jeudi 7 juillet 2011

Rose renie son éducation

Petite Ville est à portée de bus de Grande Ville. Jadis, Petite Ville était un village, puis le village est devenue banlieue-dortoir, et  membre de la communauté des communes, et tout et tout.
Petite Ville a voté écolo à 21% aux dernières élections, et socialo beaucoup aussi.  Petite Ville n'est pas une zone résidentielle hyperfriquée, mais on y jouit de beaux équipements sportifs et culturels, de pistes  cyclables, de ce qu'il faut comme espaces verts, festivals et salons  des nouvelles énergies et manifestations prônant  tous azimuts l'adhésion à toutes les cultures du monde entier. Petite Ville pratique la diversité, le professeur voisine l'employé qui voisine le commerçant  qui voisine le retraité qui voisine n'importe  qui n'habiterait pas dans la Zup voisine de Grande Ville qui pratique une autre diversité, celle où le chômeur voisine le Malien au neuf enfants  qui voisine la famille monoparentale qui voisine les ex-clodos qui puent   qui voisinent  le jeune en état de grande précarité qui voisine les dix-sept chinois sans papiers du F3 en face de  la petite vieille alcoolique qui gueule la nuit qu'elle tuera tout le monde le jour des allocs, ça leur apprendra.
Quentin et Nathalie ont habité la Zup de Grande Ville. Ils militaient à ATD quart-monde. Ils ont eu trois enfants, auxquels ils ont donné des noms de fleurs. Les enfants allaient dans une des maternelles publiques de la Zup; Quentin et Natalie étaient de toutes les animations, de toutes les sorties. Ils faisaient du porte à porte pour que les mamans non francophones s'impliquent dans la scolarité de leurs enfants. Ils  leurs  traduisaient  les bulletins de notes, les accompagnaient dans leurs démarches, intervenaient  dans les familles pour que les pères ou les grands frères laissent aller les filles en sortie scolaire. Insistaient à fond pour le respect des cultures, le voile et le halal à l'école. Participaient aux fêtes de voisins, retournaient avec la même bonne humeur les merguez du barbecue halal et les chipos du barbecue normal à la fête de l'école. Payaient la piscine à Brahim et Fatou si les parents ne pouvaient pas.
Je me moque juste un peu, et tendrement encore, ce sont des amis. Je les ai aidés quand ils ont déménagé de la Zup de Grande Ville pour habiter un pavillon de Petite Ville. Enfin, un jardin ! Des légumes bio, des abeilles, une petite piscine naturelle sans chlore avec des jacinthes d'eau, et des poissons dedans ! Ah, que les enfants étaient contents de leur nouvelle école communale... Il n'y avait plus de bagarres, plus de vols, moins  d'insultes dans la cour, on  allait étudier les feuilles des arbres au jardin public, on pouvait y aller tout seul, revenir en flânant  sans se faire voler son vélo, on y avait tellement plus de copains, c'était bien !
C'était tellement bien que les parents des écoliers de Petite Ville rechignaient de plus en plus à envoyer leurs enfants au collège de la Zup de Grande Ville, qui était celui de leur secteur. Ils se sont associés pour demander leur collège à eux. Dans trois ans peut-être, quatre ou cinq plutôt s'il y a toujours assez d'enfants, leur a-t-on répondu. En attendant, les écoliers de Petite Ville continueraient à fréquenter le collège-usine de Grande Ville, les budgets ne sont pas élastiques, voyons. Ils continuèrent,  en prenant bien soin de choisir allemand en première langue et toutes les options intellos possibles, latin, breton, arts plastiques renforcés, sans oublier échecs et yoga juste après la cantine, laissant à d'autres la Capoera, le Hip Hop, la boxe thaï, le foot, le rap et le djembé.

Seulement, l'année dernière, ledit collège a changé de directeur, et la nouvelle directrice a voulu mettre  à bas toutes ces ségrégations suspectes. Il n'y a plus eu de classe "allemand première langue". Les germanistes, les latinistes et les bretonnants ont été dispatchés dans les douze classes de sixième, malgré les casse-têtes d'emploi du temps. Le club d'échecs a été prié pour d'obscures raisons d'aller se chercher des locaux ailleurs,  et le projet d'établissement à venir sera garanti adapté aux réalités et problèmes du crû. (et à sa formidable force d'énergie).
Déstabilisée, la gentille petite élite (élite est un bien grand mot pour quelques dizaines d'enfants sans problèmes scolaires) s'est délitée.  Les établissements catholiques voisins ont accru leurs effectifs, et quelques laïcards obstinés ont magouillé pour mettre leurs enfants dans des collèges où il y avait moins de violences, et où le niveau était meilleur. Dans chaque discussion, on prenait bien soin d'éviter les mots de l'exclusion et du racisme. Quarante enfants environ ont changé de collège, mais c'était juste parce que le lieu de travail de la mère était plus proche, qu'on y étudiait le chinois ou  l'italien, qu'il y avait une option qu'on ne trouvait pas ailleurs, parce qu'on envisageait un déménagement en cours d'année, etc.
Mes amis ont persisté, et laissé leurs enfants dans le collège public de secteur. leur plus jeune fille dispute  la tête de classe (5ème) à des indiennes hypersérieuses. Cette enfant de douze ans que j'ai connue bébé, abreuvée de berceuses pygmées, de kirikouseries,  d'albums tiermondistes, musulmanistes, multiculturalistes, a déclaré hier, devant ses parents consternés et de gentils voisins  amusés :"moi j'ai pas trop d'ennuis, je ne cherche pas,  il suffit  de ne pas parler aux racailles, de pas aller dans les endroits où ils sont en groupe, de baisser les yeux, et d'être toujours avec ses potes, jamais toute seule." Puis elle a ajouté: "mais j'aimerais trop changer de collège, yen a bien qui le font".

Elle a eu droit à de longues remontrances, supplications culpabilisantes et mises au point, dont je ferai grâce à ceux qui ont lu ce billet jusqu'au bout.

***

L'image vient de ce blog

90 commentaires:

  1. Je trouve ce billet d'une insondable tristesse. Mais, en même temps, je me demande s'il n'y aurait pas comme l'amorce d'un réveil, y compris chez les Quentin les plus décérébrés.

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  2. Bobillé et tout ça. Mais triste comme dit Didier...

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  3. Le plus triste est que les adultes ne protègent pas bien les enfants, ce qui finit par nuire à tous les enfants, en tolérant trop la racaille attitude et en réduisant au silence ceux qui s'y soumettent.

    Je trouve ahurissant, incompréhensible, cette obstination à détruire ce qui va à peu près bien (comme ces classes multi-options où se rassemblaient les meilleurs élèves) sous prétexte d'égalitarisme. Les élèves s'en vont, et ça conforte les acharnés de la diversité et ceux qui restent: "ils voulaient se mettre à part, ils ne voulaient pas de nous."

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  4. Enfin !
    Après une (trop) longue absence, Susu's back in town .

    (et un golden blog award dans la catégorie "billet lucide/amer")

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  5. Malavita : alors là, récouter-regarder ce p'tit Thélonious juste en buvant un thé parfait, merci !

    Petit Louis: merci.

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  6. "Je trouve ahurissant, incompréhensible, cette obstination à détruire ce qui va à peu près bien (comme ces classes multi-options où se rassemblaient les meilleurs élèves) sous prétexte d'égalitarisme. "

    Vous avez absolument raison. Il s'agit de s'opposer à toute sorte de tête qui oserait dépasser. J'ai parlé chez Didier de ce phénomène de dispatching des élèves à option réputée difficile, pour ne surtout pas faire de "classe d'élite". Une honte, en effet.
    Le résultat est la défection vers le privé, et c'est tout à fait normal.

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  7. Carine: oui, c'est bien dommage, et incompréhensible.

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  8. Carine: on en vient à se demander ce qu'ont dans le crâne ceux qui font ça. Des quotas, peut-être, ou l'énervement rageur de voir que les exigences scolaires minimum, les discours sur l'ambition et la réussite sont à dix pieds de la réalité, alors, on partage équitablement la misère pour qu'elle soit moins visible et on refuse tout ce qui peut ressembler à des classes ou groupes de niveau pour ne pas avoir l'air de laisser des élèves de côté. Et ce faisant, on laisse aussi de côté des jeunes gens pour qui l'école est encore plus importante que pour les nantis.

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  9. N'y aurait-il pas un espoir dans la lucidité de la petite et probablement des autres enfants comme elle ? C'est triste, oui, de ne même pas être soutenue par ses parents, ça donne envie de les gifler !

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  10. Existe-til dans l'histoire un précédent, connait-on l'exemple d'une société dans laquelle des parents sacrifiaient leur progéniture à une idéologie qu'ils savaient pourtant meurtrière ?

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  11. Dom :

    Ces parents me mettent hors de moi, mais j'ai tendance à penser qu'ils sont rares.
    Il faut faire confiance à la nature humaine sur ce point : chez la plupart des parents l'attachement viscéral à nos enfants l'emporte sur l'idéologie. "Mes enfants avant tout".
    Malika Sorel suggérait récemment de rendre publique les noms de tous ces degauche influents qui réclamaient publiquement plus de "mixité" pour les autres en demandant secrètement des dérogations pour leurs propres enfants. Sous entendant qu'ils étaient très nombreux.
    Et j'en connais moi-même beaucoup.
    Evidemment c'est révoltant, mais aussi encourageant en un sens : tout ceci ne peut pas tenir.

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  12. Votre histoire est intéressante, mais il manque votre avis.
    Qu'en pensez vous ?
    Qu'est ce que cette histoire montre ?
    Qu'est ce qui ne va pas ?
    Que faudrait il faire ?

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  13. Ce sont les Professeurs qui portent la responsabilité de la composition des classes. Les effectifs leur échappent, bien entendu, mais la composition, c'est eux. Ils ne sont en rien obligés de suivre la volonté égalitariste des parents. Ce sont quand même eux qui ont la responsabilité pédagogique, même si la voix des parents est entendue de façon totalement disproportionnée au Conseil d'Administration (peu de familles élisent leurs représentants, mais ceux-ci ont beaucoup de pouvoir, un pouvoir proche de celui des enseignants et autres personnels).

    Il suffirait d'une bonne entente entre les profs pour savoir qui prend quoi, et un partage équitable, pour que des classes de niveau soient créées. Mais c'est contraire à l'idéologie dominante.
    Donc, pour le moment, on continue à détruire.

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  14. Votre billet est très bon. S'il n'y avait pas les commentaires de certains qui sont absolument persuadés qu'une idéologie sous-jacente est à la source de ses problèmes, ce serait parfait. Mais on ne va pas demander aux ânes d'inventer l'eau chaude.

    L'idéologie, ah ben tiens, comme si nos gentils réacs n'étaient pas eux aussi (et surtout) des idéologues. Les "degauches" ; comme ils sont fiers avec leur petit vocable merdeux, les Ducon. Ces mots dans la bouche de certains me donne envie de sortir l'AK-47 et d'éparpiller non pas façon puzzle, mais façon parmentier... Heureusement que l'Evangile me murmure à l'oreille, ça me calme.

    Il n'y a pas réellement d'idéologie, il y a le simple réflexe de ne pas accepter de voir où se niche le Mal. On aimerait l'Homme meilleur qu'il n'est. On aimerait puisqu'il tend toujours vers le bien, qu'il parvienne nécessairement à l'identifier. Les réacs, eux aussi, ont leur réflexe puisqu'ils rêvent d'identifier le Mal en le conjugant aux questions de couleurs de peau ou d'origine. Les autres ne veulent pas de réponses. Eux en veulent une qui soit rapide et qui ne leur surtout pas trop d'efforts intellectuels.

    Ce qui est consternant là dedans, c'est que l'Homme n'apprend jamais rien. Qu'il n'est jamais meilleur. Jamais plus intelligent. Qu'il ne progresse absolument en rien. Ni les degauches, ni les ducon. Ils ne sont que de pauvres reliquats poussiéreux d'un civilisation qui ne sait plus rien et doute d'elle-même. "Mes enfants avant les autres" nous sort l'autre... Je crois qu'il n'y a pas plus grand crime envers un enfant que de le protéger à outrance.

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  15. Pardon, Suzanne, de m'énerver...

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  16. "Je crois qu'il n'y a pas plus grand crime envers un enfant que de le protéger à outrance."
    Je rebondis (dzoing, dtzoing, tel le marsupilami) sur la dernière phrase de Dorham, en répondant à Tzatza et aux autres. Que faudrait-il faire, demande Tzatza ?

    Si on est d'accord avec le principe du collège pour tous, ce collège qui intègre également des élèves légèrement handicapés intellectuels, des enfants en situation de lourd retard scolaire et ceux de mon voisin qui ont deux ans d'avance, il ne fallait pas démanteler les classes à options sous prétexte que c'étaient des classes de niveau, ce qui est vrai mais, et alors ? c'était un problème de constater que ces classes étaient peuplées

    - surtout de filles
    - surtout pas de garçons à capuche.

    Comme il y a de moins en moins de professeurs, que ceux qui restent sont de plus en plus souvent en arrêt, et non remplacés, que les budgets scolaires rétrécissent encore plus que la retraite des vieux, et que les élèves de Zup sont de plus en plus pénibles, il vaut mieux s'accommoder de compromis qui fonctionnent de manière à peu près satisfaisante, même si ça ne correspond pas au rêve égalitaire, tout en n'abandonnant pas les plus faibles à leur triste sort, tant qu'ils ne sont pas hostiles à toute forme de scolarité. C'est cucul et bien pensant, hein ? Ben je n'en pense pas moins, pas plus. Et la petite Rose, moi je ne la laisserais pas se morfondre dans un établissement où elle ne se sent pas bien, s'il y en a d'autres qui sont plus calmes à proximité. Ce n'est pas "mes enfants d'abord quoi qu'il advienne", c'est que je ne vois pas pourquoi je la confierais à des adultes à qui elle n'ose pas se plaindre quand les comportements de racaille deviennent la norme.

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  17. Pourquoi vous énerver ainsi Dorham ? Vous ne voyez pas l'idéologie, Dorham, alors que Suzanne la décrit parfaitement ; est-ce parce que ces 40 familles de petite ville sont si pathétiques dans leur lâcheté qu'il vous faut me traiter de duconne ou d'ânesse ? Est-ce parce que vous aussi vivez ou vivrez une terrible dissonance cognitive quand il vous faudra choisir pour vos enfants ce qui va à l'encontre de vos rêves d'universalisme, rêves que vous transformerez en injonction quand il s'agit des enfants des autres ? Suzanne raconte une histoire triste, complexe, mais porteuse d'espoir en effet ; un catholique peut-il nier ainsi l'espoir ?

    Carine, vous avez raison, et il existe encore peut-être (il y a seulement 12 ans cela existait) des écoles primaires publiques dans lesquelles la directrice et certains instituteurs haut de gamme pouvaient constituer des classes un peu spéciales, regroupant des moyens-bons et des super cracks. Mais ce qui m'avait frappée et consternée à l'époque c'est que les parents de certains moyens-bons trouvaient que l'instit était bien trop exigeante envers leurs petits chéris...

    Aristide, j'espère que vous avez raison, mais tant que les parents "shunteurs" s'en sortiront à bon compte, j'ai des doutes.

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  18. Suzanne,

    Je réagissais moins à propos de la petite Rose qu'à propos de l'injonction "mes enfants d'abord" et à l'idée que certains parents sacrifieraient leurs enfants sur l'autel de leur idéologie. C'est une sottise. Et une forme de jugement qui condamne surtout ceux qui les profèrent.

    Si l'on revient au problème de Rose, ce qui à mon sens est le plus dommageable, c'est de réprimander son expression. Il me semble qu'elle a le droit de dire ce qu'elle ressent, de ne pas être jugée pour cela et culpabilisée. Son ressenti n'est pas plus idiot qu'un autre ou moins à considérer.

    Il ne serait pas anormal que les parents de Rose cède à son souhait et je n'y verrais aucune forme de racisme que ce soit.

    Toutefois, je ne puis m'empêcher en tant que père de penser plus globalement qu'à travers le seul prisme de l'existence de mes enfants. Désolé de ne pas être con à ce point. J'ai procréé, oui, j'ai eu trois gosses, je ne suis pas un parrain mafieux pour autant. Mes gosses n'ont pas à vivre plus protégés que les autres et je ne vais pas céder à chacune de leurs impulsions - quand l'un voudra apprendre le chinois, l'autre le russe, et le troisième la peinture sur bois. Malgré ce qu'en pense certains, nous appartenons moins à une nation qu'à une société et il convient de se concevoir, soi et sa famille, à l'intérieur de celle-ci, quelle que soit sa violence, quelles que soient ses tensions.

    J'ai vécu dans le 5ème quelques années. Mes gosses allaient à l'école rue Mouffetard. Ce que l'on appelle bêtement la mixité n'existait pas vraiment. Je me souviens très bien que les enfants y étaient d'une mesquinerie terrifiante. Cette surprotection des parents envers leurs enfants avaient exactement l'effet inverse (je me souviens d'une mère le jour de la rentrée tenant la jambe du dirlo parce que son fils n'était pas dans la même classe que celle de son voisin) ; leurs enfants, à peine âgés de 4 ans n'en étaient déjà plus.

    La "rencontre des mondes" est la seule issue, même si en ce moment, cette rencontre ne se fait pas. Tous les cercles fermés finissent par se scléroser. Ce n'est pas cette vérité qui est en cause mais les moyens contreproductifs que l'on utilise pour répondre à ces exigences qui devraient l'être. Cela aussi, ça fait cucul et je m'en cire la raie.

    On foutrait tous les étrangers dehors que les familles plus aisées finiraient par se plaindre des enfants des couches populaires. Feindre de penser que tout cela est lié à l'idéologie est d'une malhonnêteté absolue. Ce débat n'est guère nouveau. Simplement, en face des réacs bouffis heureux de leurs rapports consanguins, il n'y avait pas les ravis de la crèche de gauche qui aiment les légumes bios, Yannick Noah et les films de Michael Moore. C'est la seule chose qui a changé en fait.

    Et vous avez raison, c'est pire, parce que maintenant, on est cernés par les cons.

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  19. Dom, si vous aviez écrit le terme "degauche", vous auriez mérité le terme "ducon". Je ne crois pas que c'est le cas.

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  20. Dom,

    Vous avez mal compris, mais je me suis sans doute mal exprimé. Je ne rêve pas d'universalisme, je ne crois pas en un monde où nous serons tous frères. Pas dans ce monde là en tout cas, pas avec ces hommes là. Je suis un infame papiste, je crois que ce monde là est le monde d'après.

    Il s'agit juste du jugement que vous avez proféré. Il me semble disproportionné, comme si vous preniez un peu vos rêves pour la réalité.

    Quant aux conneries récurrentes dans le genre "mes enfants d'abord", "les français d'abord", "les possesseurs de stock-options d'abord"... Voyez ? Entre les réacs convaincus et ce que bidule appelle les degauche, il y a un espace immense, un grand canyon de gens auquel j'appartiens. Et c'est peu dire que vous leur cassez bien souvent les noisettes.

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  21. Dorham :

    Non seulement vous êtes un grossier personnage qui croyez remplacer l'argumentation par l'indignation, mais en plus vous ne savez pas lire.
    Vous prenez pour une injonction ce qui n'est qu'une description, et vous en tirez des conclusions qu'il est plus charitable de ne pas relever.
    Mais vous pouvez vous calmer, je ne viendrais plus déranger ce petit entre-soi que vous semblez tant apprécier lorsqu'il vous concerne.

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  22. Un grossier personnage ? Vous passerez le bonjour à la Comtesse de Ségur pour moi, dites ? Vous seriez chic. Parfois, on peut être vulgaire sans dire une seule grossièreté, et c'est un art dans lequel vous excellez...

    Par ailleurs, ce blog est celui de Suzanne et je n'ai aucune prétention à interdire son accès à quiconque.

    Quant à ma capacité d'argumentation, il vaut mieux pour vous que vous ne la testiez pas. Vous qui recyclez à chaque intervention le même vocable éventé ; "les degauche" , "indignation"... Toutes ces conneries de vieux con de droite. Degauche, c'est mieux ? Vous l'écririez sans mépris ? Me serais-je atrocement fourvoyé sur vos intentions ?

    Et en plus, je m'aperçois que vous n'assumez même pas vos propos. Faut-il que j'en fasse l'exégèse ? Bon, et bien je m'éxécute, quand on déplore un fait et qu'on lui oppose un fait contraire, en laissant deviner où va sa préférence, on n'est plus dans le simple énoncé de deux faits, on les situe sur une échelle de valeur. On prend donc clairement position. On n'émet pas une idée, mais tout du moins une opinion. Assumez donc ce que vous écrivez au lieu de vous défiler sottement.

    Aristide "blablabla", je vous salue.

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  23. Hé ho ! Le blogueur grossier, c'est moi, bordel.

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  24. J'ai oublié de dire un truc à Aristide et j'en finirai ensuite.

    Aristide, j'ai très souvent et à de très nombreuses reprises tenter de discuter normalement avec les réactionnaires associés, et avec moultes argumentations. Quand on ne se moquait pas de ma longueur, de ma propension à couper les cheveux en 4, on reprenait une de mes phrases que l'on sortait sciemment de son contexte pour faire dévier la conversation. La phase ultime de ces discussions menait toujours précisément aux grossièretés les plus crues, à mon encontre. Alors, je vais vous dire une chose, l'argumentation avec les gens de votre acabit : et bien ça m'est passé !

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  25. Foutez-moi dehors, Suzanne, j'adore les femmes qui me mettent à la porte... J'adore revenir par la cheminée.

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  26. Dorham: Je ne suis pas tellement d'accord avec certains de vos arguments, mais c'est comme si j'avais répondu plus haut.

    "la rencontre des mondes est la seule issue". Dans cette situation, il ne s'agit pas de rencontres de mondes, cette rencontre se fait par la force des choses dans le collège, mais de la rigidité de la direction qui veut FORCER des enfants qui ne le désirent pas à s'asseoir les uns à côté des autres. (ce n'est presque pas une image). Les parents de Rose sont comme je les ai décrits plus haut, et là, ils ont honte de leur fille, et reprennent sans cesse le même discours: "il n'y a pas beaucoup de vrais craignos, ce sont des enfants agités mais pas méchants, il faut apprendre à vivre ensemble, plains-toi si on t'agresse vraiment, etc". Rose, elle sait très bien que ces enfants agités pourrissent les cours, rendent les professeurs nerveux et gueulards. Ce n'est pas une graine de nazi qui ne veut vivre qu'avec les blancs, et, comble de malheur, ses copines indiennes vont changer de collège en septembre pour aller dans le privé. La décision de la directrice (on n'admet plus de classe complète "allemand première langue" provoque un reflux de familles qui n'osent même pas dire pourquoi, dans la plupart des cas, elles préfèrent mettre leurs enfants ailleurs parce que c'est en contradiction avec leurs idées écolo-socialistes.
    On peut noter qu'il y a très très peu d'enfants d'enseignants dans ce collège. Comme par hasard.

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  27. Mais Suzanne, je vous le répète, j'ai bien compris ce que vous vouliez dire et je suis on ne peut plus d'accord. En résumé, pour moi, le but recherché (c'est à dire, la rencontre des mondes) est la seule issue mais j'identifie parfaitement que la solution qu'a trouvée cette directrice est tout sauf productive. Et qu'elle est condamnable. Ce que j'ai écrit est très simple. S'il y a quelque chose de critiquable, ce n'est pas le dessein mais les moyens qui aboutissent à une situation absolument absurde, qui plonge les enfants dans le mal-être et surtout qui les éloigne irrémédiablement les uns des autres.

    Quant aux parents, je vous l'ai dit, culpabiliser un enfant qui ne se sent pas en sécurité, c'est...enfin, je n'aime pas trop juger les parents parce que c'est compliqué de l'être, mais pour faire sobre, je dirais que c'est au bas mot, un réflexe plus égoïste qu'autre chose.

    Voilà.

    On en revient toujours à la même idée : tous ces constats sont vrais. Ils servent malheureusement les plus mal intentionnés. Voyez mieux ?

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  28. D'abord, je ne crois pas que cette histoire illustre les méfaits de la diversité, mais plutôt de l'uniformité. Le problème ici ce n'est pas qu'il puisse exister une "classe d'élite" mais plutôt qu'une majorité des autres élèves soient des cancres, et c'est plutôt cet aspect de l'école qui faudrait changer.
    Ensuite, ce qui manque avant tout, c'est la liberté. Chaque parent devrait être libre de mettre son enfant dans l'école de son choix.
    Si la politique de l'établissement ne vous convient pas, vous allez ailleurs, et c'est tout. Pourquoi faudrait il se fatiguer à convaincre une directrice ou une troupe de professeurs qu'ils se trompent ? On n'explique pas à un boulanger comment faire du pain, on va en acheter ailleurs.

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  29. Vieux con de droite,
    âne,
    ducon,
    consanguinité des réacs (j'y reviendrai),
    mes enfants avant les autres en lieu et place de "mes enfants avant tout",
    voir où se niche le mal (mais où se niche-t-il dans l'histoire que raconte Suzanne ? Serait-ce que Quentin, Nathalie et leurs potes n'ont pas assez aidé Brahim et Fatou, que leur discours lénifiant aurait masqué un mauvais fond, justifiant les agressions dont sont victimes Rose et les autres ?)

    Donc il ne faut pas réprimander l'expression de Rose mais on doit l'envoyer à l'école la boule au ventre parce que rien n'est pire que de surprotéger ses enfants, bien, d'accord Dorham. Et il n'y a aucune idéologie mortifère dans le fait de sacrifier ses enfants au nom de l'ouverture à l'autre, bien, bien. Si les évangiles vous détournent de l'AK47, puis-je vous suggérer de vous convertir à l'islam pour vous éviter tous ces tourments ?

    Et que signifie "j'ai eu trois gosses mais je ne suis pas un parrain mafieux pour autant" ? Comment peut-on amalgamer paternité et mafia ? Serait-ce parce que vous avez du mal à vous conduire en père protecteur lorque vos enfants sont confrontés à des brutes ( quelle que soit leur couleur) qui ne comprennent que la force ? Votre prêchi-prêcha m'évoque les parents de ce jeune étudiant géographe toulousain qui s'est fait massacrer par de pauvres exclu. C'est social disaient-ils et au moins on a vu que les secours et les médecins étaient formidables.

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  30. Donc le petit Collot d'herbois que vous êtes, l'ex-malheureux bobo du 5e arrondissement témoin de l'incurie de mères surprotectrices se sert d'une anecdote grotesque pour clore sa diatribe et justifier ses propres renoncements. Je pouffe.

    Et je terminerai sur cette histoire de consanguinité si trendy dans les blogs de gauche. L'hématologie est salement raciste Dorham. Et l'hématologie constate que la consanguinité et sa cohorte de troubles ne concerne pas le celte, l'auvergnat ou le franc, qui se mélangent depuis des siècles ; ces salauds-là sont exogames figurez-vous. La consanguinité est l'apanage des Brahim et des Fatou, endogames et fièrs de l'être. Ma propre arrière grand-mère (une anecdote en vaut une autre), débarquée de son Haïti natal pour fuir une campagne de viols orchestrée contre les femmes dont la peau n'était pas assez noire, était drépanocytaire ; elle en est morte à 35 ans. Et il a fallu l'apport de bon sang celte sur trois générations pour que mes cousins et moi soyons tous exempts de cette saloperie. Alors la thématique du sang vivifiant (base de la dialectique nazie), à d'autres !

    La rencontre des mondes, quel poseur ce Dorham. Remarquez, la rencontre d'une joue de Rose sur le poing d'une racaille, ça peut être intéressant sur le plan esthétique.

    Tzatza, liberté de mettre ses enfants dans l'école de son choix, mais c'est odieusement libéral, non ?

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  31. Ah merde ! Sa grand mère est morte. Les deux miennes aussi. Dorham tu aurais pu la fermer.

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  32. "Vieux con de droite,
    âne,
    ducon,
    consanguinité des réacs (j'y reviendrai),
    mes enfants avant les autres en lieu et place de "mes enfants avant tout",
    voir où se niche le mal (mais où se niche-t-il dans l'histoire que raconte Suzanne ? Serait-ce que Quentin, Nathalie et leurs potes n'ont pas assez aidé Brahim et Fatou, que leur discours lénifiant aurait masqué un mauvais fond, justifiant les agressions dont sont victimes Rose et les autres ?)"

    Vous avez tout compris de travers ma pauvre Dom. d'une part, laissez Suzanne en dehors de ça qui sait parfaitement toute l'estime que je lui porte.

    "Donc il ne faut pas réprimander l'expression de Rose mais on doit l'envoyer à l'école la boule au ventre parce que rien n'est pire que de surprotéger ses enfants, bien, d'accord Dorham. Et il n'y a aucune idéologie mortifère dans le fait de sacrifier ses enfants au nom de l'ouverture à l'autre, bien, bien. Si les évangiles vous détournent de l'AK47, puis-je vous suggérer de vous convertir à l'islam pour vous éviter tous ces tourments ?"

    J'ai écrit, bien avant que vous ne laissiez ce commentaire : "Il ne serait pas anormal que les parents de Rose cède à son souhait et je n'y verrais aucune forme de racisme que ce soit."

    Dois-je continuer plus avant ?

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  33. Oui, continuons :

    J'aime beaucoup votre allusion à l'Islam. Dire à un catholique qu'il devrait se convertir... Voilà typiquement ce qu'est la vulgarité absolue. Oui, le christianisme me rappelle à chaque instant ses exigences. Et oui, je suis imparfait. Et oui, encore, je fais des efforts parfois surhumains pour ne pas céder à ce qu'il y a de sombre en la nature humaine ; ce qui me rend différent de ceux qui, comme vous, cherchez des boucs émissaires.

    "Et que signifie "j'ai eu trois gosses mais je ne suis pas un parrain mafieux pour autant" ? Comment peut-on amalgamer paternité et mafia ? Serait-ce parce que vous avez du mal à vous conduire en père protecteur lorque vos enfants sont confrontés à des brutes ( quelle que soit leur couleur) qui ne comprennent que la force ?"

    Vulgarité au carré. Je vais vous expliquer donc ce que je voulais dire. Ce que je voulais dire est très simple. Vous n'avez peut-être pas vu les films de Coppola? C'était une boutade mais vous avez beaucoup de mal avec le second degré... Avec le premier aussi de toute façon, tous les degrés vous sont étrangers en fait.

    Mes enfants ont ma protection à chaque fois qu'on les agresse, évidemment. Mais je ne leur passe rien et malgré toute mon affection, j'essaie d'en faire des costauds. De ne pas les épargner, de ne pas en faire des lavettes si vous voulez, pour faire le grossier de service. C'est un service que je leur rends. Et oui, je suis plus exigent avec eux qu'avec quiconque. C'est ainsi que je les protège au mieux car malgré toute la bonne volonté du monde, je ne serais pas toujours là pour les sortir de tous les guêpiers.

    Un costaud ? C'est ce que j'ai su devenir, car il faut du caractère dans une cour d'école de banlieue quand on est petit et maigrichon. Croyez-moi, il n'y a rien de pire, ni de plus teigneux qu'un petit qui est bien décidé à ce que personne ne lui marche dessus. Etant d'origine italienne, corse, sarde, j'en passe, je ne sais que trop ce que c'est que la violence et ma culture m'a appris à ne jamais baisser les yeux ni la garde devant quiconque. Bref, vous êtes hors sujet et faites fausse route. Votre psychologie de bazar vous amuse mais elle a autant d'effet qu'un galet faisant deux ricochets à la surface d'une eau calme.

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  34. Suzanne,

    C'est gentil de verser un salaire à Dorham.

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  35. "Donc le petit Collot d'herbois que vous êtes, l'ex-malheureux bobo du 5e arrondissement témoin de l'incurie de mères surprotectrices se sert d'une anecdote grotesque pour clore sa diatribe et justifier ses propres renoncements. Je pouffe."

    Et voilà, bobo. Encore raté, Domina ! Comme tout contradicteur sans talent, vous essayez piteusement de discréditer l'interlocuteur en en faisant la caricature. Il n'y a pas que des bobos dans le 5ème, vous savez... Non, vous ne savez pas, car vous ne savez rien, rien d'autre que ce que vous voulez croire.

    "Et je terminerai sur cette histoire de consanguinité si trendy dans les blogs de gauche. L'hématologie est salement raciste Dorham. Et l'hématologie constate que la consanguinité et sa cohorte de troubles ne concerne pas le celte, l'auvergnat ou le franc, qui se mélangent depuis des siècles ; ces salauds-là sont exogames figurez-vous. La consanguinité est l'apanage des Brahim et des Fatou, endogames et fièrs de l'être. Ma propre arrière grand-mère (une anecdote en vaut une autre), débarquée de son Haïti natal pour fuir une campagne de viols orchestrée contre les femmes dont la peau n'était pas assez noire, était drépanocytaire ; elle en est morte à 35 ans. Et il a fallu l'apport de bon sang celte sur trois générations pour que mes cousins et moi soyons tous exempts de cette saloperie. Alors la thématique du sang vivifiant (base de la dialectique nazie), à d'autres !"

    Oui, c'est moi le raciste, si cela vous fait plaisir...

    "La rencontre des mondes, quel poseur ce Dorham."

    Ah, là, vous avez raison, c'est une expression absolument idiote. Je n'en avais pas d'autres sur le moment. Mixité, c'est laid. Rien ne convient à vrai dire mais vous avez compris l'idée parce que vous avez des neurones celtes.

    " Remarquez, la rencontre d'une joue de Rose sur le poing d'une racaille, ça peut être intéressant sur le plan esthétique.""

    Et merde, encore raté. J'ai déjà répondu plus haut.

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  36. J'aime les gens, Nicolas, qui me traite de bobo, moi, qui ai pendant pas mal de temps été un vrai pauvre. Oui, sous le fameux seuil de pauvreté. Dans le cinquième, je vivais dans un truc insalubre de 25 mètres carré avec ma femme et ma gosse. Fils d'ouvrier, petit-fils de mineur et de menuisier. Qui ai vécu plus de vingt ans dans l'une des pires cités de tout le Val de Marne. Ces gens là ont rêvé un monde et ils ont réussi à le créer et on est dedans, maintenant, à le subir. Et après, j'ai tort de penser qu'il ne s'agit que d'une bande de cons ? Non, je ne crois pas.

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  37. Mouarf, Dorham, tu n'as que tort de vouloir discuter avec des gens qui croient connaitre.

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  38. Comme si tu ne cédais pas parfois, toi aussi, à cette tentation d'emmerder un peu le réac...

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  39. Magnifique tour de passe-passe, à mettre dans toutes les anthologies:
    On est d'accord avec le billet de Suzanne, on se fait rentrer dans la tronche par Dorham, qui clame son accord avec le billet de Suzanne.

    Là, chapeau, l'artiste. Je parle à Dorham, bien sûr.

    "Votre billet est très bon. S'il n'y avait pas les commentaires de certains qui sont absolument persuadés qu'une idéologie sous-jacente est à la source de ses problèmes, ce serait parfait. Mais on ne va pas demander aux ânes d'inventer l'eau chaude."

    Faut interdire les commentaires, Suzanne, ils gâchent tout.
    Et puis, nous, qui avons compris votre billet, sommes des ânes.
    Donc à quoi bon.

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  40. Faites semblant de ne pas comprendre. Vous êtes sans doute d'accord avec Suzanne, sur le constat peut-être, sans doute, mais les conclusions que vous en tirez (et les solutions que vous appelez de vos voeux) ne sont absolument pas les mêmes et vous le savez très bien... Vous ne le dites pas, non, mais via quelques expressions voilées, tout le monde comprend très bien de quoi il retourne. Il suffit de vous avoir lu, vous et vos compères ici et là... Chez Dxdiag par exemple, avec Pakounta, l'autre espèce d'abruti fini, où ça devise en ricanant à propos des bougnoules et autres crouilles.

    Non, mais quelle bande d'hypocrites !!!

    Par ailleurs, je suis rentré dans le lard de certains. J'ai écrit "ducon" en réponse à la fameuse expression méprisante "degauche". Oui. C'est mal. En réponse, j'ai eu le droit à l'accusation d'être un faux catholique et un mauvais père, tout ceci en plus d'être un pleutre. Voyez la différence ? Voyez où est la vulgarité ? Moi, je vois très bien et il me semble que tout individu normalement constitué du bulbe arrive tout à fait à retrouver ses petits.

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  41. Une chose en revanche à propos de laquelle vous avez raison : ce blog est celui de Suzanne. J'y ai effectivement semé la zizanie. J'aurais tout aussi bien pu me la fermer et vous ignorer, (vous et les autres) comme je le fais depuis un certain temps, en levant simplement les yeux au ciel avant de passer à autre chose.

    Je m'en excuse auprès d'elle.

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  42. Bon, en même temps, je vous rassure hein, je ne suis pas vexé ni rien. Et je vous souhaite même un bon week-end à tous.
    Voilà.
    Et paix sur la Terre.

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  43. "mais les conclusions que vous en tirez (et les solutions que vous appelez de vos voeux) ne sont absolument pas les mêmes et vous le savez très bien.."
    Si vous lisez dans les pensées des uns et des autres, je vous en félicite. Faites-vous embaucher par la Halde ou SOS racisme.
    Les solutions de Suzanne, tant qu'elles ne sont pas exprimées, je ne peux pas les deviner, pour ma part.
    Les miennes, incluant le retour à la maîtrise de notre présent et de notre avenir, je suppose qu'en effet, elles ne vous feraient pas plaisir. Mais comme vous le savez, ONPPPATLM.

    Pas facile de faire le grand écart, hein Dorham !
    Surtout pour quelqu'un qui pense que plus on est grossier et insultant, plus on est viril et surtout, plus on a raison.
    Vous n'êtes, hélas, pas le seul dans ce schéma.

    Cela dit, bon Samedi à vous aussi.

    Et paix sur la Terre AUX HOMMES DE BONNE VOLONTE (les autres, on s'en tape, pourvu qu'ils nous laissent vivre, chacun chez soi.)

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  44. J'ai répondu, parce que je pense que Dorham s'adressait à moi. Même si ce n'était pas dit. Moi aussi, je peux^^

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  45. Tiens ! Il n'y a pas que chez Didier que Carine ne comprend rien.

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  46. Bin voyons.
    Alors que la mouche du coche a tout compris ^^

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  47. Carine,

    Pour être viril, je n'ai besoin de rien d'autre qu'être moi. Je suis né comme ça... Par ailleurs, si je lis les pensées des autres c'est que vous vous complaisez à les écrire dans les commentaires de blogs. J'aime beaucoup le "chacun chez soi", c'est en effet très chrétien. L'idée de nation c'est un truc auquel le Christ devant penser en effet constamment...

    Bonne journée.

    Vous avez déjà installé votre crèche, Carine ?

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  48. Ah non ! Je n'ai pas dit ça. Pour comprendre il faudrait que je te lise. J'ai mieux à faire.

    Suzanne,

    Pour l'animation objective de votre blog, j'envoie la facture à quelle adresse ?

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  49. Dans ma famille, je connais des parents comme ceux-là. Ils déchantent à une vitesse incroyable. Déchanter en vitesse est déjà bizarre....

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  50. Bon, je vais mettre tout le monde au courant :
    Dorham et Carine s'aiment, mais ont peur de l'avouer et même ne veulent pas que ça se sache. Comme il y a des soupçons, ils s'envoient des grossièretés et des invectives à la pelle pour brouiller les pistes, c'est tout.
    Ah si : Nicolas est au courant, lui, et dans la combine. C'est pour ça qu'il en rajoute.

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  51. Le corbeau de ma concierge9 juillet 2011 à 22:44

    Carine,

    Si tu reviens, j'annule tout.

    Signé : Dorham

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  52. Carine,

    Si tu reviens pas, je n'annule rien.

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  53. Bon bon bon...
    Il n'y a pas, à mon humble avis, à être d'accord ou pas avec mon billet tel qu'il est écrit. Ces gens-là existent, ces situations existent, telles qu'elles qu'elles sont décrites. "tirer les conclusions, dit Carine".
    Oh, évidemment, la première conclusion toute simple, c'est "on vire la racaille étrangère", comme on balaierait des ordures ou amputerait un membre gangrené. Ce n'est pas très loin, comme le suggère Dorham, des positions classiques "haine des ouvriers des faubourgs qui quoi qu'on fasse demeureront sales, vicieux, fainéants, violents, retors et enclins à tous les excès et turpitudes si on ne les mate pas par tous les moyens possibles. (Lisez, relisez les classiques).
    Mes conclusions, ou observations, sont plus pratiques: d'un collège où la vie était possible (je ne dis pas parfaite, idéale) pour des élèves différents les uns des autres, une équipe éducative (ou la directrice seule, je ne sais pas) a fait un collège où les élèves les plus studieux fuient, ce qui aggrave les problèmes existant déjà.

    Et ça, c'est une belle connerie, c'est tout.

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  54. Suzanne:
    Vous croyez lire dans les pensées de vos commentateurs, et surtout dans les miennes, mais vous vous trompez.
    Si vous lisez ce que j'ai dit, vous voyez ceci:
    "Les miennes, incluant le retour à la maîtrise de notre présent et de notre avenir, je suppose qu'en effet, elles ne vous feraient pas plaisir."

    Je vous laisse l'entière maternité de la conclusion que VOUS en tirez et avec laquelle je ne suis pas d’accord.
    "Oh, évidemment, la première conclusion toute simple, c'est "on vire la racaille étrangère", comme on balaierait des ordures ou amputerait un membre gangrené."
    Ca, c’est VOUS qui le dites.
    Moi je ne virerais pas la « racaille étrangère », mais les « étrangers racailles », ce qui reconnaissez-le, n’est pas la même chose.

    Pour la suite :
    « Ce n'est pas très loin, comme le suggère Dorham, des positions classiques "haine des ouvriers des faubourgs qui quoi qu'on fasse demeureront sales, vicieux, fainéants, violents, retors et enclins à tous les excès et turpitudes si on ne les mate pas par tous les moyens possibles »,
    c’est VOUS et, d’après vous, Dorham et personne d’autre qui mettez un signe égal ( ou qui n’êtes pas très loin de mettre) entre les « ouvriers des faubourgs » et les racailles qui pourrissent la vie de nos concitoyens.
    Où voyez-vous que ces « racailles » aient jamais été des ouvriers ?

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  55. D’où vous vient cette haine ou ce mépris des « ouvriers des faubourgs » au point de les confondre avec les bandes de « jeunes » (je dirais plutôt gangsters) qui asservissent ces mêmes Français pauvres qui n’ont pas les moyens de les quitter, ces faubourgs devenus invivables, justement ? Ou, quand ils le peuvent, sont obligés de mettre une distance difficile à gérer entre leur ancien lieu de vie, et souvent leur travail, et leur nouvelle adresse. Quandils le peuvent ! Car l’appartement qu’ils avaient acheté n’est plus vendable, ou a perdu toute valeur.
    Vous n’avez jamais rencontré « d’ouvriers des faubourgs » ? C’est bien dommage, car ils vous auraient dit combien leurs HLM « des faubourgs » étaient agréables à vivre, propres, fleuris, « solidaires » comme on est obligé de dire maintenant sous peine d’être un affreux nazi, avant d’être happés dans la spirale des trafics et du communautarisme. On y vivait bien, en bonne harmonie. J’ai connu ça, j’ai vécu avec cette « sociologie du bâtiment », j’ai connu le village vertical. Et j’aimais bien ça.

    En suivant le principe mathématique
    A=B
    B=C donc A=C
    vous mettez un signe égal abusif entre « récupérer la maîtrise de notre présent et de notre avenir» et « mater » les ouvriers des faubourgs, ce qui est VOTRE logique et pas la mienne.
    Je suis plutôt du côté de ces ouvriers coincés dans leur refuge ou virés de chez eux par un phénomène de regroupement ethnique que personne ne peut ni ne veut contrôler avant qu’il ne soit trop tard.

    Vous savez, moi je ne parlais que de classes de niveau et d’attention portée aux élèves qui veulent travailler, choisir des options valorisantes et qu’il faut à tout pris « mater ». Je sais « qu’il faut de tout pour faire un monde » comme nous l’enseigne la tolérance et je déplore, comme vous apparemment, que les solutions trouvées sporadiquement ne soient pas reconduites. Je n’allais pas plus loin.
    C’est vous et votre lecture télépathique peu précise et pour le moins hasardeuse, soufflée par Dorham et consort, qui vous a fait perdre le cap.

    Pardon si j'ai été trop longue, je n'ai pas eu le temps de faire plus court.

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  56. Par delà les engueulades, je vois quelque chose qui est presque nouveau, au moins dans les débats blogosphériques: je décris une situation telle qu'elle est, à la fois banale et complexe, et personne ne conteste qu'elle existe. Personne ne me dit que je délire, que j'invente, que j'interprète ou que je pschitte du relent nauséabond. Par rapport aux débats qu'on avait il y a deux ans, il y a un changement: on ne nie plus les faits, ou beaucoup moins, d'une part, et il semble que la vague "Nique la France" a du plomb dans l'aile.
    Un petit lien vers un article de Rue 89, à propos du sentiment d'insécurité chez des collégiens de banlieue.

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  57. Oui, c'est vrai.
    On ne nie plus. On vous dit juste que c'est très triste.
    Bin oui, c'est triste.
    La paix, c'est mieux que la guerre.
    Vaut mieux être gentil que méchant.
    Un bisou, c'est mieux qu'un coup de poing dans la gueule.
    Ca serait tellement bien si tout le monde, il était gentil et bienveillant.
    A mon avis, ce n'est pas la vague "nique la France" qui a du plomb dans l'aile, mais la façon dont cette vague est reçue. La réalité est de plus en plus visible, de moins en moins niable.
    Mais certains continuent mordicus à la nier. C'est leur raison sociale, leur fonds de commerce.
    Et surtout, rien n'est fait pour trouver un remède à ce "nique la France" insupportable.
    Le jour où ça va péter… Mais les Français semblent bien anesthésiés.

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  58. La référence aux ouvriers des faubourgs, c'était simplement pour dire que la haine de l'étranger avait supplanté cette vieille haine du pauvre. Et que si l'on foutait tous les étrangers dehors, les pauvres reprendraient leur place autrefois préférentielle. Cela me fait doucement marrer de voir que l'extrême droite passe aujourd'hui pour le fleuron de la défense du pauvre de souche. C'est un habile retournement de veste mais quand on lit le programme économique du F.N. on devine bien vite ce que serait le présent et l'avenir de ces pauvres français. Ils ne sont rien d'autre qu'un enjeu électoral.

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  59. "Moi je ne virerais pas la « racaille étrangère », mais les « étrangers racailles », ce qui reconnaissez-le, n’est pas la même chose."

    Mouhahahaha ! Celle-là c'est la meilleure de la semaine. Vous avez oublié de dire : "non, mais quand même, y en a des bons hein !!!" ?

    C'est même plus de l'hypocrisie à ce niveau...

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  60. "Et que si l'on foutait tous les étrangers dehors, les pauvres reprendraient leur place autrefois préférentielle."
    Oui, et si ma tante en avait, on l'appellerait "mon oncle"…
    C'est du pur fantasme.

    "Vous avez oublié de dire : "non, mais quand même, y en a des bons hein !!!" ?"
    Oui, tout à fait ! Il y en a des bons. Et ceux-là se font massacrer quand ils restent dans leur pays, ou militent contre l'islam et la charia quand ils ont émigré:

    http://www.postedeveille.ca/2011/01/necla-kelek-les-musulmans-doivent-devenir-des-citoyens-libres.html

    http://www.postedeveille.ca/2011/07/canada-des-musulmans-demandent-l-arret-des-prieres-musulmanes-a-lecole-publique.html#comments

    http://www.postedeveille.ca/2011/06/canada-raheel-raza-recoit-des-menaces-du-hizb-ut-tahrir.html#comments

    Un peu de décence ne nuirait pas…

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  61. Les collégiens ont, en principe, moins de seize ans.
    Foutre dehors la racaille étrangère ?
    Dehors d'où ? du collège ou du pays ?

    Il y a peut-être des solutions éducatives et/ou disciplinaires un peu moins radicales, non ?

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  62. (Carine, vous proposez des liens qui envoient au Canada.)

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  63. Un peu de décence ? Vous vous foutez de la gueule du monde, Carine ? En résumé, ici et là, on peut lire vos commentaires et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils ne laissent pas vraiment de doute sur votre mesure personnelle de la proportion de racaille au sein du contingent étranger. Et puis, une fois qu'on prend la peine de vous le faire remarquer, votre défense se résume à affirmer qu'il ne s'agit là que de nos propres déductions. Puisque vous ne l'avez pas écrit en toutes lettres.

    Quant à vos liens récurrents sur postdevieille, un site absolument pas orienté et tout à fait honnête, je ne les consulte même pas, vous vous fatiguez pour rien, là...

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  64. Suzanne, oui, ces militants sont au Canada.
    Ils n'y sont pas plus en sécurité qu'ici.
    Le Canada, c'est l'occident, non ?
    Les problèmes sont les mêmes, mais au moins, la liberté d'expression existe encore, là-bas, au contraire d'ici, où vous vous prenez les associations racistes de plein fouet dès que vous dites la vérité.

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  65. Dorham
    Vous écumez !
    C'est peut-être la faim.
    Vous ne répondez à rien. Et je n'ai pas à me "défendre".
    Bon appétit et bonjour chez vous.

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  66. Et puis ça ne veut rien dire "étranger".
    Ne faites pas semblant.
    Le Tour de France est plein d'étrangers ^^.
    Je vous promets que ce n'est pas moi qui conduisais la voiture de presse qui a provoqué la chute de deux coureurs étrangers échappés hier !
    Je ne suis pour rien dans ce scandale.

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  67. Ah mais je ne répondais pas. Je n'ai pas l'illusion de vous convaincre. Restez dans votre truc, c'est très bien comme ça. Comme on le dit dans le générique d'Arnold et Willy, "il faut de tous pour faire un monde".

    J'affirme que vous êtes hypocrite et malhonnête. Et je le démontre. Il suffit de lire vos petites plaisanteries avec les Pakounta et consorts. Quant à votre fameux : "dire la vérité !" Enfin, rien que cela vous discrédite, voyons. Vous êtes une ancienne militante d'extrême gauche ? Ne changez rien surtout... Vous êtes faite pour la doctrine et l'obsession qui va avec.

    "Dire la vérité"... ça va ? Vos chevilles vont bien ? Vous arrivez encore à passer les portes, tout ça ?

    Bon appétit à vous aussi.

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  68. Etranger ? Non, vous avez raison, ça ne veut rien dire. Ni immigré. Ni français de souche. Ni préférence nationale. Tout cela ne veut rien dire. D'ailleurs, les mots ne veulent rien dire. Et ce que nous faisons là ? Rien qui signifie quoi que ce soit. Le monde est un non-sens, où vais-je, où suis-je ? Quelle heure est-il ?

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  69. Le diable le dit souvent à ses pensionnaires : "il y a une grande différence entre tourisme et immigration"

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  70. "Dorham a dit…
    Etranger ? Non, vous avez raison, ça ne veut rien dire. Ni immigré. Ni français de souche. Ni préférence nationale. Tout cela ne veut rien dire. D'ailleurs, les mots ne veulent rien dire. Et ce que nous faisons là ? Rien qui signifie quoi que ce soit. Le monde est un non-sens, où vais-je, où suis-je ? Quelle heure est-il ?"

    ???
    De la dérision avant toute chose, aurait pu dire le poète.
    Je refuse de vous expliquer qu'il y a "étranger" européen, issu de la même culture que vous et moi, et "étranger" extra-européen, issu d'autres cultures.
    Parmi ces derniers existent des gens, Noirs, Arabes, Indiens, Asiatiques, tous Français, plus Français que vous, qui veulent défendre la civilisation (occidentale, au-delà de la France) qui les a accueillis et tellement bien intégrés, sans les dissoudre, qu'ils sont plus lucides que vous et font hurler tous les warnings.
    Que vous refusez d'entendre.
    Tant pis, ils se passeront de vous.
    Restez où vous êtes, vous aussi.

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  71. Oh, non, pas des commentaires anonymes !
    (je vais les renvoyer en anonymie, et d'ailleurs, hop hop, je commence)

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  72. Carine et Dorham: bon, allez, arrêtez. Au moins jusqu'au prochain billet.

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  73. S'ils arrêtent, je prends le relai. (smiley, hein !)

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  74. Mais enfin, Carine, vous me faites vraiment marrer à la fin. D'où tenez-vous vraiment qu'un italien et un français, c'est tout pareil ? Vous le tenez du fait que l'italien s'est assimilé, c'est à dire, qu'il a accepté de mettre sa culture, sa langue, ses traditions de coté pour devenir français, complètement français. Il n'était pas comme vous à l'origine mais vous êtes reconnaissant envers lui d'avoir tenu à vous ressembler.

    Quand ce n'était pas le cas, il y a un peu plus de 40 ans, mettons, quand nos grands-parents parlaient le français avec un accent de péquenaud de Calabre ou de Sardaigne, le "de souche" ne considérait pas du tout que l'italien était tout à fait comme lui. Et je ne parle pas des portugais. Ce que je pouvais entendre sur les portugais quand j'étais enfant et aujourd'hui, subitement, les portugais sont tout comme nous, tout pareil, on les aime...

    Vous pouvez défendre l'idée que l'immigration n'est plus tout fait la même qu'avant. Nous vivons un monde très différent et il y a sans doute moins de différences entre un français et un italien qu'entre un français et un malien, mais le français vis à vis de l'immigration, lui, pense toujours la même chose et véhicule toujours les mêmes ressentiments, tous basés sur la même "vérité". Insécurité, vol d'emploi, supposée paresse de l'immigré. Et ici, je ne dis pas qu'il s'agisse d'un pur fantasme. Je dis simplement que la racine des maux est ailleurs. Ailleurs que dans les questions culturelles, ethniques... etc.

    Sur cette question, en effet, il ne sert à rien de discuter car nous ne serons jamais d'accord. En gros, vous croyez en une lutte des civilisations et je maintiens qu'il ne sera jamais question que de lutte de classes. (je n'ai pas écrit "des classes" pour bien faire comprendre que je ne suis pas communiste)

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  75. Bonjour,

    Je peux vous confier ma petite histoire perso si çà vous intéresse.
    Je suis papa d'une petite fille de 4 ans avec un nom de fruit ;)

    L'année dernière s'est presenté le moment de l'inscription à l'école maternelle.

    J'habite Paris, pas loin d'une porte, mais quand même content de pouvoir dire que j'habite "DANS Paris". Juste en face de chez moi et derrière chez moi, il y a de très grosses barres de HLM. Oh, pas des HLMs comme ceux que Suzanne décrit, des HLMs parisiens, mais quand même habités par une population moins favorisée et d'origine étrangère.

    Ma petite fille était sectorisée dans l'école du quartier.

    Personnellement, j'ai fréquenté des établissements publics de la maternelle jusqu'à mes études supérieures, et il était absolument hors de question qu'elle aille dans le privé. Mixité, égalité, je pensais que ces 2 mots étaient une source d'enrichissement pour un enfant.

    Seulement voilà, ma femme étant une excellente mère s'est quand même pas mal renseigné sur cette école, et a pris la peine de passer quelques coups de fil aux parents correspondants.

    Au final, les gamins qui vont dans cette école parlent à peine français en fin de maternelle, ils sont couchés à 11h le soir, donc épuisés et turbulents en classe, quelques problèmes de violence déjà si jeunes, des enfants de 5 ans sortent de l'école en poussette avec tétines dans la bouche. Malgré toute la bonne volonté du personnel enseignant, les enfants qui poursuivront leur scolarité dans le quartier accumuleront du retard par rapport à des milieux plus favorisés, ce qui finit par donner des collèges "Entre les murs".

    Alors en réflechissant un peu plus loin que ses jolis principes, on finit par se dire "Est-ce que c'est bien çà que je veux pour mon enfant?", et pour moi, la réponse a été clairement non, je me suis dit que j'avais les moyens de lui fournir une scolarité de qualité.

    On a donc demandé sans y croire une dérogation pour aller dans la jolie petite école publique un peu plus loin, évidemment refusée faut pas déconner.

    Elle a donc passé sa première année de maternelle dans une école catholique privée sous contrat pas trop loin de la maison.

    Cà n'a pas été un choix facile pour moi, étant profondément laïque, mais tout s'est très bien passé. Les locaux sont vieux et la cour de récréation est ridicule mais les gens sont vraiment gentils et serviables (les parents comme les enseignants), il y a vraiment un sentiment d'appartenance à une communauté et la place de la religion reste pour l'instant très supportable (les enfants ont dû chanter quelques chants religieux 3 ou 4 fois dans l'année, pas de quoi fouetter un chat). Et là où se situe la plus grosse différence je crois, c'est qu'à peu près chaque parent se soucie et prend du temps à éduquer ses enfants.

    Bilan donc très positif pour moi, mais c'est marrant comme on peut vite se retrouver à s'engueuler avec des amis qui ne comprennent pas notre décision!

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  76. Merci Falton.
    Pour ma part, je vous comprends et vous approuve totalement.
    La question que je me pose est la suivante:
    tout cela est-il vraiment normal ?
    Ma réponse est NON.
    En l'état actuel de la société et de l'école (projection de la société), on ne peut prendre une autre décision que la vôtre.
    Mais c'est anormal. Vous payez deux fois et c'est une violence qui vous est faite.

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  77. Falton:
    "les gamins qui vont dans cette école parlent à peine français en fin de maternelle, ils sont couchés à 11h le soir, donc épuisés et turbulents en classe, quelques problèmes de violence déjà si jeunes, des enfants de 5 ans sortent de l'école en poussette avec tétines dans la bouche."
    J'en connais des comme ça en campagne, si on remplace "parlent à peine français en fin de maternelle" par "ont un vocabulaire très pauvre,en décalage avec le minimum requis pour profiter de ce qu'offre l'école"
    Prenons une classe d'enfants étrangers: si ces enfants sont fils et filles de diplomates et d'enseignants, vous considérerez cette mixité comme une richesse, n'est-ce pas ? On se presse pour inscrire ses marmots à la maternelle internationale, on déménage pour être dans son secteur, etc.
    Il y a relativement peu de temps encore, une énorme proportion d'enfants français de souche lointaine ne parlait pas français en entrant à l'école, mais patois ou langue régionale. Pourtant, le français était acquis très vite car il y avait un consensus, c'était la langue de l'école, du savoir, de l'administration du concours des postes ou de l'école normale d'instituteurs. La famille appuyait à fond l'instituteur, que ne gênait pas l'emploi de méthodes coercitives qui ont parfois laissé des souvenirs cuisants à maints petits bretons dont l'identité culturelle était fort différente de celle des provençaux ou des gamins de Belleville.
    On sait bien que les enfants peuvent apprendre vite et bien une langue étrangère, ce n'est pas cela le problème. Comment faire en sorte que l'école instruise les enfants des couches populaires, les cultive et les élève, est un but essentiel qui précède et dépasse les problèmes d'immigration.
    Le communautarisme à l'école n'arrange pas les choses, ni la négation par les chantres de l'antiracisme de ses dangers, mais venez faire un tour dans les écoles rurales où les parents vivent de contrats précaires avec les abattoirs ou l'usine d'à côté, vous retrouverez à peu près le même profil d'enfant.

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  78. Et à part ça, Falton, et pour le dire simplement, ça me semble normal d'hésiter à mettre son enfant dans une école où la majorité des enfants cumulent les problèmes, si on a le choix. Il n'y a qu'à regarder où les enseignants mettent les leurs. Ce faisant, on contribue à aggraver une ségrégation qui a toujours plus où moins existé entre classes sociales, mais c'est compréhensible. (et je contredis donc Dorham)

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  79. Ne me réveillez pas, j'étais en train de dormir. Je me demande à quoi sert cette phrase, écrite dans un de mes commentaires : "Il ne serait pas anormal que les parents de Rose cède à son souhait et je n'y verrais aucune forme de racisme que ce soit." A rien, puisqu'on fait comme je ne l'avais pas écrite...

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  80. A part le fait que vous notez une forme de ségrégation que je ne rélève pas, je ne vois pas où nous sommes en désaccord. En fait, j'intervenais non pas pour nier le problème ou soutenir les parents de Rose. J'intervenais pour rappeler qu'il était trop simple de lier ce problème à la question de l'immigration comme rêvent de le faire tant de gens... Et là encore, puisque vous citez les exemples ruraux et que je citais les enfants d'ouvriers d'autrefois, on se retrouve bien d'accord.

    Bon, je comprends bien que vous avez envie de me gratouiller la plaie, Suzanne. C'est mal.

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  81. "je comprends bien que vous avez envie de me gratouiller la plaie" (Notre Dorham des sept douleurs)

    Je pensais à ce que vous disiez sur le fait de ne pas surprotéger les enfants, de les endurcir. Je ne sais pas ce que va donner la génération de ceux qui ont huit ou dix ans maintenant, dont la moitié a vu un film porno, et qui ont de moins en moins confiance dans l'autorité adulte.
    Les stratégies de Rose pour vivre tranquille dans son collège l'endurcissent-elle ?

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  82. Suzanne,

    Oui. Mais je disais cela dans un cadre plus général. La protection de l'enfance est bien sûr ultra-importante. On oublie de dire que le statut de l'enfant dans la société n'a évolué que très récemment. Les droits de l'enfant ne datent que des années 90 ! Ce n'est pas comme si nous les avions protégés depuis l'origine, nos mômes, comme si nous étions si différents de la supposée racaille étrangère. Il faut voir comment nos enfants étaient traités dans les années 50 ; ce n'est pas si loin de nous, hein... et ce réflexe de protection n'est pas si naturel et si propre à notre civilisation qu'on ne le pense.

    En revanche, si l'abandon de l'enfant est un crime, la surprotection en est un tout autant. On crée des générations d'exclus et on crée aussi des générations d'inadaptés, de mous, "d'involonaires". Ces parents surprotecteurs n'apprennent pas à leurs enfants comment conduire leur vie, comment devenir des individus.

    Mais comme je le dis, j'exprimais ce sentiment dans un cadre plus général.

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  83. rigolo , non ?
    dans le camp des saints , raspail fait dire à un des tr'haîtes , qui accompagnent les migrants dans le ventre du bateau et qui sont consignés à fond de cale "plus d'eau , les pauvres gens !" , hilarant
    j'ai bien aimé aussi "abreuvée à toutes les kirikouseries" , typique de ce que l'éduc nat a tenté d'imposer à mes gniares , mais j'ai veillé au grain

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Modération parfois, hélas, mais toujours provisoire, ouf.