mardi 12 juillet 2011

France-peinture





Je décape une porte que je vais repeindre.
Je me demande si ça vaut bien le coup, la même porte neuve coûte dix-huit euros à Bricomarché, mais je continue, c'est un rituel de l'été, repeindre une porte en écoutant la radio.
Après, à chaque fois que j'ouvre la porte, me reviennent les mots de la radio. C'est donc important  de ne pas écouter n'importe quoi, comme par exemple cette  émission sur la chorée de Hungtington* qui m'a fait déborder partout et m'a filé des frissons pendant des lustres, car en plus cette maudite porte n'a cessé de grincer  en dépit des litres de graisse que buvaient et digéraient  mystérieusement ses gonds.
Là, je sens que ça va le faire, c'est la semaine Corneille, et des Horaces et des Curiaces que France-Culture me cause, et j'aurai une porte classique qui me murmurera des alexandrins, Rome l'unique objet de mon ressentiment, et tout et tout.
      J'espère qu'elle s'entendra bien avec la porte jaune, "Brouillons d'écrivains", et avec la porte crème, rétrospective de treize ans de "Les routiers sont sympas".

*oui, bon ok, Huntington.

12 commentaires:

  1. Didier Porte est sur France Culture, maintenant ?

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  2. C'est HUNTINGTON, pas HunGtington.

    Et si ça se trouve, la porte ne grince pas le moins du monde mais vous avez été traumatisée par une émission sur les acouphènes.

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  3. Malavita, merci . Toujours vérifier les noms propres, mais les médecins qui donnent leur nom à des affections terribles pourraient auparavant simplifier l'écriture de leur patronyme, comme le firent le docteur Cancer et le docteur Paludisme. C'est vrai, quoi!

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  4. Oh non, encore un article polémique !

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  5. Et quand Suzanne écoute Skyrock en peignant, ça donne ça.

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  6. C'est la raison pour laquelle je ne repeins jamais de porte (ni de fenêtre, du reste) : pour ne pas être contraint de me farcir la logorrhée sympa de France-Culcul.

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  7. Didier: à ce stade, ce n'est même plus de la mauvaise foi. Je vais vous passer mon intégrale de La Recherche en livre audio, ou les entretiens Léautaud-Mallet, si le problème est là, vous aurez de quoi repeindre la rue.

    Dorham: pourquoi, polémique ? à cause de mon pochoir "fleur de lys?"

    Malavita: Skyrock et NRJ; je ne pourrais même pas peindre. Je boirais la peinture, plutôt.

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  8. Didier, oui, ça on s'en doutait : )

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  9. Parce qu'après la peinture, vous vous êtes enfilée des mauresques sur la terrasse ?

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Modération parfois, hélas, mais toujours provisoire, ouf.