Hier, ma brouette fonctionnait parfaitement bien.
Ce matin, je la saisis par ses deux manches (manches ? branches ? bras ? pas queues, non ? si ?) La roue ne tournait plus. Ma brouette gémissait plaintivement comme une bête malade. J'ai pensé d' abord à quelque herbe ou fougère coincée, mais non. Un écrou avait sauté et la roue flanchait. Je n'ai pas retrouvé l'écrou. Ma brouette, ma brouette, ma pauvre brouette ! Brouette vivant en pleine campagne, mussée entre deux haies d'épineux, à l'ombre de grands chênes séculaires, mais qui t'a fait ça ? On est pourtant drôlement loin de toute banlieue et de ses djeunes détrousseurs patibulaires. Mais ils sont venus quand même, espérant l'accident, patients et avides comme les naufrageurs de l'île de Sein. Ils étaient si bien planqués dans l'épine noire et les noisetiers que je n'ai rien vu.
Un boulon ne saute pas par hasard.
Un boulon ne saute pas par hasard.
C'est un scandale! Contacte immédiatement ton assurance, mais ça risque d'être une autre paire de manches.
RépondreSupprimerC'est une brouette catholique ?
RépondreSupprimerJaponaise...
SupprimerTiens ! Eloooooooooooody ! T y comprends qu'élue chosevà l'histoire ?
RépondreSupprimerBah non
SupprimerJe viens de comprendre... Et ça me fait péter un boulon
RépondreSupprimerVoilà !
Supprimer(et l'été sera chaud !)
(mais elle est vraie, l'histoire de ma brouette. C'est juste que je me moquais de moi, la trouvant déboulonnée pour avoir pensé illico à des déboulonneurs de quartiers sensibles. De toute façon, il fait trop chaud pour brouetter.)
RépondreSupprimerAh mais j'avais bien compris qu'elle était vraie ton histoire hein! Disons juste qu'avec cette chaleur, mon temps de réactivité est aussi rapide qu'une brouette déboulonnée...
SupprimerScrogneugneu ! Avant de partir nez au vent aux poignées de sa brouette, on effectue les vérifications simples du 1er échelon. Inspection visuelle rapide, les niveaux (huile, eau, liquide de frein, carburant) pression des pneus, présence des boulons de serrage des roues, (éventuellement présence des roues dans les quartiers larmoyants). C'est quand même pas compliqué ! Ah ! les femmes en brouette !
RépondreSupprimerCoach Berny
Coach Berny : ha ha ha ! Le premier qui me brûle ma brouette, gare !
RépondreSupprimerSi ça se trouve, c'est de l'obsolescence programmée : les fabricants de brouettes se sont réunis en loucedé et ont mis au point un procédé pour que le boulon se désintègre au bout d'un certain délai.
RépondreSupprimerTout ça pour nous obliger à racheter des brouettes neuves.
Vivement le documentaire qui dénonce le scandale sur Arte et le projet de loi écologiste.
La brouette raisonnée et durable ?
SupprimerVous faites allusion à ça ?
SupprimerMais comment faites-vous pour tomber sur des sites comme ça ? Moi j'ai mis "brouette raisonnée" dans Google, je tombe sur mon blog et sur des trucs sexuels.
SupprimerC'est logique : Google vous oriente sur tel ou tel site en fonction de votre historique de navigation et de vos cookies.
SupprimerDonc, pour une même requête, vous tombez sur des sites de cul et moi j'atterris sur ce genre de page.
(Cela dit, la brouette japonaise, c'est très surfait)
pffff... et y m'dit ça devant tout le monde... (re pffff....)
SupprimerC'était pour de rire.
SupprimerEn fait j'ai trouvé les 2 liens cités plus haut en cherchant (vainement) dans Google la "loi des brouettes" dont j'ai appris l'existence ce week-end :
La Pennsylvanie vient de voter [en 1786] «la loi des brouettes». Désormais, le vol, quelles que soient ses modalités, et la sodomie ne sont plus passibles de la peine capitale. Ceux qui commettent ces forfaits seront punis par des travaux forcés dans les rues de Philadelphie et des villes voisines. Remplissant et poussant leurs brouettes, les condamnés subiront l'humiliation publique et contribueront à dissuader d'autres criminels potentiels.
André Kaspi, La peine de mort aux États-Unis, Plon, 2003.
Et là, je dis que c'est quand même troublant : en lisant un truc sérieux sur un sujet grave on peut tomber sur des histoires de cul et de brouettes...
et ça s'appelle "loi des brouettes !" pour des histoires de cul qui finiront mal, oui.
SupprimerC'est curieux aussi que la brouette ait été inventée si tard, alors qu'on avait tout pour la réaliser avant.
J'aurais une thèse à soutenir, un mémoire, un livre important pour l'humanité à écrire, je crois que je tenterais la brouette à travers les âges. (penser à se renseigner sur les Chinois et les Egyptiens).
Je ne crois pas au hasard. Je pense que deux coups de clefs de quatorze permettent quand l'ustentile est chargé raz la gueule une cabriole du plus bel effet.
RépondreSupprimerSauf vot' respect ma pt'tite dame vous êtes dans l'oeil du cyclone. Les huns ? Gremlins et autres ogres vous ont mis la un avertissement .
Sans être paranoïaque, je vérifierai lors de sa prochaine sortie si quelques paires d'yeux ne me guettent pas dans les fourrés talus , tags et autres tas ou se réfugie cette engeance.
Ils sont partout :.)))
Petit Louis, je vais veiller au grain. Penser à une milice, peut-être...
SupprimerDécidément, que se passe-t-il?
RépondreSupprimerLa mienne a crevé.
Nos brouettes ont un vécu trop lourd. Et plus de souvenirs que si elles avaient mille ans...
SupprimerOui... Et la brouette en deuil criait au firmament.
SupprimerJe me demande si on trouve au moins une fois le mot "brouette" dans un poème en alexandrins. Rien dans ma mémoire.
SupprimerIl y a en tout cas un exemple ici, autrement dit au chant premier de l'Harmonie imitative de la langue française du bien oublié Pierre-Antoine-Augustin de Piis :
Supprimer[...]
L'R en roulant, approche et tournant à souhait,
Reproduit le bruit sourd du rapide rouet ;
Elle rend, d'un seul trait, le fracas du tonnerre,
La course d'un torrent, le cours d'une rivière ;
Et d'un ruisseau qui fuit sous les saules épars,
Elle promène en paix les tranquilles écarts.
Voyez-vous l'Éridan, la Loire, la Garonne,
L'Euphrate, la Dordogne et le Rhin et le Rhône,
D'abord avec fureur précipitant leurs flots
S'endormir sur les prés qu'ont ravagés leurs eaux ?
L'R, a su par degrés vous décrire leur rage...
Elle a de tous les chars, la conduite en partage ;
Par-tout, vous l'entendrez sur le pavé brûlant
Presser du fier Mondor le carrosse brillant,
Diriger de Phryné la berline criarde,
Et le cabriolet du fat qui se hasarde ;
La brouette en bronchant lui doit son soubresaut,
Et le rustre lui fait traîner son chariot ;
Le barbet irrité contre un pauvre en désordre,
L'avertit par une R avant que de le mordre ;
L'R a cent fois rongé, rouillé, rompu, raclé,
Et le bruit du tambour par elle est rappelé.
[…]
Oui, comme dirait Ducon, c'est facile avec internet.
Chieuvrou
Supprimerfacile, oui... mais encore faut-il être motivé.
J'ai trouvé aussi, de la grande Ernestine Chasseboeuf*:
Ma brouette
On a chanté l'auto, et même la pétrolette,
Mais jamais un poète n'a chanté la brouette.
Instrument sans pareil, inventé par Pascal,
Comme elle est sans moteur, jamais elle ne cale.
Un grand coffre à l'avant pour ranger les bagages,
Hop ! Nous voilà partis pour un mois à la plage,
Et camper dans les dunes, tout près de sa brouette,
C'est vraiment le bonheur, quand on entend les mouettes.
Ernestine
*Il paraît qu'il y aura enfin une rue Jean-Pierre Brisset à La Sauvagère, dans l'Orne. (commune de sa naissance).
Personnellement, depuis la fameuse histoire de Céleste, qui, une fois encore, avait eu raison contre tout le monde malgré la désapprobation générale et à demi haineuse qui avait accueilli sa proposition pleine comme à l'accoutumée d'altruisme, de courage et de bon sens, je n'utilise plus de bérouétte et, comme les ouvriers du Kérala (ou les enfants de Palestine, ou les femmes du Chiapas, je ne sais plus), porte toutes mes charges lourdes directement sur la tête.
RépondreSupprimerJe vous y verrais, tiens, avec le crottin de mon poney...
SupprimerMais ce sont les Trolls, bien-sûr ! Ils sont capables de tout ces petits saligauds. Ils me planquent régulièrement mes lunettes. Ils muchent mon slip quand je me lève du lit d'une dame avant de renter chez moi. Ce sont eux qui ne me rendent les clés de ma voiture une fois que je suis en retard ! Les Trolls, vous dis-je, les Trolls...
RépondreSupprimerArrêtez d'essayer de me faire peur, hein. De toute façon, chez moi, j'ai de bons dieux lares (qui dorment la nuit, c'est trop bête) et quelques fées (qui n'ont jamais fait le ménage en mon absence, aussi je ne garantis rien quant à leur existence.
SupprimerOu bien le pompiste de la station service Total la plus proche, qui par manque de clientèle s'ennuie, et désire ardemment que vous lui rendiez visite afin qu'il répare votre roue.
RépondreSupprimerC'est ça, Pierrot, c'est lui qu'on va voir quand sa chandelle est morte ?
Supprimer"Bras" de brouettes comme on dit bras de levier. Les djeunes des banlieues toujours prêts à faire un mauvais coup, c'est un préjugé du même genre que les naufrageurs de l'île de Sein.
RépondreSupprimerVous regardez trop la télévision : allez plutôt voir vous-même sur le terrain. Dans les banlieues vous rencontrerez beaucoup de braves gens et à l'île de Sein il vous suffira de regarder les parages pour comprendre que la nature n'a pas besoin de naufrageurs. http://www.egeablog.net/dotclear/index.php?q=iroise
Ah, merci pour les bras, Yves.
RépondreSupprimer"la nature n'a pas besoin de naufrageurs." Les vaches ou chevaux avec une cloche autour du coup seraient pure légende ? Ce n'est pas ce qu'on disait à Sein ou au cap Sizun. Les pillages, en tout cas, étaient coutumiers. Je sais bien que maintenant les Sénois n'agitent plus de lanternes par les nuits sans lune pour provoquer le naufrage des caravelles chargées de lard, de rhum et d'outils. Je sais bien aussi qu'en banlieue TOUS les djeunes ne pillent pas les magasins en fin de manif ou ne caillassent les pompiers dès que le camion rouge se pointe.
"Vous regardez trop la télévision : allez plutôt voir vous-même sur le terrain." Parce que ce que montre la télévision, c'est de la fiction sans doute ? et sur le terrain... ben, vous savez, rares sont les grandes villes qui n'ont pas de banlieues. Même en Bretagne, on en a.
Avec une brouette tu peux faire une soucoupe volante en utilisant le principe du gyroscope : Si tu réussis à faire tourner la roue à très très grande vitesse (une vitesse proche de celle de la lumière) , d'après le principe de conservation du moment angulaire tu peux positionner ta brouette dans l'espace en état de lévitation .... C'est la brouette tibétaine ...
RépondreSupprimerVoila ! ......