mardi 7 août 2012

Pleurs et grimaces

  Comme tous les quatre ans, je regarde les Jeux Olympiques à la télévision quand je repasse le linge.  On a droit parfois à quelques images d'archives, des vieilleries en noir et blanc grâce auxquelles on peut constater que les comportements des sportifs ont beaucoup évolué. Autrefois (il y a, mettons... plus de trente ans), quand quelqu'un perdait en finale, il se tenait bien. Encaissait le coup avec un petit sourire, félicitait ses adversaires. Quand il gagnait, il souriait à la camera. Dans l'ensemble, les sportifs hommes et femmes avaient du self control, de la tenue, du chic même parfois. Hier, j'ai vu une perchiste anglaise bien adulte éclater en sanglots en se roulant par terre pour avoir manqué son dernier essai, pendant que la perchiste allemande (Martina je ne sais plus quoi) arpentait les alentours en faisant des gestes de camionneur-moi-chuis-pas-pédé, et en arborant la mine et les expressions qui vont avec. La perchiste vainqueur (vaincrice vinqueure, vinqueresse, bref celle qui a gagné, quoi), une grande brune d'Europe de l'Est au visage impassible était décrite  par les journalistes sportifs comme atypique, mal intégrée, mal aimée par ses comparses, parce qu'elle communiquait peu et ne laissait rien voir de ses émotions. 
Courses de vitesse femmes, rien à dire. Mais du côté des  courses haies pour hommes, ah la la... Les mimiques des hommes ! Les gestes, les mouvements de bras, les coups de boule dans l'air, les cris, les grimaces style grands singes face à face... Et après la course, cet air méchant, dédaigneux, dégoûté...

J'ai regardé les images disponibles des jeux olympiques de Mexico sur Youtube, il y a une différence flagrante. Ils se sont bien raréfiés  les sourires, politesse, fairplay, comme ceux de cette Chinoise championne de tir à Londres cette année. 

23 commentaires:

  1. Oui, c'est surtout à l'athlétisme qu'on voit ça tout de même. Les nageurs furent exemplaires pour prendre un exemple. C'est un truc qui a été amené par les américains. Du coup, voir ces sprinteurs jamaïquains qui tirent la langue, font les pitres, c'est frais et surtout, ça rend encore plus ridicule ces simagrées ridicules de fiers à bras. On a eu un président comme ça pendant 5 ans, mais je ne me souviens plus de son nom.

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    1. Exemplaires, les nageurs, avec leurs répugnants tatouages de malfrats à la petite semaine ?

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    2. Je parlais de fair play, de considération de l'adversaire... Et vous exagérez quand même, ils ne sont pas tous tatoués, et puis, enfin, je trouve que ça fait plus efféminé que malfrats en fait les tatouages...

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    3. Dorham, ce poids coq qui a été éliminé aux dernières épreuves ?

      Didier: venez un peu critiquer les tatouages dans un bar à matelots !

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    4. Oui. Hyper fair play. Franchement, dans pareille situation, j'admire. Vous savez Suzanne, vu ma propension à la constance, je ne me sens pas du tout le droit de reprocher à quiconque ses emportements.

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  2. je regarde les Jeux Olympiques à la télévision quand je repasse le linge

    À ce propos, aviez-vous vu ceci ?

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    1. Malavita, merci ! Non, je ne connaissais pas... C'est extraordinaire !

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  3. Pour les sourires et le fairplay , on pourra toujours repasser.

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  4. Eh bien moi, une bonne femme qui ne repasse le linge que tous les quatre ans, je n'en voudrais pas pour tout l'or du monde.

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  5. Mexico ! Mexi-iiii-coooo !

    http://www.ina.fr/economie-et-societe/vie-sociale/video/I00012524/tommie-smith-et-john-carlos-poings-gantes-mains-levees.fr.html

    Coach Berny

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  6. L'époque est à la COM-MU-NI-CA-TION.
    Faut qu'on sache, à la minute M, quel taux de testostérone circule dans le corps des athlètes, tous sexes confondus.
    Le pompon aux tennis Women's poussant des cris d'orfraie à chaque balle.
    Ne peux m'empêcher de penser à leurs voisins d'alcôves, munis de bouchons d'oreilles, j'espère

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    1. Je réussis à ne pas voir le tennis, même en zappant. Il doit y avoir un paramétrage mystérieux sur ma télé.

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  7. Ce qui me surprend dans tout ça c'est que "l'épreuve reine" est la compétition qui dure le moins longtemps, même pas dix secondes. Allez m'expliquer ça, les philosophes.

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  8. Balmeyer, je sais que vous savez ce que je vais vous répondre, mais savoir à l'avance, comme pour la fin du Petit Chaperon Rouge, c'est si bon...

    Donc, Balmeyer chéri: vous préféreriez qu'on admette comme discipline olympique des façons de se déplacer un peu plus... un peu moins... bref, qu'on propose quelque chose qui s'inspire de ce style d'épreuves ?

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    1. Haha, non, pas du tout, je ne m'attendais à rien en fait.

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  9. J'ai souvenir, du temps où je faisais de l'athlé (c'était au XXème siècle), d'un départ du 100 mètres.
    Le gars du couloir d'à côté, visiblement angoissé, me demande: "Dis-moi, tu cours vite toi?" et moi de claquer un: "Oui, je cours très, très vite" avant de finir dix mètres derrière tout le monde... une sorte de juste peine.

    J'ai eu grand plaisir à constater que les claque merde un peu fictifs que vous évoquez finissaient rarement sur les podiums...
    Etonnante attitude néanmoins, dans une discipline exigeante, peu exposée médiatiquement (une fois tous les deux à quatre ans) et dont les conditions d'entraînement tout le reste de l'année devraient inciter à l'humilité.

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    1. "Etonnante attitude néanmoins, dans une discipline exigeante, peu exposée médiatiquement (une fois tous les deux à quatre ans) et dont les conditions d'entraînement tout le reste de l'année devraient inciter à l'humilité."

      Oui ! L'effet de mode joue incontestablement...

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    2. (ou peut-être les produits absorbés sont-ils trop puissants)

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  10. Pareil que Chavo : pour moi, le sport est la plus grande école d'humilité... D'où peut-être qu'on se permette de se lâcher une fois tous les 4 ans ? Le problème, c'est qu'il y a des caméras autour. :P

    Pour ma part, j'ai aussi vu de très belles démonstration de camaraderies sportive, y compris entres athlètes de pays rivaux : la gymnastique homme, où tout le monde félicite avec un grand sourire le type qui vient de faire un passage parfait (avant même de savoir s'il allait effectivement remporter l'or)... Tout le monde qui se serre les mains à la fin du Décathlon... Et je ne vous parle pas des Canadiens, parfois presque *trop* gracieux alors qu'ils ont un mal de chien à remporter l'or : ils sont toujours contents d'eux et de l'expérience, mais les autres sont trop forts !

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Modération parfois, hélas, mais toujours provisoire, ouf.