Il m'arrive de m'arrêter devant un camelot de foire ou de marché, quand il a un bon bagout.
Celui d'hier vendait des poêles, des sauteuses et des fait-tout revetus d'un anti-adhésif dernière génération. Un anti-adhésif supercollant au support, garanti dix ans au moins, fabriqué en France par des Français, inaltérable, inrayable. et d'une facilité d'entretien exemplaire. Vraiment inrayable, la preuve. Et l'homme grattait la poële avec un scratch vert, la griffait avec une énorme fourchette, lui donnait des coups de couteau tant et tant qu'on avait presque envie de sauver la vie à cette pauvre gamelle en l'adoptant sur le champ. J'ai acheté une poële à la fin de la démonstration. Je vais enfin devenir une femme fréquentable en cuisine, pensai-je et me réjouis-je et me félicitai-je. Finis les hurlements "avec une spatuuuuuule, nom d'un chien, une spatuuuuuule en bois ou en silicone!".
Puis j'ai fait cuire des pommes de terre, des p'tits carrés. Mettre un peu d'huile dans la poêle qui chauffe doucement. Quand la poêle est prête, mettre une noix de beurre à grésiller blondement dans l'huile. Verser une bonne quantité de pommes de terres coupées en cubes de moins d'un centimètre d'arête, lavés et séchés par tamponnage dans un grand torchon. Saupoudrer de persil haché, et remuer prestement sur feu vif. Couvrir, baisser un peu le feu et laisser attacher. Oui, attacher, ou au moins se coller entre elles avec une jolie croûte allant du doré au brun clair. Remuer, mélanger. Répartir les pommes de terre, saupoudrer à nouveau de persil et d'ail haché, mettre trois petits brins de thym, quelques fines lamelles de lard fumé si on en a du bon ou de bacon sinon, couvrir, baisser le feu au minimum, vraiment au minimum et laisser cuire les pommes de terre pendant trente ou quarante minutes selon leur variété.
Pour ce qui est d'attacher, les pommes de terre ont attaché. J'ai gratté la poêle, elle ne s'est pas rayée, enfin, le revêtement n'a pas été rayé, mais j'ai du la gratter bien fort pour en ôter les pommes de terre et pour la laver ensuite, au point que me suis dit que finalement, la simple poêle adhésive, que l'on nettoie d'un coup d'éponge...
Je me demande si je ne me suis pas fait avoir.
Il te reste jusqu'à la prochaine chandeleur pour trouver la poêle idoine
RépondreSupprimerOlivier: Ah, mais pour les crêpes, j'ai mes crêpières !
RépondreSupprimer(Suzanne, la femme avec tous ses outils)
Même Carine ne se serait pas fait avoir.
RépondreSupprimerNicolas, mais qu'est-ce qu'elle a de plus que moi, hein ? (toujours du bon lard pour les patates, elle, il va me répondre...).
RépondreSupprimerBon, déjà, c'est tellement plus simple de faire des pates...
RépondreSupprimerDorham,
RépondreSupprimerOui, mais des patates à la Carbonara c'est bon.
Suzanne,
Et en plus, elle fait du lard ?
dorham: à y bien réfléchir, dans la cuisine italienne, il n'y a pas grand chose qui risque de faire brûler les gamelles. La polenta peut-être ? Et comme il faut beaucoup de main d'oeuvre pour préparer des ravioli, on peut en déduire que les femmes italiennes sont des fainéantes veulent tout cuire à l'eau pour ne pas récurer et n'enfantent généreusement que pour avoir plein de petits doigts de mitrons à disposition .
RépondreSupprimerNicolas: je suis sûre qu'elle est aussi bonne pâte que vous.
RépondreSupprimerNicolas,
RépondreSupprimerCarbonara, oui, mais comment blanchir les lardons sans Téfal?
Sans Téfal, t'es condamné à la bolognaise
"Celui d'hier vendait des poêles, des sauteuses et des fait-tout revetus d'un adhésif dernière génération"
RépondreSupprimerNormal que cela attache, c'est le but de l'adhésif ;)
"comment blanchir les lardons sans Téfal?"
RépondreSupprimerAucune solution : aujourd'hui, les lardons naissent noirs, dans la masse.
"toujours du bon lard pour les patates, elle, il va me répondre..."
RépondreSupprimerC'est évident ! j'en ai toujours quelques tranches dans mon sac pour éloigner les importuns. Plus quelques morceaux dans ma poche pour le cas où je manquerais de temps pour ouvrir mon sac.
Et mon parfum s'appelle "boudin de printemps" de chez Guerlain. Je vous jure que ça sent le lisier breton. J'ai de la place dans le tram, c'est tout bon.
Le merle est aux plumes ce que la Suzanne est aux poêles.
RépondreSupprimerL'humour selon Pakounta, c'est l'Apocalypse.
RépondreSupprimerFidel: merci, c'est réparé !
RépondreSupprimerPakounta, les chrétiens de droite ont forcément des lardons de missel.
Carine, arrêtez de maugréer en tapant du pied; ça vibre dans mon écran.
Nicolas: Carine et vous me faites penser à ce vieux film -mais quel était-il donc?- ou l'on voit un vieux couple s'engueuler et laisser inonder sa maison car l'autre ne fermera jamais un robinet que le premier a ouvert...
Lucie merci... (et là je suis plutôt poële à bois, il pleut...)
Pourrez toujours vous en servir pour taper sur la tête des importuns. Ou des gens sans humour, au choix. Si vous en connaissez.
RépondreSupprimerUne poêle en fonte, ça ne vous dit rien ? C'est lourd, mais bien entretenu, ça cuit drôlement bien les patates.
Mère Castor, ah oui, c'est lourd...
RépondreSupprimerLa Mère Castor a raison, il n'y a rien de mieux que la fonte. Et le Téflon, ça refile des maladies...
RépondreSupprimer---
Ce qui est bath aussi (mais là, la Mère Castor n'y est pour rien), ce sont les méthodes que l'on utilisait pour cuire le porc au VIIIème siècle. En règle générale, le 8ème, c'était un siècle bien même si pas forcément top au niveau des soins dentaires, mais maintenant, c'est plus pareil...
Moi, je bosse dans le 7ème, à côté de l'Ecole Militaire.
RépondreSupprimerAh, moi dans le 16ème mais c'est à partir de là que tout a foutu le camp : les textes de Montaigne sur les indigènes d'Amérique.
RépondreSupprimerEn fait, c'est faux, je travaille dans le 17ème.
RépondreSupprimerJe viens tout juste de m'en rendre compte.
RépondreSupprimerSinon pour pas s'embêter à gratter les poêles, y'a l'instinctothérapie : on mange les aliments vers lesquels notre instinct nous guide sans les faire cuire, et en plus c'est bon pour la santé.
RépondreSupprimerC'est du moins ce qu'on pouvait croire après avoir regardé cet intéressant reportage de 1985.
Guy-Claude Burger - mortdelol
RépondreSupprimerDorham, c'est le type qui paume une heure tous les matins à chercher son arrondissement. et on s'étonne que la France millénaire foute le camp…
RépondreSupprimerJe ne perds pas mon temps, Monsieur, ce matin, j'ai appris l'existence d'un périphérique, et même, c'est atroce, d'une banlieue ; c'est d'un pittoresque !
RépondreSupprimer(La question maintenant, c'est, que penserait St Louis des Halles d'aujourd'hui ? ou des Puces de Clignancourt ?)
En dehors de la poêle de fonte (bien entretenue) il y a la poêle à fond de pierre qui me donne toute satisfaction et résiste effectivement aux coups de fourchette, aux cuillères en acier, aux spatules métalliques, pour peu qu'on ne cherche pas à vraiment la massacrer.
RépondreSupprimerDorham : Saint-Louis, c'est lui qui a inventé l'étoile jaune, enfin, pas l'étoile, mais il voulait que les Juifs portent une marque jaune doré cousue sur leurs vêtements, et un bonnet jaune pour les femmes. Jaune comme l'or, puisque le Juif est avare et cupide, c'est bien connu.
RépondreSupprimerMaintenant, que penserait-il du Paris d'aujourd'hui?
à mon avis, en malin négociateur qu'il était, il donnerait le statut de province indépendante à la Seine Saint-Denis, en exigeant un lourd tribut et la construction de hautes et épaisses murailles.
ZapPow, déjà que Dorham nous ramène aux rois très chrétiens, si vous ,vous poussez jusqu'à l'âge de pierre...
Malavita : mordelol ! j'ai regardé votre vidéo jusqu'au bout, c'est décidé, je jette ma poêle et je me nourris comme nos cousins les grands singes.
Le Saint Louis qui rendait la justice sous un chène , il a inventé ça ??
RépondreSupprimerMais c'est un gland
Alors là, ça m'étonnerait bien qu'un Capétien pur sucre consente à se débarrasser de Saint-Denis (surtout au profit des Sarrasins), qui est tout de même le cœur du cœur du domaine royal !
RépondreSupprimerDidier: oui, vous avez raison pour Saint Louis et la basilique.
RépondreSupprimerRien que d'entendre parler de Saint Louis ça me colle le blues.
RépondreSupprimerMalavita: votre commentaire était resté coincé dans les limbes. Merci pour Ella.
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