esprit grégaire et du bouc émissaire.
      Et Il y avait des places à prendre bien rémunérées et valorisantes dans les ministères pour achever de
      contrôler tous les pouvoirs du pays. Alors si on pouvait utiliser la détresse des enfants roumains ...
      Mais maintenant qu'on a eu ce qu'on voulait, on vire les enfants roumains.

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  13. Le militantisme : fausse conscience ou mauvaise foi ?

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    1. Malavita: le blogo militantisme a ses limites. Moi aussi. (smiley).

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  14. Bonjour Suzanne,

    j'ai passé les vacances chez ma femme, en Roumanie, et je regrette amèrement de ne pas avoir photographié les somptueuses villas construites par les Tziganes locaux grâce aux activités de leurs frères, fils et cousins émigrés dans nos pays d'Occident. Mais à défaut de ces clichés jamais pris, vous pouvez par exemple jeter un coup d'oeil sur ce reportage qui présente l'inconvénient d'être en roumain sans sous-titre mais l'avantage de comporter une évocation visuelle parfaitement claire du style de vie de certains des chefs de cette société clanique. C'est là :

    http://www.youtube.com/watch?v=OjwFHeKXv0Y (désolé, je ne sais toujours pas faire un lien dans le corps de mon comentaire).

    Chers amis, la prochaine fois que l'envie vous prendra de filer une petite pièce à la Tzigane aux yeux magiques qui vous a expliqué qu'en Rômanie, y'a pas travail, inondations, gens très méchants, pensez que votre obole ira grossir la cagnotte de celui qui a mis cette gamine dans la rue et qui veut une tuyauterie en or pour la salle de bains qu'il n'utilisera même pas. C'est douloureux et triste de démolir sous ses yeux la caravane où elle a passé les sept premières années de sa vie, avec le nounours à l'intérieur ; mais la responsabilité de l'Etat français me paraît entièrement dégagée : ceux qu'il faut blâmer, ce sont ceux qui contribuent directement ou indirectement à perpétuer en Europe cet anachronisme scandaleux d'une contre-société esclavagiste et pillarde. Curé télégénique qui verse des larmes sur la petite fille dont on a cassé la maison sur roues, que penses-tu du fait qu'elle est battue comme plâtre par son père ou par son chef ? et du fait qu'elle sera mariée à douze ans avec un cousin ? et du fait que son enfant subira le même sort ? As-tu de l'indignation de reste pour cela, et l'as-tu fait connaître à nos frères nomades ? Sinon, va donc au diable, foutu pharisien.

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  15. Ali: je ne file pas de petites pièces aux mendiants roms. Je n'aime pas les hommes qui font mendier leurs enfants.
    Je sais tout cela, tout ce que vous dites, et je suis d'accord à propos du sort des enfants et des femmes, délinquance roumaine, vols et tout et tout... N'empêche que. Votre argument "richesses et belles maisons" ne s'adapte pas au cas pas de ceux qui vivent dans le dénuement et la crasse, sous des cartons ici. Et pour quelques familles à la richesse ostentatoire, combien d'autres familles miséreuses rejetées de partout dans leur pays d'origine ? Je ne dis pas qu'il faut construire des villages d'accueil hyper couteux pour les Roms qui arrivent de Roumanie. Je ne dis même pas qu'il faut les accueillir non plus, que c'est notre devoir. Si on se met à considérer qu'il est légitime et souhaitable de porter secours à des ressortissants de pays européens qui s'installent illégalement sur le territoire, c'est qu'il y a vraiment quelque chose à revoir concernant le pays en question, ou l'existence de l'Europe telle qu'elle est actuellement.
    Pour ça, ok.
    Mais plier une caravane ou une cabane sous les yeux des gosses qui l'habitaient encore l'heure d'avant, ça, non. Qui que soient ces gosses, quoi qu'aient fait leurs parents.

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  16. Suzanne a un troll, Suzanne a un troll !

    Nananère.

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  17. (Ce n'est pas Ali Devine. C'est juste un butor, ou/et une buse (troll et buse ?)...)

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  18. C'est pas lui le troll, c'est le gros con plus haut.

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  19. Ah, Merle moqueur, Suzanne à sa fenêtre, vous avez admirablement « compliqué » le problème que nous pose les Roms, et c'est bien ainsi ! Toute la difficulté d'être chrétien, de voir dans l'autre un frère, mais, malgré tout, de n'en être point dupe, est ici résumée. D'une manière générale, c'est, en raccourci, l'histoire interminable du « fardeau de l'homme blanc », de l'Occident christianisé, déchiré entre ses peurs et ses devoirs. La misère est à nos portes, elle agit sur nos consciences comme le signal très ancien de la compassion, mais elle exerce aussi une manière de chantage.
    Vous voyez parfaitement tout cela.
    Note : agissez, je vous en prie, efficacement contre les grossiers, les fats, les sots qui se glissent subrepticement dans votre excellent blogue !

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  20. Patrick

    Merci pour votre commentaire, mais il y a un hic: Je suis athée. Je n'irai même pas au paradis, donc. Ou alors, juste en classe touriste, pour aller faire une petite visite à Saint-Vincent de Paul...

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  21. Peu importe, la foi chrétienne ne contient pas tout l'héritage chrétien : la mauvaise conscience, l'interrogation, le dilemme, la division des sentiments et des raisons (à mettre au pluriel), tout cela relève du judéo-christianisme. Il y a un formidable effort, de gauche et de droite, pour en débarrasser la société, depuis au moins le XVIIIe siècle, mais la chose revient, comme un mouvement d'éternel retour.
    Il n'y a donc pas de hic : votre athéisme est un choix intime, comme tout mouvement religieux, d'ailleurs… Il s'est développé dans une société chrétienne, peut-être grâce à elle, ou à cause d'elle. Les anciens élèves des jésuites savent que leur enseignement leur a permis d'accepter ou de rejeter Dieu avec la même « intelligence ».
    Quant à moi, je suis fort mauvais chrétien.

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  22. La gauche, réputée laxiste, doit donner des gages de sa sévérité.
    La désignation de Valls à l'Intérieur le disait assez.
    J'ai une belle-soeur roumaine, la Roumanie m'intéresse et je ne peux qu'être écartelée entre des sentiments divers et contradictoires ...
    Comme Suzanne, la vue de ces gosses dépossédés du peu qu'ils ont, m'a fait mal.
    On ne fait décidément pas de la politique avec de bons sentiments.
    Et quand on a dit ça, qu'est-ce qu'on fait ?

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  23. Patrick, je ne crois pas que mon athéisme soit un choix. Je regrette énormément de ne pas avoir la foi, même la foi du charbonnier...

    Solveig, nous avons une attitude paradoxale...
    Quant à la gauche laxiste... Sous le gouvernement Jospin, il faut voir les lois anti-immigrés qui sont passées et que la droite n'aurait jamais pu faire passer avec la gauche dans l'opposition. (pas ou peu appliquées, du reste).

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Modération parfois, hélas, mais toujours provisoire, ouf.