samedi 14 mai 2011

Les tombes

En écho au billet de Dorham, Les tombes


























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10 commentaires:

  1. C'est exactement cela. Il vous manque une ou deux saintes, la géolocalisation et la progéniture de l'artiste prise à la sauvette, à cela près, on y est. Avec en prime le "Enfin seul !" d'Arman qui nous rappelera à Dorham la réplique d'Yvonne Printemps à Sacha Guitry.

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  2. Bonjour Suzanne.
    L'article de Dorham sur les tombes est superbe et vos photos magnifiques.
    En fait, une personne meurt deux fois: d'abord lorsque ses fonctions vitales s'arrêtent et ensuite lorsque la dernière personne à l'avoir connue meurt à son tour.
    Ma femme détestait ces grandes dalles en ciment qui ici semblent constituer le nec plus ultra en matière de monument funéraire...On dirait qu'on essaye d'empêcher les morts de sortir de leur tombe...me disait-elle. Pour elle, j'ai donc fait une bordure en pierre volcaniques polies par le ressac. Sur la tombe j'ai planté un bougainvillier ainsi que diverses fleurs. Dix mois plus tard, c'est une explosion de couleurs. Depuis quelques temps, des centaines de papillons multicolores ont élu domicile dans cette petite jungle. C'est très beau.Je crois qu'elle aurait aimé...

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  3. Comme Dorham j'aime l'esthétique des cimetières américains, mais je préfère quand même me promener dans nos vieux cimetières… Au moins peut-on y faire de belles photos, avec un nain de jardin ! Je n'en avais jamais vu sur une tombe, et ça me fait sourire.
    Manutara, ce doit être beau avec les papillons, sûrement qu'elle apprécie.

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  4. Suzanne,

    Ces photos sont splendides. Rien que pour le plaisir que j'ai eu à les voir, je me dis que la rédaction de mon billet a valu le coup. Il y a dans ces photos de tombes les mêmes interrogations. Les tombes répondent certes avant tout à des contingences, et pourtant, on ne peut s'empêcher de s'interroger en les regardant sur le sens de chaque vie. Anonyme ou pas. (Vie anonyme, c'est du reste une sotte expression puisque aucune ne l'est vraiment)

    Merci. Et merci à Manutara pour son très beau commentaire.

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  5. Tout est là, ou presque, en effet. Ce sont de belles photos —il manque peut-être une vue de la fosse commune, ce caveau municipal où finissent les morts expropriés. À la différence de Manutara, je ferai poser ou j'espère que l'on fera poser une grosse dalle, sur la tombe familiale. Parce que la mort en est moins nue le jour où plus personne ne vient la fleurir. Et puis, les sépultures "habillées" semblent intimider davantage les autorités compétentes quand la concession arrive à échéance.
    Et merci de m'avoir aiguillé sur le texte de Dorham.

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  6. Manutara: au cimetière juif de Prague, j'ai vu une exposition de dessins d'enfants morts en camp de concentration. Ce n'étaient de dessins, au couleurs passées maintenant mais qui ont du être vives autrefois, de fleurs, et surtout de papillons, de papillons volant partout. Il parait que c'est le symbole universel de l'âme.

    Catherine: mignon, hein, le nain de jardin ! J'ai vu une tombe de boulanger aussi, avec une petite sculpture du boulanger souriant tenant un panier rempli de baguettes et une plaque "Tes clients et amis te regrettent".

    Le Coucou: il y a de belles dalles simples aussi, une de mes vieilles voisines en veut une avec des cupules pour que les oiseaux viennent boire et s'y baigner après la pluie.

    Dorham: merci.

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  7. tout cela raconte tant d'histoires...

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  8. Homer: oui, et d'histoires finies, comme dit le Coucou, on meurt une deuxième fois quand plus personne ne se souvient de vous.

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  9. la mort est un bataclan de vivants, comme je l'ai déjà écrit; les tombes aussi... "mors ultima ratio"

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Modération parfois, hélas, mais toujours provisoire, ouf.