mardi 18 décembre 2012

Réfléchir, discuter

CC a écrit un billet  qui s'intitule  Pourquoi nous n'aurons pas d'enfants sans la loi sous lequel il y a un commentaire intéressant de Lady Apolline :

C'est bien en effet, sous l'angle du secret sur l'identité du donneur que le droit à l'AMP évoluera pour lever les objections de ceux qui se battent pour le droit d'origine.
Pour moi, c'est le nom de cet auteur qui doit figurer dans l'état civil originaire de l'enfant. Puis l'enfant peut faire l'objet d'une adoption qui respecte son droit d'accéder à ce parent d'origine quand, au fil de son évolution, il le souhaite. Et ceci doit être accompagné.
Pour moi, l'adoption plénière doit être supprimée : ce sera plus clair dans la tête des adoptants et du coup des parents d'origine : la filiation DOIT rester une catégorie indisponible. Faire un "don" de sperme ou d'enfant, c'est un [aban]don. Un enfant n'est pas un produit manufacturé, socio-facturé. La loi doit faire que cet "[aban]don" deviennent une "transmission" : un relai, une solidarité.
L'adoption simple, quitte en réformer les conséquences patrimoniales, doit être le cadre de tout processus d'adoption respectueux de cette éthique et des droits de l'enfant d'avoir accès à son auteur.
Quant à celui de la GPA, c'est une autre affaire sur laquelle la réflexion éthique n'est pas aboutie. Je suis pour le maintien de la prohibition, le fait qu'elle soit contournée ne changeant rien : on ne va pas rétablir le droit de vie ou de mort sur les enfants, sous prétexte que certains s'en fichent et maltraitent les leurs ! 

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Je ne suis pas d'accord avec ce point de vue que je trouve assez extrémiste, mais je trouve cet argumentaire  cohérent.
Je ne comprends pas l' agitation de ceux qui sont favorables à la loi sur le mariage des homosexuels entre eux. Cette loi va passer ! C'était une des promesses de Hollande, une majorité de Français a voté Hollande. Pourquoi tout ce tintouin, ces appels à manifester, ces pétitions ridicules ? Si ça se passait sous Sarkozy, on insinuerait qu'agiter le peuple, lui donner des motifs sur lesquels se défouler n'ont d'autre dessein que de l'endormir, de lui cacher les vrais problèmes en créant des rideaux de fumée.
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  Je ne suis pas opposée à ce que les homosexuels puissent s'épouser civilement, ce qui fait de moi, si j'ai bien compris, une progressiste. Je ne suis pas opposée à ce qu'ils puissent adopter, en couple, des enfants consentants (c'est à dire assez âgés pour donner leur avis), ce qui m'enlève au moins dix points de progressisme sur l'échelle de je ne sais pas quoi. Je ne suis pas opposée à ce qu'une lesbienne adopte l'enfant de sa compagne pour que l'enfant reste avec elle en cas de pépin. Je refuse d'appeler cette loi  mariage pour tous, car elle ne concerne pas tout le monde, pas plus que notre mariage actuel, et je voudrais qu'on laisse les mots père et mère dans les documents officiels. Ce qui fait de moi, sans doute,  une réac haineuse.

lundi 17 décembre 2012

In memoriam


Ça chauffe au Mali. Je plains les Maliens.
Il y a quatre ans, j'ai rencontré un écrivain avec qui j'ai discuté au salon des Etonnants Voyageurs, à Saint Malo, en 2008. C'était le bibliothécaire de Bamako, Ousmane Diarra. Je l'ai raconté dans un billet de septembre 2009,  au moment où le Parlement Malien proposait un nouveau code de la famille  assorti d'une lutte contre l'excision et devait faire face à une opposition islamique vigoureuse. 
Aujourd'hui, France-Culture est au Mali. Son nom n'est pas mentionné dans la liste des participants de la journée.
Je me demande ce qu'il fait, comment il vit. S'il est toujours en vie, déjà.

vendredi 7 décembre 2012

Pauvre Suzanne, rousse et exhibitionniste

Guillaume Seignac  Nu sur la plage

*Voir les commentaires de Rosaëlle au bas du billet que je mets en lien...