vendredi 7 novembre 2014

Je ne comprends pas Hollande






Voilà, le billet est dans le titre.
Je ne comprends pas Hollande.
Ce n'est pas une question de se sentir avec lui  d'accord, pas d'accord, ce n'est pas qu'il m'est sympathique ou antipathique, mais  je ne comprends pas ses choix, je ne comprends rien de sa politique, mais alors rien du tout. Je pourrais expliquer qui est Sarkozy, ou Le Pen, ou Besancenot, ou Juppé, dans les grandes lignes, à quelqu'un qui ignorerait tout de la vie politique française. Je ne pourrais pas expliquer Hollande. Je ne pourrais pas expliquer pourquoi il a choisi certains de ses ministres, pourquoi il renforce l'un, se sépare de l'autre, pourquoi, comme dans la comptine enfantine, il fait si souvent un pas en avant, trois pas en arrière, puis  s'engage dans des impasses ou dans des chemins dangereux, pourquoi il semble se mettre tout seul dans les embarras plus d'une fois sur deux, à chaque fois qu'il y a une décision à prendre. Pourquoi il fait d'aussi étranges et décourageantes  allocutions télévisées, pour qui et pourquoi ces  papotages qui semblent si  loin de ce qu'on attend d'un chef d'Etat. Je le trouve incohérent. On dirait qu'il attend que le temps passe.
Je n'aurais attendu aucun miracle d'un gouvernement de droite et encore moins d'extrême droite ou des Verts, mélenchonistes et assimilés. Il y a un vivier d'élus de gauche traditionnelle qui ne déméritent pas. Le pays n'est pas mort, il y a du pain sur la planche, pourtant.

Pour qui je vais voter, bon sang, quand il le faudra ?

25 commentaires:

  1. (soupir) Je ne sais pas quoi écrire tellement tu as raison.

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  2. On ne tutoie pas des femmes de l'âge de Suzanne qui méritent le respect.

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    1. C'est vrai je me suis emballé. D'un coté Mme a le même prénom que ma femme, ça trouble.

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    2. Madame Camino doit être une personne délicieuse.

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    3. Heureusement que Nicolas veille et que j'ai un fidèle chaperon !

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    4. Délicieuse, oui, mais avec un sacré caractère.

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  3. Et moi, je le comprends. Et n'approuve pas pour autant.

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    1. Mais le but de qui, de quoi ?

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    2. Du coup pour ne pas dire de bêtises j'ai passé un peu de temps sur ce qui a trait à l'énergie pulsionnelle. Il semble qu'Hollande ne désire pas être compris (con prendere = prendre avec). Aimé, peut-être, comme tout le monde, mais il est toujours dans l'esquive, la rétention, l'annulation. Impossible de l'attraper, d'attraper quoi que ce soit. En gros.

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    3. Une anguille, en gros.

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    4. Geneviève: vous auriez envie de l'allonger sur un divan ? S'allonger ne lui a pas porté bonheur, jusqu'ici!

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  5. Je me faisais exactement les mêmes reflexions en 2012.
    J'ai donc fini par voter blanc...
    Et j'ai trouvé ça bien confortable.
    Je crois qu'on devrait retirer le droit de vote aux vieux qui votent blanc !

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    1. Estelle, non, vous devriez demander un sous secrétariat d'état pour les personnes ayant voté blanc...

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  6. Marrant : sans nous être concertés , le titre de votre billet reprend la conclusion du mien !

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    1. Je l'ai lu après. On se rejoint sur l'incompréhension, en effet... (pourquoi il ne nous lit pas, Hollande ?)

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    2. Pask'y vous comprendrait pas ...

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    3. Solveig, dites tout de suite que je suis obscure, abconse et inextricable.

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  7. Certains de ses propos semblent incompréhensibles à première vue, exemple : "Il y a les douleurs et je les pardonne" (ICI).

    Imaginons (c'est un exemple purement virtuel) que je vous colle des coups de pied dans les guibolles : vous allez avoir mal, surtout si je porte des santiags ; eh bien cette douleur, tenez-vous bien, je vais la PARDONNER ! C'est chouette, non ?

    Et puis j'avais dit que c'était virtuel, rangez ces protège-tibias...

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    1. Les grandes douleurs virtuelles sont muettes mais impardonnables. Je ne sais pas si je vais me pardonner d'avoir voulu m'excuser pour cette réponse que comprendra qui peut.

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  8. Bonjour Suzanne,

    J'ai un élément d'explication qui serait psychologique ( et pas psychanalytique, donc pas de divan) et qui tient à la formation de haut fonctionnaire que FH a reçue.

    La clé de voûte de la psyché d'un haut fonctionnaire, c'est l'obligation de conserver la maîtrise de la situation que son administration lui demande de gérer; C'est sa mission, son devoir. S'il perd cette maîtrise, il perd la face à l'égard des administrés et de son administration. Il devient un incompétent.

    Un haut fonctionnaire a donc tendance à ne pas s'expliquer sur ce qu'il fait, afin de se ménager une porte de sortie honorable en cas d'échec: s'il s'avance, il peut toujours reculer sans donner l'impression de renoncer, parce qu'il n'a jamais dit ce qu'il faisait. Il échappe donc, du moins il le croit, au grief de l'incompétence.

    Contrepartie: son action n'est pas lisible et son management (sa façon de diriger) n'est pas transparente: ce type de décisionnaire fonctionne dans l'opacité, ce qui ajoute à l'anxiété de ses administrés qui ne savent jamais à quoi s'en tenir.

    De fait, dans ce type de management, le décisionnaire change tout le temps d'avis: un jour il prend une décision, le lendemain, il prend une décision contraire parce qu'il est bousculé par les événements et la hantise de la perte de maîtrise le met facilement en état de panique intellectuelle.

    Si vous ressentez une impression d'illisibilité de l'action de FH et même un petit sentiment anxiogène, alors cette explication pourrait correspondre au personnage, parce que c'est typiquement ce qu'on ressent quand on est dirigé par des gens qui on ce profil psy.

    Voili voilou.

    Donc, bienvenue au club des gens qui ne comprennent pas FH. Et rassurez-vous, c'est complètement normal.

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    1. Tschock: merci pour cette explication plausible. Cependant, vous croyez vraiment que F. H. est en état de panique intellectuelle ? Hum.

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  9. Oui, je sais ça peut paraître surprenant car on imagine difficilement d'associer sa personnalité indolente à un état de l'être qui pourrait ressembler à une dépense d'énergie dans l'action.

    Mais c'est un faux calme. C'est de l'eau qui dort. En surface c'est paisible, mais en dessous, ça bouillonne.

    Bon, je dis pas non plus que c'est le Vésuve, hein.

    De côté là, on est peinard.

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Modération parfois, hélas, mais toujours provisoire, ouf.