lundi 24 septembre 2012

Vitrez-moi tout ça!


 C'est la grande poste, en plein centre de Rennes. Comme il y a des dealers sous les arcades et sur le parvis, eh bien... « Il faut fermer les arcades. Les « vitrer » en y favorisant l'installation de petites cellules commerciales. Cela permettra d'éviter les allées et venues. Les dealers ne pourront plus utiliser cet espace pour organiser leur trafic." (Ouest-France - 18 septembre)


J'ai photographié ces amoureux en 2010 . Quand je passe sous les arcades, devant ce pilier, je pense toujours à eux. Comme si leur baiser flottait dans l'air, tel le sourire du chat du Cheshire.

vendredi 21 septembre 2012

La coiffe aussi, Marine ?





Marine Le Pen voudrait interdire le port du voile et de la kippa dans l'espace public. Elle a oublié le  turban sikh, est-ce bien juste ?



Je ne sais pas pourquoi, mais j'le sens mal.

jeudi 20 septembre 2012

Ali Devine verse de l'huile sur le feu





Ali Devine  publie aujourd'hui  sur son blog un billet intitulé Dieu le grand dessinateur, qui me rappelle furieusement le livre de Pierre Jourde  Carnets d'un voyageur zoulou dans les banlieues en feu.
En voici la 4e de couverture: 
 La Nubie est une vieille république d'Afrique, de tradition musulmane, mais convertie depuis longtemps à la laïcité. Une forte proportion de Nubiens est issue de l'immigration belge, venue des plaines misérables de Flandre ou de Wallonie. Or, la Nubie peine à intégrer cette population, notamment les jeunes. Les fortes traditions catholiques des Belges se heurtent à la laïcité. Dans les banlieues, on croise de plus en plus de grandes femmes blondes empaquetées dans des jupes plissées grises et des lodens bleu marine. Des bandes de jeunes Belges font régner l'insécurité dans les faubourgs des grandes villes, mettent les chansons d'Annie Cordy à plein volume sur leurs autoradios, attaquent les pompiers et la police. L'antisémitisme progresse dangereusement parmi eux. Heureusement, ce n'est pas en France que de telles choses pourraient se produire.

mardi 18 septembre 2012

Pssst, Valls, steuplé....




Mon voisin a embauché au noir trois manouches pour tronçonner du  bois et virer de la ferraille agricole. Ils sont dans un champ qui jouxte le mien. Évidemment, c'est le plus près possible de ma maison qu'ils ont garé leur fourgon et réglé à fond une sono que ne couvrent que les rugissement et miaulements des tronçonneuses. 
Et passe et repasse, sans défaillir, le même disque de Chico et les Gypsy Kings.


vendredi 14 septembre 2012

Cuite de blogs



Hop hop, j'ai trop blogué ces  derniers jours...
Une petite cure de désintoxication s'impose. Il fera beau demain, vive les journées du patrimoine, les chapelles oubliées, les châteaux qui sentent le renfermé, la brume du petit matin, les premiers bolets  et la pêche aux moules.

(la buvette est fermée, mais ma bloguerolle est riche)

Comme une illusion d'agression et de racket

  Ce matin, sur France-Culture, on a dit  qu'un enseignant sur deux avait souscrit une assurance anti-agressions. 

Sur France-Inter, avant la rentrée, la Matmut proposait une assurance contre le racket pour tous les enfants, même ceux d'âge primaire.
Je viens de faire une recherche rapide sur le Net,  les principales assurances scolaires proposent la clause "anti-racket". On insiste sur les conséquences psychologiques de l'agression, on assure la prise en charge, le financement de la  nounou qui gardera le petit, les aménagements du  congé maladie qui retapera le grand s'il s'agit d'un lycéen ou d'un étudiant.

Je repense à toutes les discussions passées dans une série de billets  sur le blog du Privilégié, professeur dans un lycée de banlieue parisienne, à propos de violence scolaire.  Je tenais le rôle de l'interlocuteur réactionnaire en décrivant des situations, et l'on me répondait souvent sur le ton "ah la la, ces fantasmes de violence". On rappelait qu'il y avait davantage  de professeurs tués au 19e siècle  qu'en 2010, même sous Sarkozy.

En trois jours, trois professeurs agressés. Trois agressions qui font la une, en tout cas. Je connais un petit lycée privé de province où il y en a eu trois l'année dernière, sans qu'aucun journaliste soit mis au courant, surtout pas. Les professeurs n'ont même pas porté plainte, la directrice ne voulait pas que son lycée soit mal vu.    

Il me semble qu'on est passé, avec l'inscription massive à ces clauses d'assurance, à la vitesse supérieure,  à la triste acceptation d'un état de fait. Le colossal marché des assurances va, avec le martèlement de ses campagnes de pub, nourrir la peur de la violence en milieu scolaire. S'entendre proposer dix fois par jour une assurance contre le racket juste avant la rentrée est effrayant, car on entend que,  comme les lunettes brisées, la calculatrice perdue, la chute dans les escaliers, le racket est quelque chose qui arrive,  et qu'il n'y a pas de réparation valable à attendre pour ses victimes de la part de la société.
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Un professeur sur deux estime qu'il a un risque sérieux de se faire agresser.  Fantasme, encore ?

*** 

L'image illustrant ce billet se trouve sur  Frances1

mardi 11 septembre 2012

Ah, ces Juifs, ces juifs...










[...] il faut d’une part s’attaquer aux pratiques inavouées de l’État, de ses institutions, des intellectuels, des médias qui privilégient la communauté juive par rapport aux autres mais également au traitement du conflit colonial en Palestine et de ses répercussions en France.

 Houria Bouteldja, dans son aître.


lundi 10 septembre 2012

Ces bons vieux débats

Tout en désapprouvant fermement, mollement ou pas du tout ce qu'a dit Toto l'écrivain sur les Juifs, les Arabes, les noirs, les jaunes, les kamikazes,  les Indiens, les primitifs, la littérature, les civilisations, les cultures, les femmes, les religions, la guerre d'Algérie, la shoah, le communisme, la chasse aux phoques, le cul des enfants de dix ans, la résistance, les homosexuels mâle et femelle, les attentats terroristes,  les handicapés, les pauvres, Hitler,  les communistes, les footballeurs, l'immigration, l'hippophagie, l'avortement, Breivik, le bien, le mal, le vrai, le faux,  Ben Laden, les partouzes, Dieu, la vie, la mort et   l'alcoolisme en Bretagne,  je crois que Toto l'écrivain  doit  écrire ce qu'il a envie d'écrire, que son éditeur a le droit de le refuser ou de le choisir, que le lecteur a le droit de l'évaluer, de le juger,   que c'est un grand malheur et un mauvais présage de brûler, pilonner des livres, les retirer de la vente ou les tacher de blanc entre crochets,  je le pense, je voudrais qu'on ne le fasse pas, qu'on ne le fasse plus, ni chez nous, ni ailleurs.




mercredi 5 septembre 2012

Angoisse






Tiens, il y a un nouveau billet de Balmeyer ce matin. Œuf rare, encore tout chaud. Je prépare  un petit commentaire. Veuillez prouver que vous n'êtes pas un robot. cqatrn, que je dois recopier pour le prouver. Les caractères que vous avez saisis ne correspondent pas à l'image de vérification des mots. Veuillez réessayer. J'essaie à nouveau, rien à faire. Trois fois, quatre, cinq. Je tente le test audio et ne capte rien dans cette bouillie verbale de cauchemar. Une fois sur deux, quand j'ai affaire à ce genre de truc, j'abandonne. J'ai peur. Est-ce que ma vue baisse à ce point ? Est-ce que je ne deviens pas astigmate, est-ce que je n'ai pas un trou dans la rétine, une diminution sélective du champ visuel qui me ferait croiser, coller, ignorer des segments de lignes, des courbes ? Si les autres y arrivent, pourquoi pas moi ? Est-ce que je perdrais la faculté de lire, comme ça, sans m'en apercevoir, en compensant mes lacunes par quelque vague structure qui va s'ébranler d'un coup, comme une ruine foudroyée, me laissant hébétée face à des petits graphismes qui n'auront plus aucune signification pour mon cerveau affaibli, rongé par l'Alzheimer, le Huntington, la rouille ou pire encore ? Allons, c'est ridicule. Vite, un petit café. Il fait beau dehors. Et puis, pourquoi répondre à ce billet, pourquoi forcément maintenant ? De quoi qu'il cause, déjà, mon  Balmeyer ? Ah, oui, des gens qui parlent tout seuls dans le métro. De l'extraordinaire coïncidence  de deux types qui parlent tout seuls l'un à côté de l'autre. Et qu'est-ce que je voulais répondre ? Du bien que je pensais de ce billet qui est tout simplement écrit. Dire aussi que depuis que j'ai commencé à bloguer, à chaque fois que je vois un de ces marmonneurs ou harangueurs solitaires dans le bus, je me dis "regarde, ma p'tite, t'es comme ça".

lundi 3 septembre 2012

Amours, Rosaëlle et blogs

Les liens entre blogs sont aussi le début d'une belle amitié numérique, et plus les opinions sont diverses, mieux c'est. Sauf qu'on ne peut pas faire cela avec la Moisisphère, ils ne sont pas fréquentables.

Ah, Rosa Rosa Rosa L, c'est la meilleure, c'est la plus belle. Cette linguiste de formation, travaillant dans le rewriting,   tient un des meilleurs blogs qui soient. Je me demandais quand la jonction se ferait entre elle et les Rrrums tant ils me semblaient sur la même longueur d'ondes concernant certains sujets tels que... hmm, disons, la culpabilité d'Israël sur ça et ça. Et encore sur ça. C'est chose faite, ils se sont rencontrés et liés. Hosannah, mazel tov !
Ce qui me plait le plus chez elle, c'est sa juvénitude enthousiaste. Son assurance insolente. On n'a pas souvent l'occasion de rencontrer des gens qui s'y connaissent en tout, qui ont un pied et un oeil partout, et se forgent en trois millisecondes une opinion affirmée sur n'importe quoi. Des blogueurs qui s'envoient autant de fleurs. J'ai un talent pour l'écrit, j'ai beaucoup étudié, beaucoup retenu, beaucoup compris, argue-t-elle sans cesse, et vous non, pauvres moisis, vous êtes si bêtes, si fatigants...  Alors, évidemment, les Moisis lui répondent, non sans ironie, mais  avec beaucoup moins de hargne et de soupirs qu'elle n'en met dans la moindre de ses diatribes. Et si on l'oublie quelque temps, elle revient à la charge, titille, provoque, exaspère. Ses principales cibles ont une attitude plutôt bonasse envers elles, doublée d'une quasi-fascination pour le personnage (mais c'est pas vrai, c'est pas possible, elle a dit ça, mais qu'est-ce qu'elle va encore inventer ?) et s'en amusent ouvertement. Ses commentateurs font semblant de ne pas la lire de trop près, et ne la questionnent pas trop, s'ils ont un grain de bon sens. Poser des questions, lire ses réponses, s'avère périlleux. On pourrait s'étonner de ce qu'elle balance sur la Shoah (il y a de quoi s'étrangler), mais comme un de ses billets chasse l'autre en le contredisant  (avec une constante toutefois: s'il n'y avait pas Israël, il n'y aurait pas d'extrémistes musulmans, donc tout le mal vient de.....) on ne se presse pas pour discuter sérieusement avec elle. Il vaut mieux ne pas trop la gratter sur ce genre de choses, on retombe sans surprise dans les bons vieux courants de pensée bien connus.  Je préfère ses billets "pêle-mêle", comme celui, charmant, primesautier,  où elle proposait de  lever un impôt sur les chats et les oiseaux pour remplir les caisses de l'Etat.
J'apprécie particulièrement chez elle un trait de caractère que je n'ai jamais vu encore chez un blogueur. Amusez-vous à lui signaler en commentaire  une faute de syntaxe ou d'orthographe. Si vous êtes de ses commentateurs attitrés, elle vous démontrera illico que vous avez faux et elle juste. Si vous faites partie de la Moisisphère infréquentable, odieuse, tentaculaire, elle vous ignorera superbement, tout en corrigeant l'erreur en question, sans le moindre petit merci
Ce comportement m'amuse et me ravit, et  me rappelle  un chaton que j'ai recueilli, qui entrait dans la maison et volait sur la table. Je n'ai jamais pu le nourrir normalement. J'avais beau lui offrir des friandises dans un petit plat près de la cheminée, il me considérait toujours d'un œil méfiant, il n'a jamais pu que voler sa nourriture, mais dormait dans le meilleur fauteuil.